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Difficultés liées à  la distinction du participe présent et du gérondif chez les apprenants de la classe de 4ème E du lycée Mathieu Bouke de Parakou


par Bruno ABALLO
Université de Parakou - Licence 2021
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE PARAKOU

(UP)

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FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES

(FLASH)

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DEPARTEMENT DES LANGUES

FILIERE : LETTRES MODERNES

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MEMOIRE DE FIN DE FORMATION EN VUE DE L'OBTENTION DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE

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OPTION : DIDACTIQUE DU FRANÇAIS

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Sujet :

Difficultés liées à la distinction du participe présent et du gérondif chez les apprenants de la classe de 4ème E du Lycée Mathieu BOUKE de Parakou

Réalisé par Sous la direction du

Maître-assistant des universités du CAMES

ABALLO Bruno Dr. Ayouba LAWANI

Année scolaire : 2020-2021

SOMMAIRE

SOMMAIRE ii

REMERCIEMENTS iii

LISTES DES SIGLES ET ACRONYMES iii

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES iii

RESUME iii

ABSTRACTS iii

INTRODUCTION 3

CHAPITRE PREMIER : CADRES THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE 3

I- Cadre théorique 3

II- Approche méthodologique 3

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS 3

1- Présentation et interprétation des résultats de l'enquête préliminaire 3

2- Présentation et interprétation des résultats de l'enquête approfondie (exercice adressé aux apprenants) 3

3- Analyse des résultats 3

CHAPITRE TROISIEME : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 3

1- Suggestions 3

2- Recommandations 3

CONCLUSION 3

ANNEXE 3

REFERENCES BIBLIOGRAPHIEQUES 3

TABLE DES MATIERES........................................................................... 3

A

Yasmine AnnickYARGO

REMERCIEMENTS

Mes sincères remerciements vont à l'endroit de Dieu le Père et le Fils et le Saint-Espritsans qui, ce travail n'aurait été fait. Que la gloire, l'honneur, l'adoration, la magnificence luisoientrendus éternellement.

v Ce travail, n'aurait pas pu voir le jour sans l'appui éclairé, actif et judicieux demondirecteur de mémoire, le Docteur Ayouba LAWANI. Lui qui a su gérernosfauteseterreursavecbeaucoupdelonganimité.Jel'enremercieindéfiniment.

v Je remercie mes tuteurs de stage, M. David GANZOet M. Philippe ATTA,pourleursprécieusescontributions,leurssoutiensetleursexpériencesprofessionnelles qu'ils ontgracieusementmis à mon profit.

v Je remercie tout particulièrement ma fiancée,Goni Marcelle OROU GUIWA, pour son soutien et son aide tout au long de mon cursus universitaire, reçoit ici l'expression de ma profonde gratitude.

v Je souhaite également remercier tous les professeurs de la Faculté des Lettres,ArtsetSciencesHumaines(FLASH)del'UniversitédeParakoupourlaqualitédel'encadrement dont ilsnous ont gratifiés.

v Je remercie ma tutrice,Madeleine SANNA,quim'aapportéaideet assistancetoutau long de moncursus universitaire.

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v Jem'envoudraisdenepasremerciermonfrèreetgrandamidetouslestempsOlivierCHABI,merci pourtout.

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v Nous adressons enfin nos remerciements à tous nos proches qui d'une manière ou d'une autre, ont contribué à la réalisation de ce travail et que nous n'avons pas cités. A toutes et à tous, nous disons un sincère merci.

LISTES DES SIGLES ET ACRONYMES

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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Tableau 1 : Questionnaire adressé aux apprenants 3

Tableau 2 : Résultats de l'enquête au niveau des apprenants 3

Figure 1 : Histogramme du questionnaire adressé aux apprenants. 3

Tableau 3 : Questionnaire adressé aux enseignants 3

Tableau 4 : Résultat de l'enquête au niveau des enseignants 3

Figure 2 : Histogramme du questionnaire adressé aux apprenants 3

Tableau5 : Exercice d'application 3

Tableau 6 : Quelques terminaisons différenciant le participe présent et l'adjectif verbal 3

RESUME

Nombreux sont les apprenants des classes de quatrième qui sont incapable de faire une différence entre le participe présent et le gérondif. Ainsi, ce travail s'est focalisé d'une part sur les difficultés des apprenants à différencier ces deux notions et d'autre part, sur les méthodes et techniques permettant d'éradiquer ce phénomène. L'objectif général de la recherche est de mettre à la disposition des apprenants, des stratégies simples leur permettant de bien faire la différence entre le participe présent et le gérondif. La démarche adoptée est plus quantitative que qualitative avec une technique de questionnaire, d'entretien, une grille d'observation. Après analyse des résultats, on note que les difficultés liées à la discrimination du participe présent et du gérondif sont imputablesaux enseignants qui négligent ces deux notions et aux apprenants qui ne s'exercent pas suffisamment.

Mots-clés : participe présent, gérondif, apprenant, enseignant

ABSTRACTS

Many form four learners are unable to tell the difference between the present participle and the gerund. Thus, this work has focused on the one hand on the difficulties of learners in differentiating between these two concepts and on the other hand, on the methods and techniques that make it possible to eradicate this phenomenon. The general objective of the research is to provide learners with simple strategies enabling them to clearly distinguish between the present participle and the gerund. The approach adopted is more quantitative than qualitative with a technique of questionnaire, interview, and an observation grid. After analyzing the results, we note that the difficulties related to the discrimination of the present participle and the gerunds are attributable to teachers who neglect these two concepts and to learners who do not practice enough.

Keywords: present participle, gerund, learner, teacher

INTRODUCTION

Un pays peut disposer de toutes les ressources minérales et énergétiques (or, diamant,pétrole, charbon...) pour son développement, mais s'il ne dispose pas d'un capital humain,éduqué, qualifié et compétent, il ne pourra jamais se développer. Ceci revient à dire que lacroissance et le développement de toute nation reposent sur la qualité et la compétence de soncapital humain comme le souligne l'Organisation des Nations Unies pour l'Education la Science et la Culture (UNESCO, 1990, p.9). C'est pour cette raison que depuis la conférence mondiale deJomtien en 1990 en Thaïlande, les paysont décidé de relever ledéfi d'une éducation pourtous. Ainsi, l'obtention d'un capital humaincapablederelever le défidu développementpasseparuneéducationdequalité.Pouratteindreuntelobjectif,ilfautunpersonnelenseignant qualifié et compétent capable de conduire et guider avec soin, amour et méthodel'apprenantà construireun ensemble de connaissances. Au sens large, c'estla constructiondes savoirs, des savoir-faire et des savoir-être. C'est aussi la modification des conduites, desgestes,desréactions,soitspontanément,soitvolontairement.Pourcefait,ilfautdoncpréparercecapitalhumain,etcela,dèsleurplusjeuneâge.Cettepréparationpassenécessairementparunebonneformationauxfinsd'obtenirunrésultatprobant.Chosecurieuse, nous assistons chaque année à une baisse considérable du capital humain éduquédont dispose notre pays le Bénin. C'est pour remédier à cela que l'Université de Parakouformedes étudiantscapable derelever lesdéfis deleurtemps.

A cet effet, nous avons effectué nos stages de finformation au Lycée Mathieu BOUKE de Parakou du 21 mars au 21 juin 2020 sous le tutoratd'un professionnel du métier d'enseignement afin de concilier la théorie à la pratique. Leconstat fait au cours de cette période est : les élèves de la classe de 4ème n'arrivent pas àdifférencier le gérondif du participe présent. Ceci fait que les apprenants n'arrivent pas àgérercequecettedifficultéimpliqueàsavoir :fauted'orthographe,mauvaisegraphie,difficultés à choisir entre le gérondif et/ou le participe présent... Pour nous, il est doncnécessairedemettreunaccentparticuliersurlamanièredontcesdeuxnotionssontenseignées et le temps consacré à l'enseignement de ces deux notions. Ce qui nous permettradetrouver unesolution adéquate à cettedifficulté.

D'où le choix de notre thème : Difficultés liées à la distinction du participe présent et du gérondif chez les apprenants de la classe de 4ème E du Lycée Mathieu BOUKE de Parakou ».La rédaction de ce travail s'articulera autour de trois points. Dans le premier chapitre titré : contexte théorique et méthodologie de l'étude, nous présenterons la problématique à traversl'énoncé du sujet, la clarification conceptuelle, l'objectif général et spécifique, l'hypothèse générale et spécifique. La synthèse documentaire, le but de la recherche, la présentation du cadre physique de l'étude, et les techniques de recherche termineront ce chapitre.Ensuite,dans le deuxième chapitre, nous aborderons le thèmede réflexion que nous avons retenu à partir des constats faits sur le terrain. A ce niveau, nousallons présenter les aspects méthodologiques de la recherche et exposer la recherche menée.Dans le troisième chapitre enfin, nous évoquerons les recommandations denotrerechercheavant de présenter nossuggestions.

CHAPITRE PREMIER : CADRES THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE

I- Cadre théorique

1. Problématique

Bien s'exprimer en français implique nécessairement une parfaite maîtrise du vocabulaire, de la grammaire, de l'orthographe et en particulier de la conjugaison. Savoir faire la différence entre le participe présent et le gérondif serait également un atout très considérable. Malheureusement, tel n'est pas le cas de bon nombre d'apprenants.

Le constat est que la plupart des apprenants des classes de 4ème sont généralement incapable de faire la différence entre l'usage du participe présent et celui du gérondif.

C'est dans le but de répondre à cette préoccupation que nous avons décidé d'axer notre réflexion sur le thème : Difficultés liées à la distinction du participe présent et du gérondif chez les apprenants de la classe de 4ème du Lycée Mathieu BOUKE de Parakou.

2. Clarification conceptuelle

Difficultés :Caractère de ce qui est difficile, ensemble des points qui posent problème. Embarras éprouvé par quelqu'un pour faire quelque chose : parler avec difficulté. Ce qui crée un embarras, un obstacle, un ennui ; problème : Avoir des difficultés en mathématiques.

Distinction :Action de séparer des personnes ou des choses, de faire une différence entre elles. Établissement d'une différence à partir de laquelle on fait des réserves, on formule des jugements.

Participe présent :C'est la forme verbale qui marque une action et qui peut avoir un complément d'objet ou de circonstance. Il est invariable. Il se forme sur le radical de la première personne du pluriel du présent de l'indicatif, auquel on ajoute la désinence -ant

Gérondif : C'est une forme verbale déclinable qui se substitue à l'infinitif dans certaines fonctions. Cette forme verbale est terminée par -antet précédée de la préposition en, qui sert à décrire certaines circonstances de l'action.

Apprenant :Personne qui suit un enseignement quelconque.

3. Objectif

3.1 Objectif général

Amener les apprenants à différencier le participe présent du gérondif.

3.2 Objectif spécifiques

· Comprendre les difficultés des apprenants à différencier le participe présent du gérondif.

· Proposer des méthodes simples pour faciliter la différenciation du participe présent et du gérondif.

4. Hypothèse

4.1 Hypothèse générale

Les apprenants ont d'énormes difficultés à différencier le participe présent du gérondif.

4.2 Hypothèse spécifique

Les apprenants ne savent pas fairela différence entre le participe présent et le gérondif.

5. Synthèse documentaire

Si l'on convient de dire qu'il y a baisse de niveau en français écrit et parlé, ilest important de diversifier les sources de recherche afin d'identifier les vraies causes de cephénomène.

Dans notre pays le Bénin, le système éducatif a été marqué par plusieursgrandes réformes dans son histoire qui, visent une amélioration de ses capacités à remplirefficacement sa mission. Ainsi, dans les années 60, un écolier qui venait juste d'avoir sonCertificat d'Etude Primaire Elémentaire (CEPE), avait un niveau appréciable en français parlé et écrit.

