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L’action du G7 en faveur du développement des états du sud.


par Fathi TSHISEKEDI
Université Pédagogie Nationale - Licence en Relations Internationales 2019
  

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SECTION II. LES OBJECTIFS DU GROUPE DES SEPT

La présente section est subdivisée en deux paragraphes : le premier parle du G7/G8 et des objectifs du millénaire pour le Développement et le deuxième sur le plan d'action du G7/G8 pour l'Afrique.

§1. LE G7 FACE AUX OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT ET LES OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT DURABLE.

Dans ce paragraphe, il s'agit de parler sur le concept des OMD ( A) et le rapport des OMD ( B).

A. Concept des OMD et ODD

1.1. LES OMD

Face aux défis de la mondialisation, les pays du G7/G8 ont opté poursuivre les objectifs du millénaire pour le développement décidés par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Ces objectifs ont un ordre chronologique quant aux préparatifs et déroulement du sommet de haut niveau dit « sommet du millénaire 2000 » :

a) Le 15 mars 2000 : l'Assemblée générale a adopté la résolution 54/254 du Sommet le 6 au 8 septembre 2000 à New York dont le thème général est le rôle des nations Unies au XXI ème siècle. » Le président de la 54ème session de l'Assemblée Générale qui présida le sommet était de la Namibie, il était question d'organiser des séances plénières et 4 tables rondes.

b) Le 10 mai 2000 : L'Assemblée Générale a déterminé le programme du sommet, les modalités et l'établissement de la liste des orateurs et l'organisation des plénières et tables rondes (résolution n°54/261).

c) Le 11 août 2000 :L'Assemblée Générale a décidé que M. Goh Tong le 1 er Ministre de la république de Pologne, M. Hugo Raphael Chavez, Président du Venezuela et M. Abdelaziz Bouteflika, président de l'Algérie devront présider chacun une des 4 tables rondes (A/Res/54/281).

d) Le 6-8 Septembre 2000, ce sommet avait bel et bien eu lieu comme prévu le 17 Décembre 1998, l'Assemblée Générale avait adopté la résolution 53/202 par laquelle elle a décidé de convoquer le sommet du millénaire en tant qu'élément intégral de l'Assemblée du millénaire.

Le sommet s'est tenu au siège des Nations Unies (résolution 53/239) probablement le plus important rassemblement jamais tenu des chefs d'État et de gouvernement, le sommet a été une occasion historique pour les 188 États membres de l'organisation d'aborder les défis confrontant les Nations Unies au 21 ème Siècle.

Le G8 étant une rencontre impulsive des États les plus industrialisés pour renforcer les objectifs des organisations internationales et institutions internationales, il s'engage dans la logique du chapitre 8 (VIII) de la charte des Nations Unies de renforcer la coopération entre l'ONU et les organisations régionales.

Les objectifs dont les 188 États se sont engagés sont :

I. Paix durable

II. Paix, sécurité et désarmement

III. Développement et élimination de la pauvreté.

IV. Protection de l'environnement planétaire

V. Défendre des Droits de l'Homme, Démocratie et Bonne gouvernance

VI. Protection des groupes vulnérables.

VII. Répondre aux besoins spéciaux de l'Afrique

VIII. Renforcer l'ONU.

Cependant, les objectifs prioritaires sont :

a) La lutte pour le développement de tous les peuples du monde

b) La lutte contre la maladie

c) La lutte contre l'injustice

d) La lutte contre la violence

e) La lutte contre le terrorisme

f) La lutte contre la criminalité

g) La dégradation et la destruction de notre planète.

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMDMillennium Development Goals en anglais), sont huit objectifs adoptés en 2000 à New York(États-Unis) avec la Déclaration du millénaire de l'Organisation des Nations Unies par 193 États membres de l'ONU, et au moins 23 organisations internationales, qui sont convenus de les atteindre pour 2015.

Ces objectifs recouvrent de grands enjeux humanitaires : la réduction de l'extrême pauvreté et de la mortalité infantile, la lutte contre plusieurs épidémies dont le SIDA, l'accès à l'éducation, l'égalité des sexes, et l'application du développement durable.

En 2015 sont publiés les Objectifs de Développement Durable(ODD), qui prennent la suite des objectifs des OMD.

Les objectifs adoptés sont répartis en huit domaines :

1. Réduire l'extrême pauvreté et la faim,

2. Assurer l'éducation primaire pour tous,

3. Promouvoir l'égalité et l'autonomisation des femmes,

4. Réduire la mortalité infantile,

5. Améliorer la santé maternelle,

6. Combattre les maladies,

7. Assurer un environnement humain durable,

8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.29(*)

Objectif 1 : réduire l'extrême pauvreté et la faim

Chacun des Objectifs du millénaire pour le développement se décompose en plusieurs cibles. Le premier objectif repose sur trois cibles.

