Facteurs favorisant la persistance de l'utilisation des emballages plastiques dans la ville de Goma, cas du marche Maman Olivepar Dieumerci BAHAVU MUHUMULIRA Université Libre des Pays des Grands-Lacs - Graduat 2019 |
I.2. Présentation du milieu d'étudeI.2.1. Historique du marché maman Olive LembeEn date du 18/12/1999, le marché ALANINE actuel Maman Olive Lembe fut crée, reconnu officiellement par l'arrêté no001/022/CAB/GP/NK 1999 juridique signé par le Gouverneur du Nord-Kivu de cette époque KANYAMUHANGA GAFUNDI Léonard. Le marché maman Olive Lembe fut construit par le fond social de la RDC I.2.2. Situation Géographique du MarchéLe marché communal Maman Olive LEMBE/Himbi est situé dans la partie Est de la RDC dans la province du Nord-Kivu, ville touristique de Goma, Commune Urbaine de Goma dans le quartier Himbi, Avenue Goma, N°12. Érigé le long de la route principale Goma-Sake. Ce marché est encadré par trois ou quatre coin dont : - La route Goma-Sake - La route qui tend vers la place ; - La route partant de l'entrée présidentielle vers le CS LA PROMISE - La route qui constitue l'Entrée. Le marché communal Maman Olive Lembe/Himbi est limité : - Au Nord : Part l'avenue Bukonde ; - Au Sud : Par l'avenue Goma ; - A l'Est : Par l'Avenue Baraka ; - A l'Ouest : Par l'avenue Présidentielle. I.2.3. Situation DémographiqueLa population du Marché maman Olive Limbe est estimée à 946 vendeurs. Tableau 1: Tableau de recensement des commerçants du marché Maman OLIVE LEMBE
Commentaire : Ce tableau renseigne que la répartition des commerçants selon les secteurs d'où nous avons le secteur Soulier qui occupe la première place avec 195 personnes soit 20.61% suivi du secteur Friperie avec 186 personnes soit 19.66% et les deux secteurs qui occupent l'avant dernière position avec chacun 6 personnes soit 0.63% et en fin le secteur Tomate qui occupe la dernière position avec 5 personnes soit 0.52%. I.3. La problématiqueLes emballages plastiques s'avèrent indispensable pour les activités de l'homme, au niveau mondial, ils sont en train d'être prohibé pour l'utilité d'emballer, à cause de leur impact sur l'environnement et surtout, le réchauffement climatique. Les emballages plastiques, sont les principales sources de pollution dans le monde, ils sont utilisés dans beaucoup des pays du tiers monde et dans d'autres, ils sont interdits suite à leur pollution ; certaines zones particulièrement polluées, le chiffre est de 40% de décès directement ou indirectement liés à la pollution de l'environnement, et notamment la pollution atmosphérique, est avancée.(Ngô C., 2012) Les déchets plastiques proviennent de la mauvaise utilisation que fait la population des sachets plastiques. Ces sachets sont omniprésents dans toute transaction commerciale puisqu'ils sont jugés très pratiques et accessibles à tout le monde. Les commerçants les trouvent incontournables pour servir leurs clients qui les apprécient bien. Leur dispersion excessive entraine une pollution extrême de la ville.(Nassi, 2017) Léger et bon marché, le plastique s'est imposé au fil du temps comme le matériau privilégié pour emballer les aliments. Ainsi, aujourd'hui, 55 % des unités d'emballages mises sur le marché en France sont en plastique.(zerowastefrance, 2018) Depuis les années 1950, selon united Nation Environnement Programme, la production de plastique dépasse celle de presque tous les autres matériaux ; La production mondiale de plastique en 2015 était de 400 millions de tonnes dont 36% sont destinés aux emballages plastiques. Beaucoup de plastiques que nous produisons sont conçus pour être jetés aussitôt après la première utilisation (usage unique ou jetable). Les déchets d'emballages plastiques sont estimés à 141 millions de tonnes en 2015. L'Élimination de tous les déchets plastiques produits en 2015 sont repartie de la manière suivante : - 9% sont recyclés - 12% sont incinérés - 79% sont enfouis, placés dans des décharges ou rejetés dans l'environnement.(Unep, 2018) La plupart de plastiques à usage unique courants qu'on retrouve sur les plages sont, par ordre croissant, les mégots de cigarette, les bouteilles de boisson en plastique, les bouchons de bouteille en plastique, les emballages pour les aliments, les sacs en plastique pour les courses, les couvercles en plastique, les pailles et agitateurs, ainsi que les récipients en mousse pour les plats à emporter. Si certaines initiatives visant à s'attaquer à différents types de plastiques à usage unique ont été couronnées de succès, les initiatives récentes des gouvernements se concentrent principalement sur les sacs en plastique et, dans une certaine mesure, les produits en plastique moussé. Les sacs en plastique et les produits en plastique moussé semblent être perçus par les gouvernements comme les plastiques à usage unique les plus problématiques, en raison de leur présence facilement visible (source de pollution visuelle) dans l'environnement : sacs emportés par le vent et restant accrochés aux barrières, aux arbres, ou flottant à la surface des rivières. Certaines des caractéristiques les rendant commercialement rentables - prix, longévité, résistance - contribuent par ailleurs à les rendre déficients sur le plan environnemental (en cas de gaspillage), et difficiles à recycler. Entre 1000 et 5000 milliards de sacs en plastique sont utilisés chaque année dans le monde.(Unep, 2018) L'Europe produit 20% du plastique mondial (57 Millions de tonnes sur 299), la demande de plastique s'y élève à 46.3 millions de tonnes, en croissance de 1% en 2013. Le secteur de l'emballage reste le plus gros consommateur de plastique avec près de 40% des utilisations, suivi de divers secteurs de production de biens de consommation pour 22%, de la construction et du bâtiment pour 20%, de l'automobile pour 8.5%.(Valorplast, 2015) L'interdiction des emballages plastiques a suscité partout les mêmes problèmes : le commerce illégal des sacs, la diminution des ventes et la déforestation liée au remplacement par le sac en papier. Mais les leaders environnementaux restent déterminés. 500 milliards de sacs en plastique sont consommés chaque année sur la planète. 5% seulement sont recyclés. La pollution au plastique fut le thème principal de la Journée mondiale de l'environnement le 5 juin 2018.(Franceinfo, 2018) En Afrique, il y a 14 ans, le Rwanda a interdit l'usage des sacs en plastique. Ces sachets mettent entre 100 et 400 ans pour se décomposer. 11 autres pays d'Afrique ont imité le Rwanda : le Kenya, le Maroc, la Mauritanie, le Cameroun, la Guinée-Bissau, la Tanzanie, l'Ouganda, l'Éthiopie, le Mali, le Malawi et le Bénin. Celui-ci applique depuis le 27 juin une loi qui interdit la fabrication, l'importation et la vente de sacs en plastique.(Franceinfo, 2018) En Afrique du sud, suite à l'interdiction d'utiliser des sacs fins en plastique. Les clients qui achètent dans les magasins payent pour des sacs en plastique plus robustes qui peuvent être réutilisés et sont plus faciles à recycler. Les conséquences qui ont suivi cette décision sont : la réduction des déchets ; la fermeture de nombreuses usines car elles ne peuvent pas fabriquer les sacs en plastique épais d'où une perte d'emplois. Les gens qui réalisent des articles à partir de sacs en plastique doivent maintenant les acheter et font donc moins de profit. En Mauritanie, même problème. "Près de 80 % des bovins tués aux abattoirs de Nouakchott sont porteurs de sacs plastiques dans leur panse", a déclaré le ministre mauritanien de l'Environnement.(Franceinfo, 2018) Dans la ville de N'djamena, capitale tchadienne, avec l'apparition de ces sachets fabriqués en polyéthylène il y a environ quatre décennies, les villes sont envahies par ceux-ci. Après leur usage sous forme de paniers, sacs ou autres, ces sachets se trouvent très visibles partout dans les rues, les caniveaux, sur les câbles électriques dans des espaces verts, à une distance de moins de trente centimètres du sol une fois on creuse le sol, voir même usés comme capsule des bidons lorsqu'on puise l'eau au robinet. Cela produit une grande pollution car leur processus de destruction est très lent. Il faut 100 à 400 ans pour qu'ils se détruisent. Leur durée de vie dépasse de très loin la durée de vie de leurs utilisateurs. Ce phénomène fait augmenter leur volume au fil du temps de surcroît le nombre des leurs utilisateurs augmente.(Selsoube S., 2010) En République Démocratique du Congo plusieurs décisions ont déjà été prises contre la production et l'utilisation des sacs et emballages en plastique. Concrètement rien n'a été fait et les opérateurs économiques et autres sociétés productrices de ces produits continuent à les fabriquer et à les mettre sur le marché. Au début de l'année 2017, au mois de février, une ONG avait, en son temps, lancé une pétition contre la production des sacs plastiques. Par cette action dénommée « Pour une ville de Kinshasa sans sac plastique à usage unique », Congo green Citizen, qui travaillait dans la protection de l'environnement, avait voulu recueillir des signatures en faveur d'une interdiction de la production et de l'usage des sacs en plastique à Kinshasa. (congoactuel, 2018) Les sacs en plastique étaient à la base des inondations enregistrées dans la capitale congolaise, en réduisant la perméabilité du sol ou en bouchant les conduits d'eau comme les caniveaux et autres rivières dont les lits sont rétrécis. « À cause des sacs en plastique, les égouts et caniveaux sont bouchés dans plusieurs quartiers ». Dans son action, cette organisation, comme, d'ailleurs, toutes les personnes et structures qui s'insurgent contre l'utilisation des sacs et emballages en plastique, avait préconisé des emballages biodégradables. C'est dans cette optique qu'elle avait recommandée aux autorités congolaises d'encourager les fabricants des emballages en plastique d'investir dans la production des emballages biodégradables, qui sont facilement absorbés par le sol. (congoactuel, 2018) Au Nord-Kivu à l'Est de la République
Démocratique du Congo, le Ministre provincial en charge de
l'environnement rappelant la décision du Ministre national de
l'industrie ; Au cours du conseil des Ministres Provinciaux de jeudi 28
juin à Goma, chef-lieu de la province, les agents de différents
services étatiques ont été invités à
appliquer cette mesure sans aucune faille. En date du 1er juillet, la
production, l'importation, la commercialisation et l'utilisation des sacs
à plastic, sachets et autres emballages plastiques pour la vente
d'aliments, de l'eau et de toute autre boisson ont été
strictement interdites sur toute l'étendue de la République
Démocratique du Congo. Ainsi, subsidiairement à la lettre de son
Excellence M. le Gouverneur de Province N°477/2018, des directeurs
provinciaux de la DGDA, OCC, ANR, des commissaires de la Police Nationale
Congolaise ainsi que le Président de la Fédération des
Entreprises du Congo-FEC- du Nord-Kivu ; ces derniers devront veiller
à l'application stricte de ladite mesure qui ne devrait pas souffrir
d'aucune faille», Dans la ville de Goma, plus particulièrement au niveau du marché Maman OLIVE LEMBE, ce dernier n'est pas épargné de cette situation. Le constant mené lors de la pré-enquête démontre la persistance de l'utilisation des emballages plastiques au détriment des emballages biodégradables. Durant la pré-enquête effectuée au niveau du marché Maman OLIVE LEMBE, les résultats issus de celle-ci révèle que 80 % des emballages plastiques sont utilisés dans toutes les transactions commerciales. Suite à cette demande si importante, les commerçants trouvent qu'ils ne sont pas en mesure d'utiliser autre que les emballages plastiques. D'où la nécessité de formuler les questions de recherche ci-dessous : |
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