O.
INTRODUCTION
1. ENONCE DU PROBLEME ET
JUSTIFICATION DE L'ETUDE
1.1
Enoncé du problème
De par sa morbi-mortalité, son impact social, le retard
dans sa prise en charge la coïnfection VIH-TB demeurent un
problèmemajeur de santé publique dans le monde,
particulièrement en Afrique subsaharienne.
Face à la menace que fait peser le VIH sur l'individu,
la famille et la communauté, la communauté internationale
à travers L'organisation mondiale de la santé (OMS), L' UNESCO et
L' UA l'ont aligné depuis 2009 au 2eme Rang de priorité de
santé publique à travers le monde après le cancer (1). Ces
organisations recommandent aux Etats membres la prévention, le
dépistage et la prise en charge précoce comme stratégie
rationnelle de lutte contre ce fléau de temps moderne.
L'Afrique subsaharienne dont les systèmes de
santé plaient déjà sous le fardeau des maladies
transmissibles et l'émergence des maladies non transmissibles
représente la zone d'incidence maximale avec environ 160 cas pour 1000
habitants. D'où la mise en place d'une stratégie rationnelle de
lutte contre la coïnfection VIH-TB s'avère une
nécessité impérieuse pour réduire la
morbi-mortalité.(1,2)
A cet égard, quelques études disponibles
indiquent que la moitié des personnes vivant avec VIH (PVVIH)
développent la TB et celle-ci à son tour se présente comme
la 1ere cause de morbidité et de mortalité chez les PVVIH
incluant également la population pédiatrique.
En 2010,l'OMS estimait qu'environ le tiers des personnes
vivant avec le VIH/Sida dans le monde était Co infecté avec la
TBC et ces gens vivent dans des pays a ressources limitées comme la
RDC.(2)
En 2016, 1,7 millions de personnes sont mortes à la
suite d'une Tuberculose, parmi elle, 0,4 millions étaient Co
infecté avec le VIH. Cette maladie est due au MycobacteriumTuberculosis
qui touche le plus souvent les poumons et se transmet d'une personne à
une autre par voie aérienne. Une fois infecté par ce bacille, le
risque de développer la maladie est faible sauf chez les personnes
immuno déprimés comme c'est le cas avec les PVVIH. Ainsi, selon
L'OMS, en 2016, 40% des décès des PVVIH sont imputable à
la TB (3).
1.2
Justification de l'étude
En RDC la prévalence de la coïnfection VIH-TB est
de plus en plus élevéeavec 50 % de mortalité infanto
juvénile due à la Coïnfection. (3).
L'immunodéficience induite par le VIH intervient dans l'éclosion
de la TB malgré l'effort mené tant au niveau communautaire
qu'individuel. La Tuberculose accélère l'évolution de
l'infection à VIH vers le SIDA et elle se présente comme
première cause de morbidité et de mortalité chez les
patients VIH Positif et ceci n'exclut pas les enfants(1,2). Eu égard
à tous ce qui précèdent, et malgré les efforts
menés le taux de mortalité reste élevé. Aussi, nous
avons constaté que le diagnostic de cette coïnfectionest
posé tardivement dans notre milieu, ce qui entrave le pronostic vital de
ces enfants.
C'est dans cette optique que nous avons jugé opportun
de réaliser la présente étude qui fournira des
informations d'ordre épidémiologique, biologique et clinique de
ces enfants Co infectés.
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