4.3- IMPACTES SANITAIRES DES INONDATIONS
Les catastrophes naturelles telles que les inondations ont des
conséquences sanitaires importantes, même à long terme. Ce
n'est pas seulement le danger immédiat de noyade, de blessures ou
d'hypothermie qui est préoccupant. Les inondations augmentent le risque
de diverses maladies. Lors des recherches de terrain, les populations se
plaignent de certaines maladies telles que le paludisme, la diarrhée, le
choléra, etc. Elles estiment que ces maladies connaissent une
augmentation suivant l'importance des inondations. Les maladies hydriques sont
les maladies causées par la consommation d'eau contaminée par des
fèces animales ou humaines qui contiennent des micro-organismes
pathogènes et les latrines traditionnelles non préservées
sont aussi pleines d'eau poussant les populations à
déféquer en plein air. Les populations n'ayant pas d'autres
sources d'eau de consommation sont contraintes de se ravitailler en l'eau de
puits dont elles ignorent la qualité. Ce sont les raisons qui expliquent
la part des inondations dans la vulnérabilité des populations aux
maladies liées à l'eau. Notons aussi que les populations qui
vivent dans la proximité des eaux stagnantes sont constamment
exposées aux maladies hydriques, morsures, électrocution et
noyade. Dans cette partie de notre
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chapitre, il est question de faire la filiation entre les
inondations et maladies liées à l'eau ainsi que leurs impacts sur
la vie de la population du 9eme arrondissement de la ville de
N'Djamena.
4.3.1- Proximité des eaux stagnantes
Les eaux stagnantes polluées par les déchets
à l'air libre et le débordement des latrines infectent les
populations qui marchent dans ces dernières et qui infiltrent les puits.
Celles-ci occasionnent la prolifération des moustiques et des mouches
qui sont des vecteurs de certaines maladies endémiques. Cette stagnation
des eaux polluées entraine une humidité dans certains
logements.
Certains quartiers approximatifs aux rivières, de Lacs,
des marécages à moins de 50m sont exposés aux risques
d'inondation en saison de pluie, Buh Wung (2009). Dans le 9eme arrondissement
de la ville de N'Djamena, certains ménages enquêtés se
situent non loin d'une eau stagnante. De par la présence des pentes
très faible et des sols peu ou pas perméables, les quartiers du
9eme arrondissement sont propices à la stagnation des eaux de
pluies et ménagères qui favorisent la prolifération des
moustiques. Selon une étude de Souza, (2001), une hauteur de 0,5
mètres, stagnant pendant 24 heures conduit à une augmentation
significative du risque de contamination. Les populations du 9eme
arrondissement sont exposées aux risques liés à
l'insalubrité et les ordures nauséabondes. Dans ces quartiers,
les individus interagissent avec les ordures. La gestion anarchique des ordures
ménagers et celui l'insalubrité favorisent la
prolifération des maladies hydriques et infectieuses.
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