1.1.4.7- Hydrographie
D'une manière générale, la ville de
N'Djamena se trouve dans le bassin du lac Tchad avec une superficie de
1.000.000Km2. Le fleuve Chari et son affluent le Logone traversaient la ville
de N'Djamena ; rappelons que le fleuve Chari est long de 1200Km ; au niveau de
Chagoua, ce fleuve a module de 730m3/s, sa variation est
caractérisée par une crue annuelle, qui débutera avec la
saison des pluies et parvint à son maximal en Octobre, Novembre et avec
un débit qui est voisin de 3500m3/s ; selon les études
menées sur ce fleuve en 1961, de nos jours, les données sont en
chutes ; (voir le tableau 4). Le deuxième fleuve qui traverse la ville
est le Logone avec une longueur de 100Km, il se coïncide avec le Chari
derrière le palais Présidentiel pour se diriger vers le lac
Tchad. Ces deux fleuves forment le grand cours d'eau de la ville de N'Djamena
(zone tropicale).
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Tableau no3 : Caractéristique du Chari
et Logone
Caractéristiques
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Longueur
|
Superficie du bassin (Km2)
|
Débit moyen (m3/s)
|
Volume écoulé par an (Gm3)
|
Lame d'eau
écoulée (mm/an)
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Chari à
N'Djamena
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1200
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548 747
|
1 059
|
38,5
|
56
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Logone à
N'Djamena
|
960
|
78000
|
492
|
12
|
210
|
Source : INSEED, (2020)
1.1.4.8- Pédologie
La base de toute activité de l'homme repose sur la
terre. Les sols de N'Djamena sont stratifiés en quatre séries
principales. Ils sont composés d'une série sableuse ancienne, une
série argileuse ancienne d'origine fluvio-lacustre7, une
série sableuse récente d'origine fluviatile et une série
argileuse récente d'origine lacustre (Pias, 1954). A cet effet, l'on
note par observation la présence d'une série alluviale actuelle
sur les bourrelets de berge. Elle a une altitude Moyenne de 300 mètres
avec un modelé à pente douce (0,5 à 1%). Ces séries
de sols correspondent à de grandes plaines d'inondation, de
légères ondulations et des dépressions à pente
très faible voire nulle (Abdelgader, 2011). En saison pluvieuse,
l'argile s'imbibe d'eau, se gonfle et le transforme en une boue épaisse
et très gluante. Ce qui rend l'infiltration des eaux de pluie avec
difficulté. Elle peut avoir une incidence sur l'habitat. L'étude
(Pias op cite) montre que les sols de notre zone d'étude sont
essentiellement à dominance argileuse et ne permettent pas
l'infiltration des eaux de pluie dont la mauvaise perméabilité
provoquant des inondations. Ainsi, cette mauvaise perméabilité
des eaux de pluie et le déversement des eaux du Chari et du Logone
transforment certains quartiers du 9eme arrondissement de la ville
en de vaste étendu d'eau provoquant d'énormes dégâts
mettant la population dans un sentiment d'insécurité lié
à l'habitation. Sous l'effet de la chaleur en saison sèche, l'eau
s'évapore rapidement et l'argile se tasse et se fendille par
dessiccation. Nous distinguons deux principaux types de sol dont les
caractéristiques sont les suivantes.
7 Selon le Dictionnaire Cordial, le terme
fluvio-lacustre désigne en géographie et en géologie,
relatif aux rivières et aux lacs.
31
1.1.4.8.1- Sols argileux
noirs
Ce sont des vertisols (sols riches en argiles) dans lesquels
des débuts d'alcalisation commencent à se produire dans ces
argiles sous ces latitudes. Dans l'horizon argileux et sabloargileux, leurs
propriétés physiques sont inadaptées aux plantes, avec
notamment une structure grossière, une assez forte cohésion et
une perméabilité quasi nulle en saisons pluvieuses. Ces sols sont
situés dans les bas-fonds ou dans les dépressions inondables.
C'est le cas du quartier Walia.
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