4.2.3.3 Part de chaque facteur dans la
vulnérabilité du Milicia excelsa
Les principaux facteurs de la dégradation du
Milicia excelsa identifiés précédemment sont
l'exploitation, les feux de végétation et les
défrichements culturaux. Ces trois facteurs n'ont pas les mêmes
taux d'implication dans la vulnérabilité de Milicia
excelsa. D'après les enquêtes menées auprès des
paysans et exploitants, l'exploitation vient en premier, suivi des feux de
végétation et enfin les défrichements culturaux.
Figure 16: Proportion des
facteurs de Vulnérabilité du Milicia excelsa
Source : Travaux de terrain
Les résultats des enquêtes menées
auprès des paysans et exploitants montrent que l'implication de
l'exploitation dans vulnérabilité de Milicia excelsa est
de l'ordre (75 %), il est à mettre sous la responsabilité des
exploitants et dans une moindre mesure les paysans en ce qui concerne la
récolte des produits forestiers non ligneux. Les feux de
végétation viennent en seconde position (20 %), causés
dans la plupart des cas par les paysans. Ensuite viennent les
défrichements culturaux (5 %) causés également par les
paysans.
La dégradation des jeunes plants et des adultes de
Milicia excelsa diffèrent également d'un facteur
à un autre. L'exploitation agit grande partie sur les adultes alors que
les feux de végétation et les défrichements culturaux
agissent plus sur les jeunes.
Figure 17: Impacts de la
dégradation sur les adultes et jeunes iroko
Source : Travaux de terrain
L'exploitation agit à 99 % sur les adultes,
marquée par l'abattage, contre 1 % sur les jeunes, marquée par la
récolte des produits forestiers non ligneux. Les feux de
végétations agissent à 95 % sur les jeunes plants et
à 5 % sur les adultes. Quant aux défrichements culturaux, ils
agissent à 90 % sur les jeunes plants et 10 % sur les adultes.
L'exploitation, les feux de végétations et les
défrichements culturaux sont causés par les paysans et
exploitants. Ils sont ainsi les principaux acteurs de la
vulnérabilité de Milicia excelsa. Cependant il faut
souligner que la plupart des exploitants pratiquent aussi l'agriculture ou sont
des individus issus du secteur artisanal comme la soudure, la
maçonnerie, reconvertis en exploitants.
Figure 18: Proportion des
exploitants et paysans dans la dégradation de l'iroko
Source : Travaux de terrain
La figure (18) montre que les exploitants sont les principaux
responsables de la dégradation de Milicia excelsa (57 %),
ensuite viennent les paysans (43 %).
Les résultats de cette étude montrent que la
vulnérabilité du Milicia excelsa est essentiellement due
à l'action de l'homme dans le secteur. Cette action de l'homme se
traduit par l'exploitation, les feux de végétation et les
défrichements culturaux. L'action de l'exploitation est plus
prononcée que les feux de végétation et les
défrichement culturaux. Cette situation amène les paysans,
exploitants, agents forestiers à mettre en place des stratégies
de gestion de Milicia excelsa.
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