Chapitre 02 : Mammites en Elevage Bovin Laitier
cellules somatiques dans le lait du quartier infecté,
particulièrement les polynucléaires. Neutrophiles. Le comptage
cellulaire dans le lait dépasse alors 300 000 cellules/ml contre moins
de 150 000 cellules/ml chez une primipare saine et moins de 200 000 cellules/ml
chez une multipare saine (Remy, 2010; Institut de l'élevage,
2008). Les variations sont uniquement microscopiques et la mammite
reste asymptomatique (Bardiau etal.,2014 ).
2.3. Mammites cliniques
La mammite clinique se manifeste par une modification de la
sécrétion lactée (lait aqueux, présence de
grumeaux....) avec présence des signes primordiaux de l'inflammation
(douleur, rougeur, chaleur, gonflement). Dans certains cas, la mammite clinique
peut être accompagnée de symptômes généraux
tels que la fièvre, la déshydratation de l'animal et faiblesse
(Desteaux, 2004).Il est important de noter qu'une mammite
subclinique peut devenir clinique si l'immunité de la vache ne parvient
plus à assurer une stase bactérienne. De même une mammite
clinique peut devenir subclinique si le traitement administré ne
parvient pas à éliminer la totalité des pathogènes
impliqués (Remy, 2010).La mammite clinique peut
être suraigüe, aigue ou chronique :
2.3.1. Mammites aiguës
La douleur et la chaleur associées au quartier
caractérisent les douze premières heures de l'infection,
vingt-quatre heures après l'entrée des germes, apparaît
l'altération du lait et du tissu mammaire : un oedème
interstitiel dû aux toxines et à la migration leucocytaire se
forme. On note par ailleurs une hyperthermie modérée autour de
39-39,5°C (Remy, 2010).Elles peuvent survenir à
tous les stades de la lactation; toutes les bactéries peuvent provoquer
ce type d'inflammation de la mamelle (Victor, 2007).
2.3.2. Mammites suraiguës
La mammite suraiguë se caractérise par la
rapidité de leur apparition et de leur évolution, souvent
mortelles en l'absence de traitement, surviennent généralement
quelques jours après le vêlage. Elles peuvent revêtir deux
formes chez les bovins, la forme paraplégique et la forme
gangréneuse. La forme paraplégique est associée le plus
souvent aux coliformes. Elle est caractérisée par une agalaxie
brutale, une toxémie, une hyperthermie, une hypocalcémie, de la
tachycardie, de l'anorexie, l'atonie du rumen et de la diarrhée. Le
quartier atteint est chaud, enflé et douloureux. Le lait peut être
blanc avec une consistance aqueuse ou devenir jaune et séreux avec des
caillots observables à l'épreuve du bol à fond noir
(Remy, 2004; Green et al.,1998).
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