WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Menaces anthropiques sur milicia exelsa. (welw) c.c berg dans la plaine du Litime (sud-ouest Togo)


par Hala MAGBENGA
Université de Lomé - Master 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5.3 Gestion durable du Milicia excelsa

La gestion du Milicia excelsa dans la plaine du Litimé est très limitée. Aucune stratégie adéquate n'est mise en place par la population locale, ni par les ONG chargées de la protection de l'environnement ainsi que des organes étatiques. Au Benin, les stratégies locales de conservation de l'Iroko sont basées sur son caractère sacré. Le statut sacré de l'iroko amène les populations locales à protéger les jeunes semis de cette espèce rencontrée dans la nature. De même certaines ethnies d'Afrique de l'Ouest et de l'Est comme en Côte d'Ivoire, au Bénin, au Nigéria et en Ouganda considèrent l'iroko comme un arbre qui abrite des génies ou des sorciers (Mollet et al. 2000 ; Azonkponon 2001 ; Tabuti 2007). Ces croyances autour de l'iroko ont contribué à sa conservation dans la mesure où elles engendrent la sacralisation de nombreux arbres (Mollet et al. 2000). Au Benin le caractère sacré duMilicia excelsa est très répandu. Sokpon et al ont recensé un total de 38,5 % des pieds d'irokosacrés. Dans la plaine du Litimé seul 7,94 % de la population reconnaissent le caractère sacré duMilicia excelsa. Les perceptions locales et les croyances déterminent ce caractère sacré ou non de l'iroko. La plaine du Litimé dont les habitants sont en majorité des chrétiens se sont débarrassés de certaines pratiques traditionnelles qui existaient par le passé. Contrairement au Benin où des pratiques traditionnelles comme le vodou sont encore présentes. Ce caractère inhabituel dans la plaine du Litimé renforce une exploitation anarchique et abusive de l'iroko. Malgré l'absence des stratégies de gestion duMilicia excelsa, l'Etat togolais à travers les agents forestiers essaient de limiter les dégâts à travers des dispositions et sanctions qu'ils prennent vis à vis des exploitants qui n'ont pas de permis de coupe. Cependant l'application parfaite de ces sanctions reste limitée et il va falloir les renforcer comme en Gambie où il est légalement protégé (Ofori, 2007). Un permis spécial est exigé pour son exploitation au Ghana, en Tanzanie, en Côte d'Ivoire et en Mozambique (WCMC 1998 ; Ofori 2007). L'exploitation de l'iroko a été récemment interdite officiellement en Ouganda, bien qu'il continue de faire l'objet d'un commerce illégal entre ce pays et le Kenya (Ebert ; 2004). Les bois indigènes, dont fait partie l'iroko, sont interdits d'exploitation au Kenya par un décret présidentiel (WCMC 1998). L'Etat d'Oyo au Nigéria a instauré un moratoire de 10 ans sur l'exploitation de l'iroko (WCMC 1998).

Les conservations des essences passent par la vulgarisation des pépinières.Aucune pépinière ni plantation deMilicia excelsa n'a été identifiée dans la plaine du Litimé ; ceci à cause de la rareté et de la non maîtrise de la population sur la production des graines. Les résultats de cette étude rejoignent les études de (Nyong'o et al. 1994). Pour eux la production de graines peut être très abondante, même si elle varie fortement d'un arbre à l'autre mais les paramètres influençant les variations de cette production ne sont pas connus. A ce facteur il faut ajouter la capacité de dispersion de l'espèce sur une grande distance. Si la théorie d'une explosion des graines est très répandue par les populations de la plaine de Litimé, (Okon ,1975 ; Taylor et al. 1999) et en Ouganda (Osmaston, 1965) ont montré le principal rôle joué par la chauve-souris (Eidolonhelvum ;1792) dans la dispersion des graines. Aubréville (1959) et Nyong'o et al. (1994) désignent plutôt des oiseaux comme principaux disperseurs de l'iroko en Afrique de l'Ouest. White et Abernethy (1996) désignent les primates et les oiseaux comme principaux disperseurs au Gabon. Tondeur (1939) signalait l'implication d'antilopes et rongeurs enRépublique Démocratique du Congo. Le manque de concordance entre ces récits découle des observations limitées aussi bien dans le temps que dans l'espace. Il doit être également mis en relation avec la faune localement présente. L'identification des disperseurs demeure un élément écologique fondamental à déterminer dans la mesure où l'efficacité de la régénération naturelle et la structure génétique des populations de plantes sont influencées localement par la nature même des disperseurs (Howe et Smallwood 1982).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite