École Normale
Supérieure Burkina Faso
**********Unité-Progrès-Justice
Section :Formation des Personnels
de l'Encadrement du Secondaire
**********
Filière : Inspecteur de l'Enseignement
Secondaire
**********
Option : Français
Mémoire de fin de formation
Thème :
PROBLÉMATIQUE DE L'ENSEIGNEMENT DU
FRANÇAIS DANS LES ÉTABLISSEMENTS FRANCO-ARABES POSTPRIMAIRES ET
SECONDAIRES
Présenté par
Hassan I. KINDO
|
Sous la direction de :
Dr Abdoulaye SERE
Maitre-assistant en sciences du langage
|
Composition du
jury
Président :
|
Dr Boureima Alexis KOUÉNOU
Maître-Assistant en grammaire
française
|
Membre 1 :
|
Dr Abdoulaye SERÉ
Maître-Assistant en Sciences du
langage
|
Membre 2 :
|
Abdoulaye OUATTARA
Inspecteur de l'enseignement secondaire
|
Date de soutenance : 30 mai 2022
Année
académique 2021-2022
PROBLÉMATIQUE DE L'ENSEIGNEMENT DU
FRANÇAIS DANS LES ÉTABLISSEMENTS FRANCO-ARABES POSTPRIMAIRES ET
SECONDAIRES
DÉDICACE
À
Mes parents
REMERCIEMENTS
«?Qui ne remercie pas les hommes ne remercie pas
Dieu?»Sagesse africaine.
Nous exprimons nos sincères remerciements
àM. Abdoulaye SERE et pour sa disponibilité, ses conseils
avisés et pour l'attention particulière qu'il a portée
à ce travail de recherche. Nos remerciements vont également
à M. Parfait BABINE pour ses encouragements et pour toute sa
contribution.
À l'École Normale Supérieure et à
toute son Administration.
Nous ne saurions oublier tous les responsables administratifs
de ladirection provinciale des enseignements postprimaire et secondaire du
Houet et ceux des établissements d'enseignement auprès de qui ont
été menées les recherches.
À nos collègues et amis de l'École
Normale Supérieure pour leurs
expériences partagées.
À notre frère jumeau Fousséni et à
notre grand frère Mamoudou pour ce long accompagnement dont
l'aboutissement est cet accomplissement professionnel.
À notre Imam Abdal Aziz KABRÉ pour son
assistance spirituelle.
Ànos frères amis et collègues de tous les
combats Djibril BOLY et Sidiki DAYO.
À notre épouse Rockia pour sa
compréhension et son soutien durant ce temps d'absence pour la
réalisation de nos ambitions professionnelles.
À Fayçal Imrane, Widad Soukeyna et Akila Hanifa,
qui sont nos sources de motivation.
À M. Éloi OUEDRAOGO, notre codirecteur dont le
destin n'a pas permis de voir la finalisation de cette oeuvre.
À toutes les parties prenantes.
Merci.
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
BEPC. Brevet d'Études du Premier
Cycle
CAPC/CEG :Certificat d'Aptitude
professionnelle des Collèges d'Enseignement Général
CAPES : Certificat d'Aptitude au
Professorat de l'Enseignement secondaire
CE : Cours Élémentaire
CE1 : Cours Élémentaire
première Année
CE2 : Cours Élémentaire
deuxième Année
CEB :Circonscription d'Éducation
de Base
CECRL. : Cadre européen de
Référence pour les Langues
CEP :Certificat d'Études
primaires
CM : Cours moyen
CM1 :Cours Moyen première
année
CM2 : Cours Moyen deuxième
année
DALF :Diplôme approfondi de langue
française.
DELF : Diplôme d'études en
langue française
DPEPS : Direction provinciale des
Enseignements Postprimaire et Secondaire
DREPS : Direction régionale des
Enseignements Postprimaire et Secondaire
EFA :École Franco-Arabe
ENS : École Normale
supérieure
ENSK : École Normale
supérieure de Koudougou
EPT : Éducation Pour Tous
FOS : Français sur objectifs
spécifiques
LE : Langue étrangère
LM : Langue maternelle
L1 : Langue N° 1
L2 : Langue N° 2
MEBA :Ministère de
l'Éducation de Base et de l'Alphabétisation
MENA. :
Ministère de l'Éducation nationale et de
l'Alphabétisation
MENAPLN :Ministère de
L'Éducation Nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion
des Langues Nationales
PAAQE.Projet d'Amélioration de
l'Accès et de la Qualité de l'Éducation
PREFA. :Projet d'Appui à
l'Enseignement Primaire bilingue Franco-Arabe
RGPH. :Recensement Général
de la Population et de l'Habitation
LISTES DES TABLEAUX
Tableau N° 1 :
Bilan du recouvrement de l'enquête
2
Tableau N° 2 :
Volume horaire hebdomadaire consacré au
français
22
Tableau N° 3 :
Identification des enseignants de français
23
Tableau N° 4:
Tableau synthétique présentant les
réponses des enseignants en rapport avec les compétences
professionnelles, du temps d'enseignement/apprentissage et la maitrise des
démarches pédagogiques.
25
Tableau N° 5 :
Tableau synthétique présentant les réponses des
élèves en rapport avec le temps d'enseignement/apprentissage et
les disciplines enseignées.
26
INTRODUCTION
Au plan national, le Burkina Faso a entreprisdes efforts pour
la mise en oeuvre du projet d'amélioration de l'accès et de la
qualité de l'éducation (PAAQE). La composante II de ce
projet est centrée sur l'amélioration de la qualité du
processus d'enseignement apprentissage. Cette qualité du processus
d'enseignement apprentissage dépendrait de la compétence
professionnelle des enseignants.
Les écoles franco-arabes occupent une place importante
dans le système éducatif burkinabè, eu égard
à leur nombre et leur participation à la réalisation de
l'EPT. Elles représentent plus de quatre cents (400)
établissements postprimaires et secondaires. Cependant, malgré
leur importance numérique, les écoles franco-arabes restent
confrontées à de multiples difficultés qui les
empêchent de mener à bien leur mission d'éducation.
À titre illustratif, le bilinguisme qui caractérise ces
établissements semble fonctionner au détriment du
français. En effet, les élèves des EFA se
caractérisent par la faiblesse de leur niveau en français
(COMPAORE, 2015). Cette situation ne permet pas aux sortants de ces
écoles d'être compétitifs, pendant la quête d'emploi
face à leurs camardes du classique. Elle ne favorise pas non plus
l'effectivité des passerelles entre les EFA et l'école classique
dans un contexte purement francophone comme celui du Burkina. C'est pourquoi,
il paraît opportun, mieux, impératif, de réfléchir
sur la «?Problématique de l'enseignement du français
dans les établissements franco-arabes postprimaires et
secondaires?».
La présente recherche est menée à travers
une démarche qualitative. Elle comporte deux grandes parties. La
première relève des considérations théoriques qui
posent les bases de notre étude. Il s'agit de la description du
problème, des questions de recherche, de la justification du choix du
sujet, des objectifs de la recherche, de la formulation des hypothèses,
de la clarification conceptuelle, de la théorie de
référence, de la revue critique de littérature. La
deuxième partie consacrée aux considérations pratiques
s'articule autour des points suivants : le dispositif
méthodologique, la présentation des résultats des
enquêtes de leur analyse, leur interprétation et la
vérification des hypothèses de recherche. Cette partie se termine
avec les suggestions et les limites de notre recherche.
0.1.
JUSTIFICATION DU CHOIX DU THÈME
Les Établissements franco-arabes ont toujours
constitué des centres du savoir et de l'acquisition de l'éthique
islamique. De nos jours, les EFA sont confrontés à de nombreux
problèmes. Nous pouvons citer entre autres : les difficultés
d'intégration dans le système éducatif national et
l'absence de contenus adaptés aux besoins du marché du travail.
Ces difficultés impactent l'employabilité des sortants. À
parité de diplômes et de compétences professionnelles, le
candidat faisant preuve d'une meilleure aisance en français sera
toujours avantagé. La langue française joue donc un rôle
incontournable dans le système d'enseignement franco-arabe. Le
français, langue officielle au Burkina Faso, ne véhicule pas de
valeurs opposées à celles préconisées par la
confession musulmane.
En vue d'offrir aux sortants des Franco-arabes, les
mêmes chances que les autres élèves du système
classique, notre mémoire de fin de formation en a fait son thème
de réflexion.
PREMIÈRE PARTIE : ASPECTS THÉORIQUES
PREMIÈRE PARTIE : ASPECTS
THÉORIQUES
Cette première partie du travail comprend deux
chapitres. Le premier chapitre (I) traite de la problématique et le
second chapitre (II) aborde la revue de la littérature et cadre de
référence.
CHAPITRE I :
PROBLÉMATIQUE
Dans ce chapitre, nous exposons la problématique de
notre étude. Il s'agit d'établir les constats pour aboutir
à l'exposé du problème, de formuler les questions de
recherches et de déterminer les objectifs.
I.1. Constats
L'État burkinabè à l'instar des autres
États d'Afrique subsaharienne, a adopté des stratégies en
vue d'accroître l'offre éducative. Le secteur privé
laïc et confessionnel a été alors sollicité pour le
développement de l'enseignement primaire. Les écoles
franco-arabes sont une composante importante de l'enseignement primaire et
postprimaire. En effet, les établissements d'enseignement franco-arabes
représentent plus dedeux mille cinq cents (2?500) écoles avec
plus de quatre cent mille (400?000) apprenants qui constituent près de
10 % des effectifs des écoles primaires du Burkina Faso et plus de
quatre cents (400) établissements postprimaires et secondaires dans
notre pays.
SAWADOGO (2005, p.14)remarque que : «?les medersas
sont en passe d'être la locomotive de l'enseignement privé de par
leur poids numérique au niveau des infrastructures actuellement?».
Le Projet d'Appui à l'Enseignement primaire Bilingue
Franco-Arabe (PREFA) a organisé du 14 au 24 septembre 2020 une campagne
de sensibilisation dans le cadre de l'ouverture des Collèges
d'enseignement général (CEG) et des centres de formation
professionnelle franco-arabes publics. À ce jour, ce sont neuf (9) CEG
et deux (2) centres de formation professionnelle publics dont l'État
dispose depuis la rentrée scolaire 2020-2021.
En dépit de ce poids dans le système
éducatif burkinabè, les établissements franco-arabes
drainent des dysfonctionnements significatifs qui impactent la qualité
des enseignements qui y sont dispensés. Entre autres difficultés,
nous pouvons noter l'insuffisance constatée dans l'enseignement du
français. Le mépris de l'enseignement de cette langue pouvant
entrainer comme corollaire les difficultés d'insertion
socioprofessionnelle des jeunes(NANA, 2003).
Selon l'ambassadeur de France, Luc Hallade, les
élèves issus des écoles franco-arabes ont un
déficit dans l'apprentissage du français qui pose un
problème pour leur insertion dans le marché du travail, dans la
fonction publique ou dans le secteur privé. Il soutient qu'il n'y a pas
d'opposition, d'affrontement entre l'arabe et le français, comme il ne
doit pas en avoir entre l'anglais et l'allemand, le chinois et le japonais. Il
termine ses propos en reconnaissant que la diversité est source
d'enrichissement mutuel, de richesse partagée, mais elle ne doit pas se
faire au détriment de la bonne maitrise des langues qu'on apprend.
Selon Atimi DEMÉ, chargé de l'éducation
bilingue au Projet d'appui à l'enseignement franco-arabe (PREFA) au
ministère de l'Éducation nationale (DEMÉ, 2020),?la
réforme de l'école franco-arabe est une préoccupation pour
le ministère de l'Éducation nationale dont l'objectif est de
faire en sorte que ces écoles puissent intégrer le système
éducatif. Il ajoute que le français est la langue officielle du
Burkina et il est important que les apprenants qui sortent de ces écoles
puissent maitriser à la fois les langues arabe et française pour
être de véritables bilingues.
À cela s'ajoute le développement d'un complexe
lié à la non-maitrise de la langue française. Certains
diplômés arabophones compétents dans leur domaine
éprouvent des complexes d'infériorité devant leurs
frères francophones.
Amadou SANOGO, fondateur de l'Institut franco-arabe As Salam,
à Bobo Dioulasso estime pour sa part que l'enseignement du
français dans le cursus des écoles franco-arabes doit permettre
aux apprenants et enseignants d'avoir une maitrise de la langue
française afin d'être efficaces sur le terrain, mais aussi
d'être plus compétitifs sur le marché de l'emploi.
Autant de témoignages qui fondent nos constats que le
français occupe une place centrale dans le parcours des apprenants des
établissements franco-arabes.
En s'interrogeant sur les facteurs explicatifs de la faiblesse
du niveau des apprenants des EFA en français, on aboutit à la
question éventuelle des insuffisances liées à
l'enseignement/apprentissage du Français dans ces structures.
Il s'agit là d'une réelle problématique
de qualification des enseignants, de faibles motivations des apprenants pour la
discipline du français, l'absence de programme pour l'enseignement
apprentissage du français au postprimaire et au secondaire franco-arabe
ainsi que le non-respect du volume horaire consacré à cette
discipline soit 61 % de français et 39 % pour les autres
disciplines. (Sources : Cahier de charge des écoles franco-arabes
primaires de la Direction de l'enseignement privé du MENA-PLN).
Le constat est établi : les écoles
franco-arabes éprouvent des difficultés à respecter le
programme officiel d'enseignement, surtout en ce qui concerne l'enseignement de
la langue française. Par ailleurs, même s'il existe des
établissements supérieurs d'enseignement franco-arabe, force est
de reconnaître que les étudiants arabophones éprouvent des
difficultés d'insertion socioprofessionnelle du fait de la non-maitrise
de la langue de l'Administration qui est le français. N'est-ce pas
là des indices tendant à renforcer le point de vue de
COOMBS(1985, p. 285) qui affirme que : «?les citoyens d'un pays
francophone qui ne parleraient pas français se trouveraient par exemple
linguistiquement isolés dans leur propre territoire et auraient
d'énormes difficultés pour essayer de faire face aux
problèmes de la vie urbaine?».
I.2. Exposé du
problème
Les écoles franco-arabes sont
généralement des initiatives privées visant à
développer l'éducation. Bien que présentes au Burkina Faso
depuis la fin des années cinquante, elles demeurent un maillon faible,
ayant évolué pendant longtemps en marge du système
éducatif national. Et pourtant, ces écoles confessionnelles qui
se sont enracinées au fil du temps jouent un rôle très
variable d'une région à l'autre(SOGOBA,2010).
