3.5.2. Accès à l'eau dans la ville, une
difficulté pour les réfugiés
Les villes font face à des défis de desserte en
eau potable car leurs réseaux d'alimentation en eau ne peuvent pas
répondre aux besoins du fait de la croissance démographique. La
ville d'Ayorou, à l'instar des certaines villes du Niger, rencontre des
difficultés d'accessibilités d'eau potable. Cette situation
s'explique en partie par sa position géographique. La commune d'Ayorou
se situant dans la région du Liptako Gourma qui présente des
difficultés majeures d'accès à l'eau potable (YAYE M,
2018).
Dans la ville d'Ayorou les principales sources d'eau sont le
fleuve et les bonnes fontaines. La ville compte 9 forages, 1 puits moderne, 1
mini AEP et 1poste d'eau autonome (MAIRIE, 2021). Cependant ces ressources
hydrauliques ne permettent pas d'alimenter toute la ville. En plus de la
population, l'arrivée massive des réfugiés maliens et des
déplacés internes intensifient le besoin en eau potable dans la
ville.
L'eau du fleuve est utilisée majoritairement par les
réfugiés pour la consommation et pour d'autres besoins (lessive).
Concernant les bornes fontaines et les autres infrastructures hydrauliques,
elles fonctionnent de façon temporaire autrement dit la
disponibilité de l'eau n'est pas régulière car les
réfugiés s'y approvisionnent seulement dans les matinées.
Une autre difficulté soulevée par les réfugiés est
la distance à parcourir pour avoir accès au fleuve surtout pour
ceux n'ayant pas de moyens de transport comme l'âne ou la charrette.
Certains réfugiés parcourent une distance d'1 à 2km pour
avoir accès au fleuve en fonction du quartier où ils
résident (figure 6).
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3.5.3. Modes d'éclairage des réfugiés
dans la ville d'Ayorou
Le principal mode d'éclairage des
réfugiés dans la ville reste la lampe rechargeable (Figure 10),
il s'agit des lampes qu'ils rechargent à partir des piles (100FCFA par
unité) ou des lampes électriques qu'ils rechargent dans la ville.
Les 22% de réfugiés utilisent le panneau solaire pour leur
éclairage et un faible pourcentage utilise l'électricité
(9%). Cela s'explique par le manque de moyens des réfugiés
à y accéder. Cependant, parmi les questions prises en charge par
les acteurs humanitaires, la question de l'électricité n'est pas
prise en compte.
La figure 10 présente les différents modes
d'éclairage utilisés par les réfugiés. Le point qui
suit abordera les conditions d'accès au logement dans la ville.
40%
70%
60%
50%
30%
20%
10%
0%
9%
22%
69%
Figure 10 : Mode d'éclairage utilisé par les
réfugiés dans la ville Source : Enquête terrain,
2021
La plupart de réfugiés qui utilise
l'électricité partage le même compteur avec les familles
d'accueil à l'exception de quelques-uns qui louent des maisons qui ont
leurs propres compteurs.
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