LesEtatsGénérauxsur l'Educationenoctobre 1990,ontdéfiniletyped'homme dont la société béninoise a besoin pour son développement économique, social etculturel. L'une des conclusions de ces assisesestl'adoption des Nouveaux Programmesd'Etudes(NPE)etl'ApprocheparCompétences(APC)dontl'objectiffondamentalestd'assurer une formation capable de préparer les jeunes à relever les défis de leur temps et defaire de l'apprenant un citoyen physiquement et intellectuellement équilibré, gestionnaire delui-mêmeet de son environnement.

Cependant, le problème de baisse de niveau des apprenants en françaisengénéral et en conjugaison en particulier se pose avec acuité au niveau des apprenants. C'estd'ailleurs pour cette raison que, nous nous sommes particulièrement intéressés aux difficultésqui empêchent les apprenants de la classe de 4ème de différencier le gérondif du participe présent.

Ainsi nous comprenons sous ce mode, trois modes impersonnels, ce sont lesmodes qui ne varient pas en personne. Les trois modes impersonnels sont l'infinitif(partir,êtreparti, parti),leparticipe(partant,étantparti,parti)et legérondif(enpartant).

Le gérondifet le participe présentn'ont pas la même valeur dans une phrase.Le participe présentest la forme adjective du verbe. Il permet au verbe de fonctionnercommeun adjectif, tout en conservant ses propriétés deverbe.

Nous recherchons un guide parlant la languedu pays.1(*).(B. Delaunay & N. Laurent, 2012, p.158)

Le gérondifquant à lui, il est la forme adverbiale du verbe. Il joue le rôled'unadverbecomplémentcirconstanciel,toutenconservantlespropriétésd'uneformeverbale.

Elles cheminaient en seracontantleurvie2(*)(B. Delaunay & N. Laurent, 2012, p.158)

a- Le gérondif

Dupointdevueforme,legérondifestleplussouventfondésuruneapprocheintrospectiveetdoncsurlesintuitionsdeslinguistesoubiensurunpetitéchantillon d'exemples littéraires considérés comme paradigmatiques. La tradition des étudessur le gérondiftourne essentiellement autour de trois axes à savoir : la définition du gérondifparrapportauparticipe présentet/ouàl'infinitif ;le problème du sujet impliciteet de son accord avec le sujet du verbe défini : les effets de sens virtuellement possible3(*).Il estévident que jusqu'à nos jours qu'une analyse fine des emplois concrets du gérondifdans lesdifférents types de discours -aussi bien dans la modalité parlée qu'à l'écrit- reste à faire. Legérondifest [...] une des formes de complément circonstanciel parmi les plus vivaces et lesplusutilisésdu françaismoderne, àl'oralcommeàl'écrit.(J. O.Halmøy,2003, p. 43)

Du point de vue morphosyntaxique, à l'exception des structures impersonnellespour lesquelles on admet qu'elles ne possèdent pas de gérondif4(*), toutes les constructionssont représentées : transitives, intransitives. Les trois exemples suivants extraits du projetinternational PFC (Phonologie du Français Contemporain), en donnent respectivement uneillustration:

« Ilme fautun quart, un quart d'heure à peu près à pied pour aller travaillerdonc euh, voilà ça me permet de, de marcher, de pas être stresséeen prenantla voiture tous les matins, de trouver une place, pour se garer dans le centre-ville ».(J. Eychenne, B. Laks, 2012, p.17)

« Et puis en arrivant à la maison alors il a essayé de faire ce que Pierre lui avaitdit »t.(J. Eychenne, B. Laks, 2012, p.17)

« Moi j'aurais cru qu'il serait resté parce que pfft, il y a la mer euh, c'était, bon,mais tu as les constructions. Oh peut être oui, oh, c'est un sauvage lui non, jene sais pas, oui peut être en vieillissantje crois (rires). C'est un sauvage monfrèreilesttrèsconnuiciparcequequandilétaitjeune-il,c'estunpeuleTarzan hein, il partait euh de bonne heure le matin il faisait euh, la grâce-Carcassonneàpied par les,par l'Alaric ».(J. Eychenne, B. Laks, 2012, p.17)

Le gérondifest une forme verbale non finie, c'est-à-dire,hors du contexte de laphrase, il est indéterminé quant au mode, au temps et à la personne. Le gérondifoccupe uneplace circonstancielle dans la phrase, à la manière d'un adverbe : son rôle est de livrer lescirconstances dans lesquelles se produit l'action dénotée par la prédication principale. Lesdifférents travaux du gérondifs'accordent à dire qu'il occupe les places circonstanciellessuivantesdans laphrase (A.Rihs, 2009, p.198) :

v la manière :

· Paul s'exprime en bafouillant (A.Rihs, 2009, p.198)

v Le moyen

· Paul a réussi son examen en trichant(A. Rihs, 2009, p.198)

v La cause

· Paul s'est fait mal en se cognant ((A. Rihs, 2009, p.198)

v La condition

· Paul ferait plaisir à tout le monde en se taisant(A. Rihs, 2009, p.198)

v La simultanéité

· Paul se douche en chantant(A. Rihs, 2009, p.198)

v L'arrière-plan

· Paul a rencontré Marie en rentrant chez lui.(A. Rihs, 2009, p.198)

(H.Gettrup, 1977, p.308, J. O.Halmøy, 1982, p.212 et J. J.Franckel, 1989, p.77)

La plupart des grammaires indiquent que le gérondifintroduit un événementnécessairementsimultané àl'événementduverbe fléchi.Néanmoinsplusieurs étudess'accordentà direquela simultanéité n'estpasune conditionnécessaire àla bonneformation d'uneproposition avecgérondif5(*).

b- Le participe présent

De même que le gérondif, le participe présentest caractérisé par une tripleincomplétude : il est indéterminé quant au temps, au mode et à la personne. Il s'intègreégalement à une prédicationcomplète, régie par le verbe fléchi et de ce fait, retire de cetteassociation lescoordonnées qui lui font défaut. Toutefois, contrairementau gérondif, leparticipe présentpeut être le noyau d'une prédication complète, et ainsi avoir un sujetgrammaticaldifférent decelui dela principale(A.Rihs,2009, p.203):

· Marie nevenant pas, Paul est parti.(A.Rihs,2009, p.203)

Leparticipe présentpeutégalementoccuperdeuxautresfonctionssyntaxiquesquisont refuséesau gérondif, ilpeut êtreattribut del'objet:

· PaulimagineMarie paraissant au bord dela mer.(A.Rihs,2009, p.204)

Il peut également être épithète :

· Toutlemondesesouvient des mélodies du fou chantant.(A.Rihs,2009, p.204)

Il est éventuellement possible qu'il y ait une alternance avec le gérondifdans le seulcasou leparticipe présentest attribut détachédusujet :

· Bravantlefroid,l'alpinistegravitlamontagne.(A.Rihs,2009, p.205)

Cettefonction,luiassureunelibertédanssonpositionnement :l'antéposition,lapostposition (L'alpiniste, bravant le froid) et l'incise (L'alpiniste, bravant le froid, gravit lamontagne)6(*).(A.,2009, p.206)

La capacité d'exprimer un procès en vision imperfective n'est pas un trait distinctif duparticipe, puisqu'elle se retrouve chez le gérondif(cf. effet d'arrière-plan). Il en va de mêmepourl'effet desuccession temporelle, qu'onobservedans l'exemplesuivant:

· Saisissant son fusil, Paul s'élança (P.Le Goffic, 1979, p.312)

Cet exemple montre qu'un participe présentpeut dénoter un évènement ponctuel, quin'englobepasleprocèsaupassésimplemaisleprécède,celacaractérisecertainespropositions avec gérondif, comme on l'a vu. La valeur sémantique propre du participe présentest donc à chercher encore. L'un des rares essais portant sur leparticipe présentetoù la comparaison avec le gérondifest systématique, cherche précisément à retrouver un effetde sens incompressible à tous les emplois du participe présent. Ce travail est réalisé parHerslund(2000), dans cet article, il défend la thèsesuivante:

« Le participe présentdénote toujours ou bien une situation qui se prolongeimperceptiblementdansune autre, ou bien carrémentune phase ou un aspectparticulier dela situation dénotée par le verbe principal [contrairement au gérondif]. Autrement dit, legérondifdésigne une situation autonome concomitante à la situation désignée par le verbeprincipal,alorsqueleparticipe présentdésigneavecsonverbeprincipaluneseulesituation.» (M.Herslund 2000, p. 87)

Le participe présentjouit, à en suivre Herslund (2000), du statut de « co-verbe », c'est-à-direde forme verbale dépendant directement d'un verbe principal, alors que legérondifet leverbefléchiauquelilestassociédénotentchacununesituation7(*). Sa thèse est fondée sur trois arguments. Le premier est d'ordre morphologique: la préposition en, qui distingue le gérondifdu participe présent, indique une faiblecohésion entre legérondifet le verbe fléchi, àl'instar des prépositions deetàqui, lorsqu'elles figurent devant un infinitif, signalent sonautonomieparrapportauverbeprincipal.Ledeuxièmeargumentestsyntaxique :l'impossibilité, pour le participe présent, d'entrer dans une construction clivée prouve qu'ildésigne avec le verbe principal une seule situation. Le troisième et dernier argument deHerslund (2000) est sémantique : le gérondifdécrit toujours deux situations indépendantes l'une del'autre,alors queleparticipe présentdécrit deuxfacettesd'unemêmesituation.

Le principal corollaire du statut de co-verbe est l'endossement du poids lexical de laphrase. Le participe présentvéhicule ainsi l'information la plus importante ; le gérondif, aucontraire,dénoteunesituationcomplémentaire,demoindreimportance.Enguised'illustrationsHerslund (2000)commentequelquesexemplesdecommutationentrelesdeuxformes:

Ø Lasultanes'estlevéemettantfinàl'entretien.(1)

Ø Lasultaneamisfinàl'entretienen selevant.(2)

Ø Ils'étaitlevé,s'appuyant sursacanne(3)

Ø Ils'était appuyésursacanneenselevant.(4)(M.Herslund, 2000, p.87)

Dansl'exemple de la sultane,on parle d'une seule situation, où ce quiestimportant,ce n'est pas que la sultane se lève, mais qu'elle mette fin à l'entretien. Or, c'est bien leparticipe présent, en (1), qui livre l'information la plus importante. La mise au gérondif, en(2),supposequelesprédicatssoientintervertis,puisquelegérondifdélivretoujoursl'information secondaire ; sous cette seule condition, le sens de (1) équivaut à celui de (2). Lesimple remplacement du participe présentpar le gérondifmodifie, lui, le sens initial8(*). Dansle second exemple, le poids lexical est localisé dans l'action de s'appuyer sur une canne, nondans celle de se lever. Ici, encore, les prédicats doivent être intervertis pour que le sens de lapropositionavecgérondifcorrespondeà celui delapropositionavecparticipe présent.

PourAlainRihs, (2009)lathéoriedeHerslund (2000)rencontreplusieursdifficultés.Ilprétend que ses trois arguments en faveur d'un participe présentconçu comme co-verbe sontdifficilementrecevables.Ilpréconisela simultanéité comme critère dediscriminationdugérondifet du participe présent.

Partant de l'hypothèse suivante : « Le participe présentse spécialise dans l'expressiond'une causalité entre procès contigus, alors que le gérondifse spécialise dans l'expressiond'une causalité entre procès simultanés. »(A.Rihs, 2009, p.210), il a su démontrer cette hypothèse et cela nous a, ilfaut le remarquer, beaucoup convaincus. Ainsi, pour lui, la simultanéité des évènements dugérondifet le fait que le participe présentn'impose aucune contrainte temporelle peuventlargementsuffirepourlesdifférencier.

c- Discrimination du participe présent et du gérondif

Dans cette partie, nous nous baserons essentiellement sur le travail d'Alain Rihs(2009)qui nousparait très plausiblepourdiscriminerleparticipe présentdugérondif.