Première cible : réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la part des individus vivant avec moins d'un dollar par jour.

La Banque mondiale estime qu'en 2005, 1,4 milliard d'individus vivaient dans une pauvreté extrême. La crise alimentaire, conséquence de la hausse du prix des matières premières (dont agricoles) pousse environ 100 millions de personnes en plus dans une situation d'extrême pauvreté. Si cet objectif semble à portée, c'est principalement en raison de la croissance économique de l'Asie, alors que la zone de l'Afrique sub-saharienne semble stagner.

Deuxième cible : fournir un emploi décent et productif à tous, femmes et jeunes inclus.

Ces dix dernières années, la productivité dans les pays d'Asie et de la CEI a été multipliée par quatre, contribuant à faire baisser le nombre de travailleurs pauvres. En revanche, l'Afrique sub-saharienne reste en retard sur cet objectif, avec plus de 50 % de travailleurs vivant avec moins d'un dollar par jour.

Troisième cible : réduire de moitié entre 1990 et 2015 la part des individus souffrant de la faim (malnutrition, sous-nutrition).

La hausse des prix des matières premières, mais également les changements dans les régimes alimentaires, l'urbanisation, l'utilisation des parcelles pour la production de biocarburants ou encore le problème des subventions aux agricultures développées, rendent cette cible difficile à atteindre. L'Asie du Sud et l'Afrique sub-saharienne sont les zones les plus touchées par la sous-nutrition infantile.

Objectif 2 : Assurer à tous l'éducation primaire

Le deuxième objectif vise à ce que tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, puissent bénéficier d'ici 2015 d'un cycle complet d'études primaires.

En 2006, 570 millions d'enfants étaient scolarisés, ce qui laisse 73 millions d'enfants en âge de l'être hors de l'école. 88 % des enfants des pays en voie de développement sont scolarisés, ce qui laisse penser que l'objectif est atteignable d'ici 2015. En Afrique sub-saharienne, le taux de scolarisation des enfants atteignait 12,5 % en 2006, et en Asie du Sud, 9. L'expérience prouve que la scolarisation baisse sensiblement quand les frais d'inscription sont augmentés (cas de nombreux États de l'Afrique).

Objectif 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

La promotion de l'égalité des sexes vise à éliminer les disparités entre les sexes, notamment dans l'éducation primaire et secondaire, d'ici 2005, et à tous les niveaux de l'éducation d'ici 2015, sachant qu'en moyenne, dans les pays en voie de développement, 94 filles sont scolarisées pour 100 garçons, et que dans 2 pays sur 3, au sens restreint du terme, l'égalité des sexes à l'école est atteinte. Ce sont la zone rurale et pauvre dans lesquelles il y a un dernier effort à fournir. Reste que l'objectif de l'autonomisation des femmes reste distant, dans les pays en voie de développement comme dans les pays industrialisés. Dans les premiers, seuls 39 % des emplois non agricoles sont pourvus par des femmes, et dans les seconds, seulement 46 %.

Objectif 4 : Réduire la mortalité infantile

L'objectif 4 est de réduire de deux-tiers, entre 1990 et 2015, la mortalité infantile. Entre 1990 et 2006, la mortalité à cinq ans au niveau mondial a chuté de 90 à 72 décès pour 1 000 naissances vivantes. Un enfant né dans un pays en développement a 13 fois plus de risques de mourir dans ses cinq premières années de vie qu'un enfant né dans un pays industrialisé. Pour la première fois en 2006, le nombre de décès chez les enfants de moins de 5 ans est passé sous la barre symbolique des 10 millions. Cependant, 27 pays n'ont fait aucun progrès en la matière depuis 1990.

Le 6 juillet 2015, date de dépôt du rapport final des Objectifs du Millénaire pour le Développement, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans avait baissé de plus de moitié en comparaison à 1990, passant de 90 à 43 décès pour 1000 naissances vivantes. Le nombre de décès d'enfants de moins de cinq ans était alors à près de 6 millions dans le monde comparativement à 12,7 millions en 1990. Plusieurs commentateurs critiquent toutefois la faisabilité de l'objectif pris comme étalon de mesure pour les pays d'Afrique subsaharienne. Bien qu'ayant globalement énormément progressé en direction de l'objectif avec un taux de réduction cinq fois plus élevé entre 2005 et 2013 qu'entre 1990 et 2005, seulement 10 pays des 22 de la région ont atteint l'objectif. Ce qui mène certains chercheurs à avancer que l'objectif était irréaliste et que les cibles des Objectifs de développement durable pour 2030 devraient être ambitieuses tout en restant accessibles pour le plus de pays possibles.

Les causes principales de mortalité infantiles sont la pneumonie, les diarrhées, la malaria et la rougeole, des maladies que l'on peut traiter facilement avec les outils appropriés (notamment par la réhydratation et les traitements anti-moustiques). La mortalité infantile est également liée au niveau d'éducation des mères.

Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle

En 2005, une femme mourait chaque minute de complications liées à la gestation et à la naissance, soit plus de 500 000 décès par an, dont 99 % dans des pays en voie de développement. En Afrique sub-saharienne, 1 femme sur 22 risques de connaître ces complications, contre 1 sur 7 300 dans les pays développés. Les extrêmes vont de 1 cas de complication sur 7 au Niger contre 1 pour 17 400 en Suède. Chaque année, 1 million d'enfants deviennent ainsi orphelins de mère, ce qui multiplie par 10 leur risque de mourir prématurément.

L'objectif 5 est donc de réduire la mortalité maternelle de trois quarts entre 1990 et 2015.

· Cible 1

Réduire de trois quarts la mortalité maternelle. Au niveau mondial, la mortalité maternelle n'a baissé que de 1 % par an entre 1990 et 2005, loin des 5,5 % par an nécessaires pour remplir cet objectif du millénaire. Cette moyenne cache des disparités : l'Asie du sud, l'Océanie, l'Asie du Sud-Est et l'Afrique du nord ont fait des progrès notables, alors que la mortalité maternelle en Afrique subsaharienne n'a quasiment pas baissé en quinze ans. La clé du succès sur cet objectif réside dans la présence de personnel qualifié (médecin, infirmière  ou sage-femme) au moment de l'accouchement. Les visites médicales prénatales sont également un facteur de réduction de la mortalité maternelle, cette couverture médicale a progressé. La part de femmes ayant eu une visite médicale prénatale dans les pays en développement est passée de 50 % en 1990 à presque 75 % en 2000. L'organisation mondiale de la santé (OMS) et l'UNICEF préconisent un minimum de quatre visites médicales prénatales.

· Cible 2

L'accès universel à la santé reproductive. Il s'agit d'offrir aux populations une éducation à la santé reproductive capable d'enrayer le phénomène des grossesses précoces, qui entraînent souvent des complications pour la santé de la mère et de l'enfant. Le taux de naissance chez les femmes de 15 à 19 ans a connu une baisse de 1990 à 2000 puis a stagné depuis. Enfin, l'absence d'offre d'un service de planning familial limite l'accès des populations aux contraceptifs qui leur permettraient de retarder l'âge de maternité.

Objectif 6 : Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies

Chaque jour, près de 7 500 personnes sont contaminés par le VIH et 5 500 meurent du SIDA. En 2007, 33 millions de personnes vivaient avec le VIH/SIDA, un chiffre en hausse depuis 2001, et qui concernent avant tout l'Afrique subsaharienne. Le paludisme (aussi appelé la malaria) tue plus d'un million de personnes par an, dont 80 % sont des enfants de moins de 10 ans vivant en Afrique du Sud.

· Cible 1

Endiguer voire faire reculer la pandémie du VIH et du SIDA. Si les traitements antirétroviraux ont réussi à faire baisser le nombre de nouveaux contaminés par le VIH et à faire réduire le nombre de décès dus au SIDA, la durée de vie prolongée des personnes infectées par le VIH fait que le nombre total de contaminés a augmenté, de 29,5 millions en 2001 à 33 millions en 2007. On remarque également qu'en proportion, de plus en plus de femmes sont porteuses du virus.

· Cible 2

Rendre accessible à tous d'ici 2010 les traitements disponibles contre le VIH et le SIDA. Les antirétroviraux ont allongé l'espérance de vie des malades, mais il existe toujours un fossé entre le nombre de personnes en attente de ce type de traitement et le nombre de traitements disponibles. Ainsi, en Amérique Latine, 62 % des personnes contaminées ont accès aux antirétroviraux, en Afrique subsaharienne, 30 %, et dans la Communauté des États indépendants (CEI), seulement 14 %.

