2.5.2. Elevage
Le système d'élevage pratiqué est surtout
l'élevage sédentaire (élevage de proximité et
embouche). Cependant, les Peuls et les Touaregs continuent de pratiquer la
transhumance en s'éloignant des terres agricoles pendant l'hivernage.
Ces éleveurs nomades regagnent les abords du fleuve pour l'abreuvement
et le pâturage sur les terres agricoles aussitôt après les
récoltes des cultures pluviales.
Les villages de Beibatane et de Gaoudel par vocation
d'éleveurs, présentent des effectifs plus élevés de
cheptel que les autres villages. Tout de même, il faut noter que
l'effectif du cheptel a connu une baisse des suites des sécheresses et
les effets néfastes continus du changement climatique (baisse de la
quantité et de la qualité du fourrage avec la tendance à
la disparition de certaines espèces d'herbes, ainsi que les maladies).
Les gros ruminants sont essentiellement détenus par les hommes alors que
les femmes détiennent le monopole des petits ruminants et de la
volaille.
2.5.3. Pêche
Elle est une activité exercée par les riverains
du fleuve Niger. Elle peut relever de professionnels que sont les
pécheurs haoussa ou sonrai. Les productions sont destinées
à la vente (de grandes quantités de poissons fumés sont
orientées vers les villes proches et même le Nigéria).
De nos jours, les ressources halieutiques se raréfient
à cause de l'ensablement et de la disparition des espèces
végétales pour leur alimentation et leur abri. Malgré
tout, une importante partie de la population continue de dépendre de
cette activité. Eu égard à l'importance de la pèche
dans le milieu, une coopérative de pêcheurs est en place et
bénéficie d'ailleurs de l'encadrement et de l'appui du service de
l'environnement et des partenaires au développement (formations en
techniques de pêche, dotation en matériels etc.). Ensuite,
plusieurs organismes interviennent dans ce domaine pour financer des projets
mixtes visant à autonomiser les réfugiés et les habitants
de la ville.
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2.5.4. Commerce
Les activités commerciales sont peu
développées malgré la notoriété du
marché du chef-lieu de la commune qui jadis attirent les touristes
occidentaux et les marchands du Nigéria en grand nombre (produits
artisanaux, cheptel..). De nos jours l'insécurité dans la zone et
la chute du cours de la Naira ont porté un coup dur à
l'activité. La commune compte deux marchés hebdomadaires non
aménagés (Ayorou et Koutougou) et un marché de
bétail d'Ayorou. Ces marchés sont animés aussi bien par
les autochtones, que par les vendeurs et acheteurs des autres communes, des
autres régions et surtout les commerçants en provenance de Niamey
pour les transactions concernant les produits de consommation, les produits
manufacturés, etc. Les produits importés sont ceux de
première nécessité : maïs, sorgho, farine de manioc,
thé, sucre, savon, habits, condiments, etc. Les femmes
s'intéressent beaucoup plus au petit commerce et principalement à
la revente de produits maraichers et les fruits, la vente des beignets et de
galettes etc. Cependant, ce secteur est de plus en plus menacé par la
crainte de l'insécurité, les effets néfastes du changement
climatique notamment les épizooties, les inondations, la mauvaise
pluviométrie rendant du coup faible la productivité issue de
l'élevage et de l'agriculture et abaissant le pouvoir d'achat des
populations. Plusieurs réfugiés ayant des expériences dans
le domaine du commerce bien longtemps, ont entrepris des initiatives
commerciales dans la ville d'Ayorou pour s'adapter et pour ne pas
dépendre uniquement de l'aide humanitaire.
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