Dans ce travail, il défend son hypothèse déjà mentionnée. Il a cherché à vérifieret à déterminer pourquoi certaines commutations sont délicates, comme en (a) et (a'), et dansquelscasellesproduisentun changementdu sensdelaphrase, commeen(b) et(b'):

(a) Ils'endormitparterre,s'éveillantavecdeterriblescourbaturesunefoisle jour venu.

(a')??Ils'endormitparterreens'éveillantavecdeterriblescourbaturesunefoislejourvenu.

(b) Paul héla un taxi, décidant qu'il était temps de partir.

(b')Paulhélauntaxiendécidantqu'ilétaittempsdepartir.(A. Rihs,2009, p.209)

L'hypothèse stipule que legérondifexprime la simultanéité des évènements etque le participe présentn'impose pas de contrainte temporelle. Cette hypothèse permetd'expliquer pourquoi (a) est acceptable alors que (a') est étrange. Les évènements s'endormiret s'éveiller se suivent nécessairement : le gérondif, qui suppose la simultanéité, est doncinadéquat, alors que le participe présent, qui tolère tout type de configuration temporelle(notamment la consécution), convient tout à fait. L'hypothèse permet également d'expliquerpourquoi (b) reçoit une lecture causale, contrairement à (b') : décider de partir ne peut être lacause de héler un taxi qu'à condition que les deux évènements se suivent temporellement ; or,seul le système verbe fléchi -participe présentest à même d'exprimer la succession desévènements.

L'hypothèse selon laquelle le gérondifest un indicateur de simultanéité ne vatoutefois pas sans poser quelques difficultés. La question de la simultanéité du gérondifestdébattue de longue date (H.Gettrup, 1977, p. 248 ; J. O.Halmøy, 1982, p.328) et reste d'actualité (P.Le Goffic, 1997, p. 348 ; G.Kleiber 2007a et2007b p.p. 26 et 49). Les sémanticiens qui défendent la thèse d'une indétermination temporelle du gérondifsuggèrent, par exemple, qu'il est difficile de voir une relation de simultanéité entre les évènements de (c) et (d) :

(c) Paulestallésecoucher enrentrantchezlui.

(d) Paulaévitélesembouteillagesenpartantdebonneheure. (A.Rihs, 2009, p.209)

On pourrait toutefois soutenir que la relation entre les évènements de (c) et (d)relève bel et bien d'une forme de simultanéité. Certes, si on s'en tient à une analyse qui faitappel à la dénotation stricte des prédicats, les évènements rentrer chez soi et aller se coucherou les évènements partir de bonne heure et éviter les embouteillages ne sont pas simultanés.Or, une telle analyse ne dit rien de la valeur du gérondifpour la proposition principale ; elletraite les deuxévènements en jeu sur le même plan. Une analysepragmatique, qui tientcompte d'un élargissement possible de la dénotation des prédicats (D.Wilson, 2003, p.48), permetaucontraired'expliquerlapertinencedugérondifdanscespropositions.Ellepermetégalementdesauverlathèsedelasimultanéité.Enrésumé(c)et(d)noussemblentgénérerdesreprésentationsoùl'évènementduverbefléchiestenvisagédanslestermesdel'évènement du gérondifcrée les conditions préparatoires à la réalisation de l'évènementprincipal.Cetteexplicationfaitinterveniruneconceptionassoupliedesrapportsdesimultanéité.

Onvoitàtraverscetexemplequelatemporalitédeformesverbalesimpersonnelles est un problème délicat et qu'il est difficile de trancher en faveur ou endéfaveur d'une contrainte temporelle contenue dans la sémantique de ces formes verbales. Ladéfense de la simultanéité du gérondifsuppose, par exemple, que l'on puisse expliquer unesérie de cas qui, à première vue, ne semblent pas satisfaire cette contrainte. Elle constituetoutefois une réponse crédible à la question de la distribution du gérondifet du participe présent. Il est admis que le gérondifoccupe une place circonstancielle dans la phrase (J. O.Halmøy, 2003, p.162J. J.Franckel, 1989, p.391 &T.Arnavielle, 1998, p. 179). Autrement dit, le gérondifexprimelescirconstancesdanslesquellesl'évènementdénotéparleverbefléchialieu.Lescirconstances les plus souvent citées sont la manière, le moyen, la cause et la concomitance. Acontrario, les rares études sur le participe présent(M.Herslund 2000, p.90 ou S.Kindt, 2003, p.62) neparviennentpas àdéfinir demanièresatisfaisantelarelationqu'il établitaveclaprincipale.

II- Approche méthodologique

1- But de la recherche

Ce travail a pour butde mettre à la disposition des apprenants, des stratégies simples leur permettant de bien faire la différence entre le participe présent et le gérondif.

2- Cadre physique de l'étude

Implanter au quartier Wansirou, en pleine ville de Parakou, la troisième ville du Bénin et le chef-lieu des communes du Borgou, le Lycée Mathieu BOUKE est située à 500 m de l'aérodrome en venant vers le carrefour trois Banques et à quelques mètres de la pharmacie du Lycée. Ce Lycée est limité au Nord par la route de la traversée et du contournement de la ville de Parakou, au Sud par la voie pavée reliant le RNIE 2, à l'Ouest par l'immeuble LANDOZ et à l'Est par l'université privée HECM. Le Lycée Mathieu BOUKE a été créé en 1964 par Monsieur Henri CHOSSON9(*) qui fut son premier directeur. Il comptait trente-quatre (34) élèves à sa création.

3- Population cible et échantillonnage

Pour bien mener nos recherches un échantillon des principaux acteurs de l'enseignement en général a été considéré. Il s'agit d'une part des apprenants principalement et d'autre part des enseignants/enseignantes.

L'étude a été conduite au Lycée Mathieu BOUKE de Parakou et a concerné principalement les apprenants de la classe de 4ème et leurs enseignants

4- Instrument de collecte de données

Ici, pour arriver à nos fins, dans la perspective de comprendre les difficultés qui amènent les apprenants à ne pas pouvoir faire la différence entre le participe présent et le gérondif, nous avons proposé un questionnaire d'enquête (voir annexe).

4.1 Nature des données

Les données collectées dans le cadre de la présente étude sont entre autres :

· Données disponible sur les problèmes liées à la compréhension du participe présent et du gérondif chez les apprenants.

· Données disponible sur l'enseignement du participe présent et du gérondif.

· Données et informations disponible sur le matériel pédagogique pouvant permettre la compréhension du participe présent et du gérondif chez les apprenants.

4.2 Collecte des données

La présente étude a été menée au Lycée Mathieu Bouke de Parakou et a concerné principalement les apprenants de la classe de 4ème E et leurs enseignants (les enseignants de français dudit Lycée).

4.3 Matériel de collecte des données

Dans la réalisation de ce mémoire, le matériel suivant a été utilisé

- Questionnaire d'enquête

- Engins de deux roues pour le déplacement

5. Analyse et traitement des données

L'analyse et le traitement des données en vue de visualiser, structurer mais aussi d'expliquer des phénomènes, offre de multiples méthodes d'analyses de données qui permettent d'obtenir des synthèses de données en vision holographique, des facteurs discriminants, des typologies, des hiérarchies etc...

6. Les difficultés rencontrées

Pour arriver à nos fins, ici, nous avons décidé de passer par la collecte de données auprès des groupes de la classe de 4ème E et de quelques participants anonymes de quelques classes de 4ème du Lycée Mathieu BOUKE.

Ceci consiste à s'entretenir avec des informateurs clés (apprenants et/ou enseignants), des groupes de classe rencontrés séparément et aussi des groupes de discussion. Ces entretiens ce sont tous déroulés à l'aide d'un questionnaire bien établi.

Dans le parcours de rédaction de ce mémoire nous avons rencontrés plusieurs problèmes sur plusieurs plans à savoir :

- La réticence des apprenants à s'impliquer dans le travail que nous faisons ;

- Le refus de certains apprenants/enseignants de s'exprimer réellement lors de nos différents entretiens ;

- Bon nombre d'apprenants ont d'énormes difficultés à dire le problème qui les concerne typiquement ;

- Difficultés liées au maintien d'un bon climat entre enquêteurs et apprenant ;

- Difficultés à l'absentéisme de certains apprenants ;

- Le manque et surtout l'absence de certains documents à la bibliothèque du Lycée Mathieu BOUKE ;

- Les difficultés liées à la gestion du groupe classe.

Hormis ces quelques difficultés d'ordre personnel, nous aimerions aborder le volet concernant le comportement de certains apprenants pour signaler que :

- Le bavardage intempestif des apprenants en classe ;

- La turbulence de certains apprenants ;

- Le manque de volonté des apprenants de faire des exercices ;

- Un manque considérable des apprenants à se concentrer ;

- Les apprenants ont une forte tendance à dormir en classe, à manger, à ne pas suivre et à ne pas recopier les cours.

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS

L'enquête fut menée en deux phases à savoir : la phase préliminaire, cette phase a permis de comprendre si le cours est vraiment enseigné aux apprenants et si les enseignants eux aussi enseignent le cours de ces deux notions aux apprenants. En plus, afin de pouvoir appréhender les difficultés qu'ont les apprenants à distinguer le participe présent du gérondif nous leur avons soumis à un exercice. Cet exercice à montrer la profondeur des difficultés des apprenants dans la distinction du participe présent et du gérondif.

1- Présentation et interprétation des résultats de l'enquête préliminaire

1-1 Présentation et interprétation des résultats au niveau des apprenants

Tableau 1 : Questionnaire adressé aux apprenants

Numéros

Questionnaire

1

Que sais-tu du participe présent et du gérondif ?

2

As-tu l'habitude d'utiliser ces deux notions ?

3

Le participe présent et le gérondif sont du mode impersonnel. Combien il y a-t-il de mode impersonnel au total ?

4

Est-ce qu'on t'enseigne les notions de participe présent et de gérondif en classe ?

5

As-tu un livre de grammaire ou de conjugaison ?

6

As-tu des difficultés à faire la différence entre le participe présent et le gérondif ?

7

Dis en quelques mots tes difficultés à faire la différence entre le participe présent et le gérondif.

1-1-1 Résultats de l'enquête au niveau des apprenants

Tableau 2 : Résultats de l'enquête au niveau des apprenants

Numéros

Options

Effectif

Pourcentage (en %)

1

Bonne réponse

20

54,05

Mauvaise réponse

17

45,94

2

Oui

28

75,67

Non

09

24,32

3

Bonne réponse

25

67,56

Mauvaise réponse

12

32,43

4

Oui

31

83,73

Non

06

16,21

5

Oui

32

86,48

Non

05

13,51

6

Oui

33

89,18

Non

04

10,81

7

Confus

14

37,83

Même terminologie

16

43,24

Différenciation grâce à la préposition `'en''

07

18,91

Figure 1 : Histogramme du questionnaire adressé aux apprenants.

1.1.2 Interprétation des résultats au niveau des apprenants

Les résultats consignés dans le tableau1 montrent clairement que les apprenants ont d'énormes difficultés à savoir si les notions de participe présent et de gérondif sont enseignées en grammaire, en conjugaison ou en orthographe. Soit 45,94 % de la population enquêtée ignore ce fait. A la question de savoir s'ils ont l'habitude d'en faire usage, 75,67% de cette population admet en faire usage. Afin de comprendre la notion de participe présent et de gérondif, il est très important de connaître qu'ils font partie du mode impersonnel, il est encore plus judicieux de connaître le nombre de mode impersonnel qui existe. A cette question, nous avonsmalheureusement constaté que 32,43% de la population enquêtée ne connait pas le nombre de mode impersonnel qui existe. Cet état de fait n'augure pas du tout de bonnes perspectives dans la discrimination du participe présent et du gérondif.

