1.2.6. Le
régime du feu
Le régime du feu est l'ensemble des paramètres
qui caractérisent le feu. Ce terme incorpore le concept de
temporalité et d'intervalles. Les régimes varient selon
l'écosystème parce que chaque écosystème a une
composition différente et une structure déterminée par des
conditions climatiques spécifiques et des types de
végétation et des sources d'ignition particuliers. Ils sont
définis par le type d'incendie, la fréquence, l'intensité,
la sévérité, la saison et la taille du feu (Whelan 1995;
Cochrane & Ryan 2009 cité par Rarivomanana, 2017).
· Type : s'il s'agit d'un feu souterrain, superficiel ou
aérien, en fonction de la strate (ou des strates) qui a (ont)
été affectée(s) (la couche de sol organique ou la
végétation et la litière).
Le type de feu permet de mesurer les effets du feu sur les
organismes vivants et la profondeur à laquelle le feu
pénètre dans la couche organique du sol.
· Fréquence : le nombre de fois qu'un
incendie se reproduit dans un lieu déterminé par unité de
temps. Ce facteur dépend du temps nécessaire pour accumuler le
combustible suffisant depuis le dernier évènement de feu.
· Intensité : correspond à
l'énergie en kilowatts libérée par mètre de front
de flammes (kw/m). Elle est en lien directe avec la hauteur de la flamme (m).
· Sévérité : est fonction de
l'intensité (taux d'énergie libérée) et de la
durée du feu.
· Type de saison : période de l'année
pendant laquelle les feux sont plus courants, souvent en relation avec les
évènements météorologiques.
· Taille : représente la surface moyenne
brûlée dans un écosystème dans une période de
temps.
Les impacts du feu varient selon la combinaison des
caractéristiques précédentes. Les effets de
l'intensité d'un feu varient selon la saison dans laquelle le feu a
lieu. Un feu qui arrive quand le développement végétatif
des espèces est dormant peut avoir des effets moins
sévères qu'un feu dans une période reproductive ou de
croissance. La distribution des feux, résultat de la taille,
détermine l'hétérogénéité spatiale.
Ainsi, une zone qui a été brûlée récemment
est moins susceptible d'être brûlée dans le prochain
événement de feu car la quantité de combustible et sa
distribution ont été réduites ; cette
caractéristique détermine également la
fréquence.
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