2.5.5. Artisanat
Les principales activités menées sont : la
vannerie (1788 personnes), la tannerie (371 personnes), la poterie (320
personnes), la maroquinerie (290 personnes), la couture (271personnes) (MAIRIE,
2021). La forge et la poterie sont des activités dont la pratique est
liée au sexe, la première pour les hommes et la seconde pour les
femmes. On remarque que la vannerie et la poterie perdent de plus en plus de
leur poids au détriment de l'importation des nattes, des bidons et des
seaux en plastiques industriels modernes. La matière première
utilisée dans la vannerie se raréfie avec la diminution et la
gestion contrôlée des arbres et arbustes. Les tailleurs voient
quand même leur nombre croitre et presque dans chaque gros village au
moins un tailleur assure des prestations en la matière. Les forgerons
continuent de fabriquer et d'entretenir les matériels agricoles
rudimentaires que sont les hilaires et les dabas toujours en usage. Les
propositions d'amélioration sont l'organisation des artisans, leur
formation et encadrement à des fins de modernisation et d'adaptation au
contexte climatique et environnemental.
2.6. Secteurs sociaux de base
Les services sociaux concernent la fourniture de services de
l'éducation et de la santé. Les services sociaux sont à
caractère exclusivement social. Nous mettons l'accent sur les services
sanitaires, éducatifs et les opportunités d'emploi qu'offre la
ville.
En ce qui concerne l'éducation, Il est important de
présenter l'ensemble des infrastructures scolaires de la ville et
d'analyser le besoin au tour de cette question. La ville d'Ayorou dispose ainsi
un (1) Complexe d'Enseignement Secondaire pour l'enseignement du cycle de base
2; un Collège d'Enseignement franco-arabe, un Collège
d'enseignement technique, un
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collège d'enseignement général
privé, un Centre de formation aux métiers et trois écoles
primaires (MAIRIE, 2021). Les enfants de réfugiés et de
déplacés internes partagent ces écoles au même titre
que ceux des habitants de la ville. Malgré les différents appuis
du HCR et des ONG en matière des infrastructures éducatives
(salles de cours, latrines...) pour la ville d'Ayorou, le besoin reste
encore.
Par rapport aux services sanitaires, l'arrivée des
réfugiés a créé un défi majeur, car la ville
d'Ayorou dispose seulement d'un centre de santé
intégré(CSI) de type 2. Il y'a un véritable
problème à ce niveau car en plus des réfugiés, des
déplacés internes viennent aussi se greffer à la
population par rapport à l'accès au centre de santé. Par
conséquent le CSI ne peut pas répondre à la demande de
toutes ces populations.
Enfin, pour ce qui est de l'emploi, la plupart des jeunes
accèdent à des emplois temporaires à travers la main
d'oeuvre salariée agricole notamment celle sur les sites de
récupération de terres, les chantiers de construction des
infrastructures éducatives, de santé (classes, cases de
santé, infrastructures hydrauliques) (MAIRIE, 2021). Le projet barrage
de Kandaji emploie aussi plusieurs jeunes dans le cadre de ses
opérations. Il faut aussi noter que dans le cadre de
l'intégration des réfugiés dans la ville, plusieurs
acteurs financent des projets mixtes (activités
génératrice de revenu, pisciculture) qui prennent en compte les
habitants et les réfugiés. La présence de ces
réfugiés a créé des opportunités de l'emploi
dans la ville d'Ayorou car plusieurs ONG et organismes humanitaires se sont
implantés au tour de ces réfugiés. Ensuite avec
l'intervention des ONG dans la ville d'Ayorou à l'endroit des
réfugiés et des déplacés plusieurs jeunes de la
ville surtout diplômés arrivent à être
recrutés. Ainsi les services sociaux de base, il sera question de
l'ampleur des migrants forcés dans la ville d'Ayorou.
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