2 - Economie de base
L'agriculture demeure le secteur dominant de l'économie
anjouanaise. Elle représente environ 44% du PIB. L'agriculture est
essentiellement vivrière.
Marché de Mutsamudu
Figure 7: Activités agricole de
l'économie d'Anjouan
Le secteur agricole occupe la très grande
majorité de la population anjouanaise, contribue de manière
significative aux revenus des ménages et fournit une grande part des
produits consommés par la population, malgré l'importance des
importations de produits alimentaires. On estime qu'environ 80 % de la
production agricole est destinée essentiellement à
l'autoconsommation. Les principales importations concernent le riz, la viande,
la volaille et la
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farine de blé. L'agriculture emploie près de 80
% de la population active et couvre près de 90% des recettes des
exportations. Les produits de rente demeurent les principaux produits
d'exportation agricole. Les résultats du recensement agricole,
validé en 2015, ont donné 55.859 exploitations agricoles dans les
trois îles constituant l'Union des Comores, dont 52 % sont
localisées à Ngazidja, 44% à Ndzouani et 4% à
Mwali.
Anjouan;
44,00%
Mohéli;
4,00%
Ngazidja;
52,00%
Source : Ministère de la production
Figure 8 : Exploitation agricole dans les trois
îles
II - Cadre général de l'étude
Le sujet de ce travail de recherche porte sur : l'enjeu
économique de Crédit Stockage à Anjouan. Ce contexte est
particulièrement spécifique dans le secteur primaire. L'enjeu
économique démontre que les investissements agricoles à
terme sont réalisés pour des biens destinés à la
production et utilisés sur plusieurs cycles de production pendant une
période généralement pluriannuelle. Ces investissements
sont caractérisés par une longue durée d'amortissement du
capital investi ou par l'existence de longues périodes de gestation
avant que ne soient générés des revenus. En effet,
l'acquisition de matériel ou de machines agricoles contraint à
effectuer un investissement initial d'une somme globale supérieure au
flux de liquidités annuel généré par
l'investissement réalisé et il est par conséquent
nécessaire d'amortir le capital investi sur plusieurs années. Le
développement de cultures pérennes demande plusieurs
années avant de parvenir à maturité alors que les
dépenses étalées dans le temps, indispensables à la
préparation de la terre, au désherbage et à la
fertilisation s'accumulent au cours de cette période. Voilà
pourquoi cette pertinence d'analyser l'enjeu économique sur le
financement inclusif de prêt agricole lié au de Crédit
Stockage.
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