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Analyse du dispositif de sensibilisation pour un changement de comportement dans le cadre du projet d'assainissement 9 ACP SE 016 relatif à  la gestion des eaux pluviales et son impact sur le cadre de vie des populations : cas de la commune de Mbour


par Hamédine Diouf
Ecole Supérieure d'Economie Appliquée (ESEA ex ENEA) - Ingénieur en Aménagement du Territoire et Gestion Urbaine  2009
  

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6.1.4.Evolution de la Population

En une dizaine d'années, entre son érection en commune en 1926 et 1936, la population de la ville de Mbour est passée de 1700 à 5200 hbts.

Figure 1: Evolution de la Population de 1926 à 2006

Source : Direction de la Prévision et de la Statistique 2008

La croissance démographique de la ville a été très rapide et assez régulière pendant la période coloniale et celle d'après l'indépendance. Le taux moyen d'accroissement de la population est estimé à 6,3% entre 1976 et 1988. Ainsi, elle a encore doublé entre deux dates passant de 37.000 à 76.751 hbts.

Cette forte croissance de la population s'explique par la position stratégique de Mbour. En effet, Mbour est une ville carrefour qui est le principal centre urbain de la Petite côte caractérisée par les multiples installations touristiques et le développement de la pêche. Les activités touristiques et de pêche justifient dans une large mesure l'importance du flux migratoire vers Mbour. En 1991, Mbour recevait plus de 50% des jeunes de Malicounda et environ 35 à 40% des saisonniers du bassin arachidier.

Au début des années 70, la population était déjà à 27000 hbts soit le double de ce qu'elle était il y a dix ans. Cette population est passée à 40.500 hbts en 1980 puis à 81.500 hbts en 1990. Actuellement elle se chiffre selon la DPS à 187.520 hbts. La population de la commune de Mbour serait de 201.319 hbts en 2009 selon les projections.

Figure 2: Répartition de la Population 2007 des différents quartiers

Source : Direction de la Statistique et de la Prévision 2008

L'analyse du graphique fait apparaitre que le quartier Diamaguene compte plus d'habitants avec 35050hbts soit 18% de la population totale, que celui de Thiocé-Est/Santessou soit 15%. Les autres quartiers tournent aux alentours de 10 et 04% de la population totale, c'est le cas des quartiers de Darou Salam, Château d'Eau où la population dépasse les 9000hbts.

Cette disparité trouve son explication dans le fait que le quartier Diamaguene occupe une plus grande superficie avec 319ha soit 13,30% (cf. tableau 6-2). Mais aussi sa proximité avec la route nationale n°1, a contribué à l'augmentation de sa population.

6.1.5. Evolution Spatiale

Figure 3: Répartition des superficies d'occupation par Quartier

Quartiers

Superficie d'occupation (ha)

Pourcentage

Thiocé-est/Santessou

138

05,75 %

Oncad

105

04,38 %

Darou Salam

60

02,50 %

Château d'Eau

89

03,70 %

Zone Résidentielle

77

03,20 %

Grand-Mbour I et II

421

17,54 %

Escale

31

01,30 %

Diamaguene

319

13,30 %

Médine I et II

319

13,30 %

Santhie

160

06,66 %

Liberté

115

04,80 %

Mbour Toucouleur

361

15,04 %

Mbour Sérère I et II

40

01,66 %

Mbour Maure

36

01,50 %

Thiocé-ouest

44

01,83 %

Onze novembre

25

01,04 %

Tefess et Golf

59

02,50 %

TOTAL

2400

100 %

Source : Direction de la Statistique et de la Prévision 2008

La première étape de cette évolution spatiale va des premières installations des populations à l'arrivée des français en 1922. Durant cette période, l'occupation du site se limitait essentiellement au littoral avec les localités d'implantation des immigrants Sérères, Socés et Lébous : Gandiane, Ndedele et Toundiane. Cette étape est caractérisée par un faible taux d'occupation de l'espace.

La seconde phase concerne la période allant de 1922 à 1945. Elle est marquée par des opérations de déguerpissement consécutives à la présence coloniale et qui vont bouleverser profondément la structure urbaine de Mbour. C'est ainsi qu'une partie des Sérères déguerpis vont fonder l'actuel quartier Mbour-sérère II, situé 2km plus à l'Est du site original. Il en est de même de la création des quartiers Thiocé-ouest et Santessou, respectivement en 1992 et 1936, suite au déplacement des Socés de l'Escale. Cette période a également vu la fondation des quartiers Mbour Toucouleur et Tefess par les populations toucouleurs et lébous attirés par les potentialités économiques de la ville naissante.

Au cours de la troisième phase correspondant à la période de 1946-1966, les installations se sont poursuivies et le tissu urbain s'est davantage étoffé. Cette phase a enregistré la naissance des quartiers Darou Salam et Mbour maure vers l'est de la ville. C'est également pendant cette période que la ville a connu une extension rapide à partir du noyau originel formé autour de l'Escale.

La quatrième et dernière étape, de 1976 à nos jours, est marquée par une poursuite de l'extension aréolaire. La présence de l'océan limite toute possibilité d'extension vers la frange maritime. C'est ainsi que les quartiers centraux et péricentraux comme Thiocé-Est, Thiocé-Ouest, Tefess et Onze Novembre ont connu une forte croissance spatiale. C'est dans ce contexte que sont nés les sous quartiers Diamaguene I et II, Château d'eau Nord et Château d'eau Sud qui constituent les prolongements respectifs de ces différents quartiers. Pendant cette période, la superficie de la ville a connu une évolution exponentielle passant de 522,9 ha en 1978, 845,5 ha en 1989 à 1725 ha en 1999. Cette croissance spatiale, qui s'est opérée en grande partie sur les terres de la communauté rurale de Malicounda, suscite de réelles tensions entre les deux entités.

L'extension de la commune de Mbour est de nos jours une des problématiques majeures auxquelles les autorités locales sont confrontées. La ville est limitée à l'Ouest par l'océan atlantique, les seules possibilités d'extension sont les terres de la Communauté rurale de Malicounda. Cette dernière développe aujourd'hui des stratégies pour la préservation de ses terres (lotissements qui jouxtent les limites actuelles du tissu urbain de Mbour).

Le nombre de parcelles qui était de 11.654 en 1994 était passé à 22.785 en 1999. Ce nombre de parcelle a fortement augmenté depuis avec les derniers lotissements réalisés (5.311 parcelles supplémentaires). Tous ces lotissements sont situés dans la communauté rurale de Malicounda.

En attendant de définir de nouvelles limites pour le périmètre communal, les autorités locales doivent continuer à négocier avec le conseil rural de Malicounda et essayer de développer avec cette collectivité une intercommunalité.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon