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INTRODUCTION GENERALE
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Les recherches en sciences de la communication et de
l'information continuent d'apporter des outils nouveaux dans la gestion de
toute organisation en vue de parfaire son image. Ainsi les années 80
seront consacrées à la rupture d'avec « le modèle
taylorien qui visait à accroître la productivité des
entreprises »(Amon, 2011: 14). En effet, la recherche du profit de
certains responsables d'entreprise à partir des années 90,
acréé des désillusions qui ont remis en cause la vision
des années précédentes. Alors que les responsables
marketing connaissaient la notion de rentabilité par produit ou par
marché, ils n'avaient jamais « considéré la
notion de rentabilité par client » (Adopo, 2005 : 10).
Mais avec l'évolution et le développement
économique, l'on comprendra la nécessité de «
bâtir un capital-confiance » avec les clients (Gokra, 2010 :
14). Pour l'auteur, l'entreprise doit échanger et communiquer avec tous
ses publics.
Les firmes, face à la concurrence, usent de plusieurs
stratégies dans le souci de préserver leur image. Des
stratégies qui permettent positionner l'entreprise en répondant
promptement aux besoins de la clientèle. On part d'une approche
classique, celle qui considérait le client comme la base de la pyramide
pour aboutir à une nouvelle forme de conquête de clientèle.
Celle qui fait client, d'après Guiseppelli (2002 : 4) « (...)
l'objet de nombreuses attentions de la part l'entreprise ». Avec
cette nouvelle perception du marketing dit relationnel, le client est
« au centre des préoccupations de toute entreprise.»
(Mezoua, 2012 : 17)
Désormais donc, il s'agit pour toutes institutions de
production de biens et/ou de services d'établir des liens forts et
durables avec leurs clients. D'où la mise en place de stratégies
marketing axées sur la Gestion de la relation client (GRC). Il s'agit en
effet, d'un ensemble d'activités qui en plus de fidéliser la
clientèle,constitue une plateforme d'échange entre les managers
et les consommateurs. Car l'homme ne peut exister en dehors de la relation avec
son environnement. Ce qui fait de lui un être « indissociable de
l'environnement » (Bulke et Momène, 1999 : 20)
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Aujourd'hui, nombre d'établissements comprennent que la
gestion harmonieuse et pérenne de la relation avec les clients est l'une
des conditions sine qua none pour satisfaire leurs désirs. De
plus, une étude réalisée parAccenture a montré que
les consommateurs sont de plus en plus nombreux à changer leurs
prestataires du fait de la mauvaise qualité de la relation client.
En Côte d'Ivoire, depuis la libéralisation de
l'économie, les entreprises se créent et se développent
à un rythme accéléré. Dans ce flux massif
d'établissements, l'on peut identifier les Institutions de Microfinances
(IMF). Ces structures spécialisées dans le financement de projets
sont « (...) destinées aux populations à faibles revenus
(...) » (Camara, 2006 : 14). Mais cette mission est en proie à
de nombreux problèmes dans sa mise à exécution. Notamment
les microcrédits devenus de plus en plus difficiles à obtenir.
Cette insuffisance est liée à la baisse du niveau de confiance
entre les entreprises et leurs emprunteurs. Car, plusieurs clients de ces
établissements financiers disent avoir été victimes d'abus
de confiance de la part de ces structures. Ces abus sont en
général dus au non-paiement des revenus des clients après
les différentes formalités d'alimentation des comptes. Mais
également à la fermeture de certaines structures après
avoir collecté l'épargne de la clientèle. A titre
illustratif, la Coopérative pour l'Agriculture (COOPERAGRI), qui a
fermé ses portes après la crise post-électorale de 2010
sans avoir informé, encore moins remboursé l'épargne de sa
clientèle.
La structure dénommée Excellfinances et qui fait
l'objet de notre étude entend donner une nouvelle image à la
Microfinance. La réalisation de ce challenge, dans un univers
concurrentiel doit être le résultat de plusieurs actions de
communication dont la plus importante est de créer un climat de
confianceentre l'entreprise et son public. Il s'agit en effet d'une approche
communicationnelle qui place le client et l'entreprise sur un pied
d'égalité.
Cette étude nous permettra de saisir l'importance de la
relation client dans la stratégie marketing de la Microfinance. Trois
(03) parties constituent donc l'ossature de ce travail.
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D'abord, la première partie sera consacrée
àl'histoire età l'évolutionde la GRC ainsi qu'à la
présentation de Excellfinances ;
Ensuite la seconde accorde une place de choix à la
politique de GRC de Excellfinances ;
Enfin, la troisième partie est consacrée
à la présentation, à la discussion des résultats et
à l'interprétation de notre enquête. Elle fera par ailleurs
des recommandations pour une gestion optimale de la RC à
Excellfinances.
CADRE THEORIQUE
Il permet de préciser le contexte scientifique dans
lequel s'inscrit notre sujet de recherche.
I-Justification du choix du sujet
La justification du sujet consiste à faire ressortir
les raisons qui ont motivé la formulation de notre sujet
d'étude.
1-Intérêt personnel
En année de maîtrise, nous avons
été appelé à effectuer des travaux sur le marketing
et la fidélisation de la clientèle à la Sofeci-finances.
C'est en effectuant cette étude que nous nous sommes aperçu de
l'importance de la GRC dans la fidélisation de la clientèle. A
partir de cet instant, aiguillonné par notre curiosité
scientifique, nous souhaitons cette année, orienter notre
réflexion sur la gestion de la relation client à
Excellfinances.Notons par ailleurs que l'entreprise objet de notre étude
est une structure ivoirienne.
La Microfinance, depuis la libéralisation de
l'économie en Côte d'Ivoire contribue à aider les
populations. Plusieurs ivoiriens, exclus du système classique des
banques trouvent en cette forme d'investissement un moyen sûr et efficace
de subvenir à leur besoin. Le secteur va même enregistrer
quatre-vingt-quatre (84)
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établissements à la fin de décembre
20111. Mais un fait va attirer notre attention. Le nombre des IMF en
Côte d'Ivoire va connaître une diminution considérable. De
quatre-vingt-quatre (84) établissements, le secteur compte
soixante-treize (73) structures depuis fin 20122. Soit la fermeture
de onze (11) entreprises. Cela est probablement dû selon Mme Kokoura
Dollo Hélène3 au manque de professionnalisme des
acteurs du système.
Créée en 2007, l'entreprise, objet de notre
étude entend donner une autre image à la Microfinance. Dans un
univers ivoirien sujet à des critiques acerbes et hautement
concurrentiel, la compréhension de la GRC de Excellfinances
s'avère nécessaire.
2-Intérêt scientifique
Les nouvelles techniques de conquête de la
clientèle telles que les Relations publiques, le marketing, etc. sont de
plus en plus mises en exergue par les organisations afin de conquérir
une grande part de marché. De nombreux travaux de recherche ont
démontré, au fil des années que leur application est
quasi-primordiale au positionnement de toute organisation. Pour Védrine
(2004 : 4), « aucune organisation ne peut survire durablement sans
satisfaire les besoins des consommateurs auxquels elle s'adresse ».
Il va s'en dire que l'entreprise doit accorder une priorité absolue aux
besoins du client. C'est également ce que semble soutenir Fox (2008 :
15) lorsqu'il affirme que la « seule force qui maintient une
organisation ou une entreprise est (...) la conservation des clients. »
Il s'agit selon l'auteur de placer le client au premier plan à
travers une politique marketing et de fidélisation.
Nous voudrions par cette étude, apporter notre
contribution à la mise en oeuvre de nouvelles stratégies de
conquête qui privilégie la RC.Ce travail permettra enfin à
l'Université Alassane Ouattara d'avoir une base de données
suffisante pour
1Kokoura (H. D) et Zohoré (O.
Z), 5e journées internationales de la Microfinance à
Douala du 11 au 13 septembre 2013 sur le thème « Stratégies
nationales et le développement de la microfinance en Côte
d'Ivoire), p. 5
2Kokoura (H.D) et Zohoré
(O.Z), op.cit., p.5
3 Directrice de la Microfinance de Côte
d'Ivoire
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comprendre les mécanismes de mise en oeuvre d'une
stratégie de communication axée sur la GRC.
3-Intérêt social
Rassurer, écouter et mettre en confiance le client, tel
est le défi des IMF dans cet univers très concurrencé et
de plus en plus critiqué. Le souci de développer la
cohésion dans la relation avec les clients des Microfinances devient
indispensable. Les entreprises et les clients cherchent des relations
mutuellement satisfaisantes à travers leurs différents
échanges. Cette notion de satisfaction est fondamentale dans le
positionnement de toutes structures. Dans le cadre de notre étude, la
GRC devient un ensemble de procédés qui met en valeur le client.
Elle lui accorde une place de choix dans le fonctionnement de tout organisme.
Elle permet par ailleurs aux entreprises d'établir une base de
données suffisantes pour répondre au mieux aux besoins des
clients. Désormais, ce qui compte, c'est la satisfaction des
désirs du client. A travers cette étude, celui-ci pourra
aisément exprimer ce dont il a besoin.
Etudier et comprendre la RC permettront d'assurer la
cohésion et développer des relations harmonieuses entre tous les
animateurs du secteur de la MF en Côte d'Ivoire.
II-Définition des mots clés
Pour mieux cerner notre sujet, il est impératif de
définir les mots clés. Qu'entend-t-on par Microfinance,
Stratégie marketing, Gestion de la relation client ?
* Microfinance
Une IMF est généralement présentée
comme une Petite et moyenne entreprise (PME) qui fonctionne selon les
règles qu'elle s'est elle-même fixée. Pour Falcucci (2012 :
16), elle est une organisation qui a « (...) ses propres organes de
décision et de pouvoir, ses propres procédures ». La
Microfinance,au
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sens de cet auteur a une culture et représente une
forme d'organisation bien structurée.
Mettant en évidence l'aspect financier, Camara (2006 :
14) soutient pour sa part qu'il s'agit de « l'ensemble des services
financiers (...) destinés aux populations à faibles revenus
n'ayant pas accès au système bancaire ». Elle prend en
compte une frange de la population qui effectue de petites activités et
qui n'a pas accès aux systèmes des banques classiques. Il
apparait clairement que la microfinance en Côte d'Ivoire a pour vocation
de financer les projets des populations à revenus faibles.
* Stratégie marketing
L'expression stratégie renvoie à un ensemble
d'action mis en oeuvre pour atteindre un but.Pour Lendrevie et Lindon (1993 :
375), c'est « un ensemble d'actions utilisées conjointement en
vue d'atteindre certains objectifs. » Il ressort de cette citation
qu'une stratégie doit être ordonnée, organisée afin
d'atteindre un but et prendre une longueur d'avance sur ses adversaires. Dans
le domaine du marketing par exemple, les adversaires de l'entreprise sont les
concurrents. Il faut cependant trouver la bonne méthode pour être
meilleure, surtout dans un univers fortement concurrencé qu'est le
secteur des IMF. Une méthode qui implique la pratique du marketing,
autrefois associé à des opérations de publicité, de
promotion ou de relations publiques, etc. Il prend en compte une série
d'activités au sein de l'entreprise afin de parfaire son image.
Pour l'association américaine de marketing, il est un
processus qui consiste à créer, communiquer et délivrer de
la valeur aux clients. Mais cette définition ne permet pas de mieux
comprendre la notion de marketing. Car en effet, elle excluela notion de
planification, essentielle dans toute stratégie marketing. Pour
Coutelle-Brillet et Des Garets (2004 : 62), il s'agit d'activité qui
«(...) consiste à planifier et à mettre en oeuvre (...)
un produit ou un service en vue d'un échange mutuellement satisfaisant
pour les organisations comme les
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individus ». Pour ces auteurs, la notion de
marketing est fondée sur la satisfaction des groupes à travers
des échanges. Cette définition, certes exacte limite quelque peu
le champ d'application du marketing. Elle écarte l'une de ses
particularités à savoir l'évaluation des besoins et des
intentions du consommateur. Ces études préliminaires sont
indispensables car elles permettent d'élaborer des stratégies
afin d'influencer les décisions d'achat du potentiel client. Le
marketing devient donc un processus de recherche et de découverte des
besoins d'un groupe ou d'individu et qui débouche sur la création
de biens / services qui satisfassent à la fois l'ensemble de la
population et le but de l'entreprise. Guilbert (2006 : 18) soutient cette
approche quand il la présente comme un « ensemble de
méthodes (...) qui permettent à l'entreprise de mieux
connaître et comprendre ses marchés, et partant de cette
connaissance, de s'y adapter ou d'agir sur eux pour effectuer des
échanges profitables » à toutes les parties. Il s'agit
en effet d'un ensemble de procédés qui visent à
établir un contact personnalisé entre l'entreprise et les
clients. L'une des définitions les plus simples est qu'il «
répond aux besoins de manière rentable »(Kotleret al,
2006 : 5). Un avantage potentiel pour l'entreprise dans la mesure où
l'essentiel est de créer des relations rentables avec les clients.
Appliqué à notre sujet de recherche, le marketing dans le cadre
des IMF peut se définir comme un outil analytique permettant
d'étudier et de connaître le client. Il s'agit de mener des
actions dont l'objectif est de satisfaire et développer la confiance
chez le client. On parle également d'actions susceptibles de
développer une saine relation entre l'entreprise et ses publics.
L'objectif final, c'est d'assurer la gestion d'une relation client
harmonieuse.
* Relation client
L'expression Relation client (RC), généralement
utilisée dans le marketing relationnel consiste pour une entreprise
à créer et développer des rapports harmonieux en vue
d'échanges mutuellement satisfaisant avec le consommateur.
Parler de relation client fait intervenir la notion de gestion
de la relation client. Plus connue sous l'acronyme anglais CRM (Customer
Relationship
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Management), elle met en scène des technologies et des
stratégies commerciales afin d'offrir aux clients des produits ou
services dont ils ont généralement besoin.
Lefebure et Venturi (2005 : 3) la définissent comme
« la capacité à identifier, à acquérir et
à fidéliser les meilleurs clients dans l'optique d'augmenter le
chiffre d'affaires et les bénéfices » d'une
l'entreprise. Il s'agit d'établir un lien entre les clients et
l'entreprise dont le cordon ombilical est la communication autour d'un
marketing relationnel. Mais plus loin, l'on comprend avec Kotler et al (2006 :
180) qu'elle a pour but de « (...) rassembler des informations
détaillées et individualisées sur les clients et à
gérer avec soin tous (...) contacts avec eux en vue de maximiser leur
fidélité à l'entreprise ». Cette approche
définitionnelle nous parait plus claire. En effet, elle prend en compte
un aspect clé de la relation client dont la base est le marketing
relationnel. C'est une action qui consiste à établir des
relations durables avec des clients. L'objectif recherché, c'est celui
de répondre aux besoins des clients. Sa particularité, c'est la
mise en oeuvre d'une base de données client permettant de recenser et
résoudre les besoins individuels des consommateurs.
Etudier la relation client dans la stratégie marketing
des Microfinances en Côte d'Ivoire revient à mettre en exergue la
valeur du client. Cette valeur correspond d'après Kolter, et al (2006 :
177) aux « profits réalisés (...) lors des achats qu'il
effectuera auprès de l'entreprise (...) ». On parle maintenant
de client rentable qui « rapporte au fil des années davantage
qu'il ne coûte (...) » (Kotler et al, 2006 : 176).
Que nous enseigne à présente la revue de la
littérature ?
III-Revue de la littérature
A mi-chemin entre le marketing produit et la vente, le
marketing client vise à orienter l'offre de l'entreprise en fonction des
besoins de la clientèle. Le consommateur, dès lors devient
l'objet de toutes les attentions. C'est dans cette optique que Kotler et
Dubois, dans la 12e édition de Marketing
management»
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paru en 2006 soutiennent que le client doit être l'objet
de toutes les attentions de la part de l'entreprise. Cette thèsemontre
les limites du modèle taylorien qui présente le patron comme le
centre de développement de l'entreprise. En effet, l'organisation
scientifique du travail développée par Taylor reposait sur
rentabilité. L'objectif était de produire autant que l'on en
avait la possibilité. L'on peut donc dire que cette approche de Kotler
et Dubois a tout son sens dans la mesure où le client cherche le produit
le plus adapté à ses besoins et, mieux à sa
personnalité. Ce n'est qu'une fois rassuré et convaincu de la
prise en compte de ses besoins que celui-ci pourra opter pour les services de
l'entreprise. Pour ces deux (02) auteurs, la conviction du client se
perçoit à l'instant où il trouve dans les services offerts
ceux qui lui procurent de la valeur et donc de la satisfaction. Il en ressort
que la satisfaction, définit par ces auteurs comme l'impression
négative ou positive du client vis-à-vis d'une expérience
d'achat, naît quand le produit délivre la valeur attendue. Elle
participe également à une gestion optimale de la relation client.
On comprendra qu'avec ces auteurs, la politique de gestion de relation client
met en exergue le concept de client. Par ailleurs, la démarche et la
conquête de la clientèle repose essentiellement sur trois axes :
la valeur, la satisfaction et la fidélité.
Ces différents concepts, dans un univers concurrentiel,
sont indispensables aux pratiques marketing des organisations. Ils
confèrent les qualités de stratégies qui identifient,
maintiennent et accroissent le rendement des meilleurs clients aux travers
d'une relation axée sur le long terme ; d'où la
nécessité d'une politique de gestion de relation client.
Le système de gestion de la relation client dans
Le one to one en pratique» de Peppers et Martha,
identifie quatre (04) principes d'un marketing personnalisé
appelé méthode IDIC (Identifier, Différencier, Interagir,
Customiser). En effet, Identifier permet à la GRC de construire, de
maintenir et d'enrichir les différentes bases de données incluant
toutes les informations de tous les canaux et de tous les moments de contact
avec le client. Quant à l'action de Différencier, tous les
efforts de l'entreprise doivent être en direction de la
clientèle
- 11 -
qui offre plus de valeur. Interagir et Customiser
(Personnaliser) permettent respectivement de collecter le maximum d'information
sur le client afin d'intensifier la relation avec lui, et mettent en
évidence tous les supports de communication utilisant les TIC pour
être en contact permanent avec la clientèle.
Depuis l'Identification en passant par l'action de
Différencier et celle d'Interagir pour aboutir enfin
au Customiser, la stratégie repose selon ces auteurs sur la
création de base de données comportant toutes les informations
sur la clientèle. En s'appuyant sur ces méthodes, l'on
s'aperçoit que la gestion de la relation client est un ensemble de
techniques et d'outils destinés à capter, traiter et analyser les
informations sur un prospect dans le but de le fidéliser. Même si
dans Introduction à gestion de la relation
client», Miraton pense que la GRC n'est pas synonyme de
fidélisation, toujours est-il que c'est le but principal. Par ailleurs,
nous notons une contradiction dans la perception de la GRC de Peppers et Martha
et celle de Lefebure et Venturi pour qui, la GRC prend en compte trois (03)
facteurs clés : identifier, acquérir et fidéliser les
meilleurs clients. En effet, alors que les premiers évoquent une
stratégie à l'endroit de tout prospect, les seconds
précisent qu'une telle étude doit être menée
à l'endroit des meilleurs clients. Toujours est-il, pour ces auteurs,
qu'une stratégie de gestion de relation client prend ancrage dans la
collecte d'informations et la création de base de données sur le
client. C'est à partir de ces informations que l'entreprise crée
des produits adaptés aux besoins des consommateurs.
Dans le Mercator»,
8eédition paru en 2006, Lendrevie, Levy et Lindon soutiennent
qu'il ne peut avoir de politique de GRC sans qu'au préalable le client
ne soit identifié par le chiffre d'affaire et la rentabilité
qu'il génère. Ceci permet donc de faire la distinction entre les
gros et petits clients. Pour Lendrevie et al, un client n'est petit que par
rapport à la part que lui réserve l'entreprise. En effet, plus la
stratégie des firmes est orientée vers le client, de même
celui-ci est de plus en plus rentable, donc devient un gros client. Même
si pour bon nombre d'établissement, le client est jugé sur sa
capacité à faire fructifier le chiffre d'affaire, ces auteurs
soutiennent que le plus important, c'est la rentabilité. Car,
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l'entretien de certains gros clients nécessitent un
énorme effort de la part des entreprises. Et donc la politique de GRC ne
devrait pas être seulement orientée vers les clients rentables,
mais doit prendre en compte l'ensemble de la clientèle. Mais il convient
de rappeler un fait qui n'a toutefois pas été
développé par ces auteurs suscités. En
réalité, les programmes de GRC doivent s'établir sur une
relation réciproque et non équivoque. Cette vision est
partagée par les auteurs Alard et Guggemos dans CRM, Les
clés de la réussite» paru en 2004. Pour eux, autant
l'entreprise crée un cadre harmonieux dans sa relation avec les
consommateurs, ceux-ci à leur tour doivent s'impliquer dans leur
relation avec l'institution.
Si l'on s'en tient à ces différents
écrits, on comprend qu'une stratégie de GRC favorise une gestion
harmonieuse du portefeuille client de l'entreprise. Ces différents
ouvrages nous ont donc permis de comprendre la nécessité de la
mise en oeuvre d'une politique de GRC pour l'entreprise tout comme pour les
consommateurs.
IV-Problématique
Après les indépendances, la Côte d'Ivoire
prendra de nombreuses dispositions afin de faire du secteur tertiaire l'un des
piliers de son développement.
Plusieurs entreprises seront créées. Dans cette
multitude de structures, on enregistre de nombreuses Institutions de
microfinances. A la différence des banques classiques qui offrent une
diversité de services, la Microfinance (MF) est
spécialisée dans le financement des activités des
populations démunies. Le développement de ce secteur
représente donc un axe fondamental de lutte contre la pauvreté et
un vecteur incontournable de la diversification du système financier
ivoirien.
Pour permettre à ce secteur d'être productif et
organisé, l'Etat ivoirien va même instaurer par la décision
n°96-562 du 22 juillet 1996 une loi portant règlementation des IMF.
Sera également créée le 18 février 2003, par
décision
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n°018-02-03, une direction en charge des Systèmes
de Financements Décentralisés (SFD) dont la tutelle est le
Ministère de l'Economie et des Finances (MEF). Toutes ces structures de
règlementation permettront au secteur de la MF d'atteindre une
épargne de plus de 94 milliards de Fcfa en 20124.
Abidjan, capitale économique, regroupe à elle
seule environ 42% des SFD. La Tontine est le principal produit de ces
structures. La pluralité de ces établissements et la crise de
novembre 2010 ont occasionné la fermeture de quelques entreprises.
Plusieurs raisons pourraient aussi justifier la crise des IMF. On peut noter la
diversité de leurs activités et surtout les imperfections dans la
gestion du rapport entreprise-client. Notamment une lenteur dans le traitement
des dossiers des clients, ou encore le non-respect des engagements de la part
des principaux animateurs de ce secteur, etc. Des imperfections qui
occasionnent et favorisent une diminution du rendement financier et qui
participent également à rendre délétère la
relation entre l'entreprise et ses clients. Ceux-ci deviennent de plus en plus
réticents. Une méfiance relative aux attitudes malsaines des
agents de ce secteur. En effet, alors que certains s'efforcent d'être des
conseillers ou des confidents, d'autres en revanche font plutôt preuve
d'agressivité commerciale. Ils n'ont point le temps de nouer des
relations personnalisées avec la clientèle. Tout ceci participe
à un affaiblissement de la confiance entre les différentes
entités. Dans cet univers improbable, les clients se font rares. Les
organisations sont tournées vers le profit et peu leur importe la
satisfaction des besoins de clientèle. C'est dans cet espace que
Excellfinances entend se frayer un chemin et redonner à la Microfinance
ivoirienne son lustre d'antan. La principale mission de cette entreprise sera
de développer des relations harmonieuses très
personnalisées avec l'ensemble de la population en général
et ses clients en particulier.
Il s'agit plus spécifiquement, pour cette structure,
à travers une stratégie marketing axée sur la GRC de
développer sa capacité à communiquer. Cette
stratégie exige donc de la firme objet de notre étude, de nouer
des relations fortes avec le client tout en répondant
immédiatement à leur besoin. Certes le triptyque de la GRC, c'est
identifier, acquérir et fidéliser. Mais en réalité,
cette triple
Kokoura (H.D) et Zohoré (O.Z), op.cit., p.5
fonction s'applique selon Lefebure et Venturi (2005 : 3),
« aux meilleurs clients». De plus, malgré la forte
implication de l'entreprise à satisfaire la clientèle, des
inquiétudes demeurent. Surtout que le secteur en Côte d'Ivoire a
fait l'objet d'un assainissement par le ministère en charge des IMF.
Dès lors, plusieurs interrogations relatives à la GRC de
Excellfinances méritent d'être posées :
- Quel est le rôle de la GRC dans la stratégie
marketing de Excellfinances ? -Comment la GRC peut-elle favoriser et
développer la confiance à Excellfinances ?
- Qu'est ce qui entrave son efficacité ?
-Quelle politique de RC pour le développement de la
Microfinance ivoirienne à partir de notre objet d'étude ?
Ces interrogations débouchent sur les hypothèses
ci-dessous.
V-Hypothèses
Selon Quivy et Campenhoudt (2011 : 129) il s'agit d'identifier
« (...) une réponse provisoire (...) » à
toutes les préoccupations. On distingue par ailleurs l'hypothèse
principale et les hypothèses secondaires.
1-Hypothèse principale
Dans le but de redonner à la MF ivoirienne son lustre
d'antan, Excellfinances a mis en place à une stratégie marketing
axée sur la GRC. Cette politique développe et renforce la
confiance dans la relation entre l'entreprise et sa clientèle.
Pour rendre plus compréhensible notre hypothèse
principale, il nous est nécessaire d'émettre des
hypothèses secondaires en vue de mieux cerner les contours de la
question.
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2-Hypothèses spécifiques
- 15 -
-La GRC contribue à créer un cadre de
libre-échange et favorise le développement de la confiance entre
les entreprises et leur clientèle. Excellfinances a donc recours
à cette stratégie dans la mesure où elle lui permet de
développer des relations harmonieuses avec le public;
-L'absence d'une stratégie de communication
orientée vers les clients est un frein à l'efficacité de
la politique de RC à Excellfinances ;
-La prise en compte des besoins du client devient une exigence
pour la survie d'une entreprise. La GRC s'avère donc indispensable pour
Excellfinances en vue de redonner à la microfinance ivoirienne son
lustre d'antan.
VI-Objectifs
Il convient de distinguer l'objectif général des
objectifs spécifiques. Selon N'Da (2002 : 51), « l'objectif
principal indique le but recherché » de l'étude. Il
permet selon l'auteur de mieux définir et préciser la
finalité de notre étude.
1-Objectif général
Montrer l'importance du rôle de la GRC pour
l'efficacité et la qualité des services offerts par les IMF afin
de satisfaire le consommateur.
2-Objectifs spécifiques
-Définir les objectifs et les caractéristiques de
la GRC ;
-Décrire et analyser la politique de GRC de Excellfinances
;
-Identifier les freins à l'efficacité de la GRC
à Excellfinances afin de proposer de nouvelles stratégies de
gestion de la clientèle pour rendre plus performantes les IMF en
Côte d'Ivoire.
Ce cadre théorique nous a permis de bien définir
et rendre plus compréhensible notre sujet. Mais une autre étude
s'impose. Celle-ci permettra de présenter les différentes
techniques de collecte des informations.
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CADRE METHODOLOGIQUE
Il présente les méthodes et techniques de
collecte de données relative à
l'étude.
I-Terrain d'enquête
La délimitation de notre champ d'étude se
perçoit tant au niveau géographique que sociologique.
Notre recherche s'est effectuée à Abidjan dans
la commune de Yopougon au quartier Selmer. Pour être précis, le
travail s'est effectué à l'agence Excellfinances de ladite
commune. On y trouve plusieurs Petites et moyennes entreprises qui font d'elle
l'un des quartiers d'affaires de cette commune.
II- Echantillonnage
L'échantillon est en effet un groupe
représentatifd'une population concernée par un problème de
recherche. Il s'agit en effet de déterminer une frange d'individus ayant
des caractéristiques précises pour mener à bien une
étude.
Les clients de Excellfinances ont été
considérés comme le ménage principal de cette
étude. En raison de leur nombre très élevé,
estimé à six mille cent trente-cinq (6135) clients, nous avons
opté pour l'élaboration d'un échantillon très
représentatif. Nous avons donc eu recours à un
échantillonnage basé sur un choix raisonné qui est
défini comme une technique de collecte d'informations faisant partie des
méthodes dites empiriques. On l'appelle selon Aktouf (1987 : 73) «
méthode du modèle réduit ». Elle a
consisté à choisir de façon arbitraire des individus sur
lesquels doivent porter notre enquête. Dans le cas d'espèce, nous
avons choisi les sujets à enquêter à partir de
critères qui décrivent la population que nous avons jugé
pertinents.L'étude étant menée pour
- 17 -
mesurer l'efficacité de la politique de GRC à
Excellfinances, nous avons réalisé notre enquête en tenant
compte d'une ancienneté d'au moins huit (8) mois en tant que clients de
l'entreprise. Nous estimons que ce laps de temps est raisonnable pour mesurer
l'efficacité de la GRC à Excellfinances.
En faisant donc la conciliation de ces différents
critères, nous avons choisi de travailler sur un échantillon
représenté par vingt-sept (27) hommes et vingt-trois (23) femmes
dans le respect des exigences de la méthode empirique. Ce qui
représente une population globale de cinquante (50) clients pour
l'établissement de notre plan d'enquête. (voir
tableau...)
|
Univers
|
%
|
Echantillon
|
%
|
6135
|
100
|
50
|
100
|
Hommes
|
3255
|
53.06
|
27
|
54
|
Femmes
|
2880
|
46.94
|
23
|
46
|
Tableau I : Répartition de l'échantillon
à étudier
III-Instruments de recherche
Pour Aktouf(1987 : 81), l'instrument de recherche est «
le support (...) dont va se servir le chercheur pour recueillir les
données. », Il s'agit en clair de toutes les techniques ou
moyens intermédiaires ayant servi à la collecte d'informations.
Dans le cadre de cette étude, nous avons eu recours à
l'enquête par questionnaire, l'entretien et la recherche documentaire.
1-Enquête par questionnaire
Il s'agit en effet d'un ensemble de questions relatives
à un sujet particulier et qui obéit à des règles
bien précises. L'utilité de cet instrument réside dans le
fait qu'il nous a permis de savoir ce que les clients pensent du fonctionnement
de Excellfinances, mais a également permis de mesurer le taux de
satisfaction des clients par rapport aux services offerts par l'entreprise. On
distingue plusieurs
- 18 -
méthodes d'enquêtes par questionnaire. Pour cette
étude, nous avons opté pour les questions à
éventail. Le choix de cette catégorie de questionnaire est
motivé par le fait qu'elles offrent une pluralité «
(...) de réponses entre lesquelles le sujet peut choisir
librement»(Del Bayle, 2000 : 112). L'éventail présente
deux (02) formes de questions qui sont fermées ou ouvertes. Nous avons
cependant opté pour les questions fermées. Vu que notre recherche
poursuit un but précis ; à savoir mesurer le taux de satisfaction
de la relation entre client et l'entreprise Excellfinances, le choix de cette
méthode nous est d'une grande particularité. Car, elle est une
lucarne qui permet aux enquêtés d'exprimer leurs attentes
vis-à-vis des services de l'entreprise.
2-Entretien
L'entretien est « une technique de collecte
d'informations orales, un évènement de parole qui se produit dans
une interaction sociale entre un enquêteur et un
enquêté»(Savarese, 2006 : 63). Il s'agit en clair de
techniques d'investigation à l'aide d'un processus de communication
verbal pour recueillir des informations par rapport à un but
précis. Cette technique permet en outre au chercheur de centrer sa
conversation autour de ses hypothèses de travail.
Dans le cadre de notre recherche, deux (02) techniques
majeures ont été utilisées. Notamment l'entretien
semi-directif et l'entrevue en profondeur. L'entrevue semi-directive a
constitué une plateforme qui a donné aux enquêtés de
s'exprimer. Quant à l'interview en profondeur, elle permet selon N'Da
(2002 : 87), à l'interviewé « (...) de livrer (...) des
choses enfouies en lui. » Il s'agit plus spécifiquement
d'aller à fond dans le débat afin d'obtenir des informations
pouvant nous aider à comprendre le type de relation entre Excellfinances
et ses clients. Dans le cadre de notre étude, nous y avons eu recours
pour comprendre la stratégie marketing mise en oeuvre par le personnel
de l'entreprise. Elle a permis par ailleurs aux clients de s'exprimer de
façon précise et claire sur la relation qu'ils entretiennent avec
Excellfinances. Pour mener à bien nos entretiens, nous avons
élaboré un guide d'entretien. Ce guide a permis de mieux
comprendre toute
la politique communicationnelle de Excellfinances à
l'endroit de l'ensemble de la clientèle.
3-Recherche documentaire
Il s'agit de l'exploitation des données secondaires
dites internes et des données secondaires externes.
Caractérisée par une pré-enquête, elle consiste
selon Chinji (2000 : 25) à consulter « des documents desquels,
il extrait des informations (...) qui serviront à appuyer (...) »
l'argumentaire du chercheur. Les données secondaires internes
concernent principalement toutes informations relatives au fonctionnement de
l'entreprise Exellfinances. La collecte d'information et l'exploitation des
données secondaires externes se sont effectuées à travers
plusieurs ouvrages pour comprendre le fonctionnement des IMF et la
spécificité de la GRC. A cet effet, nous avons consulté
différents rapports, articles, thèses, mémoires, livres,
sites internet, etc.
IV-Traitement de l'information
Les données à exploiter dans cette étude
sont généralement issues des données quantitatives
collectées au cours de notre recherche documentaire ainsi que de notre
enquête. Etant donné que nous ne maîtrisons pas les
logiciels spécialisés, nous avons eu recours au
dépouillement manuel. Même si cette opération
s'avère difficile et très longue, l'objectif est de croiser et
recouper toutes les informations en vue de dresser les traits de ressemblance
et de divergence.
Pour enfin donner un caractère scientifique au
traitement de ces informations, le recours à l'outil informatique
(Excel) nous a été indispensable dans la réalisation de
nos différents graphiques.
- 19 -
V-Théories de référence
- 20 -
Il s'agira, en plus des théoriques classiques de faire
ressortir les différents courants de pensées qui ont
participé à l'évolution et la mise en place d'une
politique de GRC.
1-Le modèle systémique de
Bertalanffy
La première approche est relative à la
théorie systémique du biologiste Ludwing Von Bertalanffy
(1901-1972). Le concept de système ouvert, né au 19e
siècle et présenté en 1937 par Bertalanffy, lui-même
influencé par le mouvement cybernétique évoluera au fil
des années vers la théorie générale des
systèmes. En effet, on distingue deux (02) types de systèmes
(ouverts et fermés). Les systèmes ouverts sont
généralement axés sur la notion d'échange avec
l'environnement. Contrairement au système fermé qui, jouit d'une
grande autonomie, donc manifeste une autorégulation. Mais en
réalité, la notion de système fermé n'est que
théorique puisque tout système est plus ou moins ouvert. Les
travaux du biologiste permettent en effet d'étudier la communication
à l'image du corps humain. Il est question des éléments
qui permettent à l'organisme humain de pouvoir fonctionner. Se
dégage dès lors la notion d'organisation ou d'entreprise. En
effet, pour qu'on parle d'entreprise ou d'organisation, il faut que tous les
éléments qui constituent le maillon de sa chaine soient en
état de fonctionner. D'où la notion de système qui, est
l'ensemble d'éléments en interaction. Cette théorie met
également en exergue les notions de gestion et d'échange des
relations humaines. La notion d'échange par exemple est
caractérisée par la communication bilatérale. En effet,
cette particularité est indispensable au fonctionnement de toute
structure. Parler donc de gestion de relation client, implique
inéluctablement un « échange » qui fait intervenir la
notion de feedback. A Excellfinances, l'échange est
représenté par les services auxquels souscrivent les clients. Le
client paie donc un produit auprès de l'entreprise qui à son
tour, lui restitue son dû en terme de retrait, de prêts, etc. on
parle de communication bilatérale car l'entreprise répond
aussitôt aux besoins immédiat du client. Si cet échange ne
se percevait pas autour du contexte « d'offre-achat », il n'aurait
aucunement de communication
- 21 -
bilatérale, donc pas de feed-back. L'on serait dans
l'approche linéaire qui brise la notion d'échange.
A côté de cette fonction d'échange qu'elle
apporte, on distingue également la notion de gestion axée sur les
moyens de diffusion de masse. Cette particularité est indispensable dans
le fonctionnement de notre entreprise. Ceci dans la mesure où la
microfinance est de plus en plus critiquée. Il faut donc être
proche du client afin de connaitre ses préoccupations et aussi ce qu'il
pense de l'entreprise. Il s'établira alors un contact permanent et
très rapproché entre le client et l'organisation. Un lien qui,
s'il est quotidiennement suivi, assurera la fidélisation de la
clientèle à travers un marketing relationnel dont l'objectif est
de satisfaire le client autour des moyens de gestion de la relation client. Un
mode de fonctionnement de l'entreprise qui implique de créer des bases
de données afin d'avoir toutes les informations sur le prospect, le
client ou encore le consommateur. Cette base de données pour
Excellfinances permettra de rendre plus efficace sa relation avec le client.
Celui-ci se sent en sécurité car, toutes ses attentes sont
satisfaites par l'entreprise.
Cette théorie montre tout de même quelques
insuffisances pour notre étude car elle met plus en exergue
l'échange. Et pourtant, pour toucher le maximum de cible et créer
le climat de confiance avec l'entreprise, il faut savoir effectivement ce dont
le client a besoin. D'où la nécessité de créer des
bases de données afin de gérer au mieux la relation avec le
client. Pour ce faire, l'on fera appel l'approche de Norbert Wiener ; la
cybernétique.
2-La cybernétique de Wiener
Le modèle de Wienerdéveloppé en 1948, met
plus en scène la fonction de feedback. Notons que le terme de feedback a
été introduit en 1914 par Emile Amstrong pour montrer les limites
de la transmission linéaire de l'information. Il facilite par ailleurs
la création de base de données contenant toutes les informations
sur le consommateur en vue d'une gestion harmonieuse de la relation client.
Dans le cas de notre étude, ce facteur est quasi indispensable dans
- 22 -
la mesure où il permet établir des contacts
permanents avec le client en vue d'assurer une gestion harmonieuse de la
relation client. L'utilisation par exemple d'appareils de gestion de base de
données contenant toutes les informations sur le client permet de
développer un climat de confiance avec le client. Et permet de plus
à Excellfinances de proposer des services qui satisfassent les attentes
de sa clientèle.
Ces théories nous permettent de comprendre les
fondamentaux de la gestion de la relation client et de présenter
également les différentes théories qui ont
participé à l'émergence de la GRC.
3-Les courants transactionnel et relationnel dans la
GRC
Nous distinguons deux (02) courants de pensées dans
l'évolution de la RC. Il s'agit notamment du courant transactionnel et
du courant relationnel.
3-1-Le courant transactionnel de Allaz, Perrein et
Pras
Pour Allaz, Perrein et Pras, les théories dites
classiques et néoclassiques dominent le courant transactionnel des
échanges dans la RC. Il s'agit, dans la théorie classique d'un
échange économique autour de la notion de transaction et sous
l'hypothèse de concurrence pure et parfaite. Cette approche, reprise par
Coovi (2010 : 18) « repose sur le fait que la transaction est unique
et toute l'information est contenue dans le prix du produit (...) »
Pour l'auteur, l'approche classique économique se focalise sur le prix
entant qu'élément dans l'échange avec la clientèle.
Elle fait donc abstraction de tous les autres éléments pouvant
intervenir dans la relation d'échanges, comme par exemple, satisfaire
à tous les niveaux les besoins du client autour d'une relation
gagnant-gagnant. Il ressort donc que la relation entre un client et une
entreprise dans l'approche classique économique se limite à la
seule opération de transaction, qui dans une perspective temporelle est
axée le court terme. Quant à l'approche néoclassique,
c'est à partir des travaux de Demperat que l'on comprendra qu'elle fait
partie intégrante de la
- 23 -
vision classique économique. Car en effet, elle
introduit la notion de hiérarchie entre les acteurs sur le
marché. De plus, elle conçoit l'échange comme une
répétition de transactions indépendantes entre les
différentes parties. Ce type d'échange ne garantit aucunement la
survie de la relation qui se trouve tributaire du prix/produit.
Ce qu'il convient de retenir, c'est qu'en réalité,
pour les théoriciens de l'approche transactionnelle, la relation entre
client et entreprise se focalise exclusivement sur la dimension prix/produit
sans pour autant y associer un élément relationnel. C'est donc
pour pallier ce manque qu'est née l'approche relationnelle.
3-2-L'approche relationnelle de Berry
L'approche relationnelle vise à établir la
continuité et la stabilité dans la relation de l'entreprise avec
ses clients. Selon cette théorie, les individus qui participent à
un échange relationnel ne retirent pas uniquement de simples
satisfactions économiques. Au-delà de cet aspect, la relation
leur apporte aussi une satisfaction personnelle, de nature plus affective. Et
c'est dans ce sens que des chercheurs tel que Berry conceptualise la relation
en marketing comme l'attraction, le maintien et le développement de la
relation avec le client.
Ce qu'il convient de retenir relativement à cette
approche, c'est en réalité l'aspect relationnel qu'elle
privilégie. Désormais donc, la vie ou la survie d'une entreprise
nécessite des relations harmonieuses avec la clientèle. Des
liens, qui au fil des années crées des conditions de
libre-échange et qui permettent le développement de la
théorie gagnant-gagnant.
Ces différentes approches révèlent deux
(02) sortes de marketing : le marketing transactionnel et le marketing
relationnel. Le marketing transactionnel met l'accent sur l'échange
économique uniquement et le marketing relationnel privilégie la
continuité des interactions avec le client après la
transaction.
Dans ce travail, nous avons choisi de traiter que du marketing
relationnel qui selon nous est à l'origine de la GRC. Mais il convient
de préciser nous avons été confronté à
plusieurs difficultés dans la réalisation de ce
mémoire.
- 24 -
VI-Difficultés de la recherche
Nous avons été confronté à
plusieurs difficultés dans l'élaboration de ce travail. Notamment
dans le choix d'un corpus à notre sujet d'étude, mais
également à la délocalisation de l'Université
à Bouaké. En effet, nos enquêtes se sont
déroulées pendant l'année académique. Il
était donc difficile de collecter les données puisque
l'entreprise sujette à notre objet d'étude se trouve à
Abidjan. Ajouter à cela, le difficile accès à la
documentation relative au marketing et la politique de GRC dans le secteur de
la MF ivoirienne. Nonobstant ces encombres, nous avons tout de même tenu
à finaliser ce mémoire.
Ces éléments étant dégagés,
il convient maintenant de passer à première partie de notre
étude.
- 25 -
PREMIERE PARTIE
NOTION DE GRC : HISTOIRE, EVOLUTION ET BREVE PRESENTATION
DE EXCELLFINANCES
- 26 -
Cette partie de l'étude sera consacrée à
la présentation de Excellfinances ainsi qu'à l'évolution
et aux enjeux de la gestion de la relation client pour une entreprise. Trois
(03) chapitres la caractérisent.
Le premier aborde la traçabilité historique puis
définit les objectifs de la GRC. Le second traite de ses enjeux, ses
composantes ainsi que sa politique. Le troisième et dernier chapitre
précise les missions ainsi que les activités, non sans avoir
présenté l'organisation de Excellfinances.
- 27 -
Chapitre 1 : Histoire, évolution et objectifs de
la gestion de la relation client
Ce chapitre, en plus de définir et préciser les
objectifs de la RC, présente les différentes étapes qui
ont participé à son développement.
I-Histoire et évolution de la relation client
La naissance du concept de GRC est sans nul doute le
résultat d'une prise de conscience des responsables d'entreprise. Il
faut remonter au siècle de l'approche taylorienne pour comprendre la
nécessité de la mise en place d'une nouvelle vision dans la
gestion et le fonctionnement de l'entreprise. Très
préoccupées par l'optimisation de leur chiffre d'affaire, les
entreprises vont perdre de vue « leur principal source de revenus qui
sont les clients » (Lefebure et Venturi,2005 : 9). En effet, il a
fallu attendre l'aube du 21e siècle pour connaître
« un consommateur plus éclairé (...), exprimant des
besoins et des désirs»(Bellaouaied, 2004 : 2 ).
Désormais, selon l'auteur, il ne s'agit plus de client qui subit, mais
plutôt d'une catégorie d'individus qui participe activement au
développement des organisations. Et vu que la concurrence s'accroit et
devient au fil des années plus rudes, les entreprises n'ont d'autre
choix que d'adapter leurs produits aux exigences du consommateur.
En ce qui concerne la politique de RC proprement dite, deux
(02) étapes nous ont permis de mieux comprendre son implantation, mais
plus encore les facteurs qui ont favorisé son émergence.
1-Marketing client
Après la 2e guerre mondiale, les pays
occidentaux seront en faillite. Afin de répondre aux besoins de la
population, les entreprises vont augmenter leurs matériels de production
pour être plus performantes. On assiste dès lors à une
- 28 -
« économie d'équipements
»5. Cette politique de renouvellement en matériel
de production va en outre conforter les entreprises dans leur capacité
à produire sans tenir compte des réalités du
marché. L'excédent de production fait qu'à un moment
donné, l'offre devient très supérieure à la
demande. Car les entreprises produisent en quantité sans se
préoccuper des préférences du consommateur. Il aura donc
fallu attendre les décennies 70 à 90 pour voir une nouvelle
mentalité de la part des entreprises.
En effet, à partir des années 70, l'on note une
prise de conscience de la part des organisations. Celles-ci, selon Bouroubey
(2010 : 9) commencèrent à « segmenter leur client
(...). » Cette segmentation dit-on avait pour but de mieux cerner le
marché afin de faire face à la concurrence. Mais en
réalité, elle avait pour finalité d'adapter les produits
aux besoins du consommateur, puisqu'il fallait des services de qualités
pour satisfaire une catégorie de client devenue très exigeante du
fait de la concurrence. L'an 90 se verra donc attribuer la dénomination
de ère du client parce qu'elle a permis le développement
de multiservices dédiés aux clients. Le marché va
connaître un bouleversement marqué par le passage d'une
orientation produit à une orientation ou un marketing client.
1-1-L'ère préindustrielle
La période qui a précédé la
révolution industrielle a permis vraisemblablement l'émergence et
le développement du marketing orienté client. En effet, durant
cette période, qualifiée de relation de proximité entre
les entreprises et les consommateurs, il n'existait aucune stratégie de
vente, d'autant que la quantité dans la chaîne de production
était le souci principal des managers. De plus, les espaces ou centre
commerciaux étaient en réalité bâtis d'après
Lefebure et Venturi (2005 : 10) sur «le modèle de
proximité ». Il s'agissait de relation ou contact personnel
avec le consommateur en vue d'écouler les stocks très
élevés de marchandises.
5 Miraton (L.), Introduction la GRC,
disponible sur
www.netalys.com, consulté le
16 juin 2014 à 20h25
- 29 -
Mais avec les exigences du marché et l'accroissement de
la concurrence, cette période va connaître son déclin. A
cet effet, les actions commerciales improvisées et menées sans
techniques feront place à des espaces spécialisés avec
toutes les commodités y afférents. On notera donc l'apparition de
grandes surfaces qui permettront de faire face à la concurrence que
subissent les petits commerces. L'ère préindustrielle va de ce
fait favoriser la naissance de l'ère de la reconstruction.
1-2-La reconstruction (fifties et sixties)
Il s'agissait, durant cette période marquée par
les années 1950 et 1960 d'accentuer la production. Pour satisfaire donc
les demandes devenues explosives, il fallait davantage produire pour des
consommateurs. Pour Guiseppelli (2002 : 9), il était question de la
« création de nouveaux produits », afin de
rompre de façon définitive d'avec la période de la
révolution industrielle.
Cette deuxième phase a permis par ailleurs la
réorganisation du système de fonctionnement des entreprises. Elle
a favorisé la conciliation de la paire « offre-demande »
surtout que les produits, mêmes s'ils étaient fabriqués en
masse, ils n'étaient pas fonction des besoins de la clientèle.
Cependant, il fallait élargir le portefeuille clients en vue de
conquérir une grande part de marché ; d'où la segmentation
des marchés.
1-3-Les années 1970 ou la segmentation des
marchés
Elles sont marquées par une organisation rationnelle du
travail. Il fallait chercher à conquérir la plus grande part de
marché afin d'être plus proche de l'ensemble des consommateurs.
Pour résoudre les imperfections des années
précédentes, il fallait segmenter le marché. Cette
technique des années 1970 permettra de concevoir les produits qui
répondent aux besoins des clients. Elle favorisera également la
vente directe qui, va constituer plus tard un élément fondamental
dans la relation client. La vente directe constituait en effet un
- 30 -
processus qui permettait à l'entreprise d'être en
contact permanent avec la clientèle. Cette technique était
également le moyen par excellence des entreprises pour enregistrer dans
des bases de données les préoccupations majeures des
consommateurs. Ce sont par ailleurs ces informations contenues dans cette sorte
de base de données qui permettront de mieux segmenter le marché
en vue de faire face à la concurrence et proposer des produits de
qualités.
1-4-Les années de qualités
Plus les années s'écoulèrent, la
concurrence se développait. De plus les exigences du consommateur
étaient très fortes. Il fallait proposer meilleurs services.
Surtout que « les consommateurs, déjà
équipés et acheteurs avertis, disposent du pouvoir (...) de faire
jouer la concurrence. Ils cherchent les produits (...) qui correspondent le
mieux à leur personnalité. »6 Il faut donc
le bon produit pour le client.
Bien que les chefs d'entreprises se soient efforcés
trente (30) années durant à offrir de meilleurs services, tant
dans les produits que dans leur relation avec le consommateur, il faut noter
que l'an 80 n'a pas participé à l'essor de la RC. Toutes les
tentatives sont restées statiques. Elles n'ont pas permis le
développement de la politique de marketing client, même si les
produits étaient de qualité supérieure que ceux des
années antérieures. Il aura fallu patienter plus d'une
décennie pour voir la ruée vers une stratégie de
conquête et de gestion orientée client.
1-5-Les années 90 ou l'orientation
client
Caractérisée de phase de bouleversement, l'an 90
a permis l'essor du marketing direct. On note par ailleurs une
multiplicité de base de données pour être à
l'ère du changement. Les entreprises prennent conscience que leur vision
de l'approche client était difficile à exécuter tant leurs
systèmes selon
6 Miraton (L.), Introduction la GRC,
disponible sur
www.netalys.com, consulté le
16 juin 2014 à 20h25
- 31 -
Guiseppelli (2002 : 10) « (...) étaient
structurés autour de la commande, du contrat, du compte, mais pas du
client. » Il s'agissait selon l'auteur de système de gestion
plutôt préoccupé par le souci de faire fructifier le gain
de l'entreprise. En plus, l'expérience de l'année 1980 laissait
entrevoir un bilan pas satisfaisant.
Pour ne pas connaître la faillite, il faut réagir
au plus vite. C'est dans cette optique que l'on fera appel aux Technologies de
l'information et de la communication (TIC). En effet, l'apparition des TIC dans
les années 1990 avait pour but de rendre plus efficace et durable le
lien qui s'établissait entre l'entreprise et les consommateurs. A
travers donc la création et la gestion de ces bases de données
dans les TIC, l'on se frayait un chemin pour aborder les défis de
l'année 2000 qui, verra l'émergence de la politique de GRC.
1-6-Le rétablissement de l'ordre dans la
relation client-fournisseur
L'an 2000 ou année de l'inversion de la relation
client-fournisseur est marquée par l'émergence d'un nouveau
concept appelé le marketing one to one. Il s'agit plus
spécifiquement d'une offre personnalisée pour le client qui
combine qualité et besoins du consommateur, mais également une
relation gagnant-gagnant avec l'entreprise. L'avènement de cette
approche est la conséquence de la création et de la gestion des
bases de données. Surtout que grâce aux TIC, les consommateurs
peuvent avoir toute sorte d'informations sur les produits, mais
également sur les prix pratiqués par les structures concurrentes.
De plus, les effets de la mondialisation engendrent une augmentation
considérable de l'offre. Conséquence de cette augmentation ; la
baisse de la fidélité des consommateurs. Il faut pour redresser
la barre, rompre définitivement avec les techniques des années
70, multiplier les offres promotionnelles et enfin concentrer tous les efforts
de gestion sur la RC.
Ce qu'il conviendrait de retenir, c'est que le marketing
client ou l'orientation client est née de la volonté des
entreprises à offrir des services de
- 32 -
qualité et des relations mutuellement satisfaisantes
avec la clientèle. Même si l'histoire officielle de la naissance
du marketing connait des controverses et que l'ère production et
l'ère de vente selon Volle n'ont jamais existé, toujours est-il
que c'est dans un souci de concilier ces deux (02) optiques que l'on a
décidé d'associer le client au cycle de vie de l'entreprise.
Surtout que dans les années 1870 et 1930 - ère production - la
concurrence était rude et les surproductions fréquentes devant
une très faible demande de la part des consommateurs.
Après cet historique sur la relation client, il nous
est nécessaire de présenter les facteurs déterminants dans
la performance de cette nouvelle vision marketing : le marketing
relationnel.
2-Les déterminants du marketing
relationnel
Fondée sur la fidélisation de la
clientèle, la perspective relationnelle repose essentiellement sur la
prise en compte du consommateur dans toute sa dimension. En effet, il s'agit
d'action qui consiste à attirer, à maintenir et à
renforcer le lien avec le consommateur. Ce triptyque de la fonction du
marketing relationnel favorise par ailleurs une relation sur le long terme et
plus encore offre des services de qualité.
Né dans un contexte de crise économique, vers la
fin des années 1980, il a selon Belkebir et al (2005 : 29) pour mission
de « redonner du sens à l'acte d'achat, remettre l'homme au
centre du processus de consommation. » Il s'agit en effet de rompre
définitivement d'avec la vision strictement orientée autour de
l'accroissement des parts de marché en développant des liens
personnalisés dont l'objectif est de transformer chaque transaction en
relation. Pour Bellaouaeid (2004 : 6), le marketing relationnel s'attache
« au développement des relations avec le client (...)
qu'à la conquête des parts de marché (...).
Même si pour l'auteur le but c'est de développer les performances
commerciales de l'entreprise, il est d'abord nécessaire de se
bâtir une base solide dans la relation avec la clientèle. Ce
rôle d'animateur permet de toucher son affectif, le motive en
- 33 -
donnant du sens à ses actes. Par ailleurs, l'entreprise
ne peut établir de relations durables que si elle applique les principes
du marketing relationnelle. C'est en ce sens que Björn et Ulrike ont
défini huit (08) principes7 qui sont indispensables à
l'extension du marketing relationnel.
-Orientation à long terme : L'entreprise, dès
son premier contact doit user de stratagème pour maintenir et
développer l'échange autour de la confiance et d'un engagement
sincère ;
-Réciprocité : Il faut développer une
relation gagnant-gagnant et non privilégier son propre profit au
détriment de la valeur du client ;
-Fiabilité : Soucieuse de démontrer son
orientation relationnelle, l'entreprise doit anticiper, comprendre et s'adapter
aux attentes de la clientèle ;
-Echange d'informations : Ces informations sont indispensables
à toute prise de décision dans un processus relationnel. Elles
doivent donc être fournies sur la base de faits concrets car elles sont
une preuve de confiance entre les différentes parties ;
-Flexibilité : Il s'agit de la capacité de
l'entreprise à modifier certains accords en fonctions des
réalités qui s'imposent dans le but de maintenir sa relation avec
la clientèle ;
-Solidarité : Toujours dans le souci de
développer la perspective relationnelle, l'entreprise vient en aide au
client. Mais la particularité de cette aide, c'est sa capacité
à être sans contrepartie ;
-Résolution des conflits : Trouver au plus vite un
compromis qui satisfasse les deux (02) parties ;
7 Björn (I) et (Mayrhofer (U), Les facteurs
de réussites du marketing relationnel in décision marketing,
pp 39-47
-Usage modéré du pouvoir : Pour maintenir la
confiance, il faut éviter toute pression sur le client, cela risque de
perturber le climat d'échange et interrompre la relation.
A partir donc de l'analyse de ces deux 02) auteurs, l'on
comprend que le développement de la performance relationnelle et
l'assise de la GRC dépendent en grande partie de l'idée du
développement relationnelle dans l'interaction avec le client.
Cependant, la mission de la politique de marketing relationnelle répond
à plusieurs fonctions à travers le schéma ci-dessous.
Marketing relationnel
|
|
|
|
|
|
|
Marketing
|
Marketing
|
Marketing
|
Marketing
|
relationnel
|
|
relationnel
|
|
relationnel de
|
|
relationnel de
|
proactif
|
|
adaptatif
|
|
fidélisation
|
|
partenariat
|
(Modifier/stimuler les schémas de
la pensée de la cible)
S'insérer et s'adapter dans la logique
(souvent non modifiable de la cible)
Rendre fidèle, convaincre la cible de notre
présence permanente
Transformer la cible en partenaire
et préconisateur
- 34 -
Fig 1 : Schéma des missions du marketing
relationnel
Source : Belkebir et al (2005 : 49)
A partir de cette figure, on distingue quatre (04) principales
missions du marketing relationnel.
-Marketing relationnel proactif ou de proactivité : Il
est axé sur un processus qui permet au client de donner son avis sur
l'amélioration du produit utilisé. De plus, il favorise la
création de banque de données pour recueillir toutes les
idées ou informations relatives à la création de produits
nouveaux :
- 35 -
-Marketing relationnel adaptatif : L'entreprise va au contact
du consommateur pour s'assurer que le produit ou service proposé
répond à son besoin. Par ailleurs, il recense toutes les
suggestions quant à l'amélioration et aux éventuelles
plaintes sur la qualité et les promesses du produit ;
-Marketing relationnel de fidélisation : Il se
perçoit dans la capacité de l'entreprise à répondre
promptement et efficacement aux préoccupations de la clientèle.
L'entreprise doit donc démontrer qu'elle peut faire mieux, proposer des
améliorations aux problèmes des clients. Créer de la
valeur pour le client. Pour y parvenir, il faut développer l'esprit
d'écoute et permettre aux consommateurs de se sentir membre de la
firme.Car,pour Belkebir et al (2005 : 51) « il n'y a pas plus
infidèle qu'un client qui ne se plaint jamais »;
-Marketing relationnel de partenariat : Il s'établit
comme son nom l'indique sur une sorte de partenariat entre l'entreprise et le
client. Ils travaillent dès lors en collaboration afin de satisfaire les
attentes du client, mais plus encore permet à ceux-ci de faire des
propositions meilleures quant à la création de produits
nouveaux.
Après cet historique sur la relation client, il nous
est nécessaire, avant de définir les objectifs, de situer
l'évolution de la GRC en Côte d'Ivoire.
En effet, il faut remonter plus de cinq (05) années en
arrière pour comprendre une grande implication des entreprises dans le
marketing à l'attention de la clientèle. L'identification des
besoins des clients et la recherche effrénée de leur satisfaction
prend de l'ampleur. Pour répondre donc à ces besoins, les
managers multiplient les stratégies afin de faire de la satisfaction de
la clientèle un véritable enjeu. C'est ainsi que dans le secteur
de la téléphonie mobile par exemple, la conception et la gestion
d'offres de services deviennent des défis stratégiques pour les
entreprises. Entre répondre aux attentes des clients qui, du fait de la
concurrence deviennent de plus en plus exigeants et la gestion des ressources
humaines, organisation du travail ou encourt les systèmes
d'informations, etc., le marketing apparaît comme un outil incontournable
pour le
- 36 -
succès des compagnies. Le marketing rétablit
donc le lien entre les entreprises et ses différents publics. Il fait
des compagnies de téléphonie mobile en particulier et de toute
entreprise en général de véritables acteurs sociaux. Ce
qu'il conviendrait de retenir, c'est le développement et une
évolution du marketing au sein des entreprises ivoiriennes. De plus,
l'on note cette volonté manifeste de répondre aux besoins de la
clientèle à travers des stratégies marketing, axées
sur la prise en compte des besoins du consommateur.
II-Objectifs et technologies de la gestion de la relation
client
Identifier, attirer et fidéliser les meilleurs clients,
tel est la triple fonction d'une politique de GRC. Cependant, de cette
définition classique, l'on identifie plusieurs objectifs et
méthodes quant à sa mise à exécution et son
fonctionnement.
1-Objectifs de la gestion de la relation
client
Gérer la relation dans le souci majeur de conserver le
client et surtout augmenter le revenu a toujours été une
priorité pour les entreprises. Les managers étaient en effet les
plus intéressés par l'optimisation de la productivité de
leur force de vente que par la satisfaction des consommateurs. Mais
aujourd'hui, les réalités du marché et les exigences de la
clientèle font prendre conscience aux entreprises que l'augmentation de
la productivité des vendeurs ou la fructification du chiffre d'affaire
ne suffit plus pour assurer leur survie. Le moyen adéquat pour s'imposer
et gérer efficacement une entreprise est d'intégrer dans son
fonctionnement une stratégie de GRC. Une stratégie
orientée client qui consiste à identifier, attirer et
fidéliser les meilleurs clients dans le but d'augmenter la valeur du
capital de l'entreprise. Et qui, entre autre a pour but d'anticiper les besoins
futurs de la clientèle.
A côté de cette fonction classique, la GRC vise
selon Mamah-Djinan (2010 : 28) « la satisfaction et la
fidélisation du client ». Cette citation traduit l'idée
qu'une GRC qui vise la satisfaction du client participe pleinement à la
survie de
- 37 -
l'entreprise. Nous avons identifié trois (03)
principaux objectifs de la politique de GRC.
1-1-Identifier les segments de marché
Une clientèle est constituée de plusieurs
catégories d'individus avec des attitudes et goûts divers. Ce qui
confirme la thèse selon laquelle il existe rarement de client
homogène. Pour Belkebir et al (2005 : 89), il s'agit d'approche qui
permet aux managers « d'adapter les offres et le discours aux attentes
des groupes pour accroître les recettes ». Selon les auteurs,
segmenter le marché permet de mettre à leur disposition des
services et produits qui satisfassent leurs attentes. Lendrevie et al (2003 :
686) soutiennent en substance qu'elle consiste à «
reconnaître des groupes différents de clients dans un
même marché ». En d'autres termes, le découpage
du marché en plusieurs sous-ensembles dans le but de distinguer les
différentes catégories de clients. Par ailleurs, une segmentation
efficace nécessite de la part des managers une étude de
marché. Cette étude de marché, dans la GRC touche trois
(03) secteurs qui sont complémentaires : le microenvironnement,
l'étude du comportement des consommateurs et la présence des
structures concurrentes.
1-2-Fructifier la valeur-client
Une entreprise, quel qu'elle soit, distingue deux (02)
catégories de clients. D'une part ceux qui assurent les profits de
l'entreprise et d'autre part ceux qui sont considérés comme
faibles ; et donc qui ne participent pas activement à l'accroissement du
chiffre d'affaire ou du rendement des entreprises.
Même si une politique de GRC est largement
orientée à l'endroit des meilleurs clients, toujours est-il selon
Maslow qu'un client, peu importe son statut reste le centre du
développement de toute organisation. Cela signifie que les managers
doivent accorder une place de choix au client car celui-ci devient un support
de communication externe. Il doit de ce fait être suivi certes, mais plus
encore bénéficier d'une écoute absolue de peur de
désavouer sa structure. D'où l'un des
- 38 -
enjeux majeurs de la GRC, lutter contre la désaffection
des clients ou leur abandon à une marque ou à un produit. En
effet soutien Mezoua (2012 : 31) « sans client, il ne peut y avoir de
service. ». Cette thèse signifie que le client, quel que soit
son degré de rentabilité demeure le noeud du développement
de toute organisation. Pour Mamah-Djiman (2010 : 11) « plutôt
que chercher à prioriser une catégorie de clients (...), les
entreprises doivent gérer l'ensemble de leurs clients ». Cela
sous-tend que les managers devront concentrer leurs efforts sur l'ensemble de
la clientèle car ceux-ci ont le pouvoir de faire et défaire la
notoriété de l'entreprise.
1-3-Fidéliser la clientèle
Les programmes de fidélisation font partie des
stratégies qui permettent à l'entreprise de tisser des liens plus
étroits avec la clientèle dans le but de la conquérir puis
la conserver. D'après les travaux de Bender (2007 : 4), fidéliser
c'est créer « une relation de confiance » qui apporte
des « avantages (...) aux deux parties », en l'occurrence
les clients et l'entreprise.
Tout comme la GRC est globalement axée à
l'endroit des bons clients, la fidélisation repose sur une
sélection des meilleurs clients à partir de base de
données de l'entreprise. L'on peut trouver cela un peu discriminatoire
qu'elle telle action soit orientée à l'endroit d'une
catégorie de client. Il faut en effet comprendre que les revenus de
l'entreprise ne se fondent pas sur le nombre, mais plutôt sur le profit
généré. La fidélisation sous-tend donc offrir une
valeur supérieure à la clientèle, surtout par rapport
à la concurrence. De plus elle confirme la règle du 80 /20 qui
stipule que surveiller 20% de la clientèle réalise 80% du chiffre
d'affaire. Fidéliser, c'est aussi prévenir les insatisfactions
chez les clients car seulement 10% des clients insatisfaits le font savoir
alors que les autres les autres le manifestent intérieurement. Pour
pallier ce phénomène, il faut développer une
capacité de réaction très forte. Car, c'est à
partir de l'action que les clients jugent l'efficacité de l'entreprise.
L'on pourrait ajouter un quatrième objectif à la mission de la
GRC. Il s'agit de l'augmentation de la rentabilité de
- 39 -
l'entreprise. Cette optimisation est en effet la
conséquence de la segmentation du marché, mais également
des efforts des managers pour créer et développer une relation
mutuellement satisfaisante avec la clientèle.
La réalisation de ces objectifs nécessite une
approche et des techniques particulières ; d'où l'étude
des technologies de gestion de la relation client.
2-Technologies de la relation client
Nombreuses sont les publications et littératures qui
s'opposent sur le fait que la GRC est un outil, une technologie ou encore une
vision d'entreprise orientée vers le client. Mais pour Missi et al (2002
: 7), elle implique surtout « la gestion de la technologie, des
procédés, des ressources informationnelles (...) pour atteindre
les objectifs » de l'entreprise. Pour ces auteurs, la gestion de la
relation client implique une méthodologie, une procédure complexe
par des technologies8 visant à faciliter et améliorer
la RC. C'est en ce sens que le recourt aux TIC s'avère
quasi-indispensable. El Louadi et al (2004 : 8) pensent qu'elles ont pour but
« d'identifier, développer, intégrer et concentrer les
diverses compétences de la firme vers l'écoute du client afin de
lui fournir une valeur supérieure (...) », En d'autres termes,
grâce à l'intégration et l'application des TIC,
l'entreprise est plus proche de sa clientèle et dispose cependant
d'informations lui permettant d'améliorer son fonctionnement, ses
services et la RC.
Les technologies de la GRC ont donc pour but d'aider au
développement et au maintien de la relation harmonieuse avec les
consommateurs dans le souci de leur offrir des services personnalisés,
c'est-à-dire qui satisfassent leur besoin. On distingue par ailleurs
trois (03) technologies de la GRC : Analytique, collaborative et
opérationnelle.
8 Dione (M.), Pour comprendre le CRM : La logique
de la poupée russe, disponible sur
www.crmodyssey.com,
consulté le 16 juin 2014 à 21h
- 40 -
2-1-La GRC opérationnelle ou le traitement de la
commande
La GRC opérationnelle, à partir des travaux de
El Louadi (2004 : 9) représente « l'interface directe de
l'entreprise avec sa clientèle (...) ». En d'autres termes, le
noeud d'une bonne communication entre les managers et les consommateurs.
Il s'agit plus spécifiquement de l'automatisation de
processus qui touche tous les départements en contact avec la
clientèle : commercial, marketing, service clients via les canaux
d'interaction. Par ailleurs, ce système, plutôt que d'être
une simple forme de réponse électronique offre la
possibilité aux entreprises de discuter directement avec le
consommateur. Ce qui favorise la communication de contact; donc permet aux
clients de se savoir écouter, en sécurité.
Les canaux ou supports généralement
utilisés par les technologies opérationnelles sont les centres
d'appels, les bases de données clients, les logiciels de service client,
les logiciels d'automatisation des ventes, les services de réclamation
ou service après-vente, etc.
Cette première technologie de la GRC permet d'aboutir
à un second système qui, cette fois se focalise sur les contacts
avec la clientèle.
2-2-La GRC multicanale ou collaborative
Le multicanal vise l'optimisation des contacts avec la
clientèle. Pour Belkebir et al (2005 : 81), il est question «
transmettre le bon message au bon moment par le bon canal ». Il
s'agit en effet d'une amélioration de la communication à l'aide
des canaux appropriés pour dialoguer facilement avec le client. L'action
de la GRC collaborative s'applique aussi bien en interne qu'en externe. Au
niveau interne par exemple, elle assure la coordination des activités et
favorise une vision intégrée du client. En externe, grâce
à des moyens techniques (courrier électronique ou messagerie,
conférence, fax ou lettre, etc.), elle facilite et développe
aisément les interactions directes avec le consommateur. En clair, ce
- 41 -
domaine assure la personnalisation en temps réel de
l'échange avec le client et se distingue par sa capacité de
réactivité grâce à une communication à double
sens, c'est-à-dire la rétroaction.
Cependant ce double sens de la communication permet
également à l'entreprise de prendre des décisions et donc
de mettre en place sa troisième technologie.
2-3-La GRC analytique ou l'aide à la
décision
Premier outil de la gestion de la relation client, la base de
données est au centre du processus de la relation client pour
identifier, connaître et fidéliser le consommateur. Celui-ci
devient de ce fait une source de motivation dans l'extension des services de
l'entreprise.
L'analytique de la GRC pour Belkebir et al (2005 : 80) permet
« d'effectuer des analyses sur l'ensemble des données clients.
» En clair, elle permet de comprendre les comportements des clients,
défini les segments de marché afin de développer des
modèles prédictifs du comportement et des intentions des clients.
Deux (02) outils facilitent l'aide à la décision dans ce domaine.
Il s'agit notamment des données externes sur le client
incorporées dans le datawarehouse et le forage de données ou le
datamining. Les informations dans le datawarehouse sont
généralement relatives aux préférences, aux
comportements ainsi qu'à l'historique du client. Elles permettent
d'établir une source d'information qualitative qui, s'enrichit au fur et
à mesure dans les contacts avec le client. Pour Mamah-Djiman (2010 :
46), ces informations sont traitées par des « méthodes
statistiques et mathématiques pour comprendre et prédire les
comportements» du consommateur. Le but de ce modèle est donc
d'étendre la connaissance du client et fournir le maximum d'informations
qui, favorisent l'aide aux décisions marketing.
Après cet historique et la précision des
objectifs et technologies de la GRC, nous présenterons dans ce chapitre
la politique de RC proprement dite non sans avoir défini ses enjeux.
- 42 -
Chapitre 2 : Fondements de la relation client
Ce deuxième chapitre sera consacré à
l'application, la mise en oeuvre et à l'utilité de la mise en
oeuvre d'une politique de GRC.
I-Enjeux de la gestion de la relation client
A l'instar de sa définition classique, on identifie
quatre (04) défis quant à la mise en place d'une politique de
GRC.
1-Offir des meilleurs services aux
consommateurs
Partant du fait que 27% des clients insatisfaits sont selon
Belkebir et al (2005 : 11) sur le point de « stopper leur relation,
contre 4% seulement qui le manifestent », l'un des enjeux de la GRC
est d'orienter toutes les actions de l'entreprise sur le client. En effet, plus
il a de valeur, il manifeste la volonté de partager une relation
bâtie sur le long terme avec l'entreprise. Par ailleurs, les clients
attendent plus de services de la part des managers. Cependant ces services
doivent être fonction de leur besoin, c'est-à-dire
personnalisés. Pour y parvenir, le manager doit axer son action sur
l'établissement de relation forte avec le client. A partir de ce lien
étroit, il pourra collecter toutes les informations dont il a besoin
afin de le satisfaire. Le partage d'informations dans ce cas devient
indispensable.
2-Intégration du multicanal
Dans le but d'être plus proche du consommateur, les
entreprises étendent progressivement leur mode de communication et de
distribution par plusieurs canaux. Mais à mesure que l'expérience
se développe, l'on note une pluralité de moyen de communication
au point où les managers courent des risques. Dans un premier temps, le
coût élevé des différents supports sans
forcément en tirer profit
- 43 -
et d'autre part, l'incohérence dans le traitement des
données. Il faut comme le soulignent Belkebir et ces collaborateurs, le
bon canal afin d'y intégrer les données clients. Mais
également pour transmettre au bon moment le message.
3-Développement des ventes
Une GRC organisée et réfléchie est de nos
jours un tremplin pour une croissance rapide des entreprises. La RC vise
l'identification, l'acquisition et la fidélisation des clients. Mais
c'est avec Mamah-Djiman (2010 : 40) que l'on comprendra qu'elle consiste
également à «(...) développer les ventes
» en s'intéressant à la part de marché. Pour
l'auteur, la perspective relationnelle ne doit pas seulement être
destinée à l'amélioration de l'image du service client. De
plus, soutiennent Lefubure et Venturi (2005 : 33), la politique de GRC est une
démarche qui doit « permettre d'identifier, d'attirer et
fidéliser les meilleurs clients ». Les entreprises de ce fait,
doivent multiplier leur opération de vente, mais celles-ci doivent
prendre en compte les besoins du consommateur dans la chaîne de
production.
4-Meilleure compétitivité
Etre compétitif, efficace en offrant des services de
qualité axés sur la prise en compte des besoins du client
s'impose de nos jours aux managers.
Nombreuses sont les entreprises qui nourrissent le
désir de supplanter leur concurrent direct. Cependant, elles doivent se
conformer aux exigences de la concurrence à travers un outil marketing
tel que l'analyse SWOT qui, permet d'étudier les opportunités,
les menaces, les forces et les faiblesses d'une organisation. En effet, alors
qu'ils sont orientés vers la satisfaction et la fidélisation de
leurs clients, certains managers se consacrent plutôt à
l'acquisition de nouveaux prospects. Du coup, il y a une opposition entre ces
deux (02) méthodes. L'optique de conquête de nouveaux clients
s'avère plus complexe. Elle nécessite des efforts
considérables de la part des entreprises. De plus, elle est
bénéfique à l'entreprise qui a choisi l'option de
fidélisation. Car, l'acquisition de
nouveaux clients s'avère plus chère et couteuse
que l'opération de fidélisation. Pourtant la fidélisation
permet aux organisations d'être toujours en contact avec le client. Ce
contact favorise une relation sur le long terme et donne l'opportunité
aux consommateurs de faire des recommandations ou des propositions quant
à l'amélioration des services à leurs offerts par
l'entreprise. La fidélisation est donc un outil précieux pour
être compétitif dans un univers fortement concurrencé.
II-Politique et outils de la GRC
Il s'agit de présenter les différentes
stratégies et méthodes qui sont utilisées pour
l'application de la GRC au sein d'une entreprise.
1-Politique de GRC
Miraton dans Introduction à la GRC identifie
à travers ce schéma quatre (04) politiques de gestion de la
relation selon valeur du client. Soit le schéma ci-après.
Valeur du client
Politique de (re)conquête
Politique de fidélisation
Intensité de la relation
Politique de rationalisation
Politique d'abandon
- 44 -
Fig2 : Schéma de la politique de la GRC
A travers cette représentation de Miraton, on distingue
quatre (04) types de politique de relation client. Cependant, lesdites
politiques sont utilisables en
- 45 -
fonction de la valeur du client et de l'intensité de la
relation entre l'entreprise et le consommateur.
1-1-Politique de (re)conquête
Largement orientée en direction des anciens clients,
elle vise à les « transformer (...) en clients
actifs.»9 C'est-à-dire en individu qui participe au
développement de l'entreprise. En effet, plus l'insatisfaction des
clients augmente au sein d'une organisation, celle-ci est confrontée
à leur départ vers la concurrence qui, vraisemblablement offre
plus de garantie. La (re)conquête signifie donc une double implication
des managers dans leur prestation de service. Car un client insatisfait
constitue une grande perte pour l'entreprise surtout si celui-ci le manifeste
intérieurement.
La politique de (re)conquête suppose le miroitement
d'une nouvelle orientation de la vision de l'entreprise. Cependant, elle ne
pourra être effective que si les arguments pour justifier la promesse
d'une nouvelle vision managériale sont pertinents, concrets et surtout
justifiés. Par exemple, des offres spéciales (promotions), JPO
(afin d'expliquer les nouveaux défis de l'entreprise), etc.
1-2-Politique d'abandon
La définition de la GRC permet d'identifier, attirer et
fidéliser les meilleurs clients. Il s'agit en clair de clients
jugés rentables qui, dans un échange relationnel avec
l'entreprise procurent des avantages mutuellement satisfaisants. La politique
d'abandon consiste pour Belkebir et al (2005 : 83) à «
délaisser une clientèle peu rentable », au profit
de ceux qui participent activement à
9Miraton (L.), op. cit. Disponible sur
www.netalys.com, consulté le
19 juillet 2014 à 16h 20
- 46 -
l'accroissement du CA et du rendement de l'entreprise.
L'exemple ci-dessous permettra de mieux comprendre la politique d'abandon.
« Une entreprise qui injecte 10.000 F de frais de
communication mensuel pour un client qui lui procure 5000 F. Alors qu'avec 5000
F de frais de communication, un autre client génère 15.000 F de
gain à l'entreprise. » Il est clair qu'avec ces deux cas,
l'entreprise concentrera plus d'effort en direction du second client car,
rappelons-le, il génère plus de profit à ladite structure.
De plus, la création d'une entreprise, c'est aussi la réalisation
des profits, même s'il passe par l'amélioration de son image
vis-à-vis du client.
1-3-Politique de fidélisation
Contrairement à la politique d'abandon, la politique de
fidélisation ambitionne de rendre pérenne la relation commerciale
avec le client. Bien sûr que la GRC n'est pas synonyme de
fidélisation, cependant elle reste indispensable à la RC. En
effet, une entreprise qui développe un modèle de
fidélisation devra comme l'a souligné Bender (2007 : 6)
définir comme « coeur de son activité la création
de la valeur pour le client ». Il s'agit pour Bender de mettre le
consommateur au centre des préoccupations de l'entreprise. Surtout que
le premier contact s'avère délicat dans la création de
l'image de marque de l'entreprise car, il détermine la durée de
la relation. Les managers doivent donc s'y mettre afin de ne pas
décevoir le client qui, rappelons-le a toujours ce pouvoir de faire
jouer la concurrence. A travers donc une perspective de fidélisation,
l'entreprise gagne doublement. D'une part la sympathie du client,
c'est-à-dire la confiance, une image positive et même peu
recommander cette structure à des amis ou connaissances. D'autre part,
la volonté de l'entreprise à offrir à chaque fois des
prestations ou services meilleurs. Et donc à mesure que dure cette
relation, l'entreprise n'a de cesse à mobiliser tous les moyens afin
d'offrir le meilleur surtout en donnant la possibilité aux consommateurs
de s'exprimer sur d'éventuels cas d'amélioration de services. La
politique de fidélisation exige enfin et d'aprèsBender (2007 :
67) de « reconnaitre et récompenser les clients (...)
en
- 47 -
échange d'informations (...) pour créer des
produits et services qui correspondent au mieux à leurs besoins et
à leurs attentes. » Car, un client satisfait facilite la mise
en oeuvre d'une politique de fidélisation.
1-4-Politique de rationalisation
La GRC a tant été en direction des meilleurs
clients, elle ne saurait être efficace sans tenir compte des moyens de
production de l'entreprise. En effet, la politique de rationalisation vise une
réorganisation de l'activité des managers. Plutôt que de
maximiser les coûts de production, elle vise une amélioration de
la rentabilité des clients peu lucratifs10. Il s'agit selon
l'auteur de mobiliser plus d'action en direction de cette catégorie de
client qui certes est régulière mais ne génère pas
assez de profits à l'entreprise. Car plus les moyens ou les coûts
de production sont élevés, plus les produits sont chers. Les
managers doivent donc manifester une homogénéité dans la
chaîne de production en tenant compte des réalités de
toutes les catégories de client. Et offrir d'après Strategor
(2005 : 13) « le bon produit, au bon endroit, au bon prix, au bon
moment (...) ».
2-Outils de la relation client
Fidéliser le client, c'est d'abord le connaître.
Et pour maîtriser les coûts, il faut identifier les
différents pôles de dépenses. Cette connaissance passe par
la mise en commun des informations sur le client et l'efficacité des
canaux de communication.
Plus il y a d'informations sur le client, mieux l'entreprise
manifeste d'efficacité dans leur relation. Les TIC sont donc un atout
dans la collecte et le traitement des données sur le client.On identifie
une pluralité d'outils de GRC. Cependant deux
10Miraton (L.), op. cit., disponible sur
www.netalys.com, consulté le
16 juin 2014 à 20h 40
- 48 -
(02) nous paraissent indispensables tant dans leur emploi que
dans leur efficacité. Il s'agit du datawarehouse et le datamining.
2-1-Le datawarehouse
Encore connu sous le nom d'entrepôt de données,
cet outil est en réalité le centre de la réussite d'une
stratégie de RC car axé sur la collecte et le traitement de
données. En effet, il constitue une base où sont
répertoriées toutes les informations sur le client. La
particularité du datawarehouse c'est sa capacité à
recenser toutes les informations émanant de sources différentes,
à les traiter puis à les intégrer dans le cycle de vie de
l'entreprise. A partir donc de son contenu, l'entreprise dispose de plusieurs
ressources pour concevoir ses produits et orienter toutes ses actions sur la
satisfaction et la fidélisation de la clientèle.
2-2-Le datamining
Il est de nature pour les entreprises de petites tailles de
construire leur relation sur la base des informations relatives aux besoins des
clients ou encore en apprenant des contacts précédents pour
améliorer leur service. Cette méthode de nos jours s'avère
caduque tant les défis sont nombreux et le développement de la
technologie s'intensifie. Et même si elle se pratiquait, il est à
noter selon Guiseppeli (2002 : 25) qu'elle ne sera aucunement
bénéfique à l'entreprise car le contact peut se
réaliser « chaque fois avec un vendeur différent et
anonyme ». C'est à cet effet, qu'à travers les TIC, les
entreprises établissent des bases de données afin de centraliser
toutes ces informations pour mieux gérer la relation client. Cependant,
ces informations doivent être exploitables. Et c'est là
qu'intervient le datamining ou encore l'exploitation des données. Il
s'agit en effet de traiter ce contenu par diverses méthodes pour une
meilleure compréhension de la clientèle. Par ailleurs, cet outil
favorise la prédiction comportementale. Par exemple si on constate qu'un
client veut rompre son contrat, on a donc la possibilité de prendre une
longueur d'avance sur lui en abordant et en résolvant le
- 49 -
plus tôt et efficacement le contentieux. Egalement
à travers les méthodes statistiques et mathématiques, on
peut prévoir la rentabilité du client dans sa relation avec
l'entreprise.
Après cette étude sur ce que représente
la GRC, le chapitre ci-dessous sera consacré à la
présentation et au fonctionnement de Excellfinances.
Chapitre 3 : Connaissance de Excellfinances
Ce chapitre présente successivement l'histoire, la
mission ainsi que l'organigramme du fonctionnement de l'entreprise.
I-Histoire de création et mission de
Excellfinances
Il s'agira de faire une brève présentation de
l'entreprise sujette à notre étude et d'identifier de
façon succincte la mission de cette structure.
1-Histoire de création de
Excellfinances
La Côte d'Ivoire, à l'instar des autres pays
d'Afrique, va s'inspirer du modèle de Freidrich-Wilhelm Raiffeisen dans
le financement des projets des populations exclues du système bancaire
classique. Sera donc crée le 28 janvier 1976 à Kouto dans le
département de Boundiali la première IMF dénommée
ONPR (Office national de la promotion rurale). Cette structure deviendra en
1993 l'ANADER (Agence nationale d'appui au développement rural).
Plusieurs autres entreprises seront créées. Au nombre de ces
établissements, figure l'entreprise Excellfinances.
Il convient de préciser que c'est en 2007,
précisément le 20 février qu'a été
adopté en assemblée générale extraordinaire la
dénomination Excellfinances SA en remplacement de Excell MicroBank SA
crée en 2006. Son siège social autrefois
- 50 -
situé au plateau, à l'immeuble JECEDA va
être délocalisé le 15 mai 2012 à Yopougon Ananeraie.
Il convient de préciser que la création d'une
Société anonyme (SA), qui fait partie des sociétés
commerciales nécessite un « capital d'environ 200 millions de
francs cfa et au moins sept (07) personnes » (Lemeunier, 2002 : 19).
Cependant, et comme le précise Charreaux (2000 : 30)«
les actionnaires ne sont pas prisonniers de leur investissement
». Ils peuvent mettre fin à leurs engagements quand ils ne se
sentent plus concernés par les actions de l'entreprise.
Avec à sa tête Messieurs N'Zi Germain et
Koné Moussa, respectivement en qualité de Directeur
général et Président du conseil d'administration,
l'entreprise compte aujourd'hui neuf représentations : Excellfinances
Yopougon Ananeraie (siège social), Yopougon-Selmer, Abobo,
Adjamé, Niablé, Bouaké, Port-Bouët, Toumodi et
Yamoussoukro.
2-Mission de l'entreprise
La direction de Excellfinances entend donner une image
à la MF par le financement des projets de l'ensemble de sa
clientèle. Il s'agit plus spécifiquement de permettre à la
population exclue du système bancaire classique de constituer une
épargne conséquente afin de se prendre en charge.
3- Produits de Excellfinances
On distingue de façon précise quatre (04)
différents produits : les comptes courants, les comptes
d'épargne, les comptes projets et les produits d'assurances.
3-1-Les comptes courants
Ces comptes favorisent une épargne pour les personnes
physiques et morales (associations ou entreprises). Ils permettent toutes les
opérations d'épargne, de retrait, de virement, de remise de
chèques de domiciliation de
- 51 -
salaire, etc. Ils nécessitent des frais de gestion de
500F, 2000 F et 1100F respectivement pour le compte courant classique
individuel, le compte courant classique association et le compte courant
classique entreprise. Les frais d'ouverture sont de 9000 F pour le compte
courant classique avec un dépôt minimum de 10.100F, alors que pour
les comptes courant association et entreprise, on note des frais d'ouverture de
25.000F pour un dépôt minimum de 50.100F.
3-2-Les comptes d'épargne
On distingue à Excellfinances trois (03)
catégories de compte d'épargne : le compte d'épargne
classique, le compte d'épargne enfant et l'épargne
journalière (la tontine). Les comptes d'épargne classiques et
enfant nécessitent des frais d'ouverture de 9.000F puis un
dépôt initial à partir de 16.100F. Les frais de gestion
mensuel sont de 250F. Par ailleurs, ils favorisent un taux de
rémunération de 3.5% l'an. Le livret d'épargne
journalière (LEJ), encore appelé tontine ne nécessite pas
de frais de gestion. Par contre, il se constitue à partir de mises
allant de 500F à 10.000F.
3-3-Les comptes projets
Ils permettent le financement de projets ou activités
selon les modalités suivantes. Le Plan cagnotte octroi un crédit
d'au moins deux (02) fois le montant de l'épargne constitué par
le client. La période de cette épargne est comprise entre 3 et 6
mois. Le montant du crédit est de 2.000.000 F avec une durée de
remboursement maximum de 24 mois. Par ailleurs, il nécessite des frais
d'ouverture de 9.000 F et un dépôt minimum de 10.100F. Pas de
frais de tenue de compte, mais permet un taux de rémunération de
3.5% l'année.Le Crédimexcell est une sorte de compte
bloqué. En effet, sur une période de 12 mois, le client constitue
un capital à partir de son épargne. A la fin du contrat, il
bénéficie d'un
- 52 -
crédit (deux fois le montant de son épargne),
remboursable sur une durée maximum de 24 mois. Tout comme le Plan
cagnotte, il prévoit un taux de rémunération de 3.5%
l'année, un dépôt minimum de 20.100 F et des frais
d'ouverture de 9.000 F.
NB : Ces deux comptes nécessitent une alimentation
régulière de la part du client. 3-4-Les produits
d'assurance
Excellsanté et Assistance obsèques sont les deux
(02) produits d'assurance de Excellfinances. En collaboration avec l'assurance
CEA-VIE, le contrat obsèques permet aux clients de faire face aux
dépenses en cas de décès. Quant à
Excellsanté, à partir d'une mise journalière de 500F, les
clients bénéficient d'une couverture santé de 80% dans les
hôpitaux publics et cliniques privées, mais également pour
les frais d'hospitalisation, de pharmacies, etc.
II-Organisation et fonctionnement de Excellfinances
Il sera question de présenter la structure
administrative de Excellfinances ainsi que son mode de fonctionnement.
1-Organigramme de Excellfinances
Le présent organigramme est celui de la
représentation de l'agence de Yopougon-Selmer.
Chef d'agence
Agent Tontine
Chargé client
Caissières
Agent de crédit
- 53 -
Commerciaux
Fig3 : Organigramme de Excellfinances, agence de
Yopougon-Selmer
2-Fonctionnement de Excellfinances
Il s'agit d'expliquer les responsabilités des
différents acteurs à chaque strate de l'organigramme.
2-1- Le chef d'agence
Il est le responsable de la représentation de
l'entreprise dans la ville ou la localité où est implantée
une agence Excellfinances. En sa qualité de garant moral, il
représente la structure auprès des autres organismes. Il produit
tous les rapports mensuels de l'agence puis ordonne les dépenses dans
les limites de pouvoirs à lui délégué par la
direction générale.
2-2-L'agent de crédit
Il est chargé du suivi des dossiers de prêts.
2-3-Le chargé tontine
Il est le responsable premier du compte Epargne
journalière classique.
2-4-Le conseiller client
Il a pour rôle majeur, informer les clients sur les
avantages qu'offrent les différents produits de l'Agence. Il a à
sa charge l'ouverture des comptes des différents clients.
2-5-La caissière
Elle a la gestion des dépôts et sorties d'argent.
2-6-Les commerciaux
Ils sont ceux qui permettent à l'entreprise d'agrandir
son portefeuille client. Leurs actions sont quotidiennes et se résument
en opération de recouvrement ou de collecte de l'épargne des
clients.
A présent, nous abordons la deuxième partie de
notre travail, consacrée au diagnostic de la GRC à
Excellfinances.
- 54 -
DEUXIEME PARTIE
DIAGNOSTIC DE LA GESTION DE
LA RELATION CLIENT A EXCELLFINANCES
- 55 -
Cette seconde partie de cette prose sera essentiellement
consacrée à la politique de gestion de la relation client mise en
oeuvre par Excellfinances.
Elle comprend deux (02) chapitres. Le premier étudie la
politique de GRC proprement dite. Le second, lui est sera consacré au
marketing de satisfaction par la qualité des services de
Excellfinances.
- 56 -
Chapitre 4 : Place de la GRC à
Excellfinances
Largement consacrée à la politique de RC
à proprement dite, trois (03) points ont été
analysés dans cette partie. Il s'agit en l'occurrence de la RC dans les
Relations de Services (RS), la mobilité de la force de vente et les
outils et la politique de GRC chez Excellfinances.
I-La relation client dans les relations de services
Il s'agit d'établir le rapport d'une gestion
harmonieuse de la relation clients dans les RS. Dans le cadre de notre
étude, cette RS se perçoit dans la traçabilité des
opérations depuis l'équipe commerciale jusqu'au Chef d'agence. A
Excellfinances, l'on distingue trois (03) strates dans l'organigramme avec
diverses compétences des agents. A travers leurs missions, il
s'établi une relation qui, si elle n'est pas entretenue dès le
départ, met à mal et brise automatiquement ladite chaîne.
La RS dont il est question à Excellfinances, certes part de
l'équipe commerciale, mais dans ce cas-ci, nous évoquerons la
traçabilité depuis le chargé clientèle jusqu'au
Chef d'agence en passant par l'agent de crédit.
- 57 -
1-La prise de contact dans la relation client à
Excellfinances
Il faut partir de l'idéologie de Bender pour comprendre
qu'il n'existe pas une autre chance pour faire meilleure figure que le premier
contact. La RS dans la GRC se perçoit dans l'entreprise sujette à
notre étude à deux (02) niveaux et fait intervenir des services
et des compétences divers, mais indispensables l'une de l'autre dans le
fonctionnement d'une politique de RC.
1-1-L'écoute
L'écoute est relative au fait de prêter une
oreille attentive au discours d'un individu. A Excellfinances, après
avoir satisfait les formalités de la présentation, le service
client qui fait office de secrétariat s'adresse au prospect en des
termes bien précis, par exemple « En quoi pouvons-nous vous
être utile ? » La réponse à cette question permet
au prospect qui, faut le préciser, n'est pas encore client de
l'entreprise de dérouler tous les contours de l'objet de la visite. Ce
premier acte favorise et développe la confiance entre l'entreprise et le
potentiel client. A titre illustratif, le vendredi 01 août 2014 ; une
dame, sur proposition de M. N'Takpé (agent commercial) se rend dans les
locaux de la structure sujette à notre étude. Après avoir
été reçue par le « service d'accueil », elle a
pu étaler de façon claire et précise l'objet de la visite.
Le soulagement de celle-ci est venu du fait que l'agent réceptionniste
ait pris grand soin de l'écouter. Le grand défi qui s'impose donc
à Exellfinances, c'est ce qu'on nous avons qualifié de
l'après écoute''; trouver une solution aux
préoccupations des prospects et des clients en présentant de
façon claire les attributions, les activités et les missions de
l'entreprise.
1-2-La courte histoire
Il s'agit en réalité de faire un bref
résumé de toutes les spécialités et
compétences de l'entreprise. A Excellfinances, la courte histoire fait
suite à l'écoute. Elle permet aux conseillers clients d'une part
de rassurer le prospect sur
- 58 -
le mandat accordé aux différents agents
commerciaux sur le terrain pour les opérations de prospection. D'autre
part, pour les ouvertures de comptes ou les services de renseignements, elle
devient une plateforme pour apporter le maximum d'informations. De plus, elle
permet de préciser les avantages des produits par rapport aux exigences
et activités du potentiel client. Aussi, devient-elle un espace
d'échange entre le prospect et l'agent réceptionniste pour
relever toutes les zones d'ombre et dissiper tous les sentiments de
méfiance.
Dans la gestion d'une relation harmonieuse des RS, la prise de
contact à Excellfinances fait intervenir en réalité deux
(02) compétences : l'équipe commerciale et le service
clientèle. Dans le cas où le client s'y rend soi-même,
seuls les conseillers clients sont impliqués. Mais toujours est-il que
dans le travail à la chaîne et pour un rendement plus optimal, les
commerciaux sont tenus de référer le prospect aux conseillers
clients. Cet aspect est d'autant plus important qu'il évite les conflits
de compétence. De plus, chacun, dans la limite de ses pouvoirs met en
évidence toutes les stratégies afin de créer des
conditions de satisfaction des consommateurs.
2-L'orientation ou le
référencement
Elle se perçoit à deux (02) niveaux et met en
scène une double compétence. Il s'agit de l'implication du
service clientèle et de l'agent de crédit. Au niveau du service
clientèle, l'orientation à Excellfinances consiste à
présenter aux consommateurs les avantages d'un produit par rapport
à un autre en fonction des attentes de la clientèle. Plus loin,
il (le référencement) permet créer et de nourrir la base
de données car toutes les informations collectées depuis la prise
de contact sont mises à la disposition de l'agent de crédit.
L'orientation devient donc un élément
fondamental dans la mise en oeuvre d'une politique de RC. Ceci dans la mesure
où, à chaque strate de l'organigramme, le client ou le prospect
est référé à un service habilité à
gérer une tâche dont les autres n'ont pas compétence. En
plus donc de faciliter la création des bases de
- 59 -
données, ce référencement, dans le cadre
d'une ouverture de compte par exemple, permet l'agent de crédit
d'entamer la phase d'ouverture de dossier de compte. Cette étape
à travers une autre phase de référencement sera
confirmée par le chef d'agence. Même si la prise de contact
à Excellfinances est importante, il faut souligner que le
référencement est indispensable. Car, il permet de gérer
efficacement la RC dans les relations de service. En effet, depuis la base (la
force de vente) jusqu'au chef d'agence en passant par les services du
conseiller client et de l'agent de crédit, la continuité des
opérations se fait inéluctablement par
référencement. Pour des résultats optimaux, la gestion de
ces différentes opérations implique à Excellfinances au
moins deux (02) compétences. Au niveau des opérations de retraits
par exemple, le client est orienté par le service clientèle vers
le département des caissières. Quant aux opérations de
demandes de prêts, la chaîne d'orientation part depuis les
conseillers clients en passant par le responsable de crédit pour
parvenir enfin au chef d'agence pour validation.
Ce qu'il conviendrait de retenir relativement à la
politique d'orientation dans la GRC à Excellfinances, c'est sa
capacité à faire fructifier la valeur client en offrant des
prestations à la dimension des exigences de la nouvelle vision marketing
dans la politique de la RC. Cette intensification de l'activité de
satisfaction de l'entreprise sujette à notre étude est
également due à une forte implication de l'équipe
commerciale.
II-La mobilité de la force de vente
La force de vente est la capacité d'impulsion d'une
personne ou d'un objet. Elle marque par ailleurs l'habileté, le talent,
etc.puis combine potentiel humain et capacité à convaincre un
prospect.
A Excellfinances, la force de vente est
représentée par les commerciaux dont la mission se situe à
deux (02) niveaux. En plus de maximiser le rendement financier de l'entreprise
par la recherche des clients, ils doivent privilégier la relation de
contact en vue de développer la confiance chez le prospect. Quatre
- 60 -
(04) éléments fondamentaux permettent de mieux
cerner le rôle et l'efficacité de la force de vente la politique
de GRC à Excellfinances.
1-La veille de marché
Le marché est constitué de tous les individus
(prospect ou client) capables de procéder à un échange. Et
comme le soutientCalme (2007 : 31) « l'entreprise cherche satisfaire
les besoins au moyen de son offre. » Pour l'auteur, l'offre doit
être fonction de la demande. Dans ce cas, la veille de marché
devient un ensemble d'action menée en vue d'être à
l'écoute de la clientèle et de surveiller au quotidien les
activités des structures concurrentes.
A Excellfinances, deux (02) axes constituent la
découverte (la veille de marché) dans le plan d'action de
l'équipe commerciale. Il s'agit notamment de l'identification des
besoins de la clientèle et la connaissance des entreprises concurrentes.
L'identification des besoins nécessite une forte implication de la force
de vente. A cet effet, la structure multiplie et accentue les opérations
des commerciaux. A travers donc des opérations journalières, ils
investissent le marché à la recherche de clients. Aussi,
faudrait-il préciser qu'en plus de ces actions quotidiennes, des
séances de prospection groupées sont organisées en
général deux (02) fois dans le mois. Ces activités de
grandes échelles dirigées par le chef d'agence permettent de
toucher un plus grand nombre de personnes. Par ailleurs, elles permettent au
personnel de l'entreprise de s'imprégner du quotidien des consommateurs.
Mais sont aussi un espace pour faire comprendre à la population
l'importance et la nécessité de l'épargne à
Excellfinances.
A côté de l'identification des besoins des
clients, l'équipe commerciale a pour mission d'évaluer les forces
et faiblesses de Excellfinances par rapport aux structures concurrentes. Cette
mission des commerciaux permet à l'entreprise d'être en phase avec
les exigences du marché afin d'offrir des services de qualité
à l'ensemble de la clientèle. Dans le cadre de sa politique de
GRC, cette stratégie permet de connaître selon Kotler et al (2006
: 60) « l'environnement interne et externe l'entreprise. »
Pour ces auteurs, c'est à partir de ces analyses que toute
- 61 -
structure oriente ou réoriente sa stratégie de
conquête et de fidélisation de la clientèle. L'implication
de la force de vente dans la veille de marché chez Excellfinances est un
atout considérable dans la mesure où elle permet de créer
un cadre de communion avec l'ensemble des consommateurs à travers des
techniques de communication bien menées.
2-Les techniques de vente
Les techniques de vente sont un ensemble de stratégie
visant à conquérir un prospect. Par ailleurs, elles permettent
à l'entreprise d'élaborer des techniques marketing en vue de
satisfaire la clientèle.
A Excellfinances la stratégie mise en oeuvre par
l'équipe commerciale vise trois (03) niveaux. D'abord
l'avant-vente, ensuite la vente et enfin
l'après-vente. Notons que ces méthodes de GRC mise en
oeuvre par Excellfinances se déroulent sur la période allant de
l'identification du prospect à la fidélisation de la
clientèle.
2-1-Le service avant-vente
Dans l'élaboration de sa politique de RC, Exellfinances
va au contact de sa clientèle à travers l'intensification des
actions marketing menées par sa force de vente. Ces activités de
marketing direct ou de contact permettent en réalité
d'étudier le marché. L'avant-vente dans la GRC de
l'entreprise sujette à notre étude consiste à collecter
des informations lors des opérations de prospections. Ces informations
sont relatives aux préoccupations et attentes des clients du secteur de
la MF en général. Le tableau ci-dessous montre quelques
préoccupations des clients dans l'exécution du service
avant-vente.
Date
|
Préoccupations
enregistrées
|
- 62 -
Les 11 et
13 août 2014
|
*Permettre l'octroi de prêts sur le compte
Tontine ;
*Possibilité de retrait par une tierce
personne ;
*Donner la possibilité aux clients de
remplir entièrement une page dans le LEJ avant d'entamer une nouvelle
;
*Améliorer la qualité de l'accueil ;
*Informer davantage le client sur les
délais de remboursement et les conditions d'octroi de prêts.
|
Tableau II : Préoccupations des clients durant le
service avant-vente
L'étude de ce tableau permet donc à
Excellfinances de mettre sur le marché des produits qui répondent
promptement aux besoins des consommateurs. En plus de renouveler sa gamme de
produit, elle constitue une étape indispensable dans
l'élaboration de la politique de RC de l'entreprise. Car, les
informations collectées permettent de constituer et d'enrichir la base
de données. Elles favorisent en outre le déroulement du programme
de suivi, de fidélisation et de GRC de Excellfinances.
2-2-La vente
Elle est la continuité des opérations
d'identification et de collecte d'informations. A Excellfinances, la vente
prend en compte la gestion des contacts. Il ne s'agit pas seulement de
l'opération classique qui consiste à l'acte d'échange. On
parle également d'un procédé qui permet un suivi quotidien
et une visibilité des dossiers des clients. Une autre
caractéristique de la vente est la connaissance, par les
commerciaux des produits de l'entreprise. Des séances de formations sont
organisées de façon hebdomadairedans les locaux de l'entreprise.
Ces rendez-vous sont un cadre pour fournir davantage d'outils de gestion de la
clientèle aux commerciaux qui, sont une force non négligeables
dans le fonctionnement de Excellfinances. Elles permettent par ailleurs,
d'enseigner à l'équipe commerciale de nouvelles stratégies
pour la commercialisation des produits de l'entreprise.
- 63 -
2-3-L'après-vente ou le suivi des
vente
La réputation d'une entreprise dépend en grande
majorité de la qualité de sa dernière interaction avec la
clientèle. En effet, les clients aiment se sentir connu et reconnu. De
plus, ils ne supportent pas devoir récapituler leur histoire à
chaque prise de contact avec l'entreprise.
A Excellfinances, le suivi des ventes est comparable
à la mise en place d'un service après-vente. Mais vu que ce
service n'existe pas, les commerciaux s'y investissent pour recueillir toutes
les informations relatives aux préoccupations de la clientèle.
Dans la pratique, cette force de vente, lors des opérations de
prospection s'efforce d'entrer en contact avec les clients. Cette
activité de l'équipe commerciale en plus de privilégier le
contact, participe à créer un cadre de gestion harmonieux de la
RC. Le tableau ci-dessous présente quelques activités de
l'après-vente menée par la direction de
Excellfinances.
Dates
|
Lieux
|
Actions menées
|
11 juin 2014
|
Marché de Selmer
|
-Collecte de l'épargne ;
-Recension des différentes
préoccupations de la clientèle ;
-Recension des suggestions
des clients pour l'amélioration des services de
l'entreprise.
|
13 juin 2014
|
Marché de Niangon
|
16 juin 2014
|
Quartier petits toits rouges
|
17 juin 2014
|
Nouveaux quartiers
|
Tableau III : Quelques activités des
opérations du suivi des ventes
Ce tableau présente trois (03) actions de la force de
vente lors des opérations de l'après-vente. En effet,
ces activités sont un espace d'échange entre l'entreprise et ses
clients. Elles permettent en plus d'enrichir la base de données de
l'entreprise, de suivre de taux de rentabilité de la clientèle. A
partir donc de ce suivi,
- 64 -
Excellfinances déroule son programme de
fidélisation tel que prévu dans l'élaboration de sa
politique de GRC.
Ce qu'il conviendrait de retenir, c'est qu'en
réalité le suivi des ventes permet à Excellfinances
d'être toujours en contact avec les prospects ainsi que les clients. En
plus de privilégier le contact à travers un marketing
qualifié de marketing direct, cette activité de l'équipe
commerciale est un véritable espace de libre échange entre
l'entreprise et l'ensemble de ses consommateurs.
3-Les campagnes de proximité
Considérée comme étant la principale
mission de l'équipe commerciale, ces activités ont pour but de
développer la confiance dans la relation entre une entreprise et sa
clientèle. A Excellfinances, on distingue deux (02) types de campagnes :
ce sont les opérations quotidiennes des commerciaux et les
activités de masse dirigées généralement par le
chef d'agence.
Les premières activités sont
caractérisées par les opérations journalières de
l'équipe commerciale. Ces actions journalières comme nous l'avons
déjà précisé, sont un cadre qui favorise la
communication et permettent aux clients de se sentir membre de l'entreprise
Excellfinances. Il s'agit plus spécifiquement de collecter
l'épargne des clients, mais également d'aller à la
conquête de nouveaux clients. Pour nous rendre compte de
l'effectivité de ces activités, nous avons en compagnie de M.
N'Tapké participé aux opérations des 4, 5 et 6 août
ainsi que celles des 11 et 12 août 2014. Nous nous sommes finalement
rendu compte que ces démarchespermettent par ailleurs d'informer et
d'instruire davantage les consommateurs sur les avantages des produits en
fonction des besoins du client. Pour une gestion harmonieuse du portefeuille
client de l'entreprise, chaque agent commercial dispose d'un fichier client
qu'il est tenu d'entretenir à chacune de ses sorties.
Aussi est-il opportun de souligner quel'une des plus grandes
actions menées dans ce sens a été l'activité de
masse organisée le 19 juin dans la ville de Dabou. Cette
opération qui a rassemblé l'ensemble des
commerciaux a consisté à investir le marchéet à
aller au contact de la population afin de vendre le mérite de la
structure. Notons cependant que ces activités dites de masses se
tiennent généralement de façon mensuelle.
Dans un univers où la MF est de plus en plus
critiquée, ces opérations de l'équipe commerciale
s'avèrent nécessaires et indispensables. Elles permettent, en
plus de promouvoir la RC, de collecter tout type d'information dans la base de
données afin d'offrir les meilleurs services à l'ensemble des
consommateurs.
III-Outils et politique de GRC à Excellfinances
Il s'agira de présenter les moyens techniques,
technologiques et de mettre en évidence la politique de GRC de
Excellfinances.
1-Outils de la GRC à Excellfinances
D'une façon générale,
l'élaboration d'une stratégie de RC nécessite
l'utilisation et l'implication des TIC. En effet, l'émergence d'une
offre de service de plus en plus performante incite les firmes à user de
tous les moyens pour garantir des prestations à la dimension des
attentes de la clientèle.
A Excellfinances, le recours aux TIC s'est avéré
indispensable pour une gestion harmonieuse de la RC. Même si l'on
distingue une pluralité d'outils dans la GRC, seulement deux (02) ont
retenu notre attention à Excellfinances. Il s'agit de l'envoi de
messages et le traitement des données par une interconnexion des
services.
- 65 -
1-1-Le mailing à Excellfinances
- 66 -
L'usage du téléphone (phoning) ou l'envoi de
messages (mailing) est aujourd'hui indispensable pour une gestion harmonieuse
du portefeuille client d'une entreprise.
A Excellfinances, c'est le mailing qui est le plus
utilisé. Car, estime-on les messages restent plus longtemps et le public
a cette capacité à les mémoriser plus facilement. A partir
de la base de données constituée aussi bien par l'équipe
commerciale, que le service client, l'entreprise disposed'un nombre
conséquent d'informations sur sa clientèle. Ces informations
permettent d'identifier clairement les différentes catégories de
clients. Pour les mettre en confiance, surtout dans un univers la MF est de
plus en plus critiquée, ils sont sélectionnés puis
bénéficient de messages personnalisés dans le but
créer, de maintenir et de développer le sentiment d'appartenance
à Excellfinances. Ci-dessous des extraits des différents messages
de l'entreprise.
Période
|
Messages
|
Juin 2014
|
-Excellfinances SA vous remercie pour la confiance et vous
invite à visiter son agence
|
Juillet 2014
|
-Excellfinances SA vous souhaite bon début de Ramadan ;
-Excellfinances SA vous souhaite une excellente fête de
Ramadan.
|
Octobre 2014
|
-Excellfinances SA vous remercie de votre
fidélité et vous invite à visiter son agence ;
-Excellfinances SA vous souhaite joyeuses fêtes de la
Tabaski et vous remercie de la confiance.
|
Tableau IV: Quelques messages envoyés par la
direction de Excellfinances
Source : Excellfinances
Ce tableau montre que les messages sont
généralement envoyés à des occasions biens
précises. Par exemple, les moments de fête, mais également
pour
- 67 -
réitérer l'engagement de l'entreprise à
être le plus proche possible de sa clientèle. Des clients
rencontrés au cours de nos recherches n'ont pas manqué d'exprimer
leur joie quant à cette action de la part de Excellfinances. «
J'ai été vraiment surprise et ravie en même temps quand
j'ai reçu un message de Excellfinances. Je souhaite qu'il continue ainsi
», dixit le répondant 4. Ces messages personnalisés
autrefois développés par les entreprises de
téléphonies mobiles ont pour objet de favoriser et
développer la relation de confiance. Pour les responsables de
Excellfinances, il s'agit plus spécifiquement de donner à la
microfinance ivoirienne un autre visage ; celui d'instaurer une relation de
confiance avec l'ensemble de ses consommateurs. Aussi faudrait-il
préciser que la réussite de ces opérations
nécessite à nouveau une implication de la force de vente. En
effet, il leur exigé lors des phases de prospection les contacts ou
adresses électroniques des clients. Ces contacts parviennent au service
client ou à l'agent de crédit et sont enregistrés dans la
base de données. Cette base de données est suivie quotidiennement
et des mises à jour s'imposent.
Ce qu'il conviendrait de retenir, c'est que les
opérations d'envoi de messages ou d'appels téléphoniques
sont un cadre idéal de libre-échange entre Excellfinances et sa
clientèle. L'autre atout de l'utilisation du mailing à
l'entreprise sujette à notre étude, c'est sa capacité
à être en contact permanent avec les prospects afin de les
rassurer de la crédibilité des activités de
l'entreprise.
1-2-L'interconnexion dans la relation client à
Excellfinances
Dans la continuité de l'utilisation des technologies de
l'information et de la communication pour gérer efficacement son
portefeuille client, Excellfinances a développé un système
de communication interne. Il s'agit de l'interconnexion ou de la communication
en réseau. Cette activité consiste à établir entre
tous les niveaux de l'organigramme une connexion qui permet un accès
facile et rapide des informations sur le client.
- 68 -
Pour l'ouverture d'un compte par exemple, après que le
dossier ait été validé par le chef d'agence, il est
automatiquement transmis sur support électronique au service client pour
enregistrement. Ce qui se fait en temps record. Donc limite quelque peu les
longs temps de patience des clients quand il s'agit de transporter le dossier
physique d'un service à un autre. Grâce donc à cette
interconnexion, l'entreprise selon Coovi (2010 : 33) « (...) est en
mesure d'identifier et de pouvoir entretenir une conversation avec un client
sans que le client soit obligé de rappeler les détails de son
dernier contact (...) ». Pour l'auteur, l'efficacité et
l'utilité de l'interconnexion résident dans le fait qu'ils
favorisent à Excellfinances la connaissance de la clientèle
à travers toutes les informations stockées dans la base de
données. De plus, trois (03) points essentiels ont été
identifiés dans la mise en place de la connexion inter-réseau
à Excellfinances. Ce sont :
- Une technologie qui rend les transactions plus sûres
et sécurisées à travers une traçabilité ;
- Une technologie qui permet une délivrance plus rapide du
service ;
- Une technologie qui favorise l'amélioration des services
offerts aux clients.
A défaut donc d'une visibilité sur la page Web,
l'entreprise a su compenser ce manque par l'efficacité de sa connexion
interservices. Même si l'aspect externe de la communication n'est pas
développé, toujours est-il qu'en interne, l'interconnexion permet
de gérer de façon optimale la RC.
2-Politique de GRC à Excellfinances
La performance d'une entreprise passe par sa capacité
à rester en contact avec les clients et à les satisfaire à
travers différentes stratégies qui lui sont propres. D'une firme
à une autre, en fonction des objectifs à atteindre, les
méthodes divergent. En effet, l'ouverture du marché, la
proposition de produits innovants et l'infidélité des clients
font des managers des stratagèmes avertis pour maintenir et
fidéliser leur client. Dans ce contexte économique où
la
- 69 -
compétitivité est très vive, le marketing
en général et la GRC en particulier deviennent indispensables
pour la survie d'une entreprise.
A Excellfinances, la stratégie développée
dans la politique de RC vise deux (02) niveaux. Mais la finalité de ces
différentes approches se résume en satisfaire le client et
développer une relation de confiance avec lui.
2-1-Politique de (re)conquête
De façon globale, la (re)conquête intervient
quand il y a insatisfaction et départ d'un client vers la concurrence. A
Excellfinances, la politique de (re)conquête vise à transformer
les clients non actifs en clients actifs. Il s'agit plus
précisément de leur offrir des prestations avec plus de garanties
que les structures concurrentes. Pour répondre donc à leurs
besoins, en plus de répertorier les meilleurs clients, Excellfinances a
établi un fichier destiné à recenser les clients non
actifs. Et avant d'entamer une quelconque mesure, la première action
consiste à identifier les causes du départ du client à
travers une série d'interrogations. Le départ de ce client est-il
dû à :
-Un couac lié à la relation commerciale ?
-Un malentendu avec un agent commercial ou tout autre membre
du personnel de l'entreprise ?
-Le concurrent a-t-il raflé la mise avec une politique
tarifaire à la portée de client ? -Un souci avec
l'après-vente ?
La réponse à ces interrogations permet à
Excellfinances de poursuivre son action et de mettre en oeuvre la
deuxième phase de son opération de (re)conquête. Cette
seconde étape consiste pour l'entreprise, après l'identification
du problème à interroger directement les clients. A cet effet
donc, ceux-ci sont convoqués par le chef d'agence. Les échanges
au cours de ces séances ont pour but de mieux cerner la motivation du
départ du client afin d'y remédier très rapidement par des
offres
- 70 -
spéciales. C'est ainsi que la structure a lancé
à l'endroit de certains client l'assouplissement des conditions d'octroi
de prêts afin que ceux-ci puissent subvenir à leurs
différents besoins. De plus, les échéances de
remboursement sont établies en accord avec la clientèle. Pour M.
Kouadio, chef de l'agence de Selmer, la politique de (re)conquête passe
inéluctablement par l'écoute du client. « Nous
privilégions l'écoute du client. Car pour nous, un client perdu
est une grande perte pour les défis et objectifs de l'entreprise.
»11
Ce qu'il conviendrait de retenir, c'est que la politique de
(re)conquête telle pratiquée à Excellfinances vise à
regagner la confiance des clients infidèles. Et pour être plus
efficace et avoir une longueur d'avance sur ses concurrents, l'entreprise
développe à nouveau un système de GRC appelée la
fidélisation de la clientèle. Une approche qui permet une
relation sur le long terme.
2-2-Politique de fidélisation
Par fidéliser, il faut entendre une relation de
confiance entre une firme et sa clientèle et qui dans le long terme fini
par apporter des avantages aux deux (02) parties. Il s'agit selon Bender (2007
: 6) de « (...) la création de la valeur pour le client. »
Pour l'auteur, il faut considérer le client comme la
véritable source de survie de l'entreprise.
La politique de fidélisation de Excellfinances se
résume dans le tableau ci-dessous.
11Extrait de l'entretien du lundi 16 juin 2014 avec M.
Kouadio, chef d'agence de Yopougon-Selmer.
- 71 -
Thèmes
|
Actions à mener
|
|
-Mise en place d'un système permettant d'identifier et
de récompenser les meilleurs clients.
|
ACTIONS DE
|
-Mise en place d'un fichier client facilitant l'envoi des
|
FIDELISATION
|
SMS ou les appels.
|
|
-Octroi facile de prêts
|
|
-Système de sélection et de récompense
des meilleurs commerciaux.
|
Tableau V: Récapitulatif des actions de
fidélisation de Excellfinances
Ce tableau indique la mise en place d'une stratégie qui
repose sur quatre (04) actions. Dans l'ordre chronologique, l'on comprend que
la plus importante de ces activités de fidélisation est relative
à l'identification des meilleurs clients. Cette activité de
Excellfinances vise en réalité à assurer la
pérennité de la relation avec la clientèle à
travers les différentes transactions. On note également l'envoi
de messages personnalisés aux clients afin de justifier leur
appartenance à l'entreprise. Notons par ailleurs que ce projet d'envoi
de SMS ou d'appels des clients connait de moins en moins de succès, car
très peu pratiqué.
Pour maintenir la clientèle et sachant que
fidéliser coûte cinq (05) fois moins cher qu'acquérir un
nouveau client, l'entreprise a développé un système
d'octroi de petits prêts à tous ses clients. Le client peut,
même s'il n'a pas encore atteint le délai de trois (03) mois
d'épargne régulière requis, bénéficier d'un
crédit à partir de 50.000 F cfa pour la réalisation de son
activité. L'autre avantage de l'octroi de ces microcrédits, c'est
que les conditions de remboursements sont établies en accord avec le
client. L'entreprise propose enfin un système de récompense de
son équipe commerciale. Cette dernière action a pour but de les
motiver. Car en effet, ce sont eux qui assurent à Excellfinances le
maximum de client à travers leurs différentes opérations
de prospection. L'avantage de cette étape dans la politique
- 72 -
de fidélisation de la firme, c'est qu'elle permet de
conserver le personnel expérimenté. Et plus il y a de
l'expérience, les services offerts à la clientèle sont
meilleurs.
Chapitre 5 : Satisfaction par la qualité des
services
La dynamique du marketing relationnel consiste en la prise en
compte des besoins de l'individu dans toute sa dimension afin de lui offrir des
services qui satisfassent ses attentes.
Trois (03) éléments, dans la politique de
marketing de satisfaction feront l'objet d'analyse dans ce chapitre. Ce sont :
le marketing de la RC à Excellfinances, la GRC de satisfaction par la
qualité des services et l'impact de la culture de GRC sur une entreprise
et ses publics.
I-Marketing de la relation client à
Excellfinances
L'étude du marketing de la RC prend en compte plusieurs
niveaux. A Excellfinances trois (03) axes ont été
développés par l'entreprise. Il s'agit du marketing relationnel
proactif, le marketing relationnel adaptatif et le marketing relationnel de
fidélisation. L'aspect partenariat qui représente le
quatrième volet du marketing de la RC n'a pas été
développée parce qu'en réalité, dans
l'activité de Excellfinances, il est intégré au niveau de
la fidélisation.
1-Marketing relationnel proactif
Axé sur un processus qui permet au client de donner son
avis sur l'amélioration d'un produit, il permet à Excellfinances
de pouvoir mesurer et comprendre l'impact de ses services sur l'ensemble des
consommateurs. Pour ce faire, l'entreprise a initié des activités
de contrôles. Ces actions sont dirigées par le responsable tontine
et ont lieu généralement de façon hebdomadaire. Au cours
donc de ces différentes opérations, le représentant de
l'entreprise s'assure de la bonne qualité des services de
l'équipe commerciale puis enregistre les avis des
clients sur le fonctionnement global de la structure. Les
informations collectées sont ensuite enregistrées dans un fichier
où elles enrichissent la base de données de l'entreprise. Notons
par ailleurs que ces activités constituent une sorte de service
après-vente de l'entreprise. Car en effet, le dépouillement et
l'analyse de ces données permettent à Excellfinances
d'améliorer sa gamme de produits.
2-Marketing relationnel adaptatif
Dans la continuité du marketing relationnel de
proactivité, le marketing relationnel adaptatif privilégie la
communication de contact. A Excellfinances, il se perçoit tant au niveau
de la force de vente qu'au niveau du personnel de l'entreprise. Il s'agit en
effet, d'aller au contact du consommateur afin de s'assurer que le produit
répond à ses exigences.
Au niveau de la force de vente par exemple, en plus
d'être à la recherche de nouveaux prospects et de collecter
l'épargne des clients existants, les commerciaux réceptionnent
toutes les suggestions des consommateurs quant au fonctionnement des produits.
Ce qui a permis à certains clients, titulaires du compte tontine de
bénéficier de façon exceptionnelle de microcrédits.
Et pour répondre à tous les besoins des clients, un service en
charge de sa gestion a été créé. Au niveau du
personnel administratif de l'entreprise, l'activité consiste à
l'envoi de messages à la clientèle. Cette opération, en
plus de justifier le sentiment d'appartenance du client à
Excellfinances, permet à l'entreprise de renseigner sa base de
données à travers les suggestions faites par le consommateur.
Ce qu'il conviendrait de retenir, c'est que
l'adaptativité dans le marketing relationnel à Excellfinances
favorise le dialogue, la communication, l'échange. De plus, elle
développe la confiance, facteur indispensable dans toute politique
marketing axée sur la GRC.
- 73 -
3-Marketing relationnel de
fidélisation
- 74 -
Il s'agit d'une approche dont la dimension réactive est
très importante. L'entreprise doit dans ce cas démontrer qu'elle
peut faire mieux et proposer des produits en fonction des études de
marché et des suggestions faites par les consommateurs en
général. A Excellfinances, la perspective relationnelle de
fidélisation est fondée sur deux (02) axes : la segmentation
selon la valeur du client et la mise au point d'un modèle
prévisionnel de défection.
3-1-Segmentation selon la valeur client
Il s'agit en effet de jauger le niveau d'implication de
l'entreprise dans ses efforts d'offrir de meilleures prestations et de
maintenir ses clients fidèles à l'idéologie de la firme. A
Excellfinances, la valeur du client se perçoit à travers les
actions suivantes :
-Privilégier la communication de contact. Il est
question d'aller vers le prospect ou le client afin de lui démontrer ou
justifier son appartenance à l'entreprise. Plus loin, cette action
permet de mieux connaître le client ;
-Permettre aux clients d'exprimer ses besoins et d'exposer ses
préoccupations. Cette action permet à Excellfinances de proposer
des services qui satisfassent et qui comblent les besoins du consommateur. En
plus elle favorise l'amélioration de la qualité des services ;
-Répondre promptement aux préoccupations. Il
s'agit d'être apte à réceptionner toutes les
réclamations des clients. Le canal privilégié pour cette
activité à Excellfinances est celui du service clientèle.
Les clients sont reçus et leurs plaintes sont enregistrées et
traitées dans la limite des pouvoirs du conseiller client. Dans le cas
où la résolution du problème n'est pas de la
compétence du service clientèle, le dossier est transmis au
département qui en a la compétence. A l'aide donc de la
communication interservices, le problème est traité en
présence du client ;
- 75 -
-La prise en compte des suggestions du client. C'est à
partir de la pyramide de Maslow que l'on comprend que le client doit constituer
le centre du développement de toute entreprise. A Excellfinances, toutes
les propositions des clients sont prises et compte et font preuves d'analyse
minutieuse avant d'être intégrées dans le cycle de vie de
la structure.
3-2-Mise en place d'un modèle prévisionnel
de défection
D'une façon générale, l'insatisfaction
des clients provoque la défection. Plus grave, un consommateur qui
abandonne une marque est plus enclin à la dénigrer qu'un
consommateur moyen. Si le problème n'est pas vite résolu, se
développe un bouche à oreille, qui au fil des années peu
impacter négativement sur la survie de l'entreprise.
Pour lutter contre ce phénomène, Excellfinances
a développé un système qui vise à prévenir
les éventuels cas de défection de sa clientèle. Ce
système consiste à suivre régulièrement
l'épargne de tous les clients. En fonction de la fréquence
d'épargne, le client est aussitôt contacté par l'agent
commercial ou par la direction de l'entreprise, soit pour des
félicitations ou pour comprendre les motivations d'une baisse du
régime d'épargne.
Quand il s'agit d'un problème relatif à une
défaillance dans le fonctionnement de l'entreprise, l'administration
s'attèle dans les plus brefs délais à réparer ce
dysfonctionnement. Dans le cas où la motivation est due à une
prestation meilleure offerte par les structures concurrentes, Excellfinances,
en fonction du besoin immédiat du client y remédie en offrant
même la possibilité au client de proposer un
échéancier de remboursement quand il s'agit de l'octroi des
microcrédits par exemple. Aussi, convient-il de préciser que la
motivation d'une défection peut être due à
l'impossibilité du client d'accéder à un membre du
personnel pour résoudre son problème. A Excellfinances, ce
problème a trouvé un palliatif dans la mesure où le
personnel est toujours à son poste. Quand il y a indisponibilité
d'un agent, à travers la mise en place et le développement de
la
- 76 -
connexion en réseau, le problème est
traité afin de satisfaire au mieux les exigences du client.
Après cet exposé, il convient nécessaire
de mesurer l'efficacité des différents services offerts par
Excellfinances.
II-Satisfaction de la clientèle par la
qualité des produits et des services
La satisfaction de la clientèle à Excellfinances
se perçoit à plusieurs niveaux. Mais pour les besoins de notre
étude, trois (03) éléments ont été
analysés. On peut noter en l'occurrence la politique des prix,
l'innovation dans les produits et services et la diversité de produits
en fonction des besoins des consommateurs et des exigences du marché de
la MF en général.
1-La politique de prix
Premier maillon de la chaîne dans l'élaboration
d'une politique de marketing-mix, la politique de prix a permis aux clients de
disposer d'une gamme de produits en fonction de leurs différents revenus
financiers. Aussi, convient-il de préciser que la grille tarifaire des
différents produits de Excellfinances est la conséquence des
études de marché menées en vue d'offrir des prestations
à la hauteur des attentes de la clientèle. La politique de prix
à Excellfinances se perçoit mieux à travers les
différents frais de gestion ou de tenue de compte de tous les produits.
Soit le tableau suivant :
Type de compte
|
Frais de gestion ou de tenue de compte
|
Compte courant classique individuel
|
500 F / mois
|
Compte courant classique association
|
2000 F / mois
|
Compte courant classique entreprise
|
1100F / mois
|
Compte d'épargne classique
|
250 F / mois
|
- 77 -
Compte d'épargne enfant
|
250 F / mois
|
Epargne journalière classique ou Tontine
|
Fonction de la mise journalière
|
Plan cagnotte
|
Aucun
|
Crédimexcell
|
Aucun
|
Tableau VI: Récapitulatif des frais de gestions en
fonction des produits de Excellfinances
A l'analyse du présent tableau, deux (02) faits majeurs
se dégagent. Il ressort que les frais minimum de gestion des comptes des
différents produits de Excellfinances sont de 250 F/ mois. De plus, on
n'enregistre aucun frais de tenue de compte pour les Plan cagnotte et
Crédimexcell. En réalité, ces produits sont une
sorte de compte bloqué qui permet au client à la fin du «
contrat » de bénéficier d'un taux de
rémunération de 3,5% l'année. De plus ils offrent aux
consommateurs un prêt allant jusqu'à deux (02) fois le montant sur
le compte du client à la fin du « contrat ».
L'autre aspect est relatif au fait que, pour les comptes
nécessitant l'implication d'un seul individu, les frais de gestion sont
à moindre coût. Et quand bien même qu'il s'agisse d'un
produit qui exige la présence d'au moins (02) personnes, les frais de
tenue de compte sont un maximum de 2000 F.
Même si avec le compte Tontine on note de frais de
gestion élevé par rapport aux autres produits, toujours est-il
que dans leur grande majorité, le fonctionnement de ces
différents produits satisfait l'ensemble des clients.
2-L'innovation dans les produits et les
services
La restructuration et la modernisation du système
bancaire en général et de la MF en particulier favorisent une
diversité des services des institutions financières. Pour les
différents managers, le souci majeur est d'offrir toujours un service
nouveau afin d'avoir une longueur d'avance sur les entreprise concurrentes.
- 78 -
A Excellfinances, la qualité des services de la
clientèle est devenue depuis le défi fondamental de l'entreprise.
L'innovation des services se perçoit à trois (03) niveaux.
D'abord la mise à la disposition du public des produits d'assurances,
ensuite la domiciliation des salaires et enfin la délivrance de
chèque. D'après l'article 3 de la loi bancaire12, l'on
peut opérer une distinction entre les IMF et les banques. Pour Camara
(2006 : 17) « les entreprise qui font profession (...) de recevoir des
fonds dont il peut être disposé par chèque ou par virement
(...) » sont considérées comme des banques classiques.
Pour l'auteur, la distinction entre la banque et la MF, c'est la
capacité de banque à délivrer un chèque à
ses clients. Mais dans le souci de professionnaliser son secteur
d'activité, Excellfinances a mis en place un système de
fonctionnement pour la délivrance de chèque à travers les
comptes courants (individuel, association et entreprise.) On note
également la domiciliation des salaires des travailleurs. Cette autre
activité permet à Excellfinances comme c'est le cas pour les
banques spécialisées de pouvoir satisfaire sa clientèle
par le paiement mensuel du salaire des travailleurs évoluant en grande
majorité dans le secteur privée. Toujours dans le but de se
démarquer et d'avoir une longueur d'avance ses concurrents, l'entreprise
mettra à la disposition de sa clientèle des produits que l'on
retrouve généralement dans le secteur des banques classiques. Il
s'agit en effet des produits d'assurances santé et obsèques. Ces
produits d'assurances (Excellsanté et Assistance obsèques)
permettent aux clients de bénéficier d'une couverture maladie et
d'une assurance obsèques. Pour rendre effectif le fonctionnement et de
ce projet, Excellfinances a noué un partenariat avec la compagnie
d'assurances CEA-VIE, spécialiste de ce secteur. Désormais donc
tous les clients, par ailleurs « membre » de CEA-VIE sont pris
entièrement en compte avec un taux de couverture de 80% dans les
hôpitaux publiques pour une épargne régulière de
500F / mois pour le produit Excellsanté.
3-Une diversité de produits en fonction des
besoins du client
12 Loi portant réglementation du système
de fonctionnement des banques classiques
- 79 -
De façon générale, le principal produit
de la MF est la Tontine. La tontine en effet, selon Henry et al (1991 : 8)
« (...) un groupe de personne qui associent leurs cotisations. Au
cours de chaque séance, l'épargne est redonnée à
l'un des participants » suivant un ordre bien défini. Mais la
particularité de la Tontine à Excellfinances, c'est d'amener les
clients à pouvoir se prendre en charge à travers une
épargne individuelle.
Les réalités du marché sont-elles que
cette forme d'épargne ne suffit pour satisfaire toute la
clientèle. Puisque s'appliquant essentiellement à l'endroit du
secteur informel. Et d'une manière générale, les clients
du secteur de la MF se voient proposer les mêmes produits et prestations
à quelques différences près. C'est donc pour
répondre à ce besoin d'une clientèle devenue de plus en
plus exigeante que Excellfinances va mettre à la disposition du public
une gamme très variée de produits répondant aux besoins
personnels de chaque catégorie de clients. On distingue à ce jour
quatre (04) types de comptes. Chacun fonctionnant de manière
différente par rapport à l'autre. Ces comptes sont garnis de dix
(10) produits différents en fonction des besoins du consommateur.
III-Les impacts de la GRC à Excellfinances
L'évolution vers un environnement optimisé par
l'impact de la GRC comporte en effet de nombreux challenge. Entre satisfaire la
clientèle et créerdes conditions saines de travail de son
personnel, l'entreprise doit toujours se montrer aussi concurrentielle qu'elle
ne l'a jamais été. Et dans un univers où la MF ivoirienne
est en proie à des critiques de tout genre, Excellfinances à
travers un marketing axé sur la GRC entend motiver son personnel et
surtout offrir à ses clients des services de qualité et un cadre
qui favorise et développe la confiance. L'impact de la RC à
Excellfinances a été perçu tant au niveau des fonctions
vente et marketing qu'au niveau de la psychologie des consommateurs pour
satisfaire les exigences d'une nouvelle génération de client.
- 80 -
Auparavant les managers mettaient à la disposition de
la clientèle tout type de produit sans avoir préalablement mener
des études pour cerner les besoins du consommateur. Soit celui-ci
adhérait et l'achetait, ou dans le cas où il ne l'aimait pas, le
produit restait dans les rayons de vente. Mais aujourd'hui, le contexte
économique hyperconcurrentiel interdit une telle approche. Les firmes
sont contraintes d'écouter et d'anticiper les attentes du marché,
et donc du client, mais également d'adopter leur stratégie de
vente, selon Belkebir et al (2005 : 13) à ce « marketing
nouvelle génération ».
1-La GRC sur les fonctions vente et marketing à
Excellfinances
La GRC place en général le client au rang des
priorités de l'entreprise. A Excellfinances, ces priorités dans
le circuit de vente et de marketing comprennent cinq (05) étapes
essentielles :
-La connaissance du marché et du client ;
-L'identification du besoin du prospect ou du client ; -La
compréhension parfaite du consommateur ;
-La capacité de l'entreprise à offrir aux
clients ce qu'ils considèrent comme importants ;
-Mise à disponibilité d'information de tous ordres
tant en interne qu'à l'externe.
Ces différentes approches lui permettent
d'évoluer vers une culture axée sur le client. Désormais
à Excellfinances, c'est la demande du marché qui décide la
stratégie à adopter et les produits à offrir au public.
C'est dans cette optique que la firme objet de notre étude a mis en
place un processus de vente et de marketing en « boucle fermée
». Cette procédure consiste, dès le premier contact avec un
prospect ou même un visiteur à le transformer directement en
client. Quand il s'agit d'un consommateur des produits de l'entreprise, la
stratégie en « boucle fermée » est axée sur la
satisfaction et la fidélisation.
- 81 -
Outre ces objectifs, cette technique favorise la communication
interne et externe. Même si l'aspect externe n'est pas
développé à Excellfinances, il faut noter qu'à
travers l'efficacité de l'interconnexion ou la connexion interservices,
l'entreprise arrive à traiter les attentes de sa clientèle. On
note en substance l'implication de la force de vente. En effet, pour se tenir
au courant de l'évolution du marché et repérer les
tendances capables d'engendrer de nouvelles opportunités dans le
fonctionnement de l'entreprise, l'équipe commerciale
bénéfice de formations. Ces séances ont pour objet de leur
donner les rudiments nécessaires afin de mieux connaître le
fonctionnement de la concurrence, mais surtout de comprendre et connaître
le client. Et pour les rendre plus opérationnels et efficaces,
Excellfinances a développé un système de
rémunération pour les retenir et les motiver davantage.
Ce qu'il conviendrait de retenir, c'est que la politique GRC a
eu un impact positif sur la fonction de vente et a davantage accentué
les activités marketing de Excellfinances en direction de la
clientèle.
1
2-Impact de la GRC sur les clients de
Excellfinances
La nouvelle vision du marketing de la RC exige des
fournisseurs (les entreprises) l'exploitation des technologies à leur
disposition afin de comprendre les besoins des consommateurs. Car en effet,
plus l'entreprise a le maximum d'informations sur le client, mieux elle pourra
lui offrir des produits et services qui satisfassent ses attentes. A
Excellfinances, l'impact de la GRC sur la clientèle se perçoit
à deux (02) niveaux. On peut noter d'emblée le processus de
transmission de l'information et enfin la procédure qui permet aux
clients de bénéficier de tout type d'informations sur
l'entreprise.
Dans le premier cas de figure, il s'agit d'aller vers le
client afin de le connaître et comprendre ses besoins. Ce qui
relève des attributs de la force de vente, mais également du
personnel administratif dans le cas où le prospect se rend de
lui-même dans les locaux de l'entreprise. Relativement au second volet,
et vue que le
- 82 -
21e siècle a créé un
consommateur plus éclairé, c'est-à-dire exprimant ses
besoins et désirs, l'entreprise a créé et
développé une plateforme afin de mettre à leur disposition
toutes les informations utiles. Ainsi, à défaut d'un accès
aux réseaux sociaux, les clients bénéficient des services
du personnel disponible, mais également des différents
dépliants distribués par les commerciaux durant leurs
activités. Ces prospectus contiennent en général toutes
les informations sur le fonctionnement des comptes de la structure.
Au terme de ce chapitre, nous pouvons dire qu'il existe un
effort considérable de Excellfinances pour gérer au mieux sa
relation avec la clientèle. Mais les actions menées sont-elles
véritablementefficaces? La réponse à cette interrogation
permettra d'aborder la troisième et dernière partie de notre
travail.
- 83 -
TROISIEME PARTIE
PRESENTATION DES RESULTATS, DISCUSSION ET
INTERPRETATION
Cette troisième et dernière partie de notre
étude sera subdivisée en trois (03) chapitres. Elle permettra par
ailleurs de porter un jugement critique sur l'efficacité de la pratique
de la GRC à Excellfinances.
Le premier sera consacré à la
présentation ainsi qu'à l'analyse et la discussion des
résultats. Le second fera l'interprétation de ces
résultats.Le dernier chapitre quant à lui sera consacré
à la proposition d'une nouvelle politique de GRC pour une gestion
optimale de la RC à Excellfinances.
- 84 -
Chapitre 6 : Présentation des résultats,
analyse et discussion
Ce chapitre présenteraet analysera les
différents résultats de l'enquête à partir des
graphiques que nous avons réalisé. En effet, 50 individus dont 27
hommes et 23 femmes, tous clients de Excellfinances ont été
soumis à un questionnaire en vue de mesurer le taux de satisfaction
relatif à leur relation avec l'entreprise.
I-Présentation des résultats
Cette présentation se fera à trois (03) niveaux
:
D'abord les résultats liés aux actions qui ont
permis la connaissance de Excellfinances et la distinction que les clients font
par rapport aux services de la banque. Ensuite ceux relatifs à la
qualité des services. Enfin les résultats relatifs au type de
relation entre la firme objet de notre étude et sa clientèle.
1-Résultats liés à la
notoriété de Excellfinances et à la différence que
les clients font de la MF et de la banque
Il s'agira de présenter les moyens par lesquels
l'entreprise sujette à notre étude a été connue de
l'ensemble de sa clientèle. Egalement, savoir si les clients savent
aujourd'hui faire la différence entre les activités d'une banque
et celle d'une IMF.
1-1-Savez-vous faire la différence entre une
banque et une
IMF ?
- 85 -
Modalités
|
Effectif
|
Fréquence
|
Oui
|
13
|
26%
|
Non
|
37
|
74%
|
Total
|
50
|
100%
|
Tableau 1, relatif à la connaissance des
activités de la banque et celles des IMF
[POU RCE NT...
Oui Non
[POU RCE NT...
Graphique 1, relatif à la connaissance des
activités de la banque et celles des IMF Source : A partir
des résultats de l'enquête
Nous avons, à cette question, enregistré 50
réponses valides dans le déroulement de l'enquête.
On constate en effet que 37 individus, soit 74% de la
population enquêtée ne savent pas faire de distinction entre les
services qu'offrent la microfinance par rapport à ceux des banques
spécialisées. Par ailleurs 26% de notre échantillon sait
la différence de ces deux (02) secteurs d'activités. Cependant
quelles sont les actions qui ont permis la connaissance de Excellfinances ?
- 86 -
1-2-Comment avez-vous connu Excellfinances
?
Modalités
|
Effectif
|
Fréquence
|
Conseillers clients
|
32
|
64%
|
Recommandations
|
13
|
26%
|
Publicité
|
00
|
0%
|
Autres
|
05
|
10%
|
Total
|
50
|
100%
|
Tableau 2, relatif aux actions qui ont permis la connaissance
d'Excellfinances
Autres Publicité
Conseillers commerciaux Recommandations
[POU RCE NTA GE]
[POU [POU
RCE RCE
NTANTA
GE] GE]
[POU RCE NTA GE]
Graphique 2, relatif aux actions qui ont permis la
connaissance d'Excellfinances Source : A partir des
résultats de l'enquête
A cette question, 100% des individus interrogés ont
permis d'enregistrer 50 réponses valides. On note ainsi 64% des
enquêtés qui ont souscris aux services de Excellfinances par
l'action des conseillers clients. Cependant, 36% des clients de cette
entreprise l'ont été soit sur recommandations d'un proche ou
encore d'une découverte personnelle. Par ailleurs, l'on constate qu'il
n'existe aucune action publicitaire de ladite structure pour la faire
connaître auprès du public.
- 87 -
2-Résultats liés à la qualité
des services
- 88 -
Il s'agit en réalité dans ce cas, de la
qualité de l'accueil, des produits, du traitement des
réclamations, mais surtout de l'octroi de prêts aux clients.
2-1-Que pensez-vous de l'accueil chez Excellfinances
?
Modalités
|
Effectif
|
Fréquence
|
Bon
|
31
|
62%
|
Excellent
|
12
|
24%
|
Mauvais
|
07
|
14%
|
Total
|
50
|
100%
|
Tableau 3, relatif à la qualité de
l'accueil
[POU RCE
NTA GE]
Bon Excellent Mauvais
[POU RCE
NTA GE]
[POU RCE NTA GE]
Graphique 3, relatif à la qualité de
l'accueil
Source : A partir des résultats de
l'enquête
Sur un échantillon de 50 individus, nous avons
enregistré 50 réponses valides. Le graphique montre clairement
que les clients sont majoritairement satisfaits de la qualité de
l'accueil chez Excellfinances. Même si 14% estiment ne pas en être
satisfait, toujours est-il que 86% des clients apprécient
véritablement cet accueil. Cependant, en est-t-il de même quant
à la qualité des produits offerts par l'entreprise ?
2-2-Quelles appréciations faites-vous des produits
d'Excellfinances ?
Modalités
|
Effectif
|
Fréquence
|
Bonne
|
44
|
88%
|
Mauvaise
|
06
|
12%
|
Total
|
50
|
100%
|
Tableau 4, relatif au niveau d'appréciations des
produits d'Excellfinances
12%
88%
Bonne Mauvaise
Graphique 4, relatif au niveau d'appréciations des
produits d'Excellfinances Source : A partir des résultats
de l'enquête
A partir du graphique, 88% des individus enquêtés
estiment que Excellfinances proposent de bons produits. Cependant, 11%
affirment que ces produits ne répondent pas à toutes leurs
exigences. Notons par ailleurs que sur les 50 individus constituants notre
échantillon, nous avons enregistré 50 réponses valides
à la fin de notre enquête.
- 89 -
2-3-Avez-vous déjà bénéficiez
de prêts ?
- 90 -
Modalités
|
Effectif
|
Fréquence
|
Oui
|
14
|
28%
|
Non
|
36
|
72%
|
Total
|
50
|
100%
|
Tableau 5, relatif à l'octroi de prêts
72%
Oui Non
28%
Graphique 5, relatif à l'octroi de prêts
Source : A partir des résultats de
l'enquête
Le présent graphique qui a enregistré 100% de
réponses valides, révèle que 28% des clients
interrogés ont déjà bénéficiez de
prêts. Cependant, environ 3/4 de cette population, soit 72% n'ont pu
bénéficier de crédit de la part de l'entreprise sujette
à notre étude.
Modalités
|
Effectif
|
Fréquence
|
2-4-Que
de la durée du des dossiers de prêts
?
pensez-vous traitement
Bon
|
12
|
24%
|
Long
|
33
|
66%
|
Très long
|
05
|
10%
|
Total
|
50
|
100%
|
- 91 -
Tableau 6, relatif au taux de satisfaction de la durée
du traitement des réclamations
[POU RCEN [POU
TAGE RCEN] TAGE
]
Bon Long Très long
[POU RCEN TAGE
]
Graphique 6, relatif au taux de satisfaction de la
durée du traitement des réclamations
Source : A partir des résultats de
l'enquête
A partir des 50 réponses valides obtenues au cours de
l'enquête, 90% des clients estiment que la durée du traitement de
dossiers de prêts s'avère longue. Les 10% qui trouvent se
délai raisonnable sont généralement les individus qui ont
déjà bénéficié de prêts de la part de
Excellfinances.
- 92 -
3-Résultats liés au type de relation entre
client et Excellfinances
Il s'agit de présenter les résultats relatifs
à la mise en pratique d'une politique relationnelle pour favoriser une
saine collaboration avec la clientèle.
3-1-Etes-vous satisfait de la disponibilité du
personnel
Modalités
|
Effectif
|
Fréquence
|
Satisfait
|
26
|
52%
|
Très satisfait
|
11
|
22%
|
Peu satisfait
|
09
|
18%
|
Insatisfait
|
04
|
08%
|
Total
|
50
|
100%
|
Tableau 7, relatif au taux de satisfaction quant à la
disponibilité du personnel
URC ENT A...
[PO
Très satisfait Satisfait
Peu satisfait Insatisfait
[POU
[POURCE RCENTAG NTAG
[POU E] RCEN
E]
TAGE
]
Graphique 7, relatif au taux de satisfaction quant à
la disponibilité du personnel
Source : A partir des résultats de
l'enquête
- 93 -
Sur les 50 personnes interrogées, 52% sont satisfaites
de la disponibilité du personnel de l'entreprise. On note en plus 22%
qui estiment être largement satisfait.Par contre, 26% de la population
enquêtée font état de leur non satisfaction quant à
la disponibilité du personnel de ladite entreprise.
3-2-Depuis la signature de votre premier contrat, vous
a-t-on proposé d'autres produits adaptés à vos besoins
?
Modalités
|
Effectif
|
Fréquence
|
Oui
|
12
|
24%
|
Non
|
38
|
76%
|
Total
|
50
|
100%
|
[POU RCE NT...
Oui Non
NT...
[POU RCE
Tableau 8, relatif à la fréquence de
proposition de produits nouveaux aux clients
Graphique 8, relatif à la fréquence de
proposition de produits nouveaux aux clients
Source : A partir des résultats de
l'enquête
Les résultats du tableau 8 et du graphique 8 permettent
de comprendre que seulement 24% des clients enquêtés ont
reçu d'autres propositions de produits adaptés à leurs
besoins. Plus des 3/4de notre échantillon, soit 76% des individus
affirment ne jamais avoir été informé sur les avantages
d'un produit outre celui
- 94 -
auquel ils ont souscris. Par ailleurs nous avons obtenus 50
réponses valides à la fin de l'enquête.
3-3-A quelle fréquence l'entreprise vous
contacte-t-elle ?
Modalités
|
Effectif
|
Fréquence
|
Occasionnel
|
11
|
22%
|
Hebdomadaire
|
0
|
0%
|
Autres
|
39
|
78%
|
Total
|
50
|
100%
|
Tableau 9, relatif à la fréquence de contact
des clients
Occasionnel Hebdomadaire Autres
[POU
RCE
NTA GE]
[POU[POU RCERCE NTA NTA
GE]
GE]
Graphique 9, relatif à la fréquence de contact
des clients Source : A partir des résultats de
l'enquête
Le présent graphique qui a enregistré 50
réponses valides au cours de notre enquête montre que seulement 11
clients, soit 22% de notre échantillon a pu bénéficier
d'appels téléphoniques ou de messages de la part de
Excellfinances. Par contre ce sont plus de 3/4 de la clientèle qui
affirment n'avoir jamais été contacté par
Excellfinances.
- 95 -
3-4-Qu'appréciez-vous le plus chez
Excellfinances ?
Modalités
|
Effectif
|
Fréquence
|
Relationnel
|
12
|
24%
|
Professionnel
|
38
|
76%
|
Total
|
50
|
100%
|
Tableau 10, relatif à ce que les clients
apprécient le plus chez Excellfinances
Côté relationnel Côté professionnel
[POU RCE NTA GE]
[POU RCE NTA GE]
Graphique 10, relatif à ce que les clients
apprécient le plus chez Excellfinances
Source : A partir des résultats de
l'enquête
Le graphique ci-dessus montre que 76% des clients
apprécient le côté professionnel de Excellfinances. Sur les
50 réponses valides enregistrées au cours de l?enquête, 12
clients, soit 24% sont satisfaits du volet relationnel.
- 96 -
3-5-Quelle note attribuez-vous à cette relation
?
Modalités
|
Effectif
|
Fréquence
|
Très bien
|
10
|
20%
|
Bien
|
12
|
24%
|
Assez-bien
|
24
|
48%
|
Passable
|
4
|
8%
|
Total
|
50
|
100%
|
Tableau 11, relatif à la note attribuée par les
clients sur l'efficacité de la politique de GRC
[POU RCEN TAGE ]
Très bien Bien Assez-bien Passable
[POU [POURCEN RCENTAGE
TAGE
]
]
RCEN
TAGE
]
[POU
Graphique 11, relatif à la note attribuée
par les clients sur l'efficacité de la politique de GRC
Source : A partir des résultats de
l'enquête
L'entreprise récolte respectivement 20% et 24% de
mention Très bien et Bien. Le graphique montre 52% clients qui
ont attribué les mentions Assez-bien et Passable.Par ailleurs,
l'on a enregistré 50 réponses valides dans le déroulement
de notre enquête.
- 97 -
A la suite de la présentation des différents
résultats de nos enquêtes, il nous est nécessaire de porter
un jugement sur les conclusions de ces enquêtes.
II-Analyse et discussion des résultats
Les résultats des différents graphiques ont fait
ressortir une intensification des actions marketing contrairement à la
politique de GRC.
En effet, le marketing tel que pratiqué chez
Excellfinances ne vise qu'un seul but ; de satisfaire le rendement financier de
l'entreprise. C'est donc pour satisfaire ce besoin qu'on note une implication
de l'équipe commerciale. Cette force de vente qui à elle seule a
permis d'enregistrer 64% de la clientèle de l'entreprise. A
côté de ce résultat, on note aussi 26% des clients qui
l'ont été sur recommandation d'un proche. Ce qui favorise encore
le développement d'une nouvelle forme de marketing ; le marketing
viral.
Partant de ces constats, l'on serait tenté de dire que
ce marketing est orienté en direction de la clientèle et permet
même de tout mettre en oeuvre en vue de les satisfaire. Mais c'est avec
Coutelle-Brillet et Des Garets (2004 : 62) que nous comprendrons que le
marketing « consiste à planifier et à mettre en oeuvre
l'élaboration d'un produit ou d'un service en vue d'un échange
satisfait pour les organisations comme les individus. » Pour ces
auteurs, la notion de marketing est fondée sur la satisfaction des
groupes. Il s'agit plus spécifiquement d'un processus dont l'objectif
est d'évaluer les besoins et les intentions consommateurs et
d'élaborer des stratégies afin de peser sur leurs
décisions d'achats. Il nécessite impérativement des
études de marché afin de mesurer le comportement des
consommateurs et savoir quels types de produits ceux-ci ont besoin. C'est en
effet à partir de ces études de marché qui, prennent en
compte la présence des concurrents sur le marché que l'entreprise
peut proposer des services ou produits qui défient toute concurrence. Ce
qui n'est pas le cas chez Excellfinances car l'on enregistre 12% de la
clientèle qui estiment ne pas être satisfaits des produits
à eux offerts par l'entreprise. En effet, ce sont
généralement les mêmes services ou
- 98 -
produits offerts par la plus part des IMF. Encore que dans ces
entreprises, le principal compte de la MF, la Tontine permet aux
propriétaires de bénéficier de prêts. Ce qui n'est
pas le cas chez Excellfinances. Surtout quand on sait que la grande
majorité des clients de cette entreprise sont titulaires du compte
Tontine. C'est donc à juste titre que ceux-ci manifestent leur
mécontentement vis-à-vis du fonctionnement de ce compte. Pourtant
un client insatisfait ou mécontent est une véritable menace pour
la survie d'une entreprise. Car, selon le site
e-marketing.fr, « si vous
rendez vos clients mécontents (...), ils sont susceptibles d'en parler
à six autres. » De cette citation, l'on peut déduire
qu'un client insatisfait est pour l'entreprise la perte éventuelle de
sept (07) individus dans le fichier client de ladite structure. Il faut donc
veiller à lui offrir le meilleur service surtout que de nos jours, la
concurrence est-elle que le client veut obtenir le meilleur service.
Parlant de meilleur service chez Excellfinances, il faut noter
qu'en dépit de 76% des clients qui apprécient l'accueil, on
enregistre 14% de la population qui trouve des insuffisances quant à la
qualité de cet accueil. Cette insatisfaction est due à la lenteur
constatée dans le déroulement des opérations de retrait
des clients mais également de la position bien retranchée de la
salle d'attente. Et comme l'a souligné Bender (2004 : 9) « On
n'a pas deux chances de faire bonne impression ». Pour l'auteur donc,
le plus important dans une relation c'est le premier contact dans la mesure
où il détermine la nature et la durée de cette
collaboration entre le client et l'entreprise. Quand l'on fait un rapprochement
de la pensée de Bender à la situation des clients que
Excellfinances, l'on comprend aisément pourquoi ils sont si nombreux
à ne pas apprécier la qualité de l'accueil. Cette
dépréciation a donc un impact sur la qualité de la RC dont
la politique existe certes, mais n'est pas développée, et donc
inefficace pour satisfaire davantage l'ensemble de la clientèle.
En effet une politique de GRC vise à développer
la valeur du client. Il s'agit en réalité de permettre à
la clientèle de se sentir membre d'une entreprise. Mais surtout de
mettre aussi tous les clients sur un pied d'égalité. Or le
constat chez Excellfinances, c'est qu'une catégorie de client est
privilégiée. Et même si la
- 99 -
politique de GRC recommande d'identifier et de
fidéliser les meilleurs clients, elle permet également et comme
l'ont déjà souligné Kotler et al (2006 : 180) «
de rassembler toutes les informations sur les clients ». Ce qui
signifie que même si l'on accorde une priorité aux meilleurs
clients, toutes les informations recueillies dans les différents
échanges avec la clientèle sont en prendre en compte dans la
mesure où elles constituent des éléments indispensables
dans la création des bases de données. Même si la direction
de l'entreprise soutient avoir établi des bases de données, il
faut noter qu'elles sont insuffisantes. En effet, les informations telles que
contenues dans les bases de données chez Excellfinances sont relatives
uniquement à la situation socioprofessionnelles des clients, le nom
ainsi que les prénoms. Etant donné qu'il n'y a pas de base solide
pour prévoir une gestion harmonieuse de la RC et répondre
efficacement aux attentes de la clientèle, l'on comprend aisément
l'inefficacité de la politique de GRC. Et c'est logiquement ce pourquoi
les clients apprécient seulement à 24% l'aspect relationnel de
l'entreprise.
A la suite de cette analyse, il sera question de porter un
jugement critique sur ces résultats et de les confronter nos
hypothèses.
Chapitre 7 : Interprétation des résultats
et validation des hypothèses
Ce dernier chapitre de notre étude est consacré
à l'interprétation ainsi qu'à la validation de nos
hypothèses de recherche.
I-Interprétation des résultats
Il s'agira, à partir des résultats de porter un
jugement critique sur la politique GRC au sein de Excellfinances. Cette
interprétation se fera en trois (03) grands points.
- 100 -
1-Interprétation liée à
connaissance de Excellfinances et à la distinction des activités
de la MF et de la banque
A la lecture du premier graphique, environ 3/4 de la
population enquêtée ne savent toujours pas faire de distinction
entre les activités des IMF et celles des banques. Il en ressort que
cette catégorie d'individu n'a pas reçu toutes les informations
concernant la mission et les activités de Excellfinances. Dès
lors, il se un problème de communication et de rétention
d'information en direction de la clientèle qui, en majorité est
composée de commerçants et de personnes qui effectuent de petits
métiers. Cette insuffisance se confirme d'autant plus que dans
l'organigramme de la structure, il n'existe aucunement de département
chargé de gérer le volet communication.
Même si en interne tout semble aller pour le mieux, les
clients sont ceux-là qui font vivre la structure. Il faut donc
échanger avec eux afin qu'ils comprennent le véritable
fonctionnement de leur entreprise, mais surtout la mission première des
IMF. A côté de l'aspect communicationnel qui n'existe pas à
Excellfinances, l'on enregistre aussi le niveau intellectuel des clients. En
effet, le secteur de la MF s'adresse particulièrement aux individus qui
exercent des petits métiers (commerçants, couturiers,
réparateurs, etc.). Ces individus, du fait de leur niveau de
connaissance plus ou moins élevé font une confusion des deux (02)
domaines d'interventions. Même si l'objectif semble être le
même, toujours est-il que la MF a ses prérogatives, celles de
s'adresser particulièrement aux individus excluent du système
bancaire classique en fonction de leur revenu financier. Toutefois, on
enregistre 26% de clients qui savent bien le fonctionnement de ces deux (02)
catégories de structures. Selon les résultats de l'enquête,
il s'agit de rares personnes qui ont plus d'informations ou encore des
individus dont le niveau intellectuel est plus développé. En
effet, nombre de clients de l'entreprise sont tournés vers
l'épargne journalière classique (Tontine). Contrairement aux
comptes courants qui sont destinés aux associations, entreprises ou
salariés, etc. d'où le nombre très insuffisant mais
important de clients qui savent cette distinction entre les deux domaines de
compétences. Certes l'aspect communicationnel n'existe
- 101 -
pas. Mais on note tout de même une forte application ou
un investissement dans les actions marketing. En effet, selon le second
graphique, 64% des clients l'ont été sur recommandation des
conseillers commerciaux. On en déduit déjà que ces agents
sont une force de vente considérable pour la survie de l'entreprise. Ces
résultats stipulent qu'au détriment de l'aspect communicationnel,
Excellfinances privilégie l'idéologie marketing en orientant plus
son action en direction de la conquête de la clientèle par
l'utilisation de sa force de vente. Une équipe dont la mission est selon
Chirouze et Chirouze (2004 : 181) « de vendre les produits de
l'entreprise et de stimuler la demande ». Et c'est même avec
Zeyl et Dayan (2003 : 124) qu'on comprendra que « dans une optique
marketing, la force de vente est un moyen privilégié »
pour coopter et maintenir le plus de client. L'utilisation de cette force de
vente représente donc un atout considérable pour Excellfinances
qui veut être plus proche des populations afin de subvenir à leurs
différents besoins. L'efficacité de cette équipe
commerciale se confirme à nouveau quand 26% de la population est
recommandée par un proche pour appartenir à la famille de
l'entreprise sujette à notre étude. Ces clients deviennent aussi
des supports de communication externe. Et l'entreprise développe une
autre stratégie marketing, celle du bouche à oreille. On parle de
plus en plus de marketing viral qui consiste à une large diffusion
d'informations en direction de différents contacts de la
clientèle de l'entreprise. La particularité de cette technique,
c'est qu'elle est pratiquée par les clients eux-mêmes qui, en
fonction de leur degré de satisfaction, recommandent l'entreprise
à leur proche.
Quand bien même Excellfinances mobilise d'importantes
ressources marketing en direction de sa clientèle, l'on note
l'inexistence de stratégie de communication pour la rendre davantage
flexible. En effet, aucune action publicitaire outre les opérations
quotidiennes de l'équipe commerciale n'est menée en direction du
grand public pour faire connaître davantage cette structure. Et pourtant
la télévision, l'affichage ou encore la radio sont des supports
de communication à fort taux d'audience. Vu que la MF ivoirienne est en
proie de nombreuses critiques, l'utilisation de ces canaux pour vanter les
qualités de l'entreprise lui
- 102 -
serait bénéfique. Même si Excellfinances
met en scène une stratégie marketing, il en ressort qu'il s'agit
d'une politique dont l'objectif est de développer le portefeuille
financier de la structure. Car, plus il y a de client, le capital financier
devient conséquent.
Ce qu'il conviendrait de retenir à partir des
graphiques 1 et 2, c'est l'utilisation et l'efficacité de la politique
marketing de Excellfinances en direction de sa cible. On note également
à côté des opérations journalières des
commerciaux une volonté manifeste d'asseoir une bonne image, une bonne
notoriété vis-à-vis de la clientèle. Par contre,
une absence de politique de communication qui pourrait faire perdre à
l'entreprise la clientèle. Car, notre échantillon a
révélé que 10% des clients de Excellfinances ont
découvert l'entreprise d'eux-mêmes.
Cependant, qu'en est-il de la qualité de l'ensemble des
services de l'entreprise ?
2-Interprétation relative à la
qualité des services
Il s'agit, en fonction des graphiques de porter un jugement
critique sur la qualité de l'accueil, des produits, mais
également sur le traitement des dossiers de prêts. A partir du
graphique 3, on enregistre respectivement 62% et 24% qui apprécient
l'accueil chez Excellfinances. Soit 86% d'individus qui trouvent une
satisfaction absolue en la qualité de l'accueil. Cette grande marge de
satisfaction de la part de l'entreprise a pour but de maintenir la
clientèle. Car, on n'a pas une seconde chance pour faire bonne
impression. Et comme le souligne Bender (2007 : 9) « les premiers
contacts sont à soigner au maximum » dans la mesure où
ils ont un impact sur la durée de la relation entre une entreprise et sa
clientèle. On note en substance une volonté de privilégier
la cohésion, et la saine collaboration. Surtout que le secteur de la MF
fait l'objet de nombreuses critiques. Il faut mettre le consommateur en
confiance en se mettant à son entière disposition.
Excellfinances, à partir de ces résultats développe une
bonne politique de marketing axée la communication de contact. Une
stratégie dont l'objectif est
- 103 -
selon Graham et al (2003 : 3) « de retenir des
clients » existants. Surtout qu'en acquérir de nouveaux
coûte plus cher.
Mais malgré cette envie de bien faire, 14% de clients
interrogés marquent leur mécontentement quant à
qualité de cet accueil. Ce nombre très conséquent
d'individus insatisfaits représente un danger pour l'entreprise. Surtout
si ceux-ci le manifeste intérieurement.
Cette insatisfaction de ces clients est relative à trois
(03) faits.
D'abord la position excentrée de la salle d'attente par
rapport au bureau du service d'accueil. Ensuite les pertes de temps au niveau
des opérations de retrait et enfin les longs moments de patience de le
hall d'attente.
Relativement au hall d'attente, le mécontentement des
clients est dû au fait que depuis leur position, ils ne peuvent avoir une
visibilité de ce qui se passe à l'intérieur de
l'entreprise. Il en est de même pour le service accueil et
clientèle.
Autre conséquence de cette insatisfaction des
consommateurs, ce sont les long temps de patience avant les opérations
de retrait. Dans la mesure où ceux-ci ne voient pas à
l'intérieur de l'entreprise, le service clientèle travaille
à son rythme. On note également les nombreux problèmes de
connexion qui retardent et empêchent les transactions financières.
La récurrence de ces imperfections laisse une mauvaise
appréciation à l'esprit des clients surtout si ceux-ci ne s'y
rendent pour la première fois.
Bien que cette imperfection demeure, on note tout de
même d'après le quatrième graphique que 88% des clients
apprécient les produits de Excellfinances. Ce qui confirme à
nouveau une forte implication du marketing de cette entreprise. En effet, le
marketing consiste selon Coutelle-Brillet et Des Garets (2004 : 62) «
à planifier et à mettre en oeuvre l'élaboration d'un
produit ou d'un service en vue d'un échange mutuellement satisfaisant
pour les organisations comme les individus ». Pour ces deux auteurs,
la notion de marketing est fondée sur la
- 104 -
satisfaction des groupes. Il s'agit donc d'un processus ayant
pour objectif d'évaluer les besoins et les intentions du
consommateur.
A Excellfinances, cette satisfaction de la clientèle
est le fruit de la prise en compte des besoins de la population à partir
d'une étude de marché minutieusement préparée et
appuyée par l'efficacité de sa force de vente. Une étude
qui a pris en compte trois (03) facteurs principaux : le macroenvironnement, la
présence des concurrents et le comportement des consommateurs.
En effet, l'analyse du macroenvironnement a permis à
Excellfinances, à partir de l'analyse SWOT, de connaître les
forces et les faiblesses des IMF concurrentes. A partir donc des
différentes informations recueillies, l'entreprise a pu proposer
à sa clientèle des services adaptés aux exigences du
marché et qui répondent favorablement à leurs attentes.
Relativement aux consommateurs, il s'agit en général d'actions
qui portent sur les motivations personnelles d'un individu à être
client de Excellfinances. En effet, notre étude a
révélé que 64% des clients de l'entreprise l'ont
été sur recommandations de l'équipe commerciale. Tout ceci
montre que l'entreprise sujette à notre étude est plus
orientée vers le développement de l'activité marketing
dans l'optique de satisfaire la clientèle. Le fait que 88% des clients
soient satisfaits des produits de l'entreprise montre l'efficacité du
travail accompli par cette structure ivoirienne.
Toutefois, des insuffisances demeurent. Notamment avec 12% des
clients qui ne sont pas satisfaits des produits de l'entreprise. Cela est
d'autant plus juste que, depuis son ouverture, l'entreprise n'a menée
aucune véritable action visant à mesurer le degré de
satisfaction de ses actions sur le terrain. Même si le marketing est
développée, l'aspect relationnel n'y pas. Outre les sorties
journalières de commerciaux, il n'y a aucune autre action qui a lieu de
façon quasi-régulière en direction des consommateurs.
Encore que ces sorties de l'équipe commerciale ont un but principal ;
celui de faire la collecte. Certes on enregistre plus de 3/4 des clients qui
apprécient les services, mais les 12% de personnes insatisfaites
représentent une énorme perte pour l'entreprise. Il peut
également s'agir d'individus qui ont été
déjà clients d'une autre structure et qui, en fonction des
objectifs fixés par l'entreprise ont voulu renouer à nouveau avec
le secteur très
- 105 -
controversé des IMF ivoiriennes. Il va s'en dire qu'il
n'y a toujours pas d'innovation majeure dans les services proposés.
Même si l'on fait une mention spéciale aux produits d'assurance ou
encore à la délivrance de chèques. Il faut souligner que
se sont en général les mêmes produits d'une institution
à une autre. Ce n'est juste que le nom qui change. Le produit Tontine
par exemple ne permet pas aux clients de pouvoir bénéficier de
prêts. Et pourtant la grande majorité des clients de
Excellfinances sont propriétaires de ce compte. Même s'il offre
une épargne avec des mises relativement à la portée de la
clientèle, il est à noter que le fait qu'il ne permet pas de
bénéficier de prêts représente un frein à son
bon fonctionnement. Ce qui fait qu'on enregistre sur les 50 individus de notre
échantillon seulement 14 personnes, soit 28% de la population
enquêtée qui ont pu bénéficier de prêts de la
part de Excellfinances.
D'après le graphique 5, ce sont 72% des clients qui
n'ont pas encore bénéficié de crédits. Ce qui est
à mettre au compte de plusieurs facteurs notamment les conditions
d'octroi de prêts, les délais de remboursement, le manque
d'informations relatives aux octrois de crédits, etc.
En effet, vu que la grande majorité des clients sont
détenteurs du compte Tontine, ils ne peuvent cependant
bénéficier de crédits. Même si l'entreprise donne le
sentiment de s'y investir pleinement, le résultat sur le terrain est
tout autre. De plus, à partir du décryptage du slogan de cette
structure à Nous finançons pour créer la
richesse'', ils devraient être nombreux ces clients à
bénéficier de ces microcrédits pour la réalisation
de leurs différents projets.
Certes le marketing est développé, mais l'aspect
relationnel ne l'est pas encore. Car en réalité, le fort de la MF
par rapport aux banques classiques, c'est la facilité d'octroi de
prêts à ses clients. Etre proche de ceux-ci et répondre
efficacement à toutes leurs demandes. Surtout celles relatives aux
prêts. Mais si chez Excellfinances, ceux-ci ne peuvent en
bénéficier compte tenu du type de compte dont ils sont
propriétaires, on peut signifier quelque part un échec dans la
mission de l'entreprise. Et c'est à juste titre que certains d'entre eux
trouvent que les produits de cette structure ne les satisfassent point.
- 106 -
Quant aux clients qui ont pu bénéficier de
crédit, il s'agit en réalité de personne qui, certes ont
formulé des demandes et qui en plus ont pu bénéficier de
toutes les informations relatives à ces sollicitations. Ce sont
également des clients qui sont titulaires d'un autre compte en plus du
compte Tontine. On note dès lors que l'octroi de prêts est
conditionné par l'ouverture d'un autre compte en plus de celui de
l'épargne journalière classique.
Bien sûr que l'octroi de prêts prend en compte
certains paramètres et nécessite des garanties de la part des
clients, mais un fait est à souligner. Il n'est pas propice aux
détenteurs du compte Tontine. De plus, d'après les
résultats du tableau 6, ce sont 76% des clients qui estiment la
durée du traitement des dossiers de prêts excessivement longue. Et
donc n'ont vraisemblablement pu profiter de crédits. Ce qui confirme le
nombre insuffisant de personnes ayant bénéficié de ces
microcrédits. Certes, on enregistre 24% qui trouvent ce délai
raisonnable. Mais il s'agit en réalité de ces personnes dont les
dossiers de demande ont trouvé un avis favorable auprès de la
direction de Excellfinances. Il va donc s'en dire que l'entreprise n'octroi pas
suffisamment de prêts à sa clientèle. Ou même si elle
fait, les conditions préalablement fixées sont faites pour ne pas
être bénéfiques aux clients Tontine. Et pourtant, il s'agit
des individus qui constituent le plus grand nombre de clients et participent
efficacement et pleinement à remplir le portefeuille financier de
l'entreprise à partir de leur mise journalière. Surtout que le
crédit dont le client bénéficie est souvent fonction de
l'épargne qui constitue. Dans ce cas de figure, un client Tontine, qui
épargne 500F/jours du lundi au vendredi n'aura collecté que
10.000F dans le mois. Il lui faudra donc patienter au moins 12 mois et voir
même plus afin de pouvoir bénéficier d'un crédit
conséquent. Et dans le même temps, il devra constituer un dossier
qui en plus de présenter des garanties de remboursement devra être
traité en fonction du type d'activité qu'il exerce. Ce graphique
confirme que tous ne peuvent avoir de prêts et pour en
bénéficier, il faut être véritablement patient. Mais
ce long temps de patience est aussi dû aux nombreuses sollicitions des
clients et qui, jusque-là n'ont pas encore été
satisfaites. Même si l'entreprise a des explications à cette
lenteur dans le traitement des dossiers de prêts, toujours est-il que la
grande majorité des
- 107 -
clients trouve le délai long. Ce qui peut mettre
à mal la relation qui existe avec Excellfinances.
Les graphiques 3 et 4 ont montré une bonne
stratégie marketing de Excellfinances. En effet, l'entreprise dès
le premier contact avec le client s'efforce d'offrir un service maximum afin de
le satisfaire pleinement. De plus les produits sont faits en fonction d'une
étude de marché bien menée. Car ce sont 88% de la
clientèle qui apprécient ces différents comptes surtout en
fonction des frais de gestion généralement à la
portée de tous. Cependant, il faut noter qu'avec les tableaux 5 et 6,
des imperfections demeurent. Notamment celles relatives à la mission
même de Excellfinances. Celle de satisfaire tous ces clients en leur
permettant, quel que soit le type de compte de bénéficier de
crédits. Les graphiques 5 et 6 montrent respectivement 72% et 76% qui
n'ont pas eu d'avis favorable à leur demande et qui trouvent le
délai du traitement de leur demande pas raisonnable. Ces insuffisances
auront-elles un impact négatif sur la relation entre Excellfinances et
sa clientèle ?
3-Interprétation des résultats relatifs
à la relation client
Il s'agira d'interpréter les résultats de cinq
(5) graphiques dont le premier est relatif à la disponibilité du
personnel de l'entreprise à être à l'écoute de sa
clientèle.
En effet, 74% des clients affirment être satisfaits
quant à la disponibilité du personnel à être
à leur écoute. Ce qui confirme l'accentuation de
l'activité marketing de l'entreprise. Une activité marketing
largement menée par l'équipe commerciale qui au quotidien reste
au contact de la clientèle.
Toutefois 26% ne sont pas satisfaits de la
disponibilité de ce personnel. Leur insatisfaction prend ancrage
à partir des conditions et de la qualité de l'accueil. En effet
et comme nous l'avons déjà souligné ce sont 14% des
clients d'après les résultats du graphique 3 qui
n'apprécient pas l'accueil. Pour eux donc, en les recevant dans une
salle d'attente complètement retranchée, il s'agit d'une fuite en
avant de la part de l'entreprise. Une stratégie qui ne
bénéficie aucunement à
- 108 -
Excellfinances car, participe à nourrir davantage les
frustrations des clients. Cette insatisfaction est également due
à la lenteur dans le déroulement des opérations de
prêts. Surtout pour une entreprise qui ne dispose que d'un seul
conseiller clients pour plus de 6000 clients. En effet, ceux-ci devront d'abord
être reçus par l'agent conseiller qui devra, à son tour
transmettre le fichier à la caisse afin que le client ne puisse
réaliser son opération de retrait dans l'un des deux (02)
guichets fonctionnels.
On note en plus, à partir du graphique 8 une absence de
communication de la part de Excellfinances envers ses clients. En effet, sur
les 50 individus qui ont constitué notre échantillon, seulement
12, soit 24% se sont vu proposer d'autres produits qui répondent
beaucoup plus à leurs exigences. Ce nombre très faible montrent
que l'aspect communication et relation client n'est pas
développé. Car s'il en était ainsi, à partir donc
des bases de données créées, la direction de l'entreprise
saurait quel type de produit est réservé à une certaine
catégorie de clients. Et vu qu'il n'y a aucune véritable
enquête de satisfaction menée depuis l'ouverture des locaux, l'on
ne peut savoir si tous les produits satisfassent les clients. Bien que certains
les apprécient, mais on enregistre toute de même 76% des clients
qui affirment ne pas avoir été informé sur les avantages
des autres produits. Ce qui met plus à nu l'inexistence d'un
département de communication et qui confirme que l'entreprise communique
et échange très peu avec sa clientèle. Et donc, outre les
actions des commerciaux, les seuls supports de communication et
d'échange de Excellfinances, ce sont les opérations de retraits
des clients. En effet, ce sont 22% des clients qui disent avoir
été déjà contacté par l'entreprise, soit par
messages ou par téléphone. Des actions qui favorisent la
confiance et dont le but est d'établir des relations durables avec les
clients. Mais, il faut noter que ces opérations ne sont pas
développées. Car, elles ne touchent même pas le quart de la
clientèle de l'entreprise. En réalité, ce sont plus de 3/4
de la population, exactement 78% de la clientèle qui n'ont jamais
été contacté par la structure objet de notre étude.
Une insuffisance à mettre à l'actif de l'utilisation
quasi-inexistante des différents canaux de communication envers le
client.
- 109 -
Ces résultats montrent que l'entreprise ne communique
pas. Ce qui met à mal la politique de GRC.
Car en réalité, la politique de RC combine
technologie et moyens humains. Et c'est à partir de l'utilisation des
TIC que toutes différentes organisations collectent nombre
d'informations afin de créer des bases de données solides pouvant
répondre à leurs préoccupations majeures. Si donc
l'utilisation des TIC n'est pas développée par Excellfinances, il
va s'en dire qu'il y a une grande faille dans son système de
fonctionnement. D'où l'absence d'une stratégie efficace de GRC au
détriment d'un marketing dont le noeud est sa force de vente. C'est avec
Volle (2012 : 16) qu'on comprend encore que les TIC « sont une brique
des outils de Crm » ou de GRC. Pour l'auteur, ces outils sont
indispensables dans la gestion harmonieuse de la relation client. Car, en plus
de développer et de favoriser le contact avec sa clientèle, ils
permettent à l'entreprise de recueillir tout type d'information pouvant
lui être utile dans le lien qui est désormais établit entre
elle et son public.
Si les graphiques 8 et 9 montrent que la RC n'est pas
développée, le graphique 10, quant à lui présente
76% des clients qui apprécient le professionnalisme de l'entreprise.
En effet, l'outil le plus utilisé par l'entreprise,
c'est la mise en place de sa politique de marketing. Mais il s'agit en
réalité d'un marketing de contact ou encore des actions de
proximités qui, à chaque fois permettent aux clients de ne pas se
déplacer pour alimenter leurs comptes respectifs. Ces actions de
l'équipe commerciale satisfassent une grande majorité qui trouve
en ces opérations un professionnalisme absolu. Par ailleurs, on note
aussi les problèmes récurrents de liquidité des IMF en
général et qui ne se posent pas à Excellfinances. A
contrario, l'aspect relationnel du marketing n'est pas développé.
En réalité, toutes ces actions des commerciaux n'ont pour but que
d'augmenter le portefeuille financier de l'entreprise. Même si 24% de la
population estiment être satisfait de la politique de RC, c'est avec le
graphique 11 que comprendra plus que cette satisfaction ne représente
rien devant 56% de la clientèle qui attribue les mentions
Assez-bien et Passable. Ces mentions signifient en fait qu'il y'a des
imperfections
- 110 -
et que la satisfaction n'est pas totale. Bien que le marketing
et la GRC ont des points communs, cependant il faut préciser que la
particularité de la politique de RC, c'est l'utilisation des TIC dans le
traitement des données.
Les mentions Très bien et Bien qui
ont recueilli respectivement 20% et 24% des avis de la clientèle
montrent que le marketing pratiqué par Excellfinances a tout de
même eu un impact positif sur le public. Et c'est à juste titre
que 44% de ces clients, d'après le graphique 4 affirment être
satisfait de ces différents produits proposés par
l'entreprise.
Mais, il faut noter que ces résultats sont le fruit de
l'implication de la force de vente de l'entreprise. Les commerciaux de
Excellfinances représentent en fait 70% du succès de ladite
structure. Car, ils sont ceux-là mêmes qui sont,
régulièrement en contact avec la clientèle.
Ce qu'il conviendrait de retenir de l'interprétation de
ces différents graphiques, c'est l'intensification des activités
marketing impliquant fortement les commerciaux. D'où 44% de la
population qui affirment en être satisfait.
Mais, le fait que 56% attribuent les mentions Assez-bien
(48%) et Passable (8%) montrent que l'aspect relation client
n'est pas développé.
A la suite de ces différentes interprétations,
peut-on considérer nos hypothèses comme validées ?
II-Validation des hypothèses
Il est question de confronter nos hypothèses aux
résultats de notre enquête afin de savoir si à partir de
ces conclusions elles peuvent être confirmées.
Hypothèse 1 :La GRC contribue à créer un
cadre de libre-échange et favorise le développement de la
confiance entre les entreprises et leur clientèle. Excellfinances a donc
recours à cette stratégie dans la mesure où elle permet de
développer des relations harmonieuses avec le public;
- 111 -
A partir de l'évolution du marché et
l'accentuation de la concurrence, nous comprenons la nécessité de
mettre en place des stratégies afin de permettre aux clients
d'être toujours considérés comme le noeud du
développement d'une structure. D'où la mise en oeuvre par
l'entreprise de techniques qui privilégient la RC. L'hypothèse 1
est donc validée.
Hypothèse 2 :L'absence d'une stratégie de
communication orientée vers les clients est un frein à
l'efficacité de la politique de RC à Excellfinances;
Les conclusions de nos enquêtes, ont
révélé certes une intensité de l'activité
marketing. Mais on note à partir des graphiques 1 et 2 une absence de
politique de communication orientée vers le client.Ce qui permet ainsi
de validée notre seconde hypothèse.
Hypothèse 3 : La prise en compte des besoins du client
devient une exigence pour la survie d'une entreprise. La GRC s'avère
donc indispensable pour Excellfinances en vue de redonner à la
microfinance ivoirienne son lustre d'antan.
A partir donc des résultats du graphique 11, l'on
comprend qu'il y a encore nécessité de réorienter et
d'accentuer davantage la politique relationnel de l'entreprise. Même s'il
existe une volonté manifeste de privilégier la RC avec une
intense activité marketing, toujours est-il que ces stratégies
s'avèrent très insuffisantes. Il y'a donc nécessité
de mettre en oeuvre des nouvelles techniques qui, en plus d'augmenter le
portefeuille financier de l'entreprise, crée un cadre de
libre-échange entre l'entreprise Excellfinances et sa clientèle.
L'hypothèse 3 est validée.
Chapitre 8 : Recommandations et élaboration
d'unprojet de GRC
Ce dernier chapitre de notre étude, en plus des
recommandations, mettra en oeuvre une politique de GRC pour une gestion
optimale de la RC.
- 112 -
I-Recommandations relatives à la stratégie
marketing en général.
Plusieurs insuffisances relatives à la qualité
des services en général ont été
relevées.Pour donc pallier ce phénomène qui ne trouve pas
l'assentiment de certains consommateurs, nous faisons les recommandions
suivantes.
-La création d'un service de communication afin de
faciliter la circulation des informations en direction des clients.
En effet, la communication d'entreprise comme l'a
souligné Westphalen (1994 : 4) a pour but « de positionner
l'entreprise » et de lui permettre d'être au contact quotidien
du public. Elle ouvre par ailleurs une lucarne et permet aux clients de pouvoir
s'exprimer librement. Toutes les informations recueillies dans les
échanges avec la clientèle pourront constituer une base de
données afin de parfaire la qualité des différents
services de l'entreprise Excellfinances ;
-La création également d'un service commerciale
chargé d'élaborer des nouvelles stratégies de vente et de
conquête de la clientèle. Par ailleurs ce service aura en charge
la conception de produits nouveaux. Car en effet, les réalités du
marché sont-elles que les clients sont de plus en plus exigeants et
demandent des produits de qualité supérieur ;
-Une société de nos jours, ne peut survivre sans
véritables stratagèmes. Il faut donc chez Excellfinances un
service marketing qui se chargera de planifier des stratégies de
conquêtes à court, moyen et long termes. Ce service marketing doit
travailler en collaboration avec le département de communication dans
l'espoir de gagner une grande notoriété vis-à-vis de
l'ensemble des clients des IMF en général ;
- Mener trimestriellement des enquêtes de satisfaction
afin de savoir si le public approuve les services offerts par la structure ;
-Organiser des journées portes ouvertes afin
d'expliquer réellement aux différents clients les missions de la
MF et celles des banques. Car ils sont nombreux à ce
- 113 -
jour qui ne savent pas faire de distinction entre ces deux
domaines de compétences ;
-Revoir la position excentrée de la salle d'attente. Si
possible permettre une ouverture afin que les clients puissent facilement avoir
accès aux différents bureaux de la structure, surtout celui du
conseiller client ;
-Nous recommandations fermement d'éviter les longs
temps de patience imposés aux clients. Même s'ils sont
négligeables, ils créent parfois un sentiment de colère
chez le client ;
-Réagir promptement et efficacement aux demandes de
prêts ;
-La création d'une boite à suggestion afin de
permettre aux clients de pouvoir s'exprimer et faire des recommandations sur
des imperfections qu'ils auraient constatées ;
-La création d'un service après-vente pour
gérer les cas litigieux ;
-Assouplir les conditions d'octroi de prêts en
permettant aux titulaires du compte Tontine de pouvoir en
bénéficier.
II-Elaboration d'un projet de GRC
Le présent projet va tourner autour de cinq (05) axes
fondamentaux. Il s'agit d'abord de la mise sur pied d'une équipe de
gestion de projet. Ensuite, la définition des objectifs du projet.
Egalement exprimer clairement les besoins afin de définir un cahier de
charge. Enfin faire un suivi afin d'évaluer les résultats dudit
projet.
1-L'équipe projet
Elle constitue la base même de la réussite de
l'activité. Cette équipe dont la mission est de suivre le projet
depuis l'exécution jusqu'à l'évaluation devra comporter en
son sein plusieurs départements dont les plus pertinents sont : une
équipe marketing, un comité de direction de la force de vente, un
service après-venteet une équipe informatique.
- 114 -
1-1-L'équipe marketing et le comité de
gestion de la force de
vente
Comme son nom l'indique, ces agents marketing devront
réorienter les objectifs marketings de Excellfinances. Partir de
l'approche classique afin d'aboutir à un schéma qui
nécessite des études de marché et comportementales de la
part du consommateur. Ces études permettront à partir de
l'analyse SWOT, de mieux cerner les faiblesses et les forces des entreprises
concurrentes afin de proposer les meilleurs services. De plus la
stratégie marketing nécessite outre l'évaluation des
besoins de la clientèle et pour Sekongo (2008 : 21) « la
combinaison des moyens d'actions (produits, prix, distribution et
communication) en vue d'atteindre les objectifs que se sont fixés
l'entreprise». Pour l'auteur, le mix-marketing permet à une
entreprise de satisfaire davantage les attentes de sa clientèle.
En ce qui concerne le comité de gestion de la force de
vente, il s'agira de créer un service spécial en charge des
commerciaux. Il va s'en dire qu'il faut impérativement détacher
les commerciaux du cahier de charge de l'agent de crédit afin que
celui-ci ne se consacre seulement qu'au suivi et au traitement des dossiers de
crédits des clients. La direction commerciale, en charge de la force de
vente pourra, en plus de former davantage ces agents, élaborer de
nouvelles stratégies de conquête de la clientèle. De plus,
en fonction des différents rapports journaliers de la force de vente,
mesurer le taux de satisfaction des clients et à partir des informations
collectées, créer des produits nouveaux.
1-2-Le service après-vente
Comme son nom l'indique, c'est un service en charge du
traitement des réclamations et litiges. Il désigne
spécifiquement l'ensemble des services fournis aux clients après
la vente. Par ailleurs, il est un cadre idéal de libre-échange
entre les clients et l'entreprise sujette à notre étude.
L'époque où les prestations de
- 115 -
service étaient considérées comme un mal
nécessaire est bien révolue. Le service après-vente doit
être compris et proposé comme une prestation de marché
effective. Grâce au SAV, une entreprise peut se profiler face à la
concurrence, se mettre en valeur et parfaire la relation avec la
clientèle. Au sein d'une entreprise, l'après-vente s'effectue
d'une manière automatique, quasiment invisible.Mais quelle
efficacité de l'après-vente chez Excellfinances ?
En effet, au fil de nos investigations, nous nous sommes rendu
compte que ce potentiel est prometteur. Le caractère performant du SAV
est d'autant plus indispensable lorsqu'on s'intéresse au domaine
bancaire, principalement celui des IMF.
Etant donné que le service clientèle chez
Excellfinances a à sa charge l'ouverture des comptes et le traitement
des opérations de prêts, les clients, à travers ce service
pourront exprimer aisément les difficultés qu'ils auxquelles ils
sont confrontés. Il permettra par ailleurs de développer et
instaurer la confiance entre client et entreprise. Un SAV parfait apporte des
avantages multipleset durables à une entreprise: les prestations de
service sont améliorées, les coûts et l'engagement des
collaborateurs sont optimisés.
1-3-L'équipe informatique
L'informatique doit apporter le support technique au groupe
projet. Dans la mesure où la GRC combine moyens potentiels humains et
moyens techniques, l'implication des TIC s'avère indispensable.
En effet l'avènement des TIC, centré sur de
nouvelles variables que sont l'information, la technologie, etc. a
bouleversé les approches du marketing traditionnel par l'utilisation
d'un e-marketing
L'adoption des TIC par les entreprises de services constitue
en effet une opportunité manifeste en vue de l'établissement d'un
avantage compétitif durable dans le secteur des IMF. Or, selon Lang et
Colgate (2003 : 32) « l'avantage compétitif dans le secteur de
la microfinance se matérialise par la qualité de la
- 116 -
relation client » qui implique l'utilisation des
TIC. En effet, les TIC favorisent la qualité de la relation et prennent
une part sans cesse structurante dans les stratégies des entreprises de
service. Ce qui génère des avantages compétitifs
significatifs en offrant une meilleure valeur ajoutée de la relation
client.
Le défi majeur de l'équipe informatique dans le
présent projet sera en effet de colleter toutes les informations
émanant de la direction commerciale et du service après-vente.
Ces informations seront traitées à l'aide des outils tels le
datawrehouse ou encore le datamining. Ils constitueront donc des bases de
données destinées à améliorer la relation avec les
clients. On note en substance la mise à la disposition du public d'un
centre d'appels qui depuis le service après-vente, transmettra toutes
les requêtes de la clientèle afin de les traiter efficacement.
Il faut aussi et surtout développer et rendre efficace
un réseau informatique entre le siège principale et les
différentes représentations de Excellfinances sur
l'étendue du territoire. En plus d'avoir un fichier consistant de toute
la clientèle, cela faciliterait la tâche aux différents
responsables d'agences. Mais également ferait preuve de plus de
professionnalisme et rendrait plus efficace la RC.
2-Définir les objectifs
Les objectifs de la mise en oeuvre d'un projet de GRC sont
multiples. Cependant, et comme le précise Lefebure et Venturi (2005 :
5), il faut « identifier les facteurs qui conduisent l'entreprise
à mettre en oeuvre une gestion de la relation client ». Pour
ces auteurs donc, un projet de GRC répond à un souci majeur,
celui de mettre à la disposition des consommateurs toutes les
stratégies et techniques afin de leurs offrir des services
répondant à leurs besoins.
L'enquête chez Excellfinances a
révélé que nombre de clients ne sont pas satisfaits de la
relation qui existe entre eux et ladite entreprise. Pour eux, c'est
l'intérêt immédiat de l'entreprise qui prime au
détriment des leurs.
Les objectifs du présent projet sont :
-Connaître, comprendre afin d'anticiper les besoins de la
clientèle ;
-Permettre aux clients d'exprimer librement leurs besoins ;
- 117 -
-Atteindre un taux de 70% des clients très satisfaits ;
-Baisse de la perte de la clientèle ;
-Adapter les processus de gestion en fonction de la valeur du
client ;
-Intégrer les nouveaux produits dans la chaîne de
production ;
-Augmenter le taux de disponibilité du service client ;
-Augmentation du nombre de produits vendus par entretien avec le
service client
de Excellfinances.
3-L'expression des besoins
L'expression des besoins signifie avoir une vision claire du
fonctionnement du projet et des objectifs visés à la fin du
projet.
Le groupe de pilotage du projet selon Lefebure et Venturi
(2005 : 389) doit « évaluer (...) les attentes
différents des départements impactés par le projet
». Il s'agit en clair d'anticiper l'impact ou les conclusions dudit
projet.
En effet, alors que la politique de GRC met en évidence
toutes les fonctions qui permettent d'anticiper, d'organiser et de
contrôler la vie de l'entreprise, certains managers sont nourris par ce
désir de vendre rapidement et de toucher le plus grand nombre de
clients. La mission du groupe de pilotage chez Excellfinances doit dans un
premier temps permettre la mise en place des activités donnant la
latitude aux clients de s'exprimer. Par exemple, l'organisation de JPO, de
conférences, etc. ou d'autres tribunes qui donnent la parole à la
clientèle.
L'on pourra également effectuer trimestriellement ou
tous les six (06) mois une enquête de satisfaction pour évaluer le
degré de satisfaction des clients. Ces plates formes permettront de
déceler leurs attentes principales en vue de répondre
efficacement à leurs souhaits.
4-Rediger un cahier des charges
De façon globale, la rédaction d'un cahier de
charges dans l'exécution d'un projet de GRC prend en compte deux (02)
fondamentaux :
-Un état des lieux de ce que permettent effectivement les
logiciels de CRM ;
- 118 -
-Réaliser une analyse du marché pour identifier
l'ensemble des fonctionnalités des logiciels.
Partant de ces obligations, il est nécessaire chez
Excellfinances de créer un logiciel de GRC. Ce logiciel, indispensable
dans la réalisation des projets de RC permettra, en plus d'optimiser la
RC, de constituer un canal pour la création de différentes bases
de données.
Mais à ce stade, il est recommandé à
Excellfinances de participer à des conférences, de visiter des
salons ou de dialoguer avec des entreprises qui ont entamé des
démarches comparables, pour valider les options techniques et
technologiques.
En effet, la rédaction du cahier des charges
nécessite une forte implication des TIC.
L'informatique s'avère indispensable dans la mesure
où elle permet un suivi quotidien des contacts, de la pression mailing,
du taux de fidélisation, de la valeur à vie du client, etc.
5-Evaluation des résultats
L'évaluation des résultats est relative à
un système de gestion mis en place en vue d'évaluer l'impact de
la politique de GRC sur les indicateurs tels que défini dans les
objectifs.
Il est question de mesurer l'efficacité de la politique
de RC en direction de la clientèle. En effet, les clients, dans leur
grande majorité ne croient pas que les entreprises s'occupent d'eux. Et
que la satisfaction de leurs besoins n'est pas la priorité des
entreprises. Pour eux aussi, les commerciaux ne font pas remonter les
problèmes, donc les entreprises ne sont pas organisées pour
prendre en compte leurs remarques. L'évaluation des besoins chez
Excellfinances sera donc largement orientée en direction de la
clientèle. Il s'agira plus spécifiquement d'élaborer une
fiche d'enquête afin de mesurer l'efficacité de la politique de
GRC, mais plus encore le taux de satisfaction des activités de
l'entreprise.
La mesure systématique et la recherche de l'opinion du
client doivent favoriser l'amélioration des produits et des services.
L'avis du client devient un élément central du processus,
favorisant l'évolution de l'organisation dans le sens attendu par le
client. Les entreprises ne se mobilisent plus sur des priorités de
département, mais sur des priorités clients, permettant de
construire une relation de long terme.
Ce qu'il convient de retenir c'est qu'en
réalité, la GRC implique selon Lefebure et Venturi (2005, 397)
« une culture de partage, d'échange ».
L'efficacité du projet et la politique de RC résident dans le
fait qu'il y'a cette capacité de transformer une entreprise et la
rapprocher de ses clients. Cette force de changement est un enjeu vital pour
beaucoup d'entreprises.
- 119 -
CONCLUSION GENERALE
- 120 -
Nombre IMF se sont fixé comme objectif majeur, lutter
contre la pauvreté. Ceci, en permettant à une catégorie
d'individus, exclue du système bancaire classique d'avoir accès
à une forme d'investissement en vue du financement de leurs
différents projets. C'est dans cette optique, que Excellfinances,
entreprise ivoirienne créée en 2007 ne cesse de mettre à
la disposition des consommateurs des services afin de satisfaire les exigences
d'une clientèle devenue de plus en plus exigeante.Mais dans un univers
où la MF est de plus en plus critiquée, le seul moyen efficace
pour redorer le blason de ce secteur d'activité est de développer
et favoriser la confiance entre client et les SFD. En effet, la performance et
l'efficacité d'une entreprise passe inéluctablement par sa
capacité à être en contact avec ses clients, mais surtout
à les satisfaire en développant avec eux des relations
harmonieuses.
Le travail à Excellfinances nous a permis de comprendre
l'importance de la stratégie marketing axée sur la GRC.
Aujourd'hui, les réalités sont-elles que l'ouverture du
marché, la proposition croissante de valeur individualisée ont
- 121 -
entrainé une forte concurrence. Ce qui crée
l'infidélité de la clientèle qui, cherche l'entreprise qui
répond au mieux à ses besoins.Même si Excellfinances
accentue les opérations marketing par l'utilisation de sa force de
vente, il faut reconnaître que ce marketing est insuffisant pour
entretenir une relation harmonieuse avec la clientèle. De plus, on note
une insatisfaction de la clientèle quant à la politique de RC.
Pour rendre plus efficace la stratégie marketing de l'entreprise sujette
à notre étude, il faut en plus de opérations quotidiennes
des commerciaux, multiplier les actions en vue de permettre aux clients
d'exprimer leurs besoins. A travers donc ces activités, Excellfinances
pourra en plus de créer ses bases, les enrichir davantage. La
création et le fonctionnement de ces différentes bases de
données nécessitent l'utilisation des TIC. Les TIC garantissent
une palette de nouveaux outils pour aider à la création de base
de données en vue de sélectionner, en plus des besoins de la
clientèle, les meilleurs consommateurs afin de le récompenser.
Elles sont indispensables à la mise en place d'un projet de GRC à
Excellfinances. Nous pensons enfin qu'une approche stratégique
orientée vers les clients est indispensable pour la satisfaction et la
fidélisation des consommateurs. La mise en place d'une démarche
relationnelle au sein de l'entreprise doit également aider les
responsables à comprendre, identifier, mesurer et mieux, à
gérer les actions de chacune de ces unités sur
l'efficacité relationnelle dans son ensemble. La GRC est enfin un
élément fondamental du succès de toute entreprise et elle
requiert une stratégie cohérente et un processus d'ensemble bien
pensé pour pouvoir réussir.
- 122 -
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V-Articles et revues
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ALLAZ (I) et al, « Les apports de la
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www.asfd-ci.net,
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www.crmodyssey.com,
consulté le 21 novembre 2014
- 128 -
ANNEXE
- 129 -
Questions aux drections de Excellfinances
*En quoi consiste votre activité au sein de Excellfinances
?
*En tant que conseillers clients, avez-vous une base de
données qui résume les
préoccupations et attentes de votre clientèle ?
*Oui *Non
*Quelles sont les conditions de prêts selon chaque produit
? (pour le responsable crédit)
*Quels sont les problèmes auxquels vous êtes
généralement confronté ? (octroi et remboursement de
prêts)
*Combien d'activités de masse avez-vous organisé
depuis l'ouverture de votre agence ? (Merci de préciser les dates
respectives)
- 130 -
*Quelles sont selon vous, la nécéssité de
ces opérations ?
* Quelle importance doit-on accorder à la gestion de la
relation client au sein d'une entreprise ?
*Comment Excellfinances la met-elle en pratique ?
*Quels sont les moyens de fidélisation de la
clientèle que Excellfinances utilise ?
Selon vous, existe-il des moyens et techniques de :
*Gestion de relation client que Excellfinances devrait mettre
en place afin de mieux retenir les clients ?
*Fidélistion que Excellfinances devra mettre en place
afin de mieux retenir les clients ?
Questionnaire Clients
I-Niveau de connaissance
1-Comment avez-vous connu Excellfinances ?
*Conseiller client *Recommandations *Publicité
*Autres
Précisez pour autres :
.................................................................................
2-Savez-vous faire la différence entre une microfinance
et une banque ?
*Oui *Non
II-Niveau de satisfaction
1-Que pensez-vous de l'accueil à Excellfinances ?
*Bon *Excellent *Mauvais
2-Quelle appréciation faites-vous des produits offerts
par Excellfinances ?
*Bonne *Mauvaise
- 131 -
3-Qu'appréciez-vous le plus chez Excellfinances ?
*Côté relationnel *Côté
professionnel 4-Etes-vous satisfait de la disponibilité du
personnel ?
*Très satisfait *Satisfait *Peu satisfait
*Insatisfait
5-Depuis la signature de votre contrat'', vous-a-t-on
proposé un autre produit adapté à vos besoins?
*Oui *Non
6-A quelle fréquence l'entreprise vos contacte -t-elle
?
*Hebdomadaire *Jamais * Occasionnel *Autres
Pour autres,
précisez..............................................................................
7-Par quel moyens ?
*Téléphone *Sms *Visite *Courrier *E-mail
8-Avez-vous déjà bénéficié de
prêts ?
*Oui *Non
9-Que pensez-vous de la durée du traitement des dossiers
pour l'octroi de crédit ?
*Bon * Long *Très long
10-Quelle appréciation faites-vous de votre relation avec
Excellfinances ?
*Satisfaite *Très satisfaite *Peu satisfaite
*Insatisfaite 11-Sur une échelle de 1 à 4, quelle note
attribuerez-vous à cette relation ?
*Très bien (4) *Bien
(3) *Assez-bien (2) *
Passable (1)
III-Attentes du client
- 132 -
Table des matières
Sommaire iv
Dédicace v
Remerciements vi
Liste des sigles et abréviations vi
Liste des tableaux vii
Liste des graphiques viii
Liste des figures ix
Introduction générale 1
Cadre théorique 4
I-Justification du choix du sujet 4
- 133 -
1-Intérêt personnel 4
2-Intérêts scientifique 5
3-Intérêt social 6
II-Définition des mots clés
6
III-Revue de la littérature 9
IV-Problématique 12
V-Hypothèses 14
1-Hypothèse principale 14
2-Hypothèses spécifiques 14
VI-Objectifs 15
1-Objectif général 15
2-Objectifs spécifiques 15
Cadre méthodologique 15
I-Terrain d'enquête 15
II-Echantillonnage 16
III-Instruments de recherche 17
1-Enquête par questionnaire 17
2-Entretien 18
3-Recherche documentaire 18
IV-Traitement de l'information 19
V-Théories de référence
19
1-Le modèle systémique de Bertalanffy
19
2-La cybernétique de Wiener 21
3-Les courants transactionnel et relationnel de la GRC
21
3-1-Le courant transactionnel de Allaz, Perrein et Pras
22
- 134 -
3-2-L'approche relationnelle de Berry 22
VI-Difficultés de la recherche 23
Première partie : Notion de GRC : Histoire,
évolution et brève présentation
de Excellfinances 24
Chapitre 1 : Histoire, évolution et objectifs de la
gestion de la relation client ----26
I-Histoire et évolution de la relation client ou du
marketing relationnel 26
1-Marketing client 26
1-1-L'ère préindustrielle
27
1-2-La reconstruction (fifties et sixties)
28
1-3-Les années 1970 ou la segmentation des
marchés 28
1-4-Les années de qualité
29
1-5-Les années 90 ou l'orientation client
29
1-6-Le rétablissement de l'ordre dans la relation
client-fournisseur 30
2-Les déterminants du marketing relationnel
31
II-Objectifs et techniques de la gestion de la relation client
35
1-Objectifs de la gestion de la relation client
35
1-1-Identifier les segments de marché
36
1-2-Fructifier la valeur client 36
1-3-Fidéliser la clientèle
37
2-Technologies de la relation client 38
2-1-La GRC opérationnelle ou traitement de la commande
38
2-2-La GRC multicanale ou collaborative
39
2-3-La GRC analytique ou l'aide à la décision
40
Chapitre 2 : Fondements de la relation client
41
I-Enjeux de la relation client 41
- 135 -
1-Offrir des meilleurs services aux consommateurs
41
2-Intégration du multicanal 41
3-Développement des ventes 42
4-Meilleure compétitivité
42
II-Politique et outils de la GRC 43
1-Politique de la GRC 43
1-1-Politique de (re)conquête 44
1-2-Politique d'abandon 44
1-3-Politique de fidélisation 45
1-4-Politique de rationalisation 46
2-Outils de la relation client 46
2-1-Le datawarehouse 46
2-2-Le datamining 47
Chapitre 3 : Connaissance d'Excellfinances
48
I-Histoire de création et mission d'Excellfinances
48
1-Histoire de création de Excellfinances
48
2-Mission d'Excellfinances 49
3-Produits d'Excellfinances 49
3-1-Les comptes courants 49
3-2-Les comptes d'épargne 50
3-3-Les comptes projets 50
3-4-Les produits d'assurance 50
II-Organisation et fonctionnement de Excellfinances
51
1-Organigramme de Excellfinances 51
2-Fonctionnement de Excellfinances 51
- 136 -
2-1-Le chef d'agence 52
2-2-L'agent de crédit 52
2-3-Le chargé tontine 52
2-4-Le conseiller client 52
2-5-La caissière 52
2-6-Les commerciaux 52
Deuxième partie : Diagnostic de la gestion de
la relation client à
Excellfinances 53
Chapitre 4 : Place de la GRC à Excellfinances
55
I- La relation client dans les relations de services
55
1-La prise de contact dans la relation client à
Excellfinances 55
1-1-L'écoute 55
1-2-La courte histoire 56
2-L'orientation ou le référencement
57
II-La mobilité de la force de vente
58
1-La veille de marché 58
2-Les techniques de vente 59
2-1-Le service avant-vente 60
2-2-La vente 61
2-3-L'après vente ou le suivi de vente
61
3-Les campagnes de proximité 62
II-Outils et politique de GRC à Excellfinances
63
1-Outils de la GRC à Excellfinances
64
1-1-Le mailing à Excellfinances 64
1-2-L'interconnexion dans la relation client à
Excellfinances 66
- 137 -
2-Politique de GRC à Excellfinances
67
2-1-Politique de (re)conquête 67
2-2-Politique de fidélisation 69
Chapitre 5 : Satisfaction par la qualité des services
70
I-Marketing de la relation client à Excellfinances
70
1-Marketing relationnel proactif 71
2-Marketing relationnel adaptatif 71
3-Marketing relationnel de fidélisation
72
3-1-Segmenter selon la valeur client 72
3-2-Mise en place d'un modèle prévisionnel de
défection 73
II-Satisfaction de la clientèle par la qualité
des produits et des services 73
1-La politique de prix 74
2-L'innovation dans les produits et services
76
3-Une diversité de produits en fonction des besoins du
client 77
III-Les impacts de la GRC à Excelfinances
77
1- La GRC sur les fonctions vente et marketing à
Excellfinances 78
2-Impact de la GRC sur les clients à Excellfinances
79
Troisième partie : Présentation des
résultats, discussion et interprétation 81
Chapitre 6 : Présentation des résultats, analyse
et discussion 83
I-Présentation des résultats
83
1-Résultats liés à la
notoriété de Excellfinances et la différence que les
clients font
de la MF et de la banque 83
1-1-Savez-vous faire la différence été
une banque et une IMF ? 84
1-2-Comment avez-vous connu Excellfinances ?
85
2-Résultats liés à la qualité des
services ? 86
- 138 -
2-1-Que pensez-vous de l'accueil chez Excellfinances ?
86
2-2-Quelles appréciations faites-vous des produits de
Excellfinances ? 87
2-3-Avez-vous déjà bénéficiez de
prêts ? 88
2-4-Que pensez-vous de la durée du traitement des
dossiers de prêts ? 89
3-Résultats liés au type de relation entre
client et Excellfinances 90
3-1-Etes-vous satisfait de la disponibilité du
personnel ? 90
3-2-Depuis la signature de votre premier contrat, vous a-t-on
proposé d'autres
produits adaptés à vos besoins ?
91
3-3-A quelle fréquence l'entreprise vous
contacte-t-elle ? 92
3-4-Qu'appréciez-vous le plus chez Excellfinances ?
93
3-5-Quelle note attribuez-vous à cette relation ?
94
II- Analyse et discussion des résultats
95
Chapitre 7 : Interprétation des résultats et
validation des hypothèses 97
I-Interprétation des résultats
97
1-Interprétation liée à la connaissance
de Excellfinances et la distinction des
activités de la MF et de la banque
98
2-Interprétation relative à la qualité
des services 100
3-Interprétation des résultats relatifs à
la relation client 105
II-Validation des hypothèses 108
Chapitre 8 : Recommandations et élaboration et d'un
projet de gestion de la
relation client 109
I-Recommandations relatives à la stratégie
marketing en générale 109
II-Elaboration d'un projet de GRC 111
1-L'équipe projet 111
1-1-L'équipe marketing et le comité de gestion
de la force de vente 111
1-2-Le Service après-vente 112
- 139 -
1-3-L'équipe informatique 113
2-Définir les objectifs 114
3-L'expression des besoins 114
4-Rediger un cahier des charges 115
5-Evaluation des résultats 116
Conclusion générale 117
Bibliographie 120
Annexe 126
Table des matières 130
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