Il apparaît impératif qu'aujourd'hui les acteurs
soient unanimes sur la nécessité de repenser ce secteur. Ce qui
implique que des sacrifices doivent se faire de part et d'autre. C'est en ce
sens que les Écoles franco-arabes répondant aux aspirations
morales et éducationnelles d'une frange importante de la population se
sont adaptées à plusieurs réformes curriculaires.
D'où l'introduction du français dans les programmes
d'enseignement de ces écoles. L'objectif principal des écoles
franco-arabes est d'enseigner les matières classiques en arabe tout en y
ajoutant l'éducation islamique. En dépit de leur poids
numérique et de tous les atouts qu'elles présentent et qui
pourraient contribuer considérablement à l'essor
éducationnel au Burkina Faso, les sortants du Système peinent
à s'intégrer dans le «?système actif
social?». Et pour cause, sur le terrain la langue officielle est le
français. Toutes les compétences et qualifications requises
doivent y être. Dès lors, l'apprentissage du
«?Français?» devient impérieux dans ces Écoles,
car s'il est bon de préparer la vie dans l'Au-delà, il n'en
demeure pas moins important de vivre dignement sur terre, et de produire des
citoyens utiles à la société participant activement au
développement de leur communauté.
Au niveau Postprimaire et secondaire, les difficultés
sont récurrentes et souvent sans solutions idoines. En effet, ce
sous-cycle est confronté à la disparité de niveau en
français des élèves de la même section. Il n'est pas
rare de retrouver dans les mêmes classes des élèves ayant
le CEP en français et certains n'ayant même pas un niveau de Cours
élémentaire (CE) ou encore d'autres ayant le BEPC en
français. C'est à cette échelle du système
franco-arabe que le français constitue donc un enjeu majeur dont
l'apprentissage sous-tend plusieurs objectifs(SANOGO, 2003).Si de nos jours,
beaucoup de ces élèves ont recours aux cours du soir ou autres
moyens parallèles pour se former?; il serait bon que l'on s'accorde pour
faciliter voire encadrer l'apprentissage du français au postprimaire et
au secondaire franco-arabe.
Toutefois, dans la perspective de circonscrire notre sujet, il
nous semble opportun de dégager des questionsde recherche et formuler
des objectifs pour cette recherche.
I.3. Questions et objectifs de
recherche
Dans les lignes qui suivent, les questions et les objectifs de
recherchesont abordés.
I.3.1.Questions de recherche
Dans le cadre de notre travail de recherche sur la
problématique de l'enseignement du français dans les
établissements franco-arabes postprimaires et secondaires, une
questionprincipale de recherche est
posée :« L'enseignement/apprentissage
du français dans les écoles franco-arabes post-primaires et
secondaires permet-il de former des acteurs compétents à l'oral
et à l'écrit ? »?Cette question principale appelle
trois questions spécifiques.
1. Quelle est la place accordée à l'enseignement
du français dans les écoles franco-arabes postprimaires et
secondaires??
2. Les qualifications des enseignants de français des
établissements franco-arabes postprimaires et secondaires leur
permettent-ils d'assurer un enseignement de qualité de la discipline??
3. Les démarches méthodologiques
utilisées pour enseigner le français dans les
établissements postprimaires et secondaires franco-arabes sont-elles
indiquées pour réussir cet enseignement??
I.3.2. Les objectifs de la
recherche
L'objectif général de cette recherche vise
àanalyser l'enseignement du français dans les
établissements franco-arabes postprimaires et secondaires.
Cet objectif principal est démultiplié en trois
(3) objectifs spécifiques qui visent à :
- déterminer la place accordée à
l'enseignement du français dans les écoles franco-arabes
postprimaires et secondaires,
- vérifier la qualification des enseignants de
français des écoles franco-arabes postprimaires et secondaires
à assurer un enseignement de qualité en français,
- et décrire les démarches
méthodologiques utilisées pour enseigner le français dans
le postprimaire et secondaire franco-arabe.
CHAPITRE II : REVUE DE
LA LITTÉRATURE ET CADRE DE RÉFÉRENCE
Ce chapitre consacré à la revue critique de la
littérature va d'abord rendre compte de ce qui a déjà
été dit ou écrit sur la problématique de
l'enseignement du français dans les établissements franco-arabes.
Nous y exposons aussi l'état des lieux de l'enseignement du
français au Burkina, et spécifiquement, celui enseigné
dans les écoles franco-arabes. Nous rendonsaussi compte des diverses
expériences des écoles franco-arabes dans la sous-région
ouest africaine.
II.1. Revue de la littérature
Dans le cadre de notre recherche, nous avons retenu quelques
ouvrages à cause de leur objet, de leur problématique et de leur
conclusion qui entrent en ligne avec l'objet de notre recherche. Ces ouvrages
se composent de mémoire de fin de formation, de travaux de forums,
d'articles en ligne, de rapports de colloques ainsi que de textes officiels.La
présente revue s'est intéressée aux écrits sur le
français enseigné au postprimaire et secondaire d'une
manière générale et de façon spécifique sur
celui enseigné dans les Écoles franco-arabes. Elle a passé
au peigne fin les différents aspects de la thématique
traitée par les auteurs en mettant en exergue les problématiques
développées et les résultats enregistrés.
II.1.1. Le français
enseigné au postprimaire et au secondaire
Pour rendre compte de cette réalité du
français enseigné au postprimaire et secondaire nous avons
distingué le statut de la langue française et la didactique du
français langue seconde.
II.1.1.1. Le statut de la langue
française
Enseigner le français dans le contexte des pays de
l'Afrique francophones, c'est faire le choix d'une langue imposée par la
colonisation et devenue langue officielle du pays après
l'indépendance. Les Africains ont conservé pour la
plupartaprès l'indépendance, la langue du colonisateur comme
langue officielle et en même temps comme langue d'enseignement.
Dans notre pays, la langue française devient alors une
porte d'accès à la science et à la culture moderne. C'est
ce qui fait dire à VIGNER (1997, p.19) : «?À
l'enseignement de la langue est associé celui d'une culture, les deux
objets s'étant mutuellement façonnés tout au long de
l'histoire au point de laisser croire à l'indissolubilité de
leurs liens.?»Dans cetteperspective, l'enseignement du français
participe d'une volonté d'ouverture sur le monde et d'une conception sur
l'homme. De là découle également la complexité de
la mise en oeuvre d'une didactique du français langue seconde.
II.1.1.2. La didactique du français langue
seconde
La situation didactique renvoie à la place qu'occupe le
français langue seconde (F.L.S) dans l'enseignement(VIGNER, 2001). Cet
enseignement est jalonné de contradictions liées au statut de
langue. En effet, le français langue seconde contribue au
développement cognitif de l'enfant en lui permettant de
développer des capacités d'abstraction et de conceptualisation.
Ce faisant, la langue seconde prend le relai de la langue maternelle et
opère une restructuration mentale propre à la culture de la
langue seconde. Il s'en suit pour l'enfant, des difficultés d'adaptation
aux situations scolaires exogènes. Ensuite, la langue seconde participe
au développement de la personnalité de l'enfant et à
l'affirmation de son identité. Toutefois, elle le met en conflit
affectif avec son groupe d'origine. Enfin, le français langue seconde
contribue à la socialisation de l'enfant en lui proposant un instrument,
la langue, véhicule des normes et des symboles des différents
groupes sociaux. Mais, note l'auteur, le français langue seconde, relai
partiel de la langue maternelle, ne saurait remplacer entièrement cette
dernière au plan social.
On peut donc dire que l'usage du français dans
l'enseignement postprimaire et secondaire vise l'ouverture des apprenants vers
des perspectives culturelles distinctes, mais complémentaires des
cultures d'origine et l'acquisition de savoirs permettant de développer
une pensée rationnelle. La didactique du français langue seconde,
dans le contexte sociolinguistique d'un pays comme le Burkina Faso, devrait
viser, surtout au postprimaire et au secondaire, les objectifs de
développement, d'autonomie et d'ouverture culturelle en se servant du
français comme vecteur.(COMPAORÉ, 2018)
Toutefois, ces auteurs n'abordent pas l'enseignement du
Français Langue Étrangère (F.L.E) en mode bilingue avec
l'arabe comme une autre langue étrangère également. Pour
notre part, nous étudions les conditions d'enseignement du
français en contexte bilingue avec l'arabe qui est également une
autre langue étrangère pour l'enfant au Burkina Faso.
II.1.2. Un aperçu de
l'enseignement du français dans les écolesfranco-arabes
Des travaux ont été consacrés à
l'enseignement du français dans les franco-arabes au niveau primaire
surtout. Nous rendons compte de ces travaux dans les lignes suivantes.
TAMBOURA, Y. (2018) relève que l'absence de programme
et le volume horaire consacré à l'enseignement du Français
sont des freins à la réussite de l'enseignement apprentissage du
français des écoles franco-arabes. À cela s'ajoute le
faible niveau de qualification en français des enseignants des
écoles franco-arabes qui constituent un autre obstacle de taille
à la qualité de l'enseignement du français dans ces
écoles franco-arabes. Le mode de recrutement des enseignants peut aussi
constituer un facteur explicatif. La plupart sont recrutés pour leur
affinité avec le Fondateur et non selon le diplôme.
Selon OUATTARA, B. (2019) la primauté des disciplines
arabes sur celles du français et l'absence ou l'insuffisance de
formation initiale et continue des enseignants sont les obstacles à la
qualité de l'enseignement du français dans les écoles
franco-arabes.
Ces réalités sont quantifiées par SEGDA,
K. N. (2018) qui estime que la qualification des enseignants influence
l'enseignement du français. Pour lui,35 % des enseignants de
français n'ont que le certificat d'études primaires, 77,5 %
des enseignants du français n'ont pas reçu de formation initiale,
aucun enseignant n'a reçu une formation pour enseigner dans une classe
bilingue.
Néanmoins, des propositions n'ont pas manqué
pour améliorer cet enseignement. TAMBOURA, Y. (2018) parmi tant d'autres
suggère de procéder à une réforme d'ensemble de
l'enseignement franco-arabe, de créer un centre de formation
accélérée en français, de réintroduire
l'arabe dans le système secondaire et créer une faculté de
langue arabe à l'université (effectif en 2020), la mise à
jour des connaissances des enseignants par l'autoformation et revoir le
repositionnement des deux langues, augmenter le volume horaire consacré
aux enseignements en français.
OUATTARA, B. (2019) suggère quant à lui, pour
l'amélioration de la qualité de l'enseignement/apprentissage de
l'expression écrite dans les EFA : la simplification du programme
de français par un français spécifique, la dotation des
EFA par l'État de toutes les ressources pédagogiques
indispensables aux activités d'enseignement/apprentissage.
SEGDA, K. N. (2018) propose entre autres : l'encadrement
et accompagnement des enseignants du français, la relecture du cahier
des charges en vue de rendre plus explicite certains articles à l'image
de l'article 4 qui stipule que «?les medersas?» ou
écoles «?franco-arabes?» sont des
établissements privés confessionnels où une partie des
enseignements est donnée en arabe?». Cet article ne précise
pas les disciplines enseignées en arabe ou en français. Ce vide
juridique conduit à diverses interprétations. L'auteur de
l'étude propose d'outiller les encadreurs pédagogiques en service
dans les C.E.B pour accomplir efficacement les tâches d'encadrement dans
les écoles franco-arabes. Ils ne maitrisent ni les emplois du temps, ni
les programmes d'enseignement des écoles franco-arabes (primaire).
Ces études abordent le sujet sous l'angle de
l'enseignement primaire. Cependant, ces travaux vont nous aider dans nos
investigations pour mieux rendre compte de notre thématique.
II. 1.3.Diverses expériences des écoles
Franco-arabes
À partir de l'exploitation documentaire, nous avons
réuni quelques informations sur la diversité des écoles
franco-arabe dans trois pays (Sénégal, Mali et Niger). Ceci pour
voir les expériences des uns et des autres afin de mieux amorcer notre
thème qui voudrait montrer comment réussir l'enseignement du
français dans les écoles franco arabes. Nous avons choisis ces
pays eu égard à la densité des établissements
franco-arabes mais surtout au fait que ces pays sont par rapport au Burkina
Faso en avance dans les questions liées à la réforme des
Franco-arabes.
II. 1.3.1.Au Sénégal
À travers la revue des ouvrages et
articles,nous avons retenu le fait que pour intégrer
l'enseignement franco-arabe dans le système éducatif, il s'est
agi de créer une série pour le baccalauréat option arabe.
Cela pour permettre aux diplômés des franco-arabes de poursuivre
un parcours universitaire classique. La plupart de ces structures franco-arabes
sont des initiatives privées soumis aux cahiers de charge établis
par l'État sénégalais(D'AOUST, 2013).
II. 1.3.2. Au Mali
Tout comme le Sénégal, le Mali, présente
une diversité d'expériences sur l'enseignement franco arabe et
connaît une riche histoire relative à l'éducation
islamique.
Selon l'étude de Sophie LOZNEANU et Philippe HUMEAU
(2014) au Mali, la plupart des medersas ou franco-arabes, notamment celles qui
sont reconnues, sont sous l'égide du Ministère de
l'éducation nationale du Mali.Les medersas sont des
établissements privés et dispensent un enseignement mixte
c'est-à-dire religieux et séculier. Ces écoles sont
suivies par une direction relevant du Ministère de l'éducation
nationale du Mali. Elle veille entre autres sur les contenus des programmes que
ces écoles doivent dispenser. Le français est une discipline
d'enseignement dans ces écoles. De même, il ressort que des
passerelles entre les deux systèmes existent formellement, les
élèves pouvant passer de l'un à l'autre, et les examens
étant les mêmes quoiqu'ils soient adaptés en termes de
contenu pour les bacheliers. Allons maintenant vers le Niger pour voir le
fonctionnement de l'école Franco arabe.
II. 1.3.3. Au Niger
Une étude menée parVILLALON, L. A., IDRISSA, A.,
&BODIAN, M. (2012), montre que les Medersa sont des structures
privées ou publiques ayant :
« pour but de dispenser l'enseignement des langues
française et arabe, en vue de développer chez les
élèves toutes les facultés physiques et intellectuelles,
de leur donner une solide éducation morale et civique, ainsi que l'amour
du travail. La Medersa se propose ainsi d'inculquer aux élèves le
désir d'apporter, à l'issue de leurs études, une
contribution efficace au progrès économique et social du
pays».
Cette étude aboutit à une conclusion que les
écoles franco-arabes sont des institutions scolaires
représentatives de la société nigérienne moderne
dans presque toute sa complexité. Ni purement confessionnelles, ni
purement laïques, elles offrent une éducation sophistiquée,
associant toutes les possibilités de développement social et
professionnel disponibles au sein de la société
nigérienne. Elles sont aptes en même temps à former le
citoyen nigérien à l'Islam, et le musulman nigérien
à la citoyenneté, tout en lui donnant les moyens de viser
à une carrière séculière et à une
carrière confessionnelle, sans qu'il y ait une contrainte fonctionnelle
telle que celle qui dérive de l'exclusivité
séculière des écoles traditionnelles ou de
l'exclusivité confessionnelle des écoles « Islamiya
». Elles sont certainement les écoles idéales du Niger
contemporain.
La plupart de ces études présentent des
similitudes avec notre thématique au regard du fait qu'il s'agit de
l'enseignement primaire ou secondaire et même supérieur, les
problèmes rencontrés sont presque de même nature.C'est
pourquoi ces travaux vont nous aider dans nos investigations pour mieux rendre
compte de notre thématique.
II.2. Cadre théorique de
référence
La détermination d'une théorie sur laquelle
s'appuie une étude, quoique difficile, s'avère nécessaire
puisqu'elle donne un supplément de scientificité à la
démarche adoptée et permet d'appréhender tous les contours
théoriques de la problématique. Si le choix peut paraître
aisé dans le cas de l'enseignement des disciplines par exemple, il nous
paraît moins évident dans notre situation où il s'agit de
décrire comment le français est enseigné dans les
franco-arabes postprimaires et secondaires. Notons que bien de théories
traitant de l'apprentissage peuvent être convoquées dans le cadre
de notre recherche. Elles ont l'avantage de mieux fonder la théorie de
notre recherche. Aussi avons-nous choisi d'explorer trois théories, afin
de pouvoir retenir celle qui nous semble la plus proche de nos
préoccupations paradigmatiques.
II.2.1. Théorie sociocognitive de
l'apprentissage social
Albert BANDURA est l'un des précurseurs de cette
théorie. C'est une théorie issue du béhaviorisme et du
cognitivisme.Dès 1962,BANDURA s'intéresse aux origines sociales
de la pensée et mène des réflexions sur l'apprentissage
par imitation. Il s'aperçoit que l'environnement humain et physique
influence notre comportement et il élabore sa théorie qui
s'appuie sur les principes suivants :
- l'influence mutuelle : dans le processus
d'apprentissage, trois éléments s'influencent mutuellement. Ce
sont : les événements qui se produisent dans la
société, les caractéristiques de la personne et le
comportement?;
- l'apprentissage indirect : la personne peut apprendre
en observant une tierce personne en activité. (BANDURA, 1986)?;
- la représentation symbolique : c'est la
capacité qu'a l'individu de se projeter dans le futur, de se fixer des
objectifs et d'agir en fonction de ses projections?;
- la perception de son efficacité :
l'apprentissage et les actions d'une personne dépendent de l'image
qu'elle a de son efficacité.
La modélisation : elle consiste en l'utilisation
des modèles. La personne apprend par mimétisme. Elle imite les
autres ou se choisit un modèle et l'imite dans ses comportements.
Comme stratégies pédagogiques, il propose la
présentation du modèle aux élèves, suivie de la
discussion, de l'évaluation, de la justification des comportements et de
l'utilisation des renforcements positifs pour l'étudiant qui fait des
progrès dans les apprentissages. Les stratégies se terminent par
la pratique qui semble être la clé du perfectionnement surtout
pour ce qui est du domaine psychomoteur. «?Ceux qui écrivent bien
savent qu'il a fallu pratiquer, pratiquer, pratiquer...?» BERTRAND (1998,
p. 137).
À la lumière de la théorie sociocognitive
de l'apprentissage social, nous tentons d'identifier les influences
négatives de l'organisation pédagogique des enseignements sur
l'enseignement du français dans les écoles franco-arabes
postprimaires et secondaires.
II.2.2. Théorie de
l'apprentissage contextualisé
C'est une théorie qui repose sur le principe que la
connaissance est fondamentalement le produit des activités sociales et
culturelles.
L'apprentissage contextualisé se caractérise
par l'interdépendance entre le milieu culturel de l'apprenant, son
environnement d'apprentissage et ses connaissances. Les apprentissages
développés sont culturellement ancrés autour d'une
histoire commune, de représentations sociales, de pratiques
partagées, d'un vocabulaire négocié, etc. C'est au sein de
cette culture commune que les apprentissages prennent sens.Selon cette
théorie, l'apprentissage est perçu comme une participation
à une activité sociale. L'apprentissage est donc
considéré comme un acte de participation et d'intégration
à un groupe social en maitrisant progressivement son fonctionnement et
ses normes LAVE, J., et WENGER, E. (1991).Dans ce cadre, cette théorie
soutien que l'apprentissage est un processus social par lequel la connaissance
est coconstruite?; ils suggèrent qu'un tel apprentissage est
situé dans un contexte spécifique et intégré dans
un environnement social et physique particulier.
La théorie de l'apprentissage contextualisé nous
permet de mieux appréhender le contexte culturel dans lequel
évolue la langue française dans les écoles franco-arabes
et qui influence son enseignement. Au-delà du domaine circonscrit de
notre recherche, cette théorie vient étayer la réflexion
sur les difficultés d'insertion socioprofessionnelle des sortants du
système franco-arabe en général.
II.2.3. Théorie de
l'étiquetage ou de la stigmatisation
La théorie de l'étiquetage, aussi appelée
théorie de la réaction sociale ou encore «?analyse
stigmatique?» s'attache a montré que l'étiquetage peut
affecter la vie des personnes en produisant un désordre dans leur
vie.L'étiquetage consiste en un malentendu qui amène l'individu
étiqueté à voir les choses autrement. Ainsi, en situation
d'apprentissage, il peut arriver qu'un apprenant ne soit pas motivé
selon la façon dont l'enseignant ou les autres apprenants interagissent
(MORRISSETTE, 2009). Dans certains contextes, des habitudes culturelles qui
font de la maitrise de la langue un élément de reconnaissance
sociale impactent l'apprentissage de cette langue. Les individus
stigmatisés ont tendance à s'appliquer à eux-mêmes
des conceptions péjoratives et autodiscriminatoires.Nous retrouvons ce
type de complexe lié à la non-maitrise de la langue
française chez certains diplômés arabophones
compétents dans leur domaine et qui éprouvent des complexes
d'infériorité devant leurs frères francophones.
II.2.4. Théorie de référence
De ce qui précède, la théorie de
l'étiquetage et la théorie de l'apprentissage
contextualisé constituent les théories de référence
de cette étude. En référence à ces théories,
les élèves des EFA peuvent avoir un bon niveau en français
ou du moins un niveau semblable à celui de leurs camardes des
écoles classiques. Pour cela, il faut qu'ils bénéficient
d'un enseignement de qualité en français. Cet enseignement ne
sera possible que si les EFA disposent d'enseignants compétents,
auxquels on accorde le temps nécessaire à la conduite de leur
mission. Les interactions entre les élèves et leur enseignant
permettent de favoriser un bon apprentissage en français.
II.3. Hypothèses de
recherche
II.3.1. Hypothèses
principale et secondaire
Pour répondre aux questions de recherche, nous
émettons l'hypothèse principale
suivante :« L'enseignement/apprentissage du français
dans les écoles franco-arabes post-primaires et secondaires ne permet de
former des acteurs compétents à l'oral et à
l'écrit».
Cette hypothèse principale est
démultipliée en trois hypothèses secondaires.
Hypothèse secondaire 1
Le volume horaire consacré à l'enseignement du
français dans les écoles franco-arabes postprimaires et
secondaires n'est pas suffisant pour une exécution intégrale du
programme d'enseignement de cette discipline.
Hypothèse secondaire 2
Les qualifications des enseignants de français des
établissements franco-arabes postprimaires et secondaires ne leur
permettent pas d'assurer un enseignement de qualité de la discipline.
Hypothèse secondaire 3
Les démarches
pédagogiques utilisées pour enseigner le français dans les
établissements postprimaires et secondaires franco-arabes ne sont pas
toujours indiquées pour réussir cet enseignement.
CHAPITRE III : CADRE CONCEPTUEL
Ce chapitre comprend essentiellement deux grands points,
à savoir la clarification conceptuelle et les
généralités sur le franco-arabe au Burkina Faso. La
clarification conceptuelle élucide des notions en relation avec trois
(3) dimensions de notre thématique : la langue française, la
perspective actionnelle et le bilinguisme. Ce sont des concepts utilisés
afin que toute équivoque quant à leur emploi tout au long du
présent travail soit levée. Ces informations
générales sur l'enseignement franco-arabe au Burkina Faso
contribuent à faciliter la compréhension de notre recherche.
III.1. Clarification
conceptuelle
Dans cette partie du travail, nous tenterons de clarifier et
d'opérationnaliser les concepts clés de notre étude
à savoir le concept de langue française, de perspective
actionnelle et de bilinguisme.
III.1.1. Langue
française
Selon le Dictionnaire de didactique du français langue
étrangère et seconde de J.P CUQ (2003), lalangue française
est une langue d'origine latine.Il existe une diversité de la langue
française selon les champs d'usage.
Le français est une langue maternelle (L.M) pour un
individu quand il est utilisé comme langue de communication dans la
famille. Pour un pays, il est une L.M quand il est parlé dans la
famille, dans les institutions politiques et à l'école. Quatre
pays (la France, la Belgique wallonne, le Québec, la Suisse romande)
remplissent les conditions d'usage du Français Langue Maternelle
(F.L.M).
Le français peut également être une Langue
Étrangère (L.E) pour l'individu et pour le pays. Pour l'individu,
le français est Langue Étrangère (L.E) quand il n'est pas
utilisé comme langue de communication dans son environnement familial.
Pour un pays, le français est Langue Étrangère quand il
n'est ni utilisé dans la société ni dans les institutions.
Ce français obéit à une norme et varie peu d'un pays
à un autre.
Dans l'enseignement franco-arabe, en plus du français,
l'arabe est également une langue étrangère.
Quant au français sur objectifs spécifiques
(FOS). C'est un sous-ensemble du F.L.E. Il s'agit d'adapter la langue à
différents publics et domaines de spécialité en tenant
compte des besoins exprimés par ce public.
Le françaisest une Langue Seconde (FLS). Une Langue
Seconde sans être langue maternelle est la langue utilisée dans
les institutions de l'État et dans le système scolaire.
Généralement, la langue seconde fait office de langue officielle.
Le terme de langue seconde (L2) s'emploie avec le sens de langue apprise
à l'école dans le cadre d'un enseignement formel?; il ne doit pas
être confondu avec la deuxième langue de l'élève ou
d'autres langues apprises de manière informelle en dehors de
l'école.
Au Burkina Faso, l'article 35 de la Constitution du 2
juin 1992 stipule que «?la langue officielle est le
français?» et elle est de facto une des langues d'enseignement
comme l'indique l'article 10 de la loi 013 AN du 30 juillet 2007 portant Loi
d'Orientation de l'Éducation : «?les langues d'enseignement
utilisées au Burkina Faso sont le Français et les langues
nationales aussi bien dans la pratique pédagogique que dans les
évaluations.?»
III.1.2. Perspective
actionnelle
La perspective actionnelle, un des piliers novateurs du CECRL,
reprenant les concepts de l'approche communicative et de l'approche par
tâches, y ajoute l'idée d'actions à accomplir dans les
multiples contacts auxquels un apprenant va être confronté dans sa
vie sociale. Elle considère l'apprenant comme un acteur social qui sait
mobiliser l'ensemble de ses compétences et de ses ressources
(stratégiques, cognitives, verbales et non verbales), pour parvenir au
résultat qu'il escompte : la réussite de sa communication
langagière.Cette perspective représente un tournant dans
l'enseignement et l'apprentissage des langues en ce sens qu'elle
redéfinit le statut de l'apprenant et des tâches qu'il a à
accomplir. Ainsi, l'apprenant n'est plus seulement tourné vers
l'institution scolaire, mais aussi vers la société. Par
làmême, les tâches qu'il est amené à
réaliser sont à la fois scolaires et sociales.
III.1.3. Le bilinguisme
Le bilinguisme est la situation d'un individu parlant
deux langues différentes ou la situation d'une communauté
où se pratiquent concurremment deux langues.
L'éducation bilingue quant à elle, selon HAMERS
ET BLANC (1998, p. 301).
«?est tout système d'enseignement dans lequel,
à un moment variable et pendant un temps et dans des proportions
variables, simultanément ou consécutivement, l'instruction est
donnée dans au moins deux langues, dont l'une est normalement la langue
première de l'élève?».
Pour nous, l'éducation bilingue s'entend de tout
système d'éducation dans lequel l'enseignement est
dispensé dans deux langues différentes qu'elles soient nationales
ou étrangères.
III.2. Considérations
contextuelles
Les considérations contextuelles font ressortir les
éléments sur le franco-arabe, ses nuances avec la medersa et les
foyers coraniques.
III.2.1.
Généralités sur le franco-arabe
Le franco-arabe et la Medersa sont au coeur de nos aspects
généraux.
III.2.1.1. École
franco-arabe
L'école franco-arabe est une institution scolaire
bilingue d'enseignement utilisant le français et l'arabe comme
médiums. Il faut cependant noter que dans le contexte de notre pays,
l'enseignement en français au postprimaire et secondaire franco-arabe
est quasiment galvaudé et tronqué dans certains
Établissements bien que cela soit théoriquement prévu dans
l'emploi du temps. (DEMÉ, 2006)
L'assise nationale sur l'encadrement des écoles
franco-arabes qui s'est tenue en 1999 à Ouagadougou a recommandé
d'utiliser les noms «?medersa?» et
«?franco-arabe?» comme synonymes, car toutes les medersas
enseignent aussi le français.
C'est ainsi que l'arrêté N° 2004-005
portant cahier des charges des établissements privés de
l'enseignement de base stipule en son article 4 que «?les
medersas ou écoles franco-arabes sont des établissements
privés confessionnels où une partie de l'enseignement est
dispensé en arabe.?»
Une nuance existe tout de même entre ces types
d'écoles et les foyers coraniques. Les foyers coraniques font partie de
l'éducation traditionnelle en Afrique et ont constitué des
structures autour desquelles, une éducation morale et religieuse a
été dispensée aux enfants et aux adultes, contribuant
ainsi à vaincre l'analphabétisme et à former une caste de
lettrés musulmans.(KABRÉ, 2016).
À présent, voyons le sens qu'il faut donner au
concept «?medersa?».
III.2.1.2. Medersa
Le terme «?mederssa?» ou «?medersa?»
étymologiquement signifie «?école?» en arabe.
Pour notre recherche, nous utilisons donc simultanément
les deux appellations «?écoles franco-arabes ou les
medersas?» ou encore «?établissement
franco-arabe?»,car ils désignent la même
réalité.
DEUXIÈME
PARTIE : ASPECTS PRATIQUES
DEUXIÈME PARTIE : ASPECTS
PRATIQUES
Dans la précédente partie, nous nous sommes
attachés à exposer les aspects théoriques de notre travail
de recherche. Il s'agit à présent de passer à
l'étape cruciale de la recherche consacrée aux
considérations pratiques. Cette seconde partie s'articule autour de deux
chapitres. Le premier chapitre (IV) présente le dispositif
méthodologique. Le second chapitre (V) s'emploie à
présenter les résultats des enquêtes, à les
analyser, à les interpréter, à vérifier les
hypothèses de recherche. Ce chapitre est également
consacré aux suggestions et aux limites de notre recherche.
CHAPITRE IV : CADRE
MÉTHODOLOGIQUE
Le présent chapitre est organisé en plusieurs
sous-points. Nous allons d'abord présenter la méthode de
recherche, la zone d'étude, la population d'étude,
l'échantillonnage, nous allons ensuite présenter les instruments
de collecte des données et le processus de leur validation?; enfin, nous
bouclerons ce chapitre par la description du déroulement de
l'activité de recherche.
IV.1. Méthode de
recherche
Nous avons opté pour l'approche qualitative dans notre
recherche. Notre objet d'étude porte sur l'enseignement du
français dansles établissements franco-arabes postprimaires et
secondaires. La méthode qualitative vise à décrire les
pratiques d'enseignement du français dans les Franco-arabes pour
déterminer les influences sur la qualité de cet enseignement. La
présente recherche est donc qualitative avec des aspects quantitatifs.
IV.2. Champ d'études
Notre champ de recherche est la ville de Bobo Dioulasso. Le
choix de cette commune a été guidé pour les raisons
suivantes : c'est la ville la première où les Écoles
franco-arabes ont vu le jour selon CISSE, I. (1989, p.11 à 26), c'est
aussi une ville fortement islamisée (90 %) (Voir Recensement
Général de la Population et de l'Habitat [RGPH], 2020) avec un
nombre important de diplômés des medersas.Cette diversité
est intéressante pour une comparaison et facilite les ébauches de
solutions pour une réforme.
IV.3. Population et
échantillonnage
La population de recherche présente les
différentes catégories de personnes ayant participé
à cette étude. Objectivement, toutes ne peuvent pas tous
être retenues. C'est pourquoi l'échantillon vient préciser
le nombre et les catégories exacts de participants.
IV.3.1. Population de l'étude
Notre population se constitue des élèves de la
6e à la classe terminale, desenseignants de français
exerçant dans les Établissements franco-arabes, des fondateurs de
ces Établissements franco-arabes, des chefs d'établissements
franco-arabes et des encadreurs pédagogiques.
IV.3.2.
L'échantillonnage
Notre échantillon tient compte du fait que nous avons
choisi l'approche qualitative. Nous avons utilisé un échantillon
raisonné qui nous permet de retenir les participants sur la base de
critères déterminés pour chaque catégorie. Ce que
nous avons arrêté comme suit : trente (30) enseignants,
quarante-deux (42) élèves, quinze (15) chefs
d'établissements, cinq (5) encadreurs pédagogiques et cinq (5)
fondateurs. En tout, quatre-vingt-dix-sept (97) participants ont
été enquêtés.
IV.4. Présentation et
validation des instruments de collecte des données
Dans cette section, il sera abordé les types
d'instruments utilisés et leur administration.
IV.4.1. Présentation des
instruments de collecte de données
Pour la collecte des données, nous avons utilisé
quatre types d'instruments qui sont l'analysedocumentaire, le questionnaire
qualitatif, l'entretien semi-dirigé et l'observation directe.
IV.4.1.1. L'analyse
documentaire
Lors du travail empirique, à toutes les occasions de
rencontre avec les personnes constituant notre échantillon, nous avons
sollicité l'information écrite susceptible d'éclairer
notre sujet. Nous avons ainsi rassemblé les Rapports de rentrée
des établissements et les emplois de temps. Nous avons pu ainsi
parcourir quelques cahiers de textes ainsi que des cahiers
d'élèves.
IV.4.1.2. Le questionnaire
qualitatif et son administration
À l'endroit des élèves et des enseignants
nous avons utilisé le questionnaire qualitatif. Le remplissage s'est
fait en notre présence afin d'apporter des explications en cas de
besoin. L'utilisation du questionnaire qualitatif se justifie par le fait que
les élèves et les enseignants sont les deux pôles
importants dans le triangle pédagogique de Jean HOUSSAYE.
L'administration indirecte du questionnaire permet aussi de soutenir ceux qui
ont des difficultés de maitrise de la langue française. Pour ces
derniers, n'ayant pas eu une personne neutre pour inscrire les réponses
lors de l'administration du questionnaire, nous l'avons fait nous-même
tout en prenant soin de reprendre oralement les données
collectées en langue pour nous assurer de n'avoir pas noté avec
des erreurs. Cette manière de procéder est salutaire, car notre
échantillon est plus arabophone. Par moment, nous avons traduit le
questionnaire en arabe pour certains élèves.
IV.4.1.3. L'entretien semi-dirigé
À l'endroit des chefs d'établissements, des
fondateurs et des encadreurs pédagogiques, nous avons retenu l'entretien
semi-dirigé. L'utilisation de cet outil se justifie par le fait que
c'est une technique qualitative de collecte des données. Elle a pour
avantages de créer une interaction verbale entre le chercheur et les
participants?; sa flexibilité et sa souplesse permettent une expression
libre du participant tout en offrant la possibilité au chercheur, de
rebondir sur ses propos pour poser d'autres questions. Elle se prête
à l'exploitation de l'expression non verbale et peut développer
la confiance et la sympathie si le chercheur sait s'y prendre. En outre, sa
bonne conduite exige de soumettre à l'avance aux participants un guide
d'entretien qui contient toutes les questions susceptibles d'être
posées, afin qu'ils se préparent. Mais dans les faits, ce sont
les propos de ceux-ci qui guident les questions du chercheur.
IV.4.1.4. L'observation
directe
Elle est centrée essentiellement sur l'observation d'un
cours en classe de français pour mieux saisir les conditions
réelles de l'expression des compétences des enseignants et la
qualité de la transmission du savoir. Une grille d'observation a
été confectionnée et utilisée.
IV.4.2. Validation des instruments
de collecte des données
Avant l'administration de nos outils, nous avons
procédé à un test de quelques questionnaires et guides
d'entretien pour recadrer un certain nombre de questions et d'améliorer
le choix de l'échantillon. Après le test de vérification
des outils, nous les avons transmis à un certain nombre de participants
quelques jours avant les entretiens afin qu'ils puissent en prendre
connaissance et se préparer.
IV.5. Méthode de traitement
et d'analyse des données
Au regard de l'approche qualitative utilisée dans
l'enquête, nous avons choisi de procéder à une analyse
comparative des contenus. C'est un modèle d'analyse qui permet de
croiser et de contraster des données de personnes différentes.
Cette opération consiste pour nous de regrouper les données en
sous-catégories, à analyser les relations entre les
éléments, puis à comparer les résultats obtenus
avec ceux que nous attendions.C'est pourquoi le dépouillement se fait
par regroupement de réponses selon les rubriques des questions composant
les outils et par rapport aux différentes catégories de
participants. Il arrive que l'analyse thématique et l'analyse
comparative soient employées dans le même projet. Aussi avons-nous
utilisé l'analyse thématique qui se prête au traitement des
données qualitatives et favorise l'émergence des thèmes
à travers les discours des participants.
CHAPITRE V :
PRÉSENTATION, ANALYSE, INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS ET
SUGGESTIONS
L'étude a été menée sur le terrain
du 4 au 30 avril 2022. Ce chapitre a pour objet la présentation,
l'analyse des différentes données issues des enquêtes.
Également dans ce chapitre, nous nous attèlerons à
analyser et interpréter ces résultats avant de passer à
l'étape de la vérification des hypothèses de la recherche.
Encore, nous proposons, dans ce chapitre de faire des suggestions et
recommandations. Enfin, nous relèverons les limites de notre
étude.
V.1. Présentation et
analyse des résultats
Nous avons procédé à la collecte des
informations au moyen des instruments sus cités. Ces informations
recueillies auprès des enquêtés seront traitées dans
cette section. Il s'agit de façon explicite de faire le bilan du
recouvrement des outils d'enquête, de présenter les données
recueillies, de les analyser à la lumière de
référentiels.
V.1.1.Présentation des
données
Dans cette rubrique, nous présentons l'état de
recouvrement de l'enquête auprès du public cible et la
synthèse des données recueillies par outil.
V.1.1.1. État de
recouvrement des enquêtes
En fonction des effectifs prévus pour chaque outil
d'enquête, le tableau suivant fait le point de l'état de
recouvrement.
Tableau N° 1 : Bilan du recouvrement de
l'enquête
Outil d'enquête
|
Échantillon prévu
|
Recouvrement
|
Taux de recouvrement
|
Questionnaire aux enseignants
|
30
|
28
|
93,33 %
|
Questionnaire aux élèves
|
42
|
42
|
100 %
|
Entretien avec les encadreurs
|
05
|
02
|
40 %
|
Entretien avec les chefs d'établissements
|
15
|
15
|
100 %
|
Entretien avec les fondateurs
|
05
|
05
|
100 %
|
Fiche de collecte de données sur le volume
horaire pratiqué
|
10
|
10
|
100 %
|
Fiches d'observation de la classe
|
05
|
03
|
60 %
|
Total
|
112
|
105
|
86,66 %
|
Source : Constitué par nous-même
pour les besoins de l'analyse.
V.1.1.2. Présentation des
résultats
À cette étape, nous présentons d'abord
les données quantitatives puis celles qualitatives.
V.1.1.2.1. Présentation des données
quantitatives
Les données quantitatives regroupent les fiches de
collecte de données sur l'application du volume horaire, les
questionnaires adressés aux enseignants et ceux adressés aux
élèves.
V.1.1.2.1.1. Des fiches de collecte de données
Ø Des fiches de collecte de données sur
le volume horaire hebdomadaire consacré au
français :
Afin de faire des recoupements avec les informations
recueillies auprès des élèves et des enseignants sur le
temps d'enseignement en français, nous avons estimé important de
jeter un coup d'oeil sur les emplois du temps des établissements
couverts par l'étude. À l'issue de cet exercice, les
résultats obtenus sont les suivants :
Tableau N° 2 :Volume
horaire hebdomadaire consacré au français
Intitulé
Établissements
|
Volumes horaires pratiqués
|
6e
|
5e
|
4e
|
3e
|
2de
|
1re
|
Tle
|
Établissement 1
|
4
|
4
|
4
|
4
|
-
|
-
|
-
|
Établissement 2
|
3
|
3
|
3
|
3
|
-
|
-
|
-
|
Établissement 3
|
6
|
6
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
Établissement 4
|
4
|
4
|
4
|
4
|
-
|
-
|
-
|
Établissement 5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
Source :Constitué par nous-même pour
les besoins de l'analyse.
La consultation des emplois du temps des différents
établissements donne les résultats suivants :
· en ce qui concerne le temps consacré aux
enseignements du français, il varie selon les établissements.
· Le temps minimum est de 3 heures par semaine le temps
maximum quant à lui est de 6 heures par semaine.
· Le temps moyen d'enseignement consacré aux
enseignements du français est de 4,4 heures par semaine.
V.1.1.2.1.2. Du questionnaire adressé aux
enseignants
Il s'agit ici de compiler les données des enseignants
enquêtés selon les diplômes scolaires et académiques,
les diplômes professionnels ou titres de capacité acquis et
l'ancienneté générale de service. Le tableau suivant nous
donne une vue d'ensemble des enseignants de français.
Tableau N° 3 : Identification des
enseignants de français
|
Nombre
|
Taux
|
Diplôme académique
|
BEPC
|
7
|
25 %
|
BAC
|
15
|
53, 57 %
|
Licence
|
03
|
10,71 %
|
Maitrise
|
00
|
00 %
|
Master
|
00
|
00 %
|
Autres
|
03
|
10,71 %
|
Diplôme professionnel
|
CAP-CEG
|
00
|
00 %
|
CAPES
|
00
|
00 %
|
Autorisation d'enseigner
|
05
|
17,85 %
|
Autres
|
23
|
82,14 %
|
Ancienneté générale
|
1-5ans
|
15
|
53,57 %
|
6-10ans
|
10
|
35,71 %
|
+10 ans
|
03
|
10,71 %
|
Source :Constitué par nous-même pour
les besoins de l'analyse.
Ce tableau indique qu'une minorité des enseignants de
français est titulaire de la Licence. Quant aux diplômes
professionnels ou titres de capacité, nous notons que 17,85 % des
enseignants enquêtés sont titulaires d'une autorisation
d'enseigner, aucun enseignant (0 %) n'est titulaire du Certificat
d'Aptitude Pédagogique des collèges d'enseignement
général (C.A.P/C.E.G) et du Certificat d'Aptitude au professorat
de l'enseignement du secondaire. Tandis qu'une majorité des enseignants
affirment n'avoir aucun diplôme professionnel.
Ø Des questions relatives à la
compétence professionnelle
Nous avons procédé
par un regroupement des réponses en fonction des questions
posées.
Par rapport à la formation, sur les vingt-huit (28)
enseignants enquêtés, seuls deux (2) affirment avoir reçu
une formation après le recrutement soit un taux de 7,14 %. Le reste
soit 92,85 % des enseignants n'a pas reçu de formation.
Parmi ceux qui ont bénéficié de
formation, deux (2) enquêtés précisent que cette formation
portait sur la pédagogie, soit 7,14 %. Aucun n'a reçu une
formation en didactique.
Concernant le soutien pédagogique dont les enseignants
ont bénéficié, l'étude révèle
qu'aucun enseignant n'a reçu de soutien pédagogique des
encadreurs au cours des deux (2) dernières années.
Ø Du contenu enseigné et du temps
d'enseignement/apprentissage
Par rapport au volume horaire hebdomadaire consacré aux
enseignements en français au postprimaire et au secondaire franco-arabe,
il varie selon les enseignants de 3 à 5 heures par semaines. En tenant
compte de l'ensemble des établissements concernés par
l'étude, on peut dire que le volume horaire hebdomadaire moyen est de
4,4 heures par semaine.
Notons que vingt-cinq (25) enquêtés sur
vingt-huit enseignants ont répondu par la négative à la
question de savoir si le temps consacré aux enseignements en
français permettait de donner un enseignement de qualité aux
élèves des EFA en français, soit 89,28 %. Seul,
10,71 % des enseignants pensent que ce temps suffit à dispenser un
enseignement de qualité en français dans les EFA.
Concernant les sous-disciplines du français inscrites
au programme dans les différentes classes de l'enseignement postprimaire
et secondaire, elles sont effectivement enseignées dans les classes
enquêtées, mais sans pour autant préciser le volume horaire
consacré à chaque sous-discipline. D'ailleurs dans certaines
classes les enseignants enseignent les contenus du programme de Cours
moyen 1 ou 2 en 6e, 5e et 4e.
Ø De la méthodologie
Par rapport à la maitrise desdémarches
pédagogiques, les enseignants fournissent des réponses
variées en fonction des deux cycles d'enseignement postprimaire. Pour
les disciplines du 1er cycle, il ressort de l'enquête que
seuls deux (2) enseignants sur vingt-six (26) affirment maîtriser les
démarches. Quant au second cycle sur vingt-huit (28) enseignants, un (1)
seul affirme connaître les démarches pédagogiques.
Toutes ces réponses sont données dans ce tableau
synthétique ci-dessous.
Tableau N° 4: Tableau synthétique
présentant les réponses des enseignants en rapport avec les
compétences professionnelles, du temps d'enseignement/apprentissage et
la maitrise des démarches pédagogiques.
|
OUI
|
NON
|
TAUX
|
OUI
|
NON
|
Compétences professionnelles
|
Formation continue
|
Pédagogie
|
2
|
26
|
7,14 %
|
92,86 %
|
Didactique
|
0
|
28
|
00 %
|
100 %
|
Soutien encadrement
|
0
|
28
|
00 %
|
100 %
|
Temps d'enseignement/apprentissage
|
Suffisant
|
3
|
25
|
10,71 %
|
89,28 %
|
Insuffisant
|
25
|
3
|
89,28 %
|
10,71 %
|
Maitrise des démarches
pédagogiques
|
1ercycle
|
2
|
26
|
7,14 %
|
92,86 %
|
2nd cycle
|
1
|
27
|
3,58 %
|
96,42 %
|
Source :Constitué par nous-même pour
les besoins de l'analyse.
Ce tableau présente les réponses des enseignants
par rapport à trois facteurs d'appréciation :
lescompétences professionnelles, temps d'enseignement/apprentissage,
maitrise des démarches pédagogiques.
V.1.1.2.1.3. Questionnaires adressés aux
élèves des EFA
L'étude a concerné les élèves des
classes de 6e à la classe de Tle. Au total, quarante-deux
(42) élèves ont répondu aux questions. Soit 6
élèves par niveau d'étude.
Ø Du contenu enseigné et du temps
d'enseignement/apprentissage
Les élèves enquêtés ont
donné des réponses variées concernant le volume horaire
consacré à l'enseignement du français dans leurs classes.
Le temps d'enseignement/apprentissage du français varie d'un
établissement à un autre. Le volume horaire est compris entre 3
heures minimum et 7 heures maximum par semaine. Le volume horaire moyen est de
4 heures par semaine. Parmi les élèves, vingt et une (21)
personnes affirment que le volume horaire est compris entre 3 et 4 heures par
semaine, soit 50 %. Toujours pour les mêmes élèves
vingt(20)personnessignalent que ce volume horaire est compris entre 4 et 5
heures par semaine, soit 47,61 %. Un seul élève soutien que
ce volume horaire est compris entre 5 et 7 heures, soit 2,39 % des
élèves enquêtés.
D'après les quarante-deux (42) élèves
enquêtés,certainessous-disciplines du français inscrites au
programme dans les différentes classes de l'enseignement postprimaire et
secondaire sont effectivement enseignées. Cependant, trente-deux
élèves parmi les enquêtés estiment que le temps
consacré aux enseignements en français dans les EFA est
insuffisant, soit 76,19 %.Seuls dix (10) enquêtés affirment
que ce temps est suffisant, soit 23,81 %.
Toutes ces réponses sont données dans ce tableau
synthétique ci-dessous.
Tableau N° 5 : Tableau synthétique
présentant les réponses des élèves en rapport avec
le temps d'enseignement/apprentissage et les disciplines enseignées.
|
OUI
|
NON
|
TAUX
|
OUI
|
NON
|
Temps d'enseignement/apprentissage
|
Suffisant
|
10
|
32
|
23,81 %
|
76,19 %
|
Insuffisant
|
32
|
10
|
76,19 %
|
23,81 %
|
Disciplines
|
Grammaire,
Conjugaison
Orthographe Vocabulaire
Lecture expliquée
Expression écrite
|
1ercycle
|
42
|
0
|
100 %
|
0
|
Dissertation
Résumé
|
2ndcycle
|
42
|
0
|
100 %
|
0
|
Source : Constitué par nous-même
pour les besoins de l'analyse.
Ce tableau indique que certaines sous-disciplines du
français inscrites au programme dans les différentes classes de
l'enseignement postprimaire et secondaire sont effectivement enseignées
dans les classes enquêtées, mais sans pour autant avec une
précision de volume horaire consacré. Cependant aucun
élève n'a coché le commentaire composé.
V.1.2.2. Présentation des données
qualitatives
Nous avons eu des entretiens avec les fondateurs, les
encadreurs pédagogiques et les chefs d'établissements des EFA.
V.1.2.2.1. Synthèse de l'entretien avec les fondateurs
d'écoles franco-arabes
Nous avons eu des entretiens avec trois (3) personnes qui ont
construit sur financement propre leur établissement et deux (2)
personnes qui ont répondu en qualité de représentant de la
Communauté musulmane et du Mouvement sunite de Bobo Dioulasso,
fondatrice de ces écoles.
Ø Des réponses aux questions
S'agissant de l'appréciation que les fondateurs font du
temps d'enseignement du français, la réponse de tous les
fondateurs interrogés est unanime. Tous estiment quele niveau du
français enseigné dans leurs écoles n'estpas
satisfaisant.Les facteurs qui expliquent le faible niveau en français
des élèves des EFA?selon les fondateurs tiennent de :
absence de programme, qualification des enseignants, le temps d'enseignement du
français est insuffisant, manque d'encadrement pédagogique,
instabilité des enseignants de français pour cause
précarité financière, le manque de documents
pédagogiques (livres de l'élève et guides du
professeur). De même, tous les fondateurs reconnaissent que leurs
enseignants de français ne bénéficient pas de
formation.
V.1.2.2.2. Synthèse de l'entretien avec les encadreurs
pédagogiques
Nous avons eu un entretien avec deux Inspectrices de
l'enseignement secondaire du Houet.Les encadreurs interrogés sur
l'appréciation de la qualité de l'enseignement du français
dans les écoles franco-arabes postprimaires et secondaires dans la ville
de Bobo Dioulasso?affirment que beaucoupd'établissements sont des
établissements plus arabophones que francophones. C'est-à-dire
que le français est peu enseigné dans ces écoles
franco-arabes. Pendant longtemps, ces établissements sont restés
à l'écart des autres établissements postprimaires et
secondaires. Les deux (2) enquêtées avancent comme raisons :
le désintérêt du MENA/PLN à l'égard des
établissements franco-arabes postprimaires et secondaires, la
méconnaissance du système franco-arabe par les encadreurs, la
réticence de certains fondateurs pour l'enseignement du français
dans leurs établissements, l'absence de qualification des enseignants,
le déficit d'information sur les textes règlementant les
enseignements dans les écoles franco-arabes au niveau des Directions
provinciales.
De même les enquêtées avouent, n'avoir
jamais effectué des visites de classes dans ces Établissements.
Une des inspectrices avoue avoir été sollicitée par un
établissement pour contrôler les cahiers de textes. Les raisons
avancées par les encadreurs tiennent de l'ignorancedes programmes
d'enseignement et des textes en vigueur dans ces écoles.
V.1.2.2.3. Synthèse de l'entretien avec les chefs
d'établissements
Nous avons eu un entretien avec quinze (15) chefs
d'établissements franco-arabes postprimaires et secondaires.
Aucun chef d'établissement franco-arabe ne trouve
satisfaisant les enseignements en français dans les EFA. Seulement deux
(2) pensent que ces enseignements sont passables ou acceptables. Par
contre,onze (11) des chefs d'établissements franco-arabes pensent que
les enseignements en français ne sont pas satisfaisants.
Selon quatorze (14) chefs d'établissements
franco-arabes interrogés, le volume horaire hebdomadaire en
français dans les EFA est en deçà des attentes.
Sur les quinze (15) enquêtés, deux (2) affirment
que leurs enseignants ont reçu une formation après leur
recrutement. Le reste des chefs d'établissements soit treize (13)
affirment que les enseignants ne sont pas formés. Un d'entre eux
soutien : « Cela fait quatre (4) ans que je suis Directeur ici,
mais je n'ai jamais vu un enseignant qui a été
formé ».
V.1.2.2.4. Synthèse de l'observation de classes
Nous avons suivi deux cours en classe avec les enseignants de
français les 19 et 20 avril 2022.La première séance
d'observation a lieu le 19 avril dans une classe de 5ede 10h00
à 11h00 et la deuxième séance d'observation a lieu le 20
avril dans une classe de 2de9h00 à 10h00. Pour ces
observations de la classe de français, nous avons utilisé une
grille que nous avons élaborée en nous inspirant des grilles de
l'inspection de français. Les éléments suivants ont retenu
notre attention au cours de l'observation : le comportement de
l'enseignant, la méthodologie suivie pour le cours, le contenu,
l'évaluation des apprentissages, les documents pédagogiques. Dans
l'ensemble, le niveau est peu satisfaisant. Les résultats de
l'observation des cours nous permettent de dire que les enseignants de
français des EFA manquent de qualités diverses pour
réussir leurs enseignements.
V.2. Analyse et
interprétation des résultats
À travers les outils que nous avons
élaborés notamment : les questionnaires aux enseignants et
aux élèves, les guides d'entretien avec les encadreurs, ceux avec
les fondateurs et les chefs d'établissements, les fiches de collecte de
données sur le volume horaire pratiqué et les fiches
d'observation de la classe nous nous sommes fixé pour objectif : de
décrire l'enseignement du français dans les établissements
franco-arabes postprimaire et secondaire et de proposer des stratégies
d'amélioration.
Cette étape consiste donc à «?faire
parler?» les données recueillies en vue de répondre
à la question principale de cette recherche formulée comme
suit : décrire l'enseignement du français dans les
établissements franco-arabes postprimaire et secondaire.
L'hypothèse principale :
« L'enseignement/apprentissage du français dans les
écoles franco-arabes post-primaires et secondaires ne permet de former
des acteurs compétents à l'oral et à l'écrit ?
»?
En rappel, nos hypothèses secondaires se formulent
comme suit :
- Le volume horaire consacré à l'enseignement du
français dans les écoles franco-arabes postprimaires et
secondaires n'est pas suffisant pour une exécution intégrale du
programme d'enseignement de cette discipline.
- Les qualifications des enseignants de français des
établissements franco-arabes postprimaires et secondaires ne leur
permettent pas d'assurer un enseignement de qualité de la discipline.
- Les démarches pédagogiques utilisées
pour enseigner le français dans les établissements postprimaires
et secondaires franco-arabes ne sont pas toujours indiquées pour
réussir cet enseignement.
V.2.1. Du temps
d'enseignement/apprentissage du français
La consultation des emplois du temps des différents
établissements laisse apparaître une disparité en ce qui
concerne le temps consacré aux enseignements du français.
Les enseignants de français affirment dispenser les
cours dans toutes les sous-disciplines du français sans pour autant
dégager un temps précis pour chaque sous-discipline. Cette
situation est tributaire du déficit de volume horaire consacré
à l'enseignement du Français.
L'étude révèle queselon les enseignants,
le temps consacré aux enseignements du français ne permet pas de
donner un enseignement de qualité aux élèves des EFA en
français. En effet, c'est l'avis de la majorité (89,28 %).
Nous tirons donc la conclusion que le temps d'enseignement est insuffisant pour
permettre aux apprenants de maitriser le français. En
conséquence, les élèves évoluent d'une classe
à une autre avec très peu de notions apprises, ce qui les
conditionne souvent à l'échec dans les classes
supérieures, car celles-ci requièrent nécessairement la
maitrise de notions antérieures.
Manifestement, à considérer le volume horaire
consacré à l'enseignement du français dans les EFA, il
convient de reconnaître que les horaires consacrés à la
langue française ne suffisent pas pour dérouler un contenu
pertinent et adapté de cette discipline.
Nous tirons la conclusion que le volume horaire
consacré à l'enseignement du français dans les EFA
postprimaires et secondaires est insuffisant.
V.2.2. De la compétence et
en didactique du français des enseignants de français.
Le Tableau N° 3 montre qu'une minorité
(10,71 %) des enseignants de français est titulaire de la Licence.
Quant aux diplômes professionnels ou titres de capacité, nous
notons que 17,85 % des enseignants enquêtés sont titulaires
d'une autorisation d'enseigner, aucun enseignant (0 %) n'est titulaire du
Certificat d'Aptitude Pédagogique des collèges d'enseignement
général (C.A.P/C.E.G) et du Certificat d'Aptitude au professorat
de l'enseignement du secondaire. Tandis que 82,14 % des enseignants
affirment n'avoir aucun diplôme professionnel. Le tableau
révèle par ailleurs que 53,57 % des enseignants ont une
ancienneté générale de services inférieur ou
égal à cinq (5) ans, 35,71 % ont une expérience
professionnelle comprise entre six (6) et dix (10) ans et seulement
10,71 % des enseignants ont plus de dix (10) ans d'expérience
professionnelle. Nous en déduisons que la qualification professionnelle
des enseignants est en deçà des attentes.
De même à travers le Tableau N° 4, sur
les vingt-huit (28) enseignants enquêtés, deux (2) affirment avoir
reçu une formation après leur recrutement et cette formation est
en pédagogie. Aucun n'a reçu de formation en didactique. Comment
peut-on justifier les compétences à enseigner dans ce contexte??
De surcroît, aucun enseignant n'a bénéficié d'un
soutien pédagogique. C'est encore un signe qui témoigne du niveau
de compétences des enseignants.
Enfin, à travers la synthèse de l'observation de
classes, les éléments suivants ont retenu notre attention au
cours de l'observation : le comportement de l'enseignant, la
méthodologie suivie pour le cours, le contenu, l'évaluation des
apprentissages, les documents pédagogiques. Dans l'ensemble, le niveau
est peu satisfaisant. Les résultats de l'observation des cours nous
permettent de dire que les enseignants de français des EFA manquent de
qualités diverses pour réussir leurs enseignements. Au cours de
l'entretien (après la visite de classe) que nous avons eu avec
l'enseignant P2 il avoue « c'est la première
fois que jereçoisun encadreur pédagogique dans ma
classe ».
Nous en tirons la conclusion que les enseignants de
français des EFA ne disposent pas de compétences suffisantes pour
réussir leurs enseignements.
V.2.3. De la
méthodologie
Le Tableau N° 5 indique toujoursque les enseignants
ne maitrisent pas les démarches méthodologiques pour enseigner
les disciplines du français. Pour les disciplines du 1er
cycle, il ressort de l'enquête que seulsdeux (2) enseignants sur
vingt-six (26) affirment maitriser les démarches. Quant au
2 ndcycle sur vingt-huit (28) enseignants,un (1) seul affirme
connaître les démarches. À cela s'ajoute le fait qu'aucun
d'entre eux n'a bénéficié de suivi pédagogique.Au
cours de l'entretien (après la visite de classe) que nous avons eu avec
l'enseignant P1, il témoigne :« J'ai pris
le cours d'un enseignant de l'École Ouezzin-ville B pour donner à
mes élèves ». Il reconnaît avoir pris les cours
d'enseignant du public ayant reçu de la formation (académique et
professionnelle) pour dispenser ses enseignements.
Nous en concluons que les enseignants de français des
EFA ne maitrisent pas la méthodologie des activités du
français pour réussir son enseignement dans les EFA.
V.3. Vérification des
hypothèses
En rappel, notre hypothèse principale soutient que
l'enseignement du Français dans les franco-arabes Postprimaires et
secondaires ne favorise pas l'acquisition de compétences pour
l'autonomisation des apprenants.Elle est validée à la condition
que les trois hypothèses secondaires soient vérifiées.
V.3.1. Relations entre les
résultats et la première hypothèse secondaire
«?Le volume horaire consacré à
l'enseignement du français dans les écoles
franco-arabespostprimaires et secondaires n'est pas suffisant pour une
exécution intégrale du programme d'enseignement de cette
discipline?»est l'intitulé de notre première
hypothèse secondaire.
La consultation des emplois du temps des différents
établissements laisse apparaître une disparité en ce qui
concerne le temps consacré aux enseignements du français.
Pour les enseignants de français, ils affirment
dispenser les cours dans toutes les sous-disciplines du français sans
pour autant dégager un temps précis pour chaque sous-discipline.
Cette situation est tributaire du déficit de volume horaire
consacré à l'enseignement du Français. Par
conséquent, le temps consacré aux enseignements du
français ne permet pas de donner un enseignement de qualité aux
élèves des EFA en français selon plusieurs enseignants
soit 89,28 % des enquêtés. Nous tirons donc la conclusion que
le temps d'enseignement est insuffisant pour permettre aux apprenants de
maitriser le français. En conséquence, les élèves
évoluent d'une classe à une autre avec très peu de notions
apprises, ce qui les conditionne souvent à l'échec dans les
classes supérieures, car celles-ci requièrent
nécessairement la maitrise de notions antérieures. Manifestement,
à considérer le volume horaire consacré à
l'enseignement du français dans les EFA, il convient de
reconnaître que les horaires consacrés à la langue
française ne suffisent pas pour dérouler un contenu correct
d'enseignement de cette discipline. C'est aussi l'avis des encadreurs
pédagogiques.
S'agissant des réponses fournies par les
élèves, nous notons que 50 % des enquêtés
affirment que le volume horaire est insuffisant.
Les chefs d'établissements des
EFA,enquêtés soutiennent le même avis. Selon quatorze (14)
personnes interrogées, le volume horaire hebdomadaire en français
dans les EFA est en deçà des attentes et ne permet pas de
dispenser un enseignement de qualité en français aux
élèves des EFA. L'organisation du temps est importante dans la
réussite des élèves.
Il ressort de ce qui, que le temps consacré aux
enseignements en français dans les EFA ne permet pas de dispenser un
enseignement de qualité en français, car ce temps est
réduit. Par conséquent, la première hypothèse est
confirmée.
V.3.2. Relations entre les
résultats et la deuxième hypothèse secondaire
Notre hypothèse secondaire N° 2 soutient
queles qualifications des enseignants de français des
établissements franco-arabes postprimaires et secondaires ne leur
permettent pas d'assurer un enseignement de qualité de la
discipline.
Pour vérifier cette hypothèse, les indicateurs
suivants ont été nos références : 10,71 %
des enseignants de français sont titulaires de la Licence et aucun
enseignant (0 %) n'est titulaire du Certificat d'Aptitude
Pédagogique des collèges d'enseignement général
(C.A.P/C.E.G) et du Certificat d'Aptitude au professorat de l'enseignement du
secondaire. Tout compte fait, 82,14 % des enseignants affirment n'avoir
aucun diplôme professionnel.
De même sur les vingt-huit (28) enseignants
enquêtés, deux 02 affirment avoir reçu une formation
après leur recrutement et cette formation est en pédagogie. Aucun
n'a reçu de formation en didactique. Mieux, aucun enseignant n'a
bénéficié d'un soutien pédagogique. Enfin, à
travers la synthèse de l'observation de classes, en considérant
le comportement de l'enseignant, la méthodologie suivie pour le cours,
le contenu, l'évaluation des apprentissages, les documents
pédagogiques comme élément de la compétence, toute
chose dont le niveau est peu satisfaisant chez les enseignants et nous permet
de dire que les enseignants de français des EFA manquent de
qualifications diverses pour réussir leurs enseignements.
Au regard des indicateurs sus mentionnés et des
résultats auxquels nous sommes parvenus, nous pouvons dire que
l'hypothèse N° 2 est vérifiée et
confirmée.
V.3.3.Relations entre les
résultats et la troisième hypothèse secondaire
Notre hypothèse N° 3 affirme que les
démarches pédagogiques utilisées pour enseigner le
français dans les établissements postprimaires et secondaires
franco-arabes ne sont pas toujours indiquées pour réussir cet
enseignement.
Pour vérifier cette hypothèse, les indicateurs
suivants ont été nos références : concernant
les disciplines du 1er cycle, seuls deux (2) enseignants sur
vingt-six (26) affirment maitriser les démarches et quant au second
cycle sur vingt-huit (28) enseignants un (1) seul affirme connaître les
démarches. À cela s'ajoute le fait qu'aucun d'entre eux n'a
bénéficié de suivi pédagogique. Donc les
enseignants de français des EFA ne maitrisent pas la méthodologie
des disciplines du français pour réussir leurs enseignements dans
les EFA. Certains se permettent d'enseigner des contenus de niveau primaire
(CM1 et CM2) en 6e, 4e en 5e.
Au regard des indicateurs sus mentionnés et des
résultats auxquels nous sommes parvenus, nous pouvons aussi dire que
l'hypothèse N° 3 est vérifiée et
confirmée.
L'analyse et l'interprétation des données
collectées pendant l'enquête nous ont permis de vérifier et
confirmer nos trois hypothèses secondaires formulées plus haut.
Par conséquent l'hypothèse principale selon laquelle :
« L'enseignement/apprentissage du français dans les
écoles franco-arabes post-primaires et secondaires ne permet de former
des acteurs compétents à l'oral et à
l'écrit»?est aussi confirmée.
V.4. Difficultés et limites
de la recherche
Ce paragraphe est consacré aux difficultés
rencontrées pendant la conduite de la recherche et aux limites de ladite
recherche
V.4.1. Difficultés
rencontrées
La réalisation de la présente étude n'a
pas été sans difficulté. Ces difficultés sont
d'ordre linguistique et organisationnel.
Du point de vue linguistique, notons qu'après
l'élaboration des instruments de collecte d'information
(questionnaires), ils ont été mis à la disposition d'un
groupe d'élèves. Cependant, ils n'étaient pas en mesure de
renseigner les questionnaires du fait de leur faible maitrise du
français. Nous étions dans l'obligation de traduire les questions
en langue nationale (Jula) et pour certains en arabe afin de leur permettre d'y
répondre.
En plus de ce facteur linguistique, il faut noter une autre
difficulté liée au recouvrement des questionnaires non seulement
dans certains établissements il fallait insister pour donner le nombre
voulu de questionnaires, mais aussi il fallait fournir plus d'efforts pour
pouvoir les récupérer. Malgré nos efforts, certains
questionnaires n'ont pas pu être récupérés. Car nous
risquions de nous mettre en retard en cherchant à les recouvrer.
Les enquêtes ont été menées au
même moment que nous suivons les cours théoriques à
l'E.N.S. Ce qui constitue des difficultés dans la collecte des
données.
V.4.2. Limites de
l'étude
Il serait prétentieux de notre part d'affirmer
qu'à travers cette étude, nous avons épuisé le
domaine. En effet, l'étude s'est intéressée à
quelques facteurs pédagogiques de l'enseignement du français dans
les EFA.
S'il est vrai que la façon dont le français est
enseigné dans les EFA justifie le manque d'autonomie des apprenants il
n'en demeure pas moins que pour comprendre le phénomène dans sa
plénitude, il faut prendre en compte des facteurs motivationnels, les
conditions de vie et de travail des enseignants et même le positionnement
des deux langues.
V.5. Suggestions et
perspectives
V.5.1. Suggestions
Dans la recherche de solutions, le réalisme doit
prévaloir, ce qui ne signifie pas que l'on renonce à toute
ambition, mais que l'on recherchera des solutions dans des voies qui
jusqu'à présent n'ont pas été explorées.
Pour notre part, notre étude nous a conduit à
formuler des suggestions à l'endroit des enseignants et des chefs
d'établissement, des fondateurs, des encadreurs pédagogiques et
enfin à l'endroit de l'autorité politique.
À l'endroit des enseignants et des chefs
d'établissement, nous leur suggérons d'aller à la
conquête de la seconde langue par l'auto formation. Si de nos jours
beaucoup d'apprenants issus des établissements franco-arabes ont recours
aux cours du soir ou autres moyens parallèles pour se former, il serait
bon que l'on s'accorde sur des approches pour faciliter voire encadrer
l'apprentissage du français dans lesdits établissements. En
effet, des canaux existent pour apprendre la langue. Par conséquent, ils
peuvent s'inspirer, d'une méthodologie prônée par le Cadre
Européen Commun de Référence pour les Langues :
apprendre, enseigner, évaluer ont retenu notre attention.Le CECRL offre
une base commune pour l'élaboration de programmes de langues vivantes,
de référentiels, d'examens, de manuels, etc. en Europe. Il
décrit aussi complètement que possible ce que les apprenants
d'une langue doivent apprendre afin de l'utiliser dans le but de communiquer?;
il énumère également les connaissances et les
habiletés qu'ils doivent acquérir afin d'avoir un comportement
langagier efficace. La description englobe aussi le contexte culturel qui
soutient la langue. Enfin, le Cadre de référence
définitles niveaux de compétence qui permettent de mesurer le
progrès de l'apprenant à chaque étape de l'apprentissage
et à tout moment de la vie. Le Cadre européen commun de
référence est conçu pour que soient surmontées les
difficultés de communication rencontrées par les professionnels
des langues vivantes et qui proviennent de la différence entre les
systèmes éducatifs. L'apprenant y est pensé comme un
acteur social et sa démarche comme une adaptation à des contextes
dans lesquels il a des tâches à accomplir (perspective
actionnelle). L'apprentissage progresse selon des niveaux de compétences
décrits avec précision dans des référentiels. Le
CECRL offre un cadre de référence en six niveaux : le niveau
introductif ou découverte A1, le niveau intermédiaire ou de
survie A2, le niveau seuil B1 ou niveau débrouillardise, le niveau
avancé B2 ou utilisateur indépendant, le niveau autonome ou
de compétence opérationnelle effective C1 et la
maitrise . La progression est mesurable et parfaitement décrite
pour chaque compétence.
Les raisons qui expliquent notre choix sur cette approche,
tiennent compte du fait que les dans le franco-arabe, le français est
considéré comme une langue étrangère (FLE). Alors
que les enseignants de français n'ayant pas reçu de formation
pour enseigner dans le contexte bilingue, se contentent d'enseigner le
français langue seconde comme dans les lycées et collèges
ou dans les écoles primaires classiques. Les contenus et la
méthodologie ne permettent pas de tenir compte du franco-arabe. Pour
nous, il est plus indiqué de s'inspirer de la méthodologie du
CECRL pour former des acteurs sociaux qui sont amenés à interagir
dans un contexte où la langue officielle est le français. Au
regard des nombreux avantages que présente l'approche actionnelle, nous
l'avons suggéré pour la formation et la certification des
apprenants dans le franco-arabe. Elle permet la valorisation des
compétences linguistiques en français à travers les
diplômes DELF (Diplôme d'études en langue française)
et DALF (Diplôme approfondi de langue française) qui sont des
diplômes valables à vie et reconnus dans tous les pays. Il faut
préciser que l'apprentissage dans l'approche actionnelle n'est pas
exclusivement tourné vers l'institution scolaire, mais aussi vers la
société. C'est un enseignement/apprentissage à la fois
scolaire et sociale.Toute chose qui facilitera une autonomie des apprenants en
langue. Faire d'eux seulement des érudits arabophones reviendrait
à les priver d'une partie de leur capacité à interagir et
à apporter leur contribution à l'édification de la
nation.
Les fondateurs des établissements devront pour leur
part respecter les termes des cahiers des charges des établissements
privés de l'enseignement postprimaire et secondaire qui stipulent que le
fondateur est garant de la «?gestion administrative,
pédagogique et financière de l'établissement?»
etaccepter s'engager dans une réforme plus globale des EFA.
En ce qui concerne les encadreurs pédagogiques?; nous
les invitons donc à plus de volontarisme pour réussir leurs
missions de garantir la qualité de notre système éducatif.
Pour ce faire, ils doivent contribuer à l'élaboration de contenu
didactiquede français spécifiquepour les EFA en tenant compte de
l'inter culturalité, assurer la formation continue et le suivi
régulier des enseignants.Cette formation doit avoir un contenu
spécifique pour des enseignants de français des écoles
franco-arabes en didactique pour ces écoles.
Enfin, aux décideurs politiques nous rappelons que les
établissements d'enseignement franco-arabes postprimaires et
secondairesqu'il y a plus de quatre cents (400) établissements
postprimaires franco-arabes dans notre pays. Cette importance numérique
exige de l'État plus d'attention sur la qualité des enseignements
qui y sont dispensés. Pour améliorer la qualité de
l'enseignement du français dans les écoles franco-arabes dans
notre pays, il semble indispensable de prendre des mesures idoines comme :
le recrutement et la formation initiale des encadreurs pédagogiques
bilingues franco-arabes, l'harmonisation des curricula et programmes, la
conception et production des manuels scolaires et la certification officielle
des diplômes.
V.5.2. Perspectives
Dans la continuité de notre étude, une autre
recherche pourrait s'intéresser à la problématique de
l'encadrement dans les EFA. On ne saurait avoir une meilleure qualité de
l'enseignement dans ces écoles tant que cet aspect n'est pas pris en
compte. Déjà au niveau primaire ces écoles
reçoivent une subvention de l'État pour leur fonctionnement. Il
faut explorer la perspective pour amener les acteurs à justifier l'usage
de l'argent public.
CONCLUSION
L'apport de l'enseignement franco-arabe à
l'accroissement de l'offre éducative est nettement visible. Cependant,
de nombreuses difficultés jalonnent le système impactant ainsi
négativement sur la qualité des enseignements qui y sont
dispensés. Cette étude menée autourde la
problématique de l'enseignement du français dans les
établissements franco-arabes postprimaires et secondaires, constitue
notre apport aux réflexions pour l'amélioration de la
qualitéde ces enseignements.
Partant de l'hypothèse
principale selon laquellel'enseignement/apprentissage du français dans
les écoles franco-arabes post-primaires et secondaires ne permet de
former des acteurs compétents à l'oral et à
l'écrit, nous avons soumis les participants de notre étude
à des questionnaires, des guides d'entretien, des fiches de collecte de
données et une grille d'observation de la classe. Ce qui nous a permis
d'obtenir et d'analyser des données qui ont
révélées comme nous le postulions au départ
que :« L'enseignement/apprentissage du français dans
les écoles franco-arabes post-primaires et secondaires ne permet de
former des acteurs compétents à l'oral et à
l'écrit». Ces résultats confirment donc notre
hypothèse principale et interpellent sur la nécessité
d'envisager des solutions spécifiques en vue d'améliorer
l'enseignement du français dans les écoles franco-arabes.
Aussi, avons-nous émis quelques suggestions qui
pourraient faire l'objet de plaidoyer auprès des acteurs
étatiques et les promoteurs de ce système d'enseignement. Loin de
nous la prétention d'avoir épuisé tous les contours, nous
pensons juste, à travers cette recherche, avoir contribué
à l'amélioration de la qualité de l'enseignement du
français dans les écoles franco-arabes postprimaires et
secondaires. Les conclusions auxquelles nous avons abouti pourraient dès
lors servir de base à d'éventuelles investigations sur la
problématique plus globale de l'encadrement dans les écoles
bilingues franco-arabes.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
GÉNÉRAUX
BRETRAND, Y. (1998). Théories contemporaines de
l'éducation. Montréal : éditions nouvelles AMS
4e éditions.
COMPAORÉ, F. (2018). Enseigner le français
pour préparer les élèves à l'autonomie.
Ouagadougou : Éditions CEPRODIF.
CONSEIL DE L'EUROPE (2003). Cadre européen commun
de référence pour les langues : apprendre, enseigner,
évaluer. Strasbourg : Conseil de l'Europe.
COOMBS, P. (1985). La crise mondiale de
l'éducation. Ed. De Boeck Université.
CUQ J.P, (2003). Dictionnaire de didactique du
français langue étrangère et seconde. CLE
international.
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« Enjeux et perspectives de l'enseignement du Français
dans les Écoles franco arabes », Ouagadougou,
inédit.
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didactiques en FLE/FLM, Syllabus de cours pour la formation des
élèves inspecteurs de l'enseignement secondaire promotion
2021-2022, Koudougou, Inédit HAMERS, J. F., & BLANC, M. (1998).
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LOZNEANU, S., & HUMEAU, P. (2014). Écoles coraniques
et éducation pour tous: quels partenariats possibles. Mali, Niger,
Sénégal.
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l'évaluation formative des apprentissages selon un groupe d'enseignantes
du primaire : une perspective interactionniste. Québec :
Université Laval, Faculté des sciences de l'éducation.
OUATTARA A., Notes de cours sur l'enseignement du
français langue seconde (FLS), Syllabus de cours pour la formation
des élèves inspecteurs de l'enseignement secondaire promotion
2021-2022, Koudougou, inédit.
VIGNER, G. (2001). Enseigner le français langue
seconde. ED Clé International.
2. MÉMOIRES
COMPAORÉ, N. D.F (2015). Rapport d'étude sur
les écoles franco-arabes et Medersas au Burkina. Rapport
d'étude, Projet d'Appui à l'Enseignement Primaire Bilingue
Franco-arabe, Ouagadougou.
DEMÉ, H. (2006). La problématique
psycholinguistique de l'enseignement bilingue franco-arabe au cours
préparatoire. Mémoire inédit de fin de formation
à l'emploi d'inspecteur du premier degré, École Normale
Supérieure de l'Université de Koudougou, Koudougou.
KABRÉ, A.Z. (2016), L'enseignement dans les
écoles coraniques : État des lieux et perspectives,
Mémoire de fin de formation d'Élève, Inspecteur de
l'Enseignement du Premier Degré, École Normale Supérieure
de l'Université Koudougou, Burkina Faso.
NANA, S. T., (2003), L'insertion socioprofessionnelle des
diplômés arabophonesdans la ville de Ouagadougou, MM, UO,
UFR/SH, Département de Sociologie.
OUATTARA, B. (2019). Faiblesse des élèves du
cours élémentaire en expression écrite dans les
écoles franco-arabes (E.F.A) ou medersas de la province de la
Comoé : analyse de quelques facteurs explicatifs. ENS/UK.
SAWADOGO, N. (2005), l'enseignement de base privé
et les obstacles à son développement au Burkina Faso :
diagnostique et proposition de solutions, mémoire inédit de
fin de formation, École Nationale de l'Administration et de la
Magistrature (ENAM).
SEGDA, K.N. (2018). Qualification des enseignants de
français et qualité de l'enseignement du français dans les
écoles bilingues franco-arabes dans la province du Boulgou :
état des lieux et perspectives. ENS/UK.
SOGOBA S. (2010), contribution des ONG musulmanes dans
l'accroissement de l'offre éducative de base au Burkina Faso : cas
de l'Agence des Musulmans d'Afrique (AMA), mémoire de fin de formation
d'élève inspecteur de l'enseignement primaire, École
Normale Supérieure de l'université de Koudougou.
TAMBOURA, Y. (2018). La problématique de
l'enseignement du français dans les écoles
franco-arabes.ENS/UK.
3. ARTICLES
GANDOLFI, S. (2003). L'enseignement islamique en Afrique
noire, Cahiers d'études africaines XLIII 2003 (1-2).
PARÉ/KABORÉ. (2007). Éducation
islamique entre non formel et formel : insertion pédagogique et
sociale dans le contexte burkinabè in Éducation, Religion et
Laïcité tome2 regards croisé et enjeux dans les pays du
Sud et du Nord. Éducation comparée N° 62.
SANOGO, M. L. (2004). Relations entre l'arabe et le
français dans le système éducatif burkinabè. REVUE
ÉLECTRONIQUE INTERNATIONALE DE SCIENCES DU LANGAGE N° 5.
VILLALON, L. A., IDRISSA, A., & BODIAN, M. (2012).
Religion, demande sociale, et réformes éducatives au
Niger. Miami, Niamey, London: University of Florida, Laboratoire
d'Etudes et de Recherches sur les Dynamiques Sociales et le
Développement Local, OverseasDevelopment Institute.
4. TEXTESOFFICIELS
Décret N° 2006-423/PRES/PM/MFPRE/MESSRS/MFB du
11 Septembre 2006 portant emplois spécifiques de Ministère des
Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Loi N° 013-2007/AN du 27 Juillet 2007 portant loi
d'orientation de l'éducation.
Loi N° 026-2012/AN du 24 Juin 2012 modifiant la loi N°
066-2009 du 22 Décembre 2009 portant découpage des communes
à statut particulier.
Arrêté N° 2004-05/MEBA/SG/DGEB/DEBPr du 5
Février portant cahier des charges des établissements
privés.
5. SITOGRAPHIE
BREDELOUP S, «?Étudiants arabophones de retour
à Ouagadougou cherchent désespérément
reconnaissance?», L'Année du Maghreb [En ligne], 11 | 2014, mis en
ligne le 2 décembre 2014, consulté le 12 mars 2022 à
22 h 4 min URL :
http://journals.openedition.org/anneemaghreb/2227?; DOI :
D'AOUST S. «Écoles franco-arabes publiques
et daaras modernes au Sénégal :
hybridation des ordres normatifs concernant
l'éducation», Cahiers de la recherche sur
l'éducation et les savoirs [Online], 12 | 2013,
Online since 26 March 2014, connexion on 11 mars 2022. URL :
http://journals.openedition.org/cres/2428consulté
le 21/2/2022 à 12 h 50 min
LAROUSSE (2019), in
https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/bilinguisme/26944, Consulté
le 14 avril 2022.
TABLE DES MATIÈRES
DÉDICACE
II
REMERCIEMENTS
II
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
III
LISTES DES TABLEAUX
I
0. INTRODUCTION
1
0.1. JUSTIFICATION DU CHOIX DU
THÈME
2
PREMIÈRE PARTIE : ASPECTS
THÉORIQUES
3
CHAPITRE I : PROBLÉMATIQUE
1
I.1. Constats
1
I.2. Exposé du problème
3
I.3. Questions et objectifs de recherche
4
I.3.1.Questions de recherche
4
I.3.2. Les objectifs de la recherche
4
CHAPITRE II : REVUE DE LA
LITTÉRATURE ET CADRE DE RÉFÉRENCE
5
II. 1.1. Le français enseigné au
postprimaire et au secondaire
5
II. 1.1.1. Le statut de la langue
française
5
II. 1.2. Un aperçu de l'enseignement du
français dans les écoles franco-arabes
6
II. 2. Cadre théorique de
référence
9
II. 2.2. Théorie de l'apprentissage
contextualisé
10
II. 2.3. Théorie de l'étiquetage ou
de la stigmatisation
11
II. 2.4. Théorie de
référence
11
II. 3. Hypothèses de recherche
12
II. 3.1. Hypothèses principale et
secondaire
12
CHAPITRE III : CADRE CONCEPTUEL
13
III. 1. Clarification conceptuelle
13
III. 1.1. Langue française
13
III. 1.2. Perspective actionnelle
14
III. 1.3. Le bilinguisme
14
III. 2. Considérations contextuelles
15
III. 2.1. Généralités sur le
franco-arabe
15
III. 2.1.1. École franco-arabe
15
III. 2.1.2. Medersa
15
DEUXIÈME PARTIE : ASPECTS PRATIQUES
16
CHAPITRE IV : CADRE
MÉTHODOLOGIQUE
18
IV. 1. Méthode de recherche
18
IV. 2. Champ d'études
18
IV. 3. Population et échantillonnage
18
IV. 3.1. Population de l'étude
18
IV. 4. Présentation et validation des
instruments de collecte des données
19
IV. 4.1. Présentation des instruments de
collecte de données
19
IV. 4.1.1. L'analyse documentaire
19
IV. 4.1.2. Le questionnaire qualitatif et son
administration
19
IV. 4.1.4. L'observation directe
20
IV. 4.2. Validation des instruments de collecte des
données
20
IV. 5. Méthode de traitement et d'analyse
des données
20
CHAPITRE V : PRÉSENTATION, ANALYSE,
INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS ET SUGGESTIONS
21
V.1. Présentation et analyse des
résultats
21
V.1.1. Présentation des données
21
V.1.1.1. État de recouvrement des
enquêtes
21
Tableau N° 1 : Bilan du
recouvrement de l'enquête
21
V.1.1.2. Présentation des
résultats
22
V.1.1.2.1. Présentation des données
quantitatives
22
V.1.1.2.1.1. Des fiches de collecte de
données
22
Tableau N° 2 : Volume horaire
hebdomadaire consacré au français
22
V.1.1.2.1.2. Du questionnaire adressé aux
enseignants
23
Tableau N° 3 : Identification
des enseignants de français
23
Tableau N° 4: Tableau synthétique
présentant les réponses des enseignants en rapport avec les
compétences professionnelles, du temps d'enseignement/apprentissage et
la maitrise des démarches pédagogiques.
25
V.1.1.2.1.3. Questionnaires adressés aux
élèves des EFA
25
Tableau N° 5 : Tableau synthétique
présentant les réponses des élèves en rapport avec
le temps d'enseignement/apprentissage et les disciplines enseignées.
26
V.1.2.2. Présentation des données
qualitatives
26
V.1.2.2.1. Synthèse de l'entretien avec les
fondateurs d'écoles franco-arabes
26
V.1.2.2.2. Synthèse de l'entretien avec les
encadreurs pédagogiques
27
V.1.2.2.3. Synthèse de l'entretien avec les
chefs d'établissements
27
V.1.2.2.4. Synthèse de l'observation de
classes
28
V.2. Analyse et interprétation des
résultats
28
V.2.1. Du temps d'enseignement/apprentissage du
français
29
V.2.2. De la compétence et en didactique du
français des enseignants de français.
30
V.2.3. De la méthodologie
30
V.3. Vérification des hypothèses
31
V.3.1. Relations entre les résultats et la
première hypothèse secondaire
31
V.3.2. Relations entre les résultats et la
deuxième hypothèse secondaire
32
V.3.3. Relations entre les résultats et la
troisième hypothèse secondaire
33
V.4. Difficultés et limites de la
recherche
33
V.4.1. Difficultés rencontrées
33
V.4.2. Limites de l'étude
34
V.5. Suggestions et perspectives
34
V.5.1. Suggestions
34
V.5.2. Perspectives
36
CONCLUSION
37
BIBLIOGRAPHIE
38
TABLE DES MATIÈRES
41
ANNEXES
V
ANNEXE 1
VI
ANNEXE 2
VIII
ANNEXE 3
IX
ANNEXE 4
X
ANNEXE 5
XI
ANNEXE 6
XII
ANNEXE 7
XIV
ANNEXE 2 (Version arabe)
XV
RÉSUMÉ
A
ANNEXES
ANNEXES
ANNEXE 1
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ENSEIGNANTS DES
ÉCOLES FRANCO-ARABES
Avril 2022 - ENS
Dans le cadre de notre formation à l'emploi
d'Inspecteur de l'Enseignement secondaire, option français, nous avons
porté notre intérêt sur le sujet suivant :
«?La problématique de l'enseignement du
français dans les écoles franco-arabes post primaire et
secondaire?».
Par le présent questionnaire, nous voulons
recueillir votre avis sur la question. Vos réponses nous permettront de
mieux analyser les causes du problème et de proposer des solutions pour
endiguer le phénomène. Nous vous rassurons d'ores et
déjà de l'anonymat, de la confidentialité des
réponses que vous nous fournirez et de leur exploitation aux seules fins
de la présente étude.
Consignes de travail
Cochez dans la case qui correspond à votre
réponse?;
Complétez s'il y a lieu?;
Formulez des réponses si nécessaire.
I. IDENTIFICATION
DREPS....................................DPEPS............................................
Lycée/Collège.................................................................................
Classe (s) tenues cette année
2022....................... ............................
Ancienneté générale de
service............................................
II. QUALIFICATION DES ENSEIGNANTS
1. Quel est votre diplôme le plus élevé en
Français??
BEPC BAC LICENCE
MAITRISE MASTER
Autres.................................................
2. Quel est votre diplôme professionnel ou titre de
capacité??
CAPES CAP-CEG Sans
formation Autres............
7. Autorisation d'enseigner
Autres....................................
7. Avez-vous bénéficié d'une formation
après votre recrutement??
Oui Non
8. Si oui, précisez l'objet de la formation.
Pédagogie
Didactique
III.TEMPS D'ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS DANS LES
EFA
9. Quel est le volume horaire hebdomadaire consacré aux
enseignements en français au post primaire et au secondaire??
6e ............ 5e ............
4e............... 3e........... 2de.........
1re......... Tle...........
10. Quel est le contenu enseigné??
Dissertation Commentaire
Résumé
Grammaire Conjugaison Orthographe
Vocabulaire
Lecture expliquée Expression écrite
11. Le temps d'enseignement du/en français permet-il de
donner un enseignement de qualité aux élèves?? Oui
Non
III. MÉTHODOLOGIE
12. Quelles sont les démarches pédagogiques que
vous utilisez pour enseigner le français??
Indiquez les étapes pour chaque sous-discipline.
Dissertation..........................................................................................
Commentaire..........................................................................................
Résumé................................................................................................
Grammaire................................................................................................
Conjugaison.............................................................................................
Orthographe................................................................................................
Vocabulaire................................................................................................
Lecture
expliquée........................................................................................
Expression
écrite.........................................................................................
IV. ENCADREMENT PÉDAGOGIQUE
13 : Au cours des deux dernières
années, avez-vous bénéficié d'un encadrement
pédagogique??
Oui Non
14 : Si oui indiquez le nombre de
visites...............................
IV.SUGGESTIONS
15. Que suggérez-vous pour rehausser le niveau des
élèves des EFA en français??
.............................................................................................................................................................................................................................
Merci de votre disponibilité
ANNEXE 2
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ELEVES DES FRANCO- ARABES
Avril 2022 - ENS
Dans le cadre de notre formation à l'emploi
d'Inspecteur de l'Enseignement secondaire, option français, nous avons
porté notre intérêt sur le sujet suivant :
«?La problématique de l'enseignement du
français dans les écoles franco-arabes post primaire et
secondaire?».
Par le présent questionnaire, nous voulons
recueillir votre avis sur la question. Vos réponses nous permettront de
mieux analyser les causes du problème et de proposer des solutions pour
endiguer le phénomène. Nous vous rassurons d'ores et
déjà de l'anonymat, de la confidentialité des
réponses que vous nous fournirez et de leur exploitation aux seules fins
de la présente étude.
Consignes de travail
Cochez dans la case qui correspond à votre
réponse?;
Complétez s'il y a lieu?;
Formulez des réponses si nécessaire.
I. IDENTIFICATION
1. Classe ou niveau d'étude...........................
2. Quel âge avez-vous??
] 15-18]
[19-22] [23 et +]
3. De quel sexe êtes-vous??
M F
II.TEMPS D'ENSEIGNEMENT DU/EN FRANÇAIS DANS LES
EFA
4. Combien d'heures sont consacrées par semaine aux
enseignements en français??..................
5. Quel est le contenu enseigné??
Dissertation Commentaire
Grammaire Orthographe Vocabulaire
Conjugaison Lecture expliquée Expression
écrite
6. Quelles sont les disciplines enseignées en
français??
Maths Physique-Chimie SVT
Histoire-Géographie Philosophie
7. Quelle appréciation faites-vous du temps
d'enseignement en français dans votre établissement?? Suffisant
Insuffisant
Que suggérez-vous pour rehausser le niveau des
élèves des EFA en français??
Merci de voter disponibilité
ANNEXE 3
GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX FONDATEURS DES EFA
Dans le cadre de notre formation à l'emploi
d'Inspecteur de l'Enseignement secondaire, option français, nous avons
porté notre intérêt sur le sujet suivant :
«?La problématique de l'enseignement du
français dans les écoles franco-arabes post primaire et
secondaire?».
Par le présent entretien, nous voulons recueillir
votre avis sur la question. Vos réponses nous permettront de mieux
analyser les causes du problème et de proposer des solutions pour
endiguer le phénomène. Nous vous rassurons d'ores et
déjà de l'anonymat, de la confidentialité des
réponses que vous nous fournirez et de leur exploitation aux seules fins
de la présente étude.
I.IDENTIFICATION
Fonction........................
Établissement................................
Ancienneté.................... ................
II. ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS DANS LES EFA
Quelle appréciation faites-vous de l'enseignement du
français dans votre établissement
III. LES FACTEURS EXPLICATIFS DU FAIBLE NIVEAU EN
FRANÇAIS DES ÉLÈVES DES EFA
1) Quels sont, selon vous, les facteurs qui expliquent le
faible niveau en français des élèves des EFA??
§ Quelle appréciation faites-vous du temps
d'enseignement en français dans les EFA??
§ Pensez-vous que le temps consacré aux
enseignements en français suffise à dispenser un enseignement de
qualité en français dans les EFA??
§ Pensez-vous que les enseignants recrutés ont les
qualifications requises en français pour un enseignement de
qualité??
2) Bénéficient-ils de formation après
leur recrutement??
3) Si oui quel est le contenu de la formation reçue??
4. Que faut-il faire, selon vous, pour améliorer la
qualité de l'enseignement du français dans les EFA et relever le
niveau des élèves en français??
Merci de votre disponibilité.
ANNEXE 4
GUIDES D'ENTRETIEN AVEC LES ENCADREURS
PÉDAGOGIQUES
Dans le cadre de notre formation à l'emploi
d'Inspecteur de l'Enseignement secondaire, option français, nous avons
porté notre intérêt sur le sujet suivant :
«?La problématique de l'enseignement du
français dans les écoles franco-arabes post primaire et
secondaire?».
Par le présent entretien, nous voulons recueillir
votre avis sur la question. Vos réponses nous permettront de mieux
analyser les causes du problème et de proposer des solutions pour
endiguer le phénomène. Nous vous rassurons d'ores et
déjà de l'anonymat, de la confidentialité des
réponses que vous nous fournirez et de leur exploitation aux seules fins
de la présente étude.
I. IDENTIFICATION
DREPS.....................................................
DPEPS.............................................
II. ÉLÉMENTS D'ENTRETIEN
1 : Quelle appréciation
faites-vous de la qualité de l'enseignement du français dans les
écoles franco-arabes post primaires et secondaires dans la ville de Bobo
Dioulasso??
2 : Quelles peuvent être les
raisons qui justifient cet état des faits??
3 : Vous arrive-t-il de faire des
visites de classes dans ces Établissements??
Si non, pourquoi??
4 : Quelles propositions faites-vous
pour l'amélioration de la qualité de l'enseignement du
français dans les écoles franco-arabes post primaires et
secondaires??
Merci pour votre collaboration.
ANNEXE 5
GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES CHEFS
D'ÉTABLISSEMENTS
Dans le cadre de notre formation à l'emploi
d'Inspecteur de l'Enseignement secondaire, option français, nous avons
porté notre intérêt sur le sujet suivant :
«?La problématique de l'enseignement du
français dans les écoles franco-arabes post primaire et
secondaire?».
Par le présent entretien, nous voulons recueillir
votre avis sur la question. Vos réponses nous permettront de mieux
analyser les causes du problème et de proposer des solutions pour
endiguer le phénomène. Nous vous rassurons d'ores et
déjà de l'anonymat, de la confidentialité des
réponses que vous nous fournirez et de leur exploitation aux seules fins
de la présente étude.
I.IDENTIFICATION
Lycée/CEG............................................................................................
Combien d'année de service avez-vous dans la
direction..............................
Autorisation de
diriger.....................................................................
II. ÉLÉMENTS D'ENTRETIEN
1. Quelle appréciation faites-vous de l'enseignement du
français dans votre établissement??
2. Le temps consacré aux enseignements en
français permet-il aux élèves d'avoir un bon niveau en
français??
3. Vos enseignants bénéficient-ils d'une
formation après leur recrutement??
4. Que faut-il faire, selon vous, pour améliorer la
qualité de l'enseignement du français dans les EFA et relever le
niveau des élèves en français??
Merci de votre disponibilité
ANNEXE 6
GRILLE D'OBSERVATION EN FRANÇAIS
IDENTIFICATION
Direction régionale :
|
Discipline :
|
Province :
|
Activité :
|
Localité :
|
Titre de la leçon :
|
Établissement :
|
Professeur :
|
Date et heure de la visite :
|
Autorisation d'enseigner :
|
Date de la dernière visite :
|
Titre de capacité :
|
Classe :
|
Diplôme académique :
|
Effectif : T= F= G=
|
Contact du professeur :
|
RUBRIQUES
|
Très peu satisfaisant
|
Peu satisfaisant
|
Satisfaisant
|
Très satisfaisant
|
I. DÉROULEMENT DE LA LEÇON
|
A. ANIMATION
|
1. Comportement de l'enseignant
|
Portée de la voix
|
|
|
|
|
Maitrise de la langue
|
|
|
|
|
Intérêt porté à tous les
élèves
|
|
|
|
|
Sollicitation des élèves
|
|
|
|
|
Encouragement des élèves
|
|
|
|
|
Désignation des élèves par leurs noms
|
|
|
|
|
Clarté et précision des questions
|
|
|
|
|
Pertinence des questions
|
|
|
|
|
Gestion des réponses des élèves
|
|
|
|
|
Capacité d'enseigner en situation
|
|
|
|
|
Déplacement et contrôle du travail des
élèves
|
|
|
|
|
Gestion du temps
|
|
|
|
|
Utilisation du tableau noir
|
|
|
|
|
Dynamisme/Maitrise de soi
|
|
|
|
|
Tenue vestimentaire
|
|
|
|
|
2. Comportement des élèves
|
a. Réaction aux sollicitations du professeur
|
|
|
|
|
b. Qualité des réponses
|
|
|
|
|
c. Attention, discipline
|
|
|
|
|
B. MÉTHODOLOGIE
|
3. Respect des étapes
|
|
|
|
|
4. Mise en oeuvre efficace des différentes
étapes
|
|
|
|
|
C. CONTENU
|
5. Scientifiquement vrai
|
|
|
|
|
6. Maitrise des notions enseignées
|
|
|
|
|
7. Adaptation des notions enseignées au niveau
de la classe
|
|
|
|
|
8. Congruence des notions enseignées avec les
objectifs définis
|
|
|
|
|
9. Qualité de la trace
écrite
|
|
|
|
|
D. ÉVALUATION DES APPRENTISSAGES
|
10. Pertinence de l'évaluation
|
|
|
|
|
11. Congruence avec les objectifs
|
|
|
|
|
12. Correction de l'évaluation
|
|
|
|
|
13. Temps consacré à
l'évaluation
|
|
|
|
|
II. DOCUMENTS PÉDAGOGIQUES
|
14. Documents mis à la disposition des
élèves
|
|
|
|
|
15. Cahiers de textes
|
|
|
|
|
16. Cahiers d'absences
|
|
|
|
|
17. Cahiers des élèves
|
|
|
|
|
18. Fiche pédagogique
|
|
|
|
|
Commentaires sur la
séance..........................................................................
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
...............................................................................................................
...........................................................................................................................................................................................................................
.............................................................................................................
...............................................................................................................
............................................................................................................
ANNEXE 7
FICHES DE COLLECTE DE DONNÉES
DOCUMENTAIRES
Fiches de collecte de données sur le volume
horaire hebdomadaire consacré au français :
|
Volumes horaires pratiqués
|
6e
|
5e
|
4e
|
3e
|
2de
|
1re
|
Tle
|
Établissement 1
|
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Établissement 2
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Établissement 3
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Établissement 4
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Établissement 5
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ANNEXE 2 (Version
arabe)
RÉSUMÉ
RÉSUMÉ
La présente recherche
intitulée«?Problématique de l'enseignement du
français dans les établissements franco-arabes postprimaires et
secondaires?»a pour objet l'étude des facteurs liés
à la façon dont le français est enseigné dans les
écoles franco-arabes postprimaires et secondaires. Après avoir
identifié ces facteurs, nous avons proposé des stratégies
susceptibles d'améliorer la qualité de l'enseignement du
français. Nous avons circonscrit notre zone d'étude à la
ville de Bobo Dioulasso et avons déterminé la population
d'étude constituée essentiellement d'acteurs intervenants
directement dans l'enseignement dans les écoles franco-arabes.
L'échantillon se compose de chefs d'établissements, d'enseignants
du français des écoles franco-arabes, de fondateurs
d'établissement, d'élèves et d'encadreurs
pédagogiques de français. Après avoir exploré la
littérature : ouvrages généraux, articles
scientifiques et de presses, mémoires en rapport avec notre
thème, nous avons présenté quelques théories de
référence qui nous ont inspiré sur l'enseignement du
français en contexte bilingue franco-arabe.Comme démarche, nous
avons utilisé une approche qualitative. Il résulte de cette
enquête que le volume horaire consacré au français ne
permet pas de réussir un enseignement de qualité. L'étude
a révélé également qu'aucun enseignant n'a
reçu une formation pour enseigner dans une classe bilingue.
L'étude a encore révélé que ces enseignants ne
bénéficient pas d'encadrement pédagogique de la part des
services d'encadrement des inspections de français. À travers
cette étude, il est apparu que les enseignants n'ont pas de maitrise des
méthodologies d'enseignement des sous-disciplines du français.
Par conséquent, la mauvaise qualité de l'enseignement du
français dans les écoles franco-arabes est imputable à ces
facteurs. L'étude se termine par des suggestions à l'endroit des
différents acteurs de l'enseignement franco-arabe en vue de rehausser la
qualité de l'enseignement du français dans ces
établissements.
Mots-clés : enseignement du
français, école franco-arabe, bilinguisme, qualité de
l'enseignement.