3.1.6
Température et insolation
Le Litimé et ses environs présentent des
températures relativement élevées et constantes tout au
long de l'année. L'amplitude thermique varie peu avec des
températures moyennes mensuelles de 25°C. Les maximas atteignent
parfois 32°C en février, alors que les minimas tournent autour de
20°C entre Décembre et Janvier qui coïncide avec la
période de l'harmattan. La variation de la Température est
également influencée par l'insolation. Cette insolation
relativement faible s'explique par les conditions pluviométriques de la
zone. Cela se traduit par la présence de couverts nuageux. Mais
aujourd'hui suite à la déforestation
accélérée de ces dernières années, le milieu
devient de plus en plus ensoleillé que par le passé.
3.1.7
Hydrographie
La plaine du Litimé est essentiellement drainée
par les rivières Wawa, Menou et leurs affluents. Le Wawa couleau nord
tandis que le Menou draine le sud. Elles servent de frontière entre le
Togo et le Ghana. Les affluents de la rivière Wawa sont Djindji et
Gonobé, tandis que ceux du Menou sont Mangbé, Bibi, Domi,
Boufoubè et Béna. La plupart de ces cours d'eau prennent leur
source sur le plateau Akposso et ont un sens d'écoulement Est-Ouest. Les
deux principales rivières se jettent dans l'Assoukoko une autre
rivière du Ghana qui à son tour rejoint la Volta pour enfin
aboutir à l'Océan Atlantique.
3.1.8
Vents
A l'instar de l'ensemble du pays, deux types de vents
soufflent dans la plaine du Litimé. Il s'agit de la Mousson et de
l'harmattan. La mousson encore appelée Alizé du sud, souffle du
Sud-ouest vers le Nord-est du pays, il s'agit d'un vent pluvieux qui apporte
d'énormes quantités d'eau pour le développement de la
végétation. L'Harmattan quant à lui souffle du Nord vers
le sud à partir du mois de Décembre jusqu'à
février. C'est un vent sec et froid caractérisant ainsi la grande
saison sèche avec d'énormes brouillards matinaux qui
affaiblissent l'intensité du rayonnement solaire. Son passage dans la
plaine du Litimé est préjudiciable pour les arbres à
causede la limitation de la photosynthèse suite à la perte des
feuilles. Les arbres éprouvent également des difficultés
en ce qui concerne les besoins hydriques pour leur croissance.
3.1.9
Végétation
Le Togo est situé dans le couloir du Dahomey qui est
l'interruption du bloc forestierOuest-africain par la savane qui descend
jusqu'à la côte. La plaine du Litimé situé dans la
zone écologique IV se présente comme le prolongement des forets
humides et semi-caducifoliées du Ghana (Hall et Swaine 1981). Selon
Akpagana (1989) la végétation de la zone montagneuse sub-humide
du Togo est de type forets semi-décidues humides. Ce qui se justifie par
la présence dans la zone de grandes étendues de savanes
guinéennes (Brunel et al. 1984 ; Guelly 1994) mais aussi par la
pluviométrie (1300-1500 mm). L'une des caractéristiques de la
végétationforestière de la zone est sa grande
variabilité, liée sans doute à la diversité des
conditions du milieu. Selon Akpagana (1981) cité par Adjossou (2009), 8
types de forets ont été reconnues dans la zone écologique
IV à savoir : foret a Sterculiaceae et Sapotaceae ; foret a Celtis
mildbraedii dominant ; foret a Terminalia superba dominant ;
foret a Ricinodendron heudelotii ; foret a Meliaceae et Moraceae ;
forets a Parinari excelsa ; forets riveraines et marécageuses.
Ces formations ligneuses ont régressé. Les quelques rares qui
existent encore aujourd'hui cohabitent avec les formations de savanes. Cette
dégradation est liée aux aléas climatiques de ces
dernières décennies et surtout à un accroissement
démographique qui a eu pour corollaire l'exploitation massive des
ressources forestières et l'extension considérable des champs de
cacao et de café. Les forêts denses ont aujourd'hui
énormément pris du recul pour laisser place aux forêts
sèches et aux savanes. Les espèces de forêts ne
représentent que 31% de la végétation tandis que la
forêt sèche et la savane tournent autour de 57 à 69,5%
(Tchamiè, 1998). La pénétration de l'harmattan dont les
effets desséchants contribuent au recul du massif forestier dans la
plaine a accentué sa savanisation. Ainsi les espèces
caractéristiques des régions soudaniennes telles que Afzelia
africana, Lophira lenceolata, Anogeissus leiocarpus, Andropogan gayanus,
Hymenocardia acida, etc...font de plus en plus leur apparition dans le
milieu. Les espèces envahissantes comme Setaria megaphylla,
Pteridium aquilium et Chromolaena odoratacommunément appelé
`'Acheampong''sont également en plein essor. Ces espèces
contrôlent la réinstallation timide de la forêt à
cause de leur capacité à régénérer les sols
par leur système radiculaire très dense. Cependant elles
résistent bien au défrichement, même les paysans les plus
chevronnés ont du mal à se débarrasser de ces
espèces conquérantes sur leurs parcelles.
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