2.2.3. La stratégie de connexion
La stratégie de connexion est celle qui est d'usage
énorme par les jeunes vendeurs face au contrôle policier, cette
pratique s'exécute de deux manières qui suivent :
- La connexion de couverture
Cette connexion est présente lorsqu'un nouveau jeune
vendeur se retrouve au centre ville ne sachant pas à qui se fier,
à quel Policier s'attacher pour être protégé. Il se
décide de chercher un autre ancien jeune vendeur réputé
dans les points de vente . Ils vont faire l'échange des étalages
, c'est-à-dire l'ancien prend l'étalage du nouveau et le nouveau
prend l'étalage de l'ancien. Cet échange est avantageux car,
dès que le nouveau se retrouve dans au poste de vente avec
l'étalege d'un leader du coin , il sera difficile de le tracasser,
lui-même l'ancien jeune vendeur sera là pour intervenir. Cet
échange a souvent des retombés ; négatives sur le
nouveau jeune vendeur car l'ancien demandera parfois quelque chose en retour
de son service et positif car la couverture se fait même.
Le jeune vendeur Pompoli explique ce qui suit :
« vendre au centre ville ou être un jeun
vendeur : est une chose facile, mais les réalités qui se
passent sur terrain sont le premier obstacle avec le phénomène
« maya sika ». Nous autres, c'était trop difficile
d'exercer le métier vu les tracasseries dont on était victime.
Comme je n'avais pas beaucoup d'argent, je me suis décidé de voir
le vieux BKS qui est parmi les premiers jeunes vendeurs au centre ville . Je
lui ai expliqué mon cas, combien j'étais victimisé par les
elements de la police de l'ordre public en complicité avec les jeunes
vendeurs . Il m'a proposé juste qu'on change les étalages et que
je travaille avec le sien, depuis ce changement je suis alaise car dans le
coin de vente ils ont su que je travailler pour lui alors que le soir chacun
reprenait son étalage pour rentre à la maison. Du coût
même les elements de la police ne me dérange pas
trop. »
- La connexion par intimidation
La connexion par intimidation est celle qui consiste pour un
jeune vendeur de faire parrainé son activité par une
autorité de la place. Le parrain peut-être par exemple, un
magistrat un officier de l'armé ou de la police, un administratif de la
ville . l'activité peut soit être parrainée soit
appartenir à ces personnes citées ci-haut, le J.V vendant avec
cette casquette est trop orgueilleux envers les agents de l'ordre, il
développe une sorte de personnalité factice se prenant ainsi
comme un magistrat. Il travaille tranquillement. Il ne paye pas les rapports.
Il arrive parfois que ce jeune entête les jeunes vendeurs non couverts
à respecter les ordres hiérarchiques. Ces personnalité
leurs remettent des numéros auxquels ils doivent appeler en cas de
tracasseries que peuvent présenter la police .
Le jeune vendeur SLASH relate ceci :
« Nous sommes des autorités dans ce
domaine . Nous représentons l'Etat. Alors qui peut nous arrêter.
On pouvait le faire auparavant quand nous n'avions pas où mettre les
pieds, mais là nous coopérons avec leur chef direct. Si tu
m'arrêtes, tu te crées de problème avec ton chef. Moi dans
cette ville , donner le rapport et pour quel motif. Si un Policier veut
m'arrêter je lui donne même le contact et là tu verras qu'il
n'aura pas le courage de prendre la merchandise . Il pourra finir par me
demander même un sucré. Si je veux, je le lui remets ; si je
ne veux pas, je ne laisse pas. Si tu veux bien travailler ici, il faut
être en contact avec les grands de la place, pas de petit Policier de la
rue ».
Ce jeune que nous venons d'entendre donne l'impression d'une
personne qui ne respecte pas la loi à cause de ses connexions. Il
intimide le Policier et ne craint rien du tout. Pour lui, detenir une
activité appartenant aux grands fonctionnaires est synonyme de ne pas
donner le rapport de chef .
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