· Cible 3

Endiguer voire faire reculer l'incidence du paludisme (véhiculé par les moustiques) et des principales autres maladies. Des efforts considérables ont été faits en ce qui concerne l'utilisation de moustiquaires de lit traités à l'insecticide anti-paludisme. Au Togo par exemple, la proportion d'enfants dormant sous ce type de moustiquaire est passée de 2 % en 2000 à 38 % en 2006. Si la prévention semble donc progresser, les traitements contre la maladie restent trop peu nombreux, et pour les meilleurs (Artemisinine), trop chers et trop peu utilisés. La tuberculose, autre maladie visée par les Objectifs du Millénaire pour le Développement, continue de tuer 1,7 million de personnes par an et d'en infecter 14,4 millions (2006), un chiffre dont la hausse s'explique mécaniquement par la hausse de la population. L'objectif de réduire de moitié la prévalence (ou le taux d'infection) de la tuberculose en 2015 semble s'éloigner : certaines zones (Afrique sub-saharienne) sont largement dépassées par le phénomène, et d'autres (Océanie, Asie du Sud, Asie du Sud-Est) connaissent toujours des taux de prévalence extrêmement haut (entre 264 pour 100 000 habitants en Asie de l'Est et jusqu'à 521 pour 100 000 en Afrique subsaharienne).

Objectif 7 : Assurer un environnement humain durable

Le septième objectif consiste à assurer un environnement durable : il repose sur 4 cibles.

· Cible 1

La première cible consiste à intégrer les principes du développement durable dans les politiques et les programmes nationaux et inverser la tendance actuelle à la déperdition des ressources naturelles.

· Cible 2

La deuxième cible consiste à réduire la perte de biodiversité et atteindre d'ici 2010 une diminution importante du taux de perte de biodiversité. Cet objectif n'a pas été atteint, mais la biodiversité reste pour au moins 10 ans une priorité mondiale de l'ONU qui pour en témoigner, a déclaré la « décennie 2011-2020 » « Décennie de la biodiversité », avec une stratégie renouvelée décidée à la Conférence de l'ONU à Nagoya de 2010, et qui sera précisée à la « Conférence d'Hyderabad sur la diversité biologique» de 2012.

· Cible 3

La troisième cible vise à réduire de moitié le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre et à des services d'assainissement de base.

· Cible 4

La quatrième cible est de parvenir à améliorer sensiblement, d'ici 2020, la vie d'au moins 100 millions d'habitants de bidonvilles ou de taudis.

Objectif 8 : Construire un partenariat mondial pour le développement

L'aide publique au développement continue de baisser, de son record de 107,1 milliards de dollars en 2005 à 103,7 milliards en 2007, or il faudrait que chaque année, 18 milliards de dollars supplémentaires soient accordés par les pays développés pour atteindre l'objectif du doublement de l'aide décidé par le G8 en 2005. Cela étant dit, l'allègement de la dette des pays en voie de développement leur a permis d'allouer plus de ressources à la lutte contre la pauvreté.

· Cible 1

Répondre aux besoins spécifiques des pays les moins avancés, des pays enclavés et des îles les plus petites en développement. L'aide publique au développement demeure largement en dessous des 0,7 % du PIB décidés par les membres de l'OCDE. Les pays les moins avancés reçoivent un tiers de l'aide totale.

· Cible 2

Développer rapidement un système commercial et financier plus ouvert, respectueux du droit, prévisible et non-discriminatoire. Peu de progrès ont été faits dans l'abolition des barrières douanières pour les produits en provenance des pays en voie de développement vers les pays développés. D'autre part, le montant des subventions aux agricultures des pays développés nuit particulièrement à l'aide publique au développement. En 2006, ces subventions ont atteint 372 milliards de dollars contre 104 milliards pour l'aide publique au développement.

· Cible 3

Rééchelonner la dette des pays pauvres. En 2008, 33 des 41 pays susceptibles d'obtenir un allègement de leur dette extérieure ont rempli les conditions de l'initiative pays pauvres très endettés (PPTE). 23 de ces pays ont rempli les objectifs de cette initiative et ont été exemptés du remboursement de 48,2 milliards de dollars. Combiné avec la hausse des revenus de leurs exportations, cet allègement leur permet désormais de terminer le remboursement d'une dette très diminuée.

· Cible 4

Rendre accessible et à un coût raisonnable les principaux médicaments dans les pays en voie de développement (en coopération avec l'industrie pharmaceutique). Les politiques nationales de santé publique dans les pays développés pâtissent du faible volume de médicament offerts ou vendus à prix cassés par les multinationales du secteur pharmaceutiques. La cible 4 vise donc à remédier à cet état, en privilégiant notamment l'instauration d'un système de médicaments génériques de substitution lorsque c'est possible.

· Cible 5

Partager les retombées du développement des NTIC avec les pays en développement. Le nombre d'abonnés à un téléphone fixe ou mobile a littéralement bondi, de 530 millions en 1990 à plus de 4 milliards fin 2006, dont 2,7 milliards pour la téléphonie mobile. C'est une occasion unique de combler le fossé technologique entre pays pauvres et pays riches, le téléphone portable étant souvent cité comme l'un des principaux instruments de développement économique des pays en voie de développement. L'accès à Internet permettra également de remplir plusieurs des Objectifs du Millénaire, notamment ceux liés à l'éducation des enfants et à la santé publique.

1.2. LES ODD

Le nom d'Objectifs de Développement Durable (ODD) (en anglais : Sustainable Development Goals, ou SDGS) est couramment utilisé pour désigner les dix-sept objectifs établis par les États membres des Nations unies et qui sont rassemblés dans l'Agenda 2030. Cet agenda a été adopté par l'ONU en septembre 2015 après deux ans de négociations incluant les gouvernements comme la société civile. Il définit des cibles à atteindre à l'horizon 2030, définies ODD. Les cibles sont au nombre de 169 et sont communes à tous les pays engagés.

Elles répondent aux objectifs généraux suivants : éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes et dans tous les pays, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous. L'objectif de Développement Durable est de définir les schémas viables qui concilient les trois aspects des activités humaines qui sont : le social, l'environnement et l'économie considérés comme les trois piliers du Développement Durable.

En anglais, on parle de « People, Planet, Profit » (3P) pour désigner ces trois piliers (pilars). People pour le social, Planet pour l'environnement, et Profit pour l'économie. Ils sont associés à la notion de triple performance des entreprises (triple bottom line en anglais).

À ces trois piliers s'ajoute un enjeu transversal, indispensable à la définition et à la mise en oeuvre de politiques et d'actions relatives au développement durable : la gouvernance.

Dans un souci d'appropriation et de communication, elles sont parfois regroupées en cinq domaines, les « 5P » : peuple, prospérité, planète, paix, partenariats.

Ces objectifs remplacent les huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qui se sont terminés en 2015, et dont les avancées ont permis une nette évolution.

L'Agenda 2030 établit par ailleurs un processus de revue internationale, par lequel les États sont invités, sur une base volontaire, à rendre compte annuellement de leurs progrès. Déclinée au niveau de chaque État, la mise en oeuvre des ODD fait appel à un engagement actif des gouvernements comme de l'ensemble des acteurs (entreprises, collectivités, associations, chercheurs...). Du fait de l'ambition de l'Agenda 2030, de son processus de construction et des compromis sous-jacents, la mise en oeuvre et le suivi des ODD font débat, tant dans la communauté scientifique qu'entre les parties prenantes. Le 2 août 2015, 193 pays ont approuvé les 17 objectifs qui repérables par des noms courts pour en faciliter la communication.

Le développé complet de leur nom permet de préciser leur périmètre. Les cibles assignées à chaque ODD permettent d'être encore plus précis quant à leur objet. On reprend ci-dessous les intitulés courts adoptés par l'ONU :

1. Éradication de la pauvreté ;

2. Lutte contre la faim ;

3. Accès à la santé ;

4. Accès à une éducation de qualité ;

5. Égalité entre les sexes ;

6. Accès à l'eau salubre et à l'assainissement ;

7. Recours aux énergies renouvelables ;

8. Accès à des emplois décents ;

9. Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l'innovation ;

10. Réduction des inégalités ;

11. Villes et communautés durables ;

12. Consommation et production responsables ;

13. Lutte contre le changement climatique ;

14. Vie aquatique ;

15. Vie terrestre ;

16. Justice et paix ;

17. Partenariats pour la réalisation des objectifs.

Lors de la conférence internationale d'Addis-Abeba (Éthiopie), en juillet 2015, la facture totale du développement a été chiffrée à 2 500 milliards de dollars sur quinze ans. Pour suivre les progrès accomplis à l'échelle mondiale vers l'atteinte des ODD, les 169 cibles ("sous-objectif") sont adossées à une liste de 244 indicateurs - statistiques ou qualitatifs. Ce cadre global d'indicateurs de mesure a été adopté le 11 mars 2016 par la Commission statistique de l'ONU par 193 pays.30(*)

* 29 https://fr.wikipedia.org/wiki/Objectifs du Millénaire pour le Développement

* 30 https://fr.wikipedia.org/wiki/Objectifs de Développement durable

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway