6.1.7.Assainissement et
Environnement
L'assainissement constitue une des préoccupations
majeures dans la ville de Mbour caractérisée par un
développement exponentiel du tissu urbain. La production des
déchets solides et liquides croît avec la population urbaine qui
ne cesse d'augmenter. A cela viennent s'ajouter l'évacuation des eaux de
pluies, des eaux usées ainsi que les ordures ménagères.
Des améliorations sont apportées suite à l'intervention de
certains projets, mais les problèmes demeurent encore.
L'Evacuation des Eaux Pluviales : en
1999, la ville de Mbour ne disposait que d'un embryon de réseau
d'évacuation des eaux de ruissellement long de 680 ml : les
quartiers intéressés étaient Escale et Santessou. La
plupart de ces collecteurs étaient ensablés et non
fonctionnels.
Le seul canal couvert de la ville pour le drainage des eaux
pluviales et les quelques collecteurs qui desservaient le quartier Escale
étaient presque tous ensablés. Les eaux stagnaient dans ce
quartier rendant la circulation en période d'hivernage très
difficile voire impossible.
Avec le début d'application du Plan Directeur
d'Assainissement financé par la Banque Mondiale, le drainage des eaux
pluviales a connu une nette amélioration par rapport à 1999.
En dépit de ces réalisations, la
problématique du drainage des eaux de pluies reste encore cruciale
à Mbour.
L'Evacuation des Eaux Usées : la
ville de Mbour n'a pas encore de réseau d'évacuation des eaux
usées. L'assainissement des eaux usées est de type individuel
avec des fosses septiques ou étanches. Les produits de vidange sont
déversés dans une dépression située vers Baling et
dans les autres points bas non loin de la ville. Cette situation pose un
véritable problème de santé publique.
Une ville aussi grande que Mbour qui voit sa population
croitre de manière exponentielle, doit nécessairement avoir un
système collectif d'assainissement des eaux usées avec une
station de traitement.
La Collecte des Ordures :
Les Services techniques municipaux disposaient d'une vingtaine
de bacs d'ordures d'une capacité de 4m3 chacun, d'un tracteur
et d'un camion benne d'une capacité de 12m3 qui permettaient
d'assurer la collecte des ordures.
Cependant le ramassage dans les quartiers n'était pas
régulier. Des charretiers se sont investis dans le ramassage en
proposant leurs services contre des prix très compétitifs qui
étaient compris entre 50 et 75 FCFA. Ce système de collecte des
ordures ménagères entraînait d'autres problèmes car
les points de décharge se situaient dans les champs localisés en
zone périurbaine.
L'AGETIP avait entamé un programme de nettoyage de la
ville qui avait débuté depuis 1999 avec une durée
d'exécution qui devait atteindre trois (3) ans. Ce programme
était assuré par 240 contractuels en majorité de
femmes.
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