5.1.1.4- Notion de membre des inondations dans le 9eme
arrondissement
Ce principe stipule que la compréhension et la pratique
des items et valeurs culturels d'un groupe ne peut se faire que par les membres
dudit groupe. Ceci dit, elle nous a permis de comprendre le sens que la
population du 9eme arrondissement donne à l'inondation, leurs
perceptions culturelles vis-à-vis de cette dernière.
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5.1.1.4.1- Présence de population dans les zones
inondables
Qu'est-ce qui explique la présence de population dans
les zones inondables ? Cette interrogation attire notre curiosité. Grace
aux données collectées sur le terrain, nous sommes parvenus
à conclure que plusieurs raisons meublent cette présence.
Sur le plan social, il est à noter que dans le
9eme arrondissement de N'Djamena on retrouve une grande partie de la
population pauvre ou du moins de classe moyenne dont elle ne pouvait pas
acheter de terrain ou louer de maison dans le centre-ville. La seule solution
pour elle est de tournée vers les quartiers périphériques
non urbanisées marécageux ou les terrains sont moins chers. Donc,
les habitants sont dans ces zones par contrainte financière et c'est ce
qui cause les occupations anarchique et l'insalubrité qui mènent
tout droit à l'inondation.
Sur le plan économique, le 9eme
arrondissement est connu par ses activités à succès
(agriculture, fabrication de briques en terre cuite et transformation de bois
en charbon). La population trouve l'intérêt sur ses
différentes activités. Pour elle, l'inondation est juste
temporaire, mais les activités c'est quotidien.
Sur le plan culturel, Il est à noter que l'une des
raisons que les populations ne veulent pas quitter ou déplacer des lieux
inondables, c'est parce qu'elles éprouvent un grand attachement et
sentiment historico-culturel à ces terres, les objets culturels
très estimables et valeureux à leurs yeux ainsi que le patrimoine
culturel, archéologique, historique et ressources esthétiques
d'importance culturelle, religieuse et de lieux sacrés tels que le
cimetière, l'église, la mosquée, case a fétiche,
espace rituel, maison de la culture. Malgré les inondations, les
habitants s'accrochent toujours prétextant que les crues sont
passagères. A cet effet, Moun M affirme :
Comme je viens de dire, nous avons de bonnes raisons de
n'est pas quitter de notre quartier. Je suis maintenant comme un patriarche de
ma communauté, ce quartier en général représente
moi un espace sacré ou j'ai tout à ma disposition. Ma
présence ici, me permet de veiller et protéger nos patrimoines
culturels, historiques et socioéconomiques. (Entretien avec Moun M,
68 ans, chef de terre, à Toukra, 15 Septembre 2021).
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