CHAPITRE II. ETAT DE L'ART SUR
LES ERPs
II.1 INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous allons présenter un état
de l'art sur le progiciel de gestion intégré en
générale(ERP).
II.2 PRESENTATION GENERALE DES ERP
II.2.1. DEFINITIONS ET
HISTORIQUE
a) Définitions
ERP vient de l'anglais (Enterprise Resource Planning).
Littéralement, ERP signifie donc : (Planification des ressources de
l'entreprise). On utilise parfois dans le monde francophone la
dénomination PGI : (Progiciel de gestion intégré).
Quoiqu'il en soit, un ERP a pour principale définition (Outil
informatisé de pilotage de l'entreprise).
A l'aide de ce système unifié, les utilisateurs
de différents métiers travaillent dans un environnement
applicatif identique qui repose sur une base de
données unique. Ce modèle permet d'assurer
l'intégrité des données, la non-redondance de
l'information, ainsi que la réduction des temps de
traitement.
Caractéristiques :
Ø Il émane d'un éditeur unique ;
Ø En cas d'impact d'un module, l'information est mise
à jour en temps réel dans l'ensemble des autres modules
associés ;
Ø C'est un système qui garantit la piste d'audit
: il est facile de retrouver et d'analyser l'origine de chaque
information ;
Ø Il peut couvrir l'ensemble du Système
d'Information (SI) de l'entreprise (sauf si l'entreprise ne choisit dans un
premier temps d'implémenter que certains modules de l'ERP) ;
Il garantit l'unicité des informations qu'il contient
puisqu'il n'a qu'une seule base de données au sens logique.
b) Historique
L'origine des PGI se trouve dans les méthodes de
planification des besoins en composants qui ont été
développées dans le cadre d'un impératif
d'intégration de plus en plus poussée des fonctions de gestion de
l'entreprise.
Dans les années 1960, Joseph
Orlicky étudie le programme de production de Toyota et
conçoit le MaterialRequirements Planning (MRP). Puis Oliver
Wight et George Plosslmettent au point le MRP into manufacturing resource
planning (MRP2). D'où une évolution en trois phases:
· MRP0, en
anglais MaterialRequirements Planning Zero (littéralement,
« planification des besoins en matières 0 ») :
méthode de calcul des besoins matière, mise au point en
1965 ;
· MRP1, en
anglais MaterialRequirements Planning One : première
application industrielle de la gestion intégrée des flux de
production, mise au point en 1971 ;
· MRP2, enanglais Material
Requirements Planning Two (litt. « planification des ressources
pour la fabrication 2 ») : en plus du calcul des besoins nets en
matières premières et composants, effectue une planification des
lancements en tenant compte des capacités des ressources par
période ; mise au point en 1979.
À partir de 1990 environ, la logique
introduite par le MRP s'étend progressivement à
l'ensemble des fonctions de l'entreprise, pour donner l'« ERP
» (E comme entreprise). Cette transition est facilitée
par :
Ø L'état des systèmes d'information dont
« les applications de base sont installées dans
différents départements (services clients, marketing,
ventes, comptabilité, fournisseurs, production, distribution,
personnel) et ne permettent pas aux utilisateurs de partager un langage
commun. Si des interfaces entre ces différents domaines de l'entreprise
ont été mises en place, elles sont rarement en temps réel
et les exemples où la même donnée est saisie deux ou trois
fois, voire plus, ne sont pas rares. (...) les coûts induits sont
inestimables : perte de temps, manque d'efficacité, mauvaise
visibilité, mauvais processus décisionnel, duplication d'effort,
taux d'erreur élevé. (...) Dysfonctionnements qui se traduisent
(...) par un mauvais service client et une perte de compétitivité
de l'entreprise ».
Ø « Le développement de logiciel est
un domaine (...) encore au stade artisanal où l'approche composant -
autrement dit l'approche objet- n'en est encore qu'à ses
débuts ». Le développement logiciel dépend
fortement de la capacité individuelle du développeur et n'est pas
conduit par la recherche systématique du réemploi de ce qui a
bien fonctionné dans le passé. « Le composant logiciel
(l'objet) n'occupe pas la place qui devrait être la sienne alors qu'une
nouvelle industrie logicielle est en train d'émerger qui s'inspire des
concepts des ateliers de production des industries
manufacturières : recherche, engineering, nomenclature, montage,
assemblage, version, pièces détachées, inventaire,
réutilisabilité, contrôle qualité ».
Ø Les objets logiciels ne sont pas les seuls
éléments à devoir faire l'objet d'une meilleure
intégration. Les composants techniques issus de fournisseurs divers et
indépendants ne facilitent pas l'intégration :
systèmes d'exploitation, protocoles de communication, base de
données, Interface Homme/machines, machine serveur et machines client,
réseau local et étendu, composants bureautiques et
multimédias, etc.
Ø Enfin, les profondes modifications
nécessitées par le passage informatique à l'an
2000 ont fait que les progiciels de gestion intégrés ont
été considérés comme une opportunité
technique à saisir pour remplacer des systèmes informatiques
vieillissants et difficilement convertibles pour des raisons d'obsolescence
technique. L'expansion considérable de ces logiciels dans
les années 1990 s'explique en grande partie par les
améliorations techniques apportées dans la conception et la mise
à jour des systèmes d'information, mais aussi par les
opportunités conjointes de refonte des organisations ouvertes à
cette occasion.
II.2.1 DESCRIPTION
a) Familles
On distingue néanmoins deux familles de
produits :
Ø les outils de type PSA (Professional Service
Automation) qui s'adressent à des activités de service
qui nécessitent une organisation en mode projet : ils sont
centrés sur le service des fonctionnalités de gestion de projet
et éventuellement sur celles du GRC/CRM, ce qui ne couvre donc pas
l'ensemble des fonctions de l'entreprise à la manière d'un
PGI.
Ø les outils de type ESA (Enterprise Service
Automation) plus conformes à la définition d'un PGI. Les
solutions d'ESA sont en effet capables de servir les fonctions usuelles d'un
outil de GRC/CRM, (comme la prise de commande ou l'élaboration d'une
proposition commerciale) mais également la plupart des fonctions de
gestion administrative d'une entreprise.
Le principe fondateur d'un PGI est de construire
des applications informatiques :
Ø de manière modulaire et
intégrée au niveau des traitements offerts (les
différents modules qui le composent sont indépendants mais
parfaitement compatibles entre eux) ;
Ø de manière rigoureuse et cohérente
au niveau des données gérées (partage d'une base
de données unique et commune).
|