Dans le but de comprendre la raison pour laquelle il y une variation dans l'objectivité des réponses fournies par les apprenants, nous avons décidé de savoir si l'enseignant de cette classe enseigne les notions de participe présent et de gérondif en classe. A cette question les apprenants ont répondu favorablement à 83,78% que leur enseignant a bel et bien fait ce cours avec eux. Nous avons alors demandé si l'élève possède un livre de grammaire et/ou de conjugaison pour soi, 86,48% ont dit avoir un document qui leur permet de s'exercer à la maison. Et pourtant ils ont d'énormes difficultés à faire la discrimination du participe présent et du gérondif. A l'ultime question de savoir si l'élève est capable lui-même de faire la discrimination du participe présent et du gérondif, quoique les réponses précédentes soient mitigées, 89,18% de la population enquêtée se sentent capable de faire cette discrimination. Enfin, nous avons voulu connaître les difficultés qui les empêchent de discriminer le participe présent du gérondif et pour ceux qui n'ont pas de difficultés à différencier ces deux notions, de nous dire ce qui leur permet de pouvoir les distinguer. Ainsi, pour certains (37,83% de la population enquêtée) trouvent que ces deux notions portent à confusion. Pour d'autre (43,24%) trouvent que la difficulté se situe au niveau de la terminologie -ant de ces deux notions d'où leurs difficultés à les discriminer. Pour ceux qui se disent `'capable`' de distinguer le participe présent du gérondif, ils se fondent sur la préposition `'en`' du gérondif pour pouvoir faire la discrimination. Il faut admettre que cette préposition n'est pas du tout discriminatoire.

1-2 Au niveau des enseignants

Tableau 3 : Questionnaire adressé aux enseignants

Numéros

Questions

1

Enseignez-vous le participe présent et le gérondif à vos apprenants ?

2

Avez-vous des difficultés à enseigner le participe présent du gérondif ?

3

Dispensez-vous les cours de ces deux notions aussi convenablement que les autres notions de grammaire ou d'orthographe... ?

4

En ce qui vous concerne personnellement, avez-vous de difficultés à différencier le participe présent du gérondif ?

5

Que proposeriez-vous pour améliorer cette situation ?

ü Recycler et/ou former les enseignants/enseignantes

ü Recruter des enseignants ayant une base en lettres

ü Recruter des enseignants ayant une base en lettres

6

Selon vous, pourquoi les apprenants n'arrivent pas à distinguer le participe présent du gérondif ?

Tableau 4 : Résultat de l'enquête au niveau des enseignants

Numéros

Option

Effectif

Pourcentage (en%)

1

Oui

31

100

Non

00

00

2

Oui

26

83,87

Non

05

16,12

3

Oui

13

41,93

Non

18

58,06

4

Oui

09

29,03

Non

22

70,96

5

Recycler et ou former...

15

48,38

Recruter des enseignants...

10

32,25

Améliorer les guides...

06

19,35

6

Confusion dans la terminologie

08

25,80

Faible niveau en conjugaison

09

29,03

Ces deux notions sont négligées

01

3,22

Ces deux notions sont rarement évaluées

11

35,48

Figure 2 : Histogramme du questionnaire adressé aux apprenants

1-2-2 Interprétation des résultats au niveau des enseignants

Les résultats de ce tableau nous apprennent que la population des enseignants enquêtée enseigne à 100% les notions de participe présent et du gérondif aux apprenants. Selon ces mêmes résultats on remarque que 16,12% de la population enquêtée reconnait en tant qu'enseignant avoir des difficultés quant à la différenciation du participe présent et du gérondif.

58,06% de la population enquêtée reconnaît ne pas pouvoir enseigner les notions de participe présent et de gérondif avec la même hargne et surtout la même détermination que les autres notions de grammaire et de conjugaison. Ceci sous-entend certainement que ces derniers n'ont pas une excellente maîtrise des notions du participe présent et du gérondif. Seulement 29,03% de la population enquêtée reconnaît avoir des difficultés à faire la différence entre le participe présent et le gérondif.

Pour améliorer cet état de fait, les enseignants ont eu à proposer quelques solutions pouvant permettre de perfectionner la discrimination du participe présent et du gérondif. Ainsi, pour 48, 35% des enseignants, on trouvera un meilleur rendement dans la discrimination du participe présent et du gérondif en recyclant et/ou en formant les enseignants. Pour 32,25% de la population enquêtée, il faut recruter des enseignants ayant une base en lettres et enfin pour 19,35% de la population enquêtée, il faut améliorer la qualité des guides de formation.

Les raisons qui font que les apprenants soient incapables de distinguer le participe présent du gérondif sont multiples et variées. Ainsi pour certains (25,80%) les apprenants sont confus quant à la terminologie de ces deux notions, d'autres enseignants (29,03%) pensent que cette difficulté est due à un faible niveau de conjugaison. Pour quelques-uns (3,22%), les apprenants n'arrivent pas à discriminer ces deux notions parce qu'elles sont négligées. Et enfin, un lot d'enseignant (35,48%) pensent que les apprenants ont des difficultés à faire la différence entre le participe présent et le gérondif par ce que ces deux notions sont rarement évaluées.

2- Présentation et interprétation des résultats de l'enquête approfondie (exercice adressé aux apprenants)

a- Exercice

1. Complèteletableau suivantgrâceauxconnaissancesquetuviensd'acquérir.

Tableau5 : Exercice d'application

Verbe

Adjectif verbal

Participe présent

Gérondif

Résider

 
 
 

Pratiquer

 
 
 

Regarder

 
 
 

Procéder

 
 
 

Communiquer

 
 
 

Différer

 
 
 

Négliger

 
 
 

Exceller

 
 
 

Fatiguer

 
 
 

Pratiquer

 
 
 

2. Précise si les mots soulignés sont des adjectifs verbaux, des participes présents oudes gérondifs. Si le mot est adjectif, précise entre parenthèses le nom dont ildépend.

o Enprenantlestransports encommun,vouséviterezlesproblèmesdestationnement.

o L'avocataétéconvaincant lorsdesaplaidoirie.

o Cerescapédescampsde réfugiésnousa racontéunrécitémouvant.

o Endescendantlamontagne,vousverrezles forêtsetleschâteauxbordant la rivière.

o Secroyantbiencachés,lesenfantscontinuaientà fairedesbêtises.

o L'airétaitsuffocant etletravailfatigant.

o Reconnaissantsonerreur,ils'excusaets'enallaenbaissantlatête.

o Lessoldatsrestaientimmobiles,ne bougeantquesionleurendonnaitl'ordre.

o Cetteépicedonnaitungoût agréable etpiquantàcettepréparation.

o Nenégligeantaucunindice,lespoliciers fouillaientlapièce.

3. Choisisl'orthographeexacte,selonqu'ils'agissed'unadjectifverbal,d'unparticipe présent oud'un gérondif. Sinécessaire, réalisel'accord.

v Communicant-communiquant

Connaissez-vousleprincipedesvases....................................................... ?

Continuezàavancerennous votreposition.

v Adhérant-adhérent

Cefilm plastic Immédiatementprotègeralacouverturedulivre.

Nousfélicitonsnotrenouveau membre.........................................

v Somnolant-somnolent

Ilfaitlasiesteen Sousunarbre.

Ilapparaît àla fenêtre encoretout ............................................

v Naviguant-navigant

Lecommandant etle personnel sontheureuxdevousaccueilliràbord.

Ilya denombreux pétroliers danslamerMéditerranée.

v Précédant-précédent

Avez-vouslule numéro decetterevue ?

....................................la voituredu Roi,lagarderoyaleavançait lentement.

v Différent-différant

Onnevapas sedisputerparcequetonavis surla situation est............................. .

Ila réussiàse libérer en toussesrendez-vous.

4. Si nécessaire, accorde les mots entre parenthèses. Au moyen d'une flèche, relie les adjectifsverbaux aux nomsauxquels ils serapportent.

v Nousavons passé lanuitdans unepetite ville(accueillant)..............................

v Leslézardss'enfuirenten(grimpant)..................................... le long du mur.

v Ense(cachant) souslesablelajournée,denombreuxanimauxparviennentàsurvivredansles déserts (brûlant)....................................

v Dela chambre,on entendaitles vagues se(fracassant) contrelafalaise.

v Alanuit(tombant)...........lesilencedeforêtesttroublépardescrislointainset(menaçants)....................................... .

v En(votant) ,lesgens fontleurdevoir decitoyens.

v Lapente (glissant) rendaitdifficilelaprogressiondescoureurs.

v Lesnouveauxarrivéssemontraient(hésitant).........................àparticiperauxdiversesactivités(amusant) proposéesparleclubde vacances.

v Labiologie est lasciencequi étudieles êtres (vivant) ..........................

v AuMontSaint-Michel,enNormandie,ilfautseméfierdelavitessedelamarée(montant)..............ainsiquedessables(mouvant)........................ .

v Jedétesteles animaux(rampant)..........jeles trouve(effrayant) .................

5. Remplaceparungérondif lespartiesde phrasessoulignées.

C'estlorsqu'ilalulemoded'emploiqu'ilacomprislefonctionnementdel'appareil.

v ..............................................................................................................................

Lorsqu'ilregardaitparla fenêtre,monfrèreavuqu'ilneigeait.

v ...............................................................................................................................

Sivousêtesattentifs,vouscomprendrezfacilementl'exercice.

v ...............................................................................................................................

Roulez,avancezlentementet soyezprudents!

v ...............................................................................................................................

S'ilouvrecebocal trop rapidement,il risquedetout renverser.

v ...............................................................................................................................

Lorsqu'ilécoutaitceconcert,monpèrebattaitdupied.

v ...............................................................................................................................

C'estlorsquejel'ai vuécrirequej'ai remarquéqu'ilétaitgaucher.

v ...............................................................................................................................

Mamères'estcoupéledoigtlorsqu'elleépluchaitlescarottes.

v ...............................................................................................................................

Onneparlepaslorsquel'on mange.

v ...........................................................................................................................

§ Lesélèvesdéboulentdansla couretilscrient.

v ...........................................................................................................................

6. Pourchacundesmotsdonnés,inventedeuxphrases;uneoùlemotseraadjectif verbaletuneoù il serasoitparticipe présent ougérondif

§ Enervant

1

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................

2)

...................................................................................................................................................

...................................................................................................................................................

§ Amusant

1)

...................................................................................................................................................

................................................................................................................................................

2)

...................................................................................................................................................

...................................................................................................................................................

b- Interprétation des résultats

Dans le premier exercice on constate que les apprenants ont du mal à faire la différence entre le participe présent et le gérondif car, ils ne comprennent pas que parfois, il y a des différences orthographiques entre le participe présent et le gérondif. Pour eux, c'est la terminaison -ant qui prévaut.

Les résultats du deuxième exercice nous montrent qu'il y a une très grande confusion qui règne dans l'esprit des apprenants, cette confusion a amené les apprenants à faire de très mauvais choix. Ceci ne leur a pas permis de bien classer le gérondif, le participe présent et l'adjectif verbal.

A peu de chose près, le troisième exercice évalue l'apprenant sur les bases que l'exercice précédent. Ici, les apprenants ont d'énormes difficultés à différencier ces deux notions spécialement dans la graphie.

Le quatrième exercice se rapporte principalement à la différenciation de l'adjectif verbal