WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse du dispositif de sensibilisation pour un changement de comportement dans le cadre du projet d'assainissement 9 ACP SE 016 relatif à  la gestion des eaux pluviales et son impact sur le cadre de vie des populations : cas de la commune de Mbour


par Hamédine Diouf
Ecole Supérieure d'Economie Appliquée (ESEA ex ENEA) - Ingénieur en Aménagement du Territoire et Gestion Urbaine  2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Introduction

L'assainissement a débuté très tôt au Sénégal, les premiers réseaux d'assainissement notamment pluvial ont été identifiés vers les années 1920, à Dakar, Rufisque et Saint-Louis. Après les indépendances, l'Etat a consacré beaucoup d'efforts pour développer des systèmes d'assainissement dans les différentes capitales régionales en fonction de leur rythme d'urbanisation.

Actuellement le patrimoine comporte d'importants réseaux collectifs et semi collectifs ainsi que des stations de lagunage et des stations d'épuration à boues activées (avec traitement tertiaire et début de réutilisation à Cambéréne). Une grande partie des eaux usées rejetée en mer (pour Dakar), s'infiltre dans le sol (Louga), rejetée dans un cours d'eau (Saly et Kaolack), ou réutilisée par les maraîchers (St-Louis).

A côté du faible taux de couverture du réseau collectif, on retrouve le système autonome qui est très développé avec une typologie diverse selon les zones. En zone périurbaine on retrouve des latrines à chasse manuelle, des puisards pour eaux ménagères et des fosses septiques.

Cependant, force est de reconnaître que malgré l'importance des investissements réalisés, la demande en eau potable et en assainissement est loin d'être entièrement couverte, surtout en milieu rural. En effet, en 2005, les statistiques démontrent que 25 % des sénégalais n'ont pas encore accès à l'eau potable et 65 % n'ont pas accès à un système d'assainissement adéquat1(*).

Face à cette situation, la nouvelle politique de l'eau et de l'assainissement s'inscrit dans une démarche de réponse à la demande, par le biais d'une planification cohérente des actions, afin d'optimiser les investissements, de lutter efficacement contre la pauvreté en phase avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Il s'agira, d'ici 2015, de réduire de moitié le nombre de personnes n'ayant pas accès à l'eau potable et à l'assainissement. Au 31 décembre 2008, le taux d'accès à l'assainissement en milieu urbain est de 63,9% en fin 20082(*).

Notons que la prise en compte de la dimension assainissement a été introduite en 2002 lors du Sommet mondial du développement durable de Johannesburg comme une des cibles du 7ème Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD).

Dans le même sillage, le Sénégal a initié depuis novembre 2003, un important processus qui a abouti en janvier 2005, à une nouvelle approche sectorielle et programmatique en témoignent les propos de monsieur Issa Mbaye Samb (ancien ministre de la prévention, de l'hygiène publique, de l'assainissement et de l'hydraulique urbaine du Sénégal). Tout le processus est centré sur une stratégie de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE), dont le plan d'actions est en cours de finalisation3(*).

Pour la définition de sa stratégie d'atteinte des OMD, le Sénégal a opté pour une approche participative qui a consisté à impliquer tous les acteurs depuis l'élaboration des termes de référence de l'étude jusqu'à la définition du programme sectoriel, en passant par l'élaboration de la stratégie et la fixation des objectifs.

Pour les habitants de la commune de Mbour, victime des inondations répétitives à chaque période hivernale, l'assainissement ne se limite pas uniquement à la gestion des eaux pluviales mais doit intégrer tous les aspects d'une gestion efficace de l'assainissement à savoir la dimension de l'évacuation des eaux usées.

En 2004, l'étude diagnostic réalisée dans le cadre du PEPAM, a montré que le secteur de l'assainissement connaît un taux de desserte très faible estimé à 17% des ménages ruraux et 57 % de ménages urbains.

Dépourvu d'un système individuel d'évacuation des eaux usées, les populations des quartiers de Mbour ont recours aux ouvrages d'évacuation des eaux de ruissellement pour y déverser les déchets liquides et durs. Ce qui a conduit au dysfonctionnement des ouvrages d'assainissement des eaux pluviales réalisés par l'ONAS. Ce type de comportement oblige les autorités municipales et les pouvoirs publics à réagir pour résoudre ce problème par un changement de comportement. C'est principalement cette raison qui a motivée l'Etat du Sénégal en partenariat avec l'Union Européenne à réaliser le projet 9 ACP SE 016 centrée autour de deux composantes. Celle de la partie réalisation d'ouvrage d'évacuation des eaux pluviales et la dernière partie consacrée au volet IEC.

Bientôt, un an après la fin du projet 9 ACP SE 016, il nous semble intéressant de faire l'état des lieux et de voir si l'intervention du projet dans les quartiers de Mbour a effectivement eu des effets sur le changement de comportement dans l'usage des ouvrages d'assainissement.

Il est à noter que l'efficacité d'un programme nécessité au préalable l'implication de tous les acteurs et la mise en place d'un plan d'action pertinent.

De tels attributs montrent son importance dans un programme d'IEC. Cependant, pour que son efficacité soit avérée, elle ne doit souffrir d'aucune contrainte liée à son fonctionnement et doit permettre de rendre compte de la réalisation des objectifs du projet. Ainsi la pertinence de l'étude est posée car l'efficacité d'un programme d'IEC résidente de l'existence d'un système de gestion participative et de suivi des actions.

Cette étude dont l'objectif global est d'analyser le dispositif de sensibilisation pour un changement de comportement dans le cadre du projet 9 ACP SE 016 relative à la gestion des eaux pluviales, comporte quatre parties :

F Le cadre de référence qui englobe la problématique, le cadre théorique et conceptuel et la méthodologie utilisée pour mener la recherche.

F La présentation des différents résultats issus des enquêtes menées et du travail d'analyse.

F Des recommandations présentées dans la troisième partie dans le cadre d'une amélioration du programme IEC.

F Enfin, la conclusion

* 1Mouhamed Fadel NDAW, Coordonnateur du PEPAM (Programme d'Eau Potable et d'Assainissement du Millénaire) entretien réalisé en 2008

* 2 Revue PEPAM 2009

* 3 Déclaration faite lors du quatrième forum mondial de l'eau session ministérielle à Mexico le 16 et 22mars 2006

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle