4.2.2. La perte de la productivité
Les résultats de l'enquête montrent que les
accidents de la route ont une influence négative sur l'activité
professionnelle des victimes. En effet, une partie importante des victimes
(soit 34,8%), a arrêté leur travail durant au moins un mois en
raison de leur accident (Cf. Tableau 7). Les employés et les ouvriers
sont les plus représentés parmi ces victimes, avec une proportion
de 40,20%. Ils sont suivis par les commerçants avec 17,1%. L'arrêt
de travail a une répercussion plus importante pour ces deux
catégories socioprofessionnelles, car ces victimes relèvent du
secteur informel et leurs revenus dépendent fortement de leur travail
quotidien.
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Tableau 8 : Profession des victimes ayant arrêté
leur travail en raison de l'accident
Caractéristique socio-professionnelle
|
Nombre
|
Proportion
|
Agriculteur/Cultivateur/Éleveur
|
9
|
2,60%
|
Commerçant, Commerçant
ambulant
|
59
|
17,10%
|
Cadre supérieur (médecin, pharmacien, avocat, ,
etc.)
|
0
|
0,00%
|
Profession intermédiaire (instituteur,
secrétaire, fonctionnaire)
|
55
|
15,90%
|
Employé/Ouvrier (mécanicien, garagiste,
serveur, etc.)
|
139
|
40,20%
|
Service domestique (servante, chauffeur pour un particulier)
|
9
|
2,60%
|
Force armée
|
8
|
2,30%
|
Élève, Étudiant
|
45
|
13,00%
|
Autre
|
22
|
6,40%
|
TOTAL
|
346
|
100%
|
|
Source : Enquêtes traumatologiques,
février-septembre 2015
Par conséquent, leur arrêt de travail
entraîne, le plus souvent, une rupture de la production des services et
des revenus, dont la durée dépend du niveau de gravité des
blessures. Dans la plupart des cas, les victimes qui ont arrêté
leur travail sont des chefs de ménages (Cf. Figure 16).
Figure 16 : Rôle des victimes ayant arrêté
leur travail en raison de l'accident
Source : Enquêtes traumatologiques,
février-septembre 2015
Les revenus des ménages étant essentiellement
basés sur le travail quotidien des chefs de ménage, leur absence
sur la structure productive implique une désorganisation de la situation
économique et sociale de ces ménages. Les conséquences
sont accrues, car, les données de l'enquête 7 jours montrent que
dans la majorité des cas (74,3%), au moins un membre de la famille ou de
l'entourage à arrêté son travail pour s'occuper de la
victime. Un mois après l'accident, ce chiffre est en baisse (Cf. Figure
17). Cette situation a un impact sur le niveau de vie des victimes et de leurs
familles, car l'insertion des individus sur le marché de l'emploi serait
un important indicateur de niveau de vie.
Figure 17 : Proportion des victimes ayant arrêté
leur travail en raison de l'accident
71
Source : Enquêtes traumatologiques,
février-septembre 2015 4.2.3. Les conséquences sur la
santé des victimes
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