Reseau touristique sur le lac Kivu: village touristique de Tchegerapar Elie MALEMBO BAGANDA Université catholique de Bukavu - Graduat 2021 |
CHAPITRE 3 : SPECIFICATION TECHNIQUE3.0. INTRODUCTION Dans l'aménagement spatial, l'architecture aussi bien que l'urbanisme occupe une place de choix. Ils contribuent à modéliser l'espace habité par différents modes intervention, à, le délimiter et à le structurer pour donner un sens et un contenu réel à l'organisation du territoire et du paysage attenant. De par cet art de construire et de transformer l'environnement en fonction de ses valeurs culturelles et sa conception philosophique du monde, l'homme réalise des formes d'habitats et des constructions spatiales adaptées, qui reflètent les liens indéfectibles entre le tangible et l'intangible, et le besoin de survie au sein d'une entité rurale ou urbaine habitée. A partir de ses connaissances et savoir-faire, il exprime les valeurs et expressions artistiques et architecturales de sa communauté dans le domaine de la construction29. Dans le chapitre précèdent, nous avons présenté l'organisation spéciale ainsi que le choix des matériaux. Dans le présent chapitre, nous allons traiter des techniques de réalisations et de mise en oeuvre des matériaux cités, mais aussi des équipements spéciaux qui interviendront dans le projet. Nous avons parlé de l'architecture traditionnelle bantou dans le parti architectural, nous allons présenter certaines techniques de constructions traditionnelles, nous nous inspirerons d'elles pour le projet. 3.1. CONSTRUCTION TRADITIONNELE BANTOU a. Les tombes Kasubi30
Les tombes Kasubi se trouvent à l'emplacement de l'ancien palais du roi Muteesa I du Buganda. La colline de Kasubi est à cinq kilomètres du centre de Kampala, capitale de l'Ouganda. Le bâtiment de l'entrée, appelé Bujjabukula, est une belle structure, recouverte de panneaux de roseaux tressés, construite à l'intention des gardiens, 29 ABDOULAYE CISSE, Quelle perception de l'architecture traditionnelle africaine aux yeux de la nouvelle génération? , article publié dans « les actes du colloque Terra 2016 ». 30 THIERRY JOFFROY, Les pratiques de conservation traditionnelles en Afrique, Centre International d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels ICCROM, 2005 40 Abambowa. Les matériaux traditionnellement employés sont les lattes de bois, l'herbe, les roseaux, les fibres et les feuilles de palmiers. Leur résistance était reconnue par les
anciens et prouvée par l'expérience. Ces matériaux étaient préparés avec grand soin. Par exemple, l'herbe était préalablement triée et tout élément indésirable ou endommagé était éliminé. Les lattes de bois étaient traitées de façon à éliminer l'écorce pour limiter l'action des insectes. En général, l'arbre choisi était le Markhabia (Nsambya) dont le bois est solide et durable. Les tiges d'herbes aquatiques, Imperata cylindrica (Lusenke), utilisées pour la toiture, ont une surface large qui permet l'écoulement des eaux une fois que les tiges ont été assemblées. Elles sont mises à sécher avant l'emploi et tout élément indésirable est éliminé. Les tiges sont ensuite attachées en ballots de grosseurs différentes avant d'être déposées sur le toit. Le couvreur en chef dirige une équipe de couvreurs qui lui signalent les parties de la toiture qui requièrent son intervention. Puis la couverture du toit est soigneusement modelée avec des couteaux en cuivre et en laiton. La fumée de feux allumés dans les huttes assurait le traitement courant du chaume. Cette pratique est maintenant abandonnée pour des raisons de sécurité. On enlève les noeuds des roseaux à l'aide de couteaux effilés et l'on aplanit la Figure 34 : Vue intérieure de la case des tambours. Source : Thierry Joffroy surface avec un chiffon rempli de sable. Les roseaux sont utilisés pour les plafonds, les clôtures, les structures, les portes coulissantes et les parois. Ils résistent aux intempéries et la tradition veut que les roseaux aient un grand pouvoir de protection. Les feuilles de palmier, résistantes à l'action des insectes, sont utilisées pour couvrir les roseaux et renforcer les structures. Des fibres d'arbustes des marécages environnants permettent de fabriquer les chevrons et servent à lier les ballots d'herbes employés pour la toiture ; elles sont en effet très résistantes aux conditions climatiques les plus adverses. Le drapé d'écorces utilisé pour les cérémonies qui décore l'intérieur des tombes est fabriqué à partir des figuiers, ficusnatalensis (Mutuba), qui poussent dans la cour. Après l'avoir arrachée du tronc, l'écorce est humidifiée avec grand soin et battue avec de lourds marteaux de bois pour l'aplatir. Enfin, les parois et les sols étaient recouverts d'un mélange de bouse de vaches, de cendres et de vase. b. La case sacrée du Sosso-Bala à Niagassola31
41 Niagassola est le chef-lieu de la sous-préfecture située à l'extrême nord-est de la Guinée (12° 9 de latitude nor d et 9° 7 de longitude ouest). Elle est entourée à l'ouest et au sud par les sous-préfectures de Maléa et de Doko alors qu'au nord et à l'est se trouve le Mali avec les cercles de Bamako et de Kita. Niagassola est une localité où l'architecture traditionnelle mandingue est particulièrement bien conservée. La case est bâtie à partir de matériaux naturels locaux : argile colloïdale pétrie avec une armature d'herbes et de claies en bois. Les murs en banco forment un cylindre qui dépasse à peine deux mètres de hauteur. Si l'on se réfère à la pratique toujours très répandue, les travaux de construction ont commencé par le traçage du cercle de base de la case avec une corde dont la longueur équivaut au rayon de la case à construire. Cette corde est attachée à un piquet placé au centre du cercle et de l'autre côté à une houe servant ainsi à tracer le cercle avec le piquet pour centre. Ce tracé est effectué jusqu'à une certaine profondeur de façon à ce que les premières briques qui serviront de soubassement puissent y être logées. Le plafond fait de tiges de raphia recouvertes avec un « béton d'argile » est soutenu par des piliers de bois (Eurythrocarpus eurinaceus, essence qui est résistante et inattaquable par les insectes.) La toiture conique est faite d'une charpente de bois ronds ligaturés avec des lianes. Elle est recouverte de paille préalablement tressée. Cette toiture possède une pente très forte, de l'ordre de 40°, ce qui permet de faciliter l'écoulement de l'eau de pluie. Si l'on se réfère à nouveau à la technique classique, on peut penser que la charpente conique a été « attachée » à terre et posée au-dessus du cylindre de mur. La structure est préparée à partir de perches d'une longueur d'environ 4 m. Le choix porte sur des essences qui présentent une bonne résistance naturelle : le « Kolokolo » (Aformosia Laxiflora), le « Tali »(Eurythroflum Guineensis), le « Gbèn » (Pterocarpus eurinaceus), le « Kobi » ( Carapa Procera) ou encore le « Soh » (Isoberlina Doka). Une fois la charpente posée sur les murs les travaux de couverture, ou de « paillage » peuvent débuter. On commence tout d'abord par les gouttières, c'est-à-dire les bordures du cône, avant de progresser vers le haut. Enfin, le faîtage est traité avec un tressage d'une certaine complexité. Par ailleurs, selon une pratique traditionnelle qui tend à disparaître dans la région, le mortier servant à élever les murs, de même que l'enduit de bouse de vache servant à les crépir sont mélangés avec des substances végétales pour assurer 31 THIERRY JOFFROY, Les pratiques de conservation traditionnelles en Afrique, Centre International d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels ICCROM, 2005 une meilleure protection de la structure d'une case et de son contenu contre la moisissure et les insectes. Ceci se fait avec des capsules de « Samakada » (nom en langue Maninka d 'une ceasalpinacée), mais il existe d'autres pratiques qui n'ont pas encore fait l'objet d 'enquêtes ni de recherches. Il serait notamment question de l'utilisation du beurre de Karité comme stabilisant de la terre.
42 Les techniques de constructions traditionnelles faisaient usages des matériaux locaux et techniques de constructions locales. L'homme ne cesse de s'inspiré de la nature pour construire son espace de vie. Les techniques traditionnelles ont été étudiées par les scientifiques, elles ont inspiré les différentes lois et techniques modernes. Dans la suite, nous allons parler des techniques qui seront employés dans le projet. Il ne sera pas question d'entrer en profondeur de toutes les techniques car les différents corps de métiers se chargent des questions spécifiques mais comme en concevant l'architecte est aussi appelé à prédéfinir les différentes techniques de mise en oeuvre du projet. 3.2. LES FONDATIONS Terme employé le plus souvent au pluriel pour désigner l'ensemble des ouvrages enterrés sur lesquels repose une construction. Les fondations assurent la stabilité du bâtiment. Elles transmettent au sol le poids total de l'ouvrage en le répartissant de manière à garantir une assise parfaite32. Le choix des fondations est fonctions de la construction (grandeur, poids) et de la nature du sol. Les fondations sont ponctuelles, sur semelle isolée sous poteau. Les dimensions de la semelle sont fonction de la contrainte admissible du sol, qui est déterminée lors des études géotechniques, et de la charge transmise par le poteau. La charge portée par le poteau est calculée en tenant comptes du poids propre du bâtiment, et de son exploitation. 32 Gérard CALVAT, Le vocabulaire de la construction, Alternatives, Paris, 2003, p.18 43 Pour exécuter ses fondations, on réalise des fouilles ponctuelles dans les endroits spécifiques où seront placées les semelles. Un béton de propreté non armée est coulé dans la fouille avant de coulée le béton de la semelle dans le coffrage en bois définissant ses dimensions. Les diamètres des armatures (transversales et longitudinales) de la semelle sont calculées ainsi que la position de la natte (ou des nattes s'il y en a plusieurs) dans le béton. Figure 37 : Semelle isolée sous poteau. Source : constructionepau.com 3.3. ELEVATIONS Après les fondations, viennent les élévations. Les parties verticales, qui séparent l'intérieur et l'extérieur mais aussi qui fractionnent les espaces internes. Il sera questions d'abordé l'ossature porteuse et les planchers, les murs, les différentes menuiseries et les joints. 3.3.1. Ossature et plancher
Les planchers sont constitués des poutres, dalles et revêtement. Les poutres sont en béton armé. Elles transmettent leurs charges aux colonnes circulaires en béton armé. Les dimensions seront aussi calculées par des ingénieurs structures. La dalle est en 44 béton armée. Les dimensions de ses différents éléments seront calculées par un ingénieur structure. L'exécution de ses ouvrages se fait par coffrage en bois. L'assemblage de l'ossature en bois et les éléments du plancher se fait par sabot métallique. Pour certaines constructions, les planchers et les colonnes seront en bois (lamellé collé ou massifs). Les assemblages des poutres et colonnes en bois se font par lianes ou autres mode de montages. Pour des raisons d'esthétiques rustique, le montage par lianes est prioritaire. Le revêtement des planchers est constitué des parquets en bois ou des pierres plates. Figure 38 : Sabot, liaison entre béton et bois. Source : www.snv.jusseu.fr/ 3.3.2. Murs extérieurs et cloisons Les murs extérieurs ainsi que les cloisons intérieures sont réalisés en bois. Les murs en bois sont constitués des ossatures en bois, avec une trame de 80cm et des remplissages en bois, vide, béton cyclopéen traditionnel (surtout pour le pièce humide) ou en pailles. L'habillage de la structure se fait avec du bois ou avec du mortier. Figure 39 : Mur en béton cyclopéen traditionnel. Source : AKONKWA BARAKA Elvis Figure 40: Mur en béton cyclopéen traditionnel avec usage du ciment. Source : MALEMBO BAGANDA 45 La finition se fait par bois lamellé collé sur lequel on pose les décorations ou par le carrelage (surtout pour les pièces humides). La décoration est posée sur la finition. La mise en oeuvre de ses ouvrages se fait en respectant les règles d'art. 3.3.3. Menuiserie intérieure et extérieure Les ouvertures extérieures sont composées des fenêtres et portes. Leurs châssis seront en bois, choisi pour ses aspects rustiques. Le remplissage des portes se fait par un vitrage teinté et blindé. Les fenêtres sont constituées des vitres teintées, blindé pour les bungalows, ordinaires pour les autres structures. Les menuiseries intérieures sont toutes en bois. 3.4. TOITURE La toiture est appelée cinquième façade du bâtiment. Elle le protège contre la pluie, l'ensoleillement, le vent, ... Elle comprend la charpente et la couverture. Nous allons aussi parler du plafond qui sépare les deux ouvrages. 3.4.1. La charpente La charpente est en bois, pour certaines structures, la toiture fait partie de la façade. Pour les autres structures, la charpente est en bois en lamelle collée. Les éléments de la charpente sont calculés par un ingénieur structure. L'assemblage des éléments en bois de la charpente se fait par des lianes ou d'autres techniques traditionnelles en respectant les règles d' art. si nécessaire les sabots métalliques seront utilisés pour l'assemblage. 3.4.2. La couverture La couverture est en paille ou en chaume. Elle est tissée puis mis en place sur la charpente. La pente considérable permet un écoulement rapide des eaux. La coupole se trouvant au sommet de chaque toiture est en acrylique afin de permettre une transmission de lumière zénithale dans les locaux. 3.4.3. Le plafond Les décorations intérieures seront faites avec des oeuvres d'arts traditionnelles. Pour les plafonds, le gîtage sera en bois ou en bambou et suspendu sur la structure principale par des cordes, sur celui-ci, il y sera fixé des nattes tressées en peau des bananiers. La partie se trouvant en dessous du dôme transparent ne sera pas couverte. 3.5. FINITIONS ET DÉCORATIONS 3.5.1. Finitions Les finitions seront faites de manière à donner au bâtiment un aspect rustique. Les bois seront polis et enduits de vernis ou de peinture selon la nécessité. Dans les pièces humides, toutes les dispositions sont prises pour ne pas avoir de pénétration d'eau dans la paroi. Ils seront recouverts des éléments imperméables. L'usage des faïences ou des pierres plates naturelles est recommandé. 46 3.5.2. Décorations Un décorateur sera employé pour la partie décoration. Certaines lignes directrices lui seront données par les concepteurs. Pour ce projet, la décoration fera usage des matériaux naturels. Tous les meubles seront en bios. Les moquettes seront tissées avec des fibres naturelles (bananiers, bambou, riz...). Les tableaux, et autres éléments muraux seront des éléments artisanaux congolais. Figure 41 : Toile de décoration intérieure. Source : www.pinterst.com/ Figure 42 : Meuble taillé dans le tronc d'arbre. Source : www.pinterst.com/ Figure 43 : lit rustique en rondins. Source : www.pinterest.com/ 3.6. CONSTRUCTIONS SUR L'EAU Les éléments construits sur l'eau ne répondent pas à la même loi que ceux construit sur le sol brut. 47
3.6.1. Les constructions flottantes Les constructions sur l'eau sont flottantes grâce à la poussée d'Archimède. Tout corps plongé dans un fluide au repos, entièrement mouillé par celui-ci ou traversant sa surface libre, subit une force verticale, dirigée de bas en haut et opposée au poids du volume de fluide déplacé ; cette force est appelée poussée d'Archimède. La flottaison est fonction de la densité du corps et celle du fluide. Des tonneaux vides sont utilisés pour avoir une flottaison suffisante. Une structure en bois y est posée, sur cette structure en bois est fixé un revêtement en bois. L'encrage des structures flottantes se fait avec des cordes reliées à des massifs(ancre) qui sont posés dans le fond marins. Figure 46 : Encrage des structure flottantes. Source : www.ArchDaily.com/ 48 3.7. VOIRIES ET RESEAUX DIVERS 3.7.1. Voirie Les sentiers sont en blocs autobloquant en pierre (basalte) taillée reposant sur une couche de sable compacté. Les pistes de vélo sont en terre battu. 3.7.2. Adduction en eau Le site n'est pas connecté au réseau national d'eau. Le projet prévoit une centrale de traitement d'eau. La technique utilisée est celle de l'osmose inverse. L'eau sera stockée sur le pique du site. Elle descendra par gravite dans les différents locaux. Le dimensionnement des équipements seront faites par des ingénieurs hydrauliciens. 3.7.3. Adduction en électricité Le site n'est pas connecté à un réseau d'électricité extérieur. Nous allons exploiter l'énergie solaire pour alimenter tous les locaux. Les bungalows auront des panneaux solaires de chauffage d'eau pour avoir de l'eau chaude. Sur chaque toiture, la pose des panneaux s'y fera. Chaque construction sera autonome en énergie. L'éclairage nocturne sera fait par des dispositifs bioluminescents et lampadaire solaire. 3.7.4. Eaux usées et eau de pluie Les eaux de pluie sont drainées vers des bassins de retenions. Elles sont utilisées pour le nettoyage et l'arrosage des plantes en cas de trop pleins. Les eaux usées sont épurées grâces à des plantes puis par un filtrage géologique avec des différentes couches des roches. Après l'épuration, les eaux usées sont déversées dans le lac. 3.7.5. Gestion des déchets La gestion des déchets se fait grâce à un dépotoir des déchets. Les déchets organiques sont acheminés vers des digesteurs de biogaz afin de produire du gaz. Les déchets non organiques sont expulsés de l'île et acheminé vers des usines de tri de déchets en ville. 3.8. INSTALLATIONS SANITAIRES L'eau est transportée dans les locaux par des tuyaux en aciers galvanisés. L'évacuation de fait par des tuyaux en pvc. Les regards de visites sont construit en maçonnerie de parpaing, l'intérieur est crépi. On dispose les regards dans chaque changement de direction. Les appareils utilisés sont ceux se trouvant sur le marché local et qui répondent aux normes. Des boxes de sanitaires mobiles seront exploités dans le site. Les réservoirs de chaque boxe seront déchargés dans les digesteurs de biogaz. 49 3.9. EQUIPEMENTS SPECIFIQUES 3.9.1. L'osmose inverse L'osmose inverse est un procédé de séparation en phase liquide par perméation à travers des membranes semi-sélectives sous l'effet d'un gradient de pression. Les principaux constituants d'une installation d'osmose inverse sont les suivants : - membrane proprement dite - le module - la pompe haute pression - le poste de traitement L'écoulement du fluide sur la membrane est continu et tangentiel. Cet écoulement tangentiel permet de limiter l'accumulation sur la membrane des diverses espèces (particules, molécules, ions) retenues par cette dernière. Le débit d'entrée (Q0) se divise au niveau de la membrane en deux parties de concentrations différentes. Une partie (débit Qp) passe à travers la membrane (perméat) alors que l'autre partie est retenue par la membrane (concentrât ou retentât)33. Figure 47 : Explication de l'osmose inverse. Source : A. Maurel,2006 33 L'osmose inverse ; L'osmose inverse ; consulté le 20 novembre 2021 ; disponible sur : http://hmf.enseeiht.fr/travaux/bei/beiere/book/export/html/1281/ 50 Figure 48: Schéma de principe d'une unité d'osmose inverse. Source : A. Maurel, 2006 La centrale d'osmose inverse sera protégée dans une construction où tous les équipements seront installés suivant les règles d'art. 3.9.2. La bioluminescence Figure 49 : Concept de la bioluminescence. Source : Glowee Très tôt, l'homme a aussi voulu imiter d'autres sources « naturelles » de lumière qu'il connaissait, comme les lucioles (insectes coléoptères), les minerais phosphorescents ou bien la foudre. Il a compris qu'il était possible de produire de la lumière artificielle sans augmenter la température de la source. Il a ainsi découvert le second procédé permettant de générer de la lumière artificielle : la luminescence. Comme l'incandescence, la luminescence est la propriété de la matière à émettre de la lumière, mais cette fois sans être obligé de chauffer un corps et de gaspiller beaucoup d'énergie. Cette lumière est liée à la structure même de la matière. Elle est donc spécifique de la matière utilisée34. En 2016, la designer Sandra Rey a trouvé un moyen de canaliser l'un des super pouvoirs de la nature : la bioluminescence. En isolant l'ADN qui fait briller certains calmars et en l'introduisant dans des bactéries, elle a créé une source de lumière qui peut briller pendant trois jours, sans générer la pollution habituelle causée par les ampoules. Son idée est toujours en développement, mais Rey fait valoir avec brio qu'il s'agit d'un premier pas audacieux pour changer la façon dont nous éclairons notre monde35. 34 Georges ZISSIS, « ÉCLAIRAGE DOMESTIQUE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 20 novembre 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/eclairage-domestique/ 35 Sandra Rey ; Lumiere non poluante alimentée par des microbes. TED ; consulté le 20 novembre 2021. URL : https://www.ted.com/talks/sandra rey pollution free lights powered by microbes#t-501970/ 51 Les équipements de bioluminescence seront composés de bassin étanches de stockages des bactéries, des réseaux de conduites en acryliques pour la diffusion de la lumière. Et d'une pompe. Les autres équipements spécifiques seront donnés par les techniciens. 3.9.3. La méthanisation Procédé microbiologique de transformation des matières organiques en gaz méthane, par un « méthaniseur » qui est une installation composée de trois sous-ensembles : les entrées, la chambre de fermentation (digesteur) et les sorties. Les entrées sont les emplacements qui servent à nourrir le méthaniseur avec la matière organique. On en compte deux, correspondant chacune à un type de déchets. Une entrée sert à recevoir la mixture composée d'excréments mélangés au même volume d'eau. La deuxième entrée, bio latrines est destinée aux déchets organiques humains. Les déchets s'écoulent ensuite vers la chambre de fermentation : une sphère hermétique. Il se produit alors une réaction de transformation grâce à des bactéries anaérobiques. Créé par ce processus, le biogaz est stocké dans la partie supérieure du digesteur. Il est conduit jusqu'à la maison par un conduit en tuyaux galvanisés. Figure 50 : Partie et fonctionnement d'un methaniseur. Source : www.google.com 3.9.4. Les équipements de jeux Les équipements de jeux sont montés par des techniciens. La sécurité est de rigueur. Les équipements sont installés sur le site tels que prescrit par les catalogues des concepteurs. Pour la stabilité de certains équipements, des structures en acier et en béton seront prévue pour les accueillir. Pour les loisirs nous aurons des toboggans, de tyrolienne, des pistes de vélo, des motos boat, les balançoires, le terrain de jeux...etc. 52 |
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