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Analyse spatio-temporelle de feux de végétation dans le grand Bandundu (province de Maindombe, Kwilu et Kwango) de 2004, 2008, 2012 et 2016


par Audry Mabuana
Université Loyola du Congo - Master en agroforesterie 2019
  

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1.3.2. Les perturbations

Le processus naturel de succession végétale peut être à tout moment entrecoupé de phases régressives provoquant un retour vers des stades antérieurs, donc moins évolués, de la série dynamique. Ces phases régressives sont liées à l'apparition des facteurs de perturbations (Sedjar, 2012).

Une perturbation est un phénomène discret dans le temps, aléatoire, qui modifie, plus ou moins profondément la structure des écosystèmes, des communautés et des populations (White & Pickett 1985). Elle fait varier les ressources disponibles et l'habitat physique. La perturbation a donc une action hiérarchisée, de l'individu au paysage.

La notion de « perturbation » est la conjonction d'une cause, le dérangement physique de l'habitat, et de la réponse des biocénoses à ce dérangement. Cette définition englobe beaucoup d'événements qui arrivent naturellement et fréquemment sans avoir nécessairement un effet mesurable sur la diversité ou sur la densité d'espèces (Svensson, 2010).

Les perturbations représentent des mécanismes importants pour créer une hétérogénéité spatiale dans les communautés végétales (Chaneton & Facelli 1991).

Menge et Sutherland (1987) proposent une division des agents de perturbation en quatre groupes : physique, physiologique, biologique et prédation.

· Perturbation physique : est produite par des forces mécaniques (le mouvement de l'air, de l'eau ou le feu)

· Perturbation physiologique : causée par les effets produits par des réactions biochimiques (sous l'influence, par exemple, de la température, la lumière ou la salinité).

· Perturbation biologique : causée par les effets des activités d'animaux mobiles (piétinement)

· Prédation et pâturage : sont définis (comme la mortalité) par les effets résultant de la consommation par des animaux.

La différence entre la perturbation et le stress, bien que pouvant être causés par le même agent, est que la perturbation arrive seulement quand la tolérance des organismes est dépassée, aboutissant à leur mort ou à une perte suffisante de biomasse pour que le recrutement ou la survie d'autres individus soient affectés (Sousa, 2001). Le même mécanisme pourra être classé comme perturbation ou stress selon l'échelle d'observation (Pickett et al. 1989 cité par Alvarado, 2012).

Un agent de perturbation est l'instrument qui cause les dégâts, comme par exemple les animaux, les vagues ou le feu. Les constituants de la perturbation sont les propriétés décrivant la force destructrice de l'agent de perturbation (la chaleur du feu ou la force des vagues) (Svensson, 2010).

La mesure de ces effets de la perturbation dépend de sa taille, de sa fréquence, de sa durée et de son intensité (Turner et al., 1998). Le temps d'intervalle entre les perturbations (régime de perturbation) détermine différents aspects de la diversité des espèces : à court terme, le régime a un impact sur la diversité d'espèces et à long terme, l'impact agit sur la coexistence stable de ces espèces dans la communauté (Shea et al., 2004).

La résilience et la résistance mesurent les impacts de la perturbation sur un écosystème, ainsi que sa réponse. La résistance est définie comme la capacité d'un écosystème à supporter ou à résister à une perturbation (Mitchell et al. 2000) ; et la résilience comme le processus au travers duquel l'écosystème retourne vers la trajectoire de référence après une perturbation (Westman 1986; Hirst et al. 2003 cité par Alvarado, 2012).

Connell (1983), propose une théorie (la théorie des perturbations intermédiaires) selon laquelle la diversité la plus grande se situe dans les communautés en « non-équilibre » avec des niveaux moyens de perturbations, par comparaison aux communautés en équilibre. Cette théorie est en partie controversée par plusieurs auteurs qui affirment qu'elle n'est pas généralisable car elle ne peut pas être appliquée à tous les cas (Fox, 2012). Dans des conditions de faibles fréquences de perturbations, les espèces dominantes peuvent éliminer d'autres espèces et diminuer la diversité qui s'exprime alors dans des situations d'équilibre. En revanche, sous un régime d'importantes fréquences de perturbations, la plupart des espèces ne pouvant pas supporter ces perturbations répétées à faibles intervalles, peuvent disparaître localement, causant ainsi une diminution de la diversité.

Selon l'impact de la perturbation, 4 types de réponse sont attendus :

A) résilience élevée ;

B) résistance élevée ;

C) faible résistance, résilience élevée ;

D) faible résistance, faible résilience

Figure 6: Réponses après une perturbation (traduit et adapté d'après (Alvarado, 2012)

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