Chapitre 2. MATERIEL ET METHODE
Cette partie explore les différents matériels
utilisés et la démarche méthodologique adoptée pour
atteindre les objectifs de la présente étude.
2.1
Matériel
On distingue à ce niveau, le matériel
d'étude et matériel utilisé pour la collecte des
données.
2.1.1Matériel
d'étude
photo 1photo montrant un pied de
Milicia excelsa
Cliché Magbenga ,23/Septembre/2016
Milicia excelsaconstitue le matériel
d'étude. Il s'agit d'une espèce végétale de la
famille des moraceae (angiosperme). C'est un mégaphanérophyte de
la zone tropicale avec une taille pouvant atteindre 40 ou 50 m de hauteur
à l'âge adulte. Il domine les arbres de la forêt
mésophile et se retrouve aussi en milieu de savane avec des conditions
écologiques particulières
2..1.1.1 Historique du Milicia excelsa
Les travaux de Dainou (2012) ont montré que le genre
Milicia fut proposé pour la première fois par Sim (1909)
pour deux espèces : Miliciaafricana et
Miliciaspinosa. Rendle (1916) puis Berg (1977) confirme qu'il
s'agissait de Chlorophora. En 1982, berg publia une analyse critique
des genres Maclura, Chlorophora et Milicia. Il y
concluait d'une part que le genre Chlorophora pouvait être
inclus dans le vaste genre Maclura et d'autre part, que les deux
espèces africaines de Chlorophora différaient
notablement de Chlorophoratinctoria (américain). L'auteur
proposa alors que les Chlorophora africains
(Chlorophora regia et Chlorophora excelsa) soient
placés dans le genre Milicia. Les dénominations
Milicia excelsa et Milicia regia sont actuellement
les plus répandues et aucune autre analyse critique des liens
phylogénétiques au sein des genres Chlorophora et
Milicia n'a plus été menée. À noter que
Sim n'ayant jamais fourni ou désigné un lectotype des
Milicia qu'il avait décrits, ce nom a pu être
approprié par, (Berg ,1982). Par ailleurs, l'un des spécimens
décrits par Chevalier (1912) comme étant
Chlorophora regia provient du Nord du Bénin, pays qui
n'abriterait que Milicia excelsa (White, 1966). Ofori (2007)
signale aussi que Milicia regia est présente au Nigeria.
Dans les régions où sont présentes les deux
espèces, les forestiers ne font aucune distinction entre elles, leurs
bois étant très similaires (White, 1966 ; Ofori, 2007). La
similitude morphologique est telle que si une spéciation du genre
s'avérait exacte, elle serait d'origine assez récente et des
hybrides existeraient, compliquant la tâche des botanistes (Joker,
2002).
Les premières traces décrites de l'utilisation
de l'iroko en Europe datent du début du 20e siècle
(Mauriès, 1970) : alors dénommé African oak,
l'iroko était importé par les Anglais et servait dans la
construction navale. L'importation de ce bois ne prit toutefois de l'ampleur en
Europe que vers 1913. Une monographie lui fut consacrée au cours de la
première moitié du 20e siècle (Tondeur, 1939).
Très vite, l'iroko s'est toutefois avéré sensible aux
rythmes d'exploitation pratiqués dans certains pays, au point qu'une
réduction sensible de ses effectifs ait été
signalée localement (Hawthorne, 1995 ; Joker, 2002), provoquant
l'instauration de mesures particulières d'exploitation ou de
commercialisation de ce bois.
Bien que l'importance économique de l'iroko ait
suscité de nombreuses études scientifiques, celles-ci demeurent
fragmentaires et n'ont principalement été menées que dans
des pays d'Afrique de l'Ouest et de l'Est (Ebert, 2004 ; Ofori, 2007).
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