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Les déterminants de l'épargne en RDC, une analyse macroéconomique de 1960 en 2020


par Ashile Aganze masheka
Université de Lubumbashi  - Licence 2022
  

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V. THÉORIES EXPLICATIVES DU SUJET

La théorie économique n'est pas restée unanime face l'épargne car elle constitue l'une des thématiques Les plus importantes de cette science, comme nous le savons c'est en cette partie du travail qu'il faudrait montrer le fondement théorique de ce sujet, Ainsi dit, chaque école avait sa conception de l'épargne.

Pour les classiques Les auteurs classiques, ils considèrent que la propension à épargner dépend du taux d'intérêt : si le taux d'intérêt augmente, alors les ménages ont tout intérêt à épargner car laisser leur argent dormir sur un compte est rémunérateur. Les ménages diminuent donc leur consommation pour épargner et ainsi maintenir leur patrimoine. C'est ce que l'on appelle : l'effet de substitution3(*) .

A l'inverse, si le taux d'intérêt augmente, l'agent sait qu'il pourra avoir d'avantage d'argent dans le futur car il a des placements. Il va donc davantage chercher à consommer. C'est ce que l'on appelle : l'effet revenu.

De son côté, John Stuart Mill montre que l'accroissement de l'épargne conduit les individus à augmenter leur capital ; mais pour cela, il faut que le taux d'intérêt soit avantageux puisque l'attente d'un investissement futur peut être longue4(*).

Keynes montre que l'investissement est créateur d'épargne : si l'Etat décide de faire des travaux, il passe commande auprès d'entreprises qui investissent dans les biens d'équipements nécessaires ; de cette façon, l'activité s'accroit, tout comme les revenus, ce qui entraîne l'augmentation de l'épargne et de la consommation (puisque l'épargne suit le niveau de revenu, plus l'investissement de départ est important, plus l'épargne augmente)5(*) .

Knut Wicksell considère l'existence de plusieurs taux d'intérêt. Il définit un premier taux, le taux d'intérêt naturel, que l'on peut assimiler au taux de profit qui est instable et dépend largement de la conjoncture économique. Il définit ensuite un taux d'intérêt monétaire qui dépend des comportements bancaires d'octroi de crédit et de la politique monétaire pratiquée par la banque centrale. Si taux d'intérêt naturel est supérieur au taux d'intérêt monétaire, la rentabilité du capital s'améliore par rapport au coût du crédit ce qui génère un effet de levier favorable à l'investissement qui engendre un besoin d'épargne pour être financé. Ici, c'est l'investissement qui est à l'origine de l'épargne.

La théorie du cycle de vie, initialement formulée par Ando-Modigliani [1963] et Modigliani-Brumberg (1954) se situe, comme la théorie du revenu permanent, dans la tradition néoclassique de l'affectation inter temporelle des revenus. Elle se réfère donc également à la rationalité du consommateur, qui adopte un comportement prospectif d'optimisation. Néanmoins, l'approche est ici plus directement macroéconomique : au niveau agrégé, la théorie du cycle de vie affirme que le taux d'épargne moyen des ménages dépend avant tout des variables démographiques.

Milton Friedman revient sur les prémisses de la théorie keynésienne et la notion de revenu réel. Il considère en effet qu'il faut considérer le revenu courant, qui se divise en deux parties : un revenu transitoire et un revenu permanent. Le revenu transitoire est un revenu aléatoire (primes, etc.) qui n'influencerait pas la consommation des individus. Le revenu permanent est une anticipation par les consommateurs des revenus provenant à la fois de leur travail et de la richesse accumulée. Le revenu permanent est un revenu inter temporel. Dans la théorie de Milton Friedman, les ménages consommeraient une part constante de leur revenu permanent. La fonction de consommation serait proportionnelle au revenu permanent, la propension à consommer et le taux d'épargne constants Cette dernière propriété interroge sur les explications des comportements d'épargne 6(*) 

* 3 L'effet de substitution en économie, de même que l'effet revenu, résulte de l'arbitrage d'un agent économique, selon son coût d'opportunité, entre deux situations. Cette notion a été mis sur pied par Alfred Marshall

* 4 DÉTERMINANTS DE L'ÉPARGNE, CONSOMMATION, REVENUS article par le magazine mondepolitique.fr

* 5 La Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt, et de la monnaie, 1936

* 6 Les comportements individuels : la consommation, l'épargne, l'investissement modifié par Julien Lenoir le 27 septembre 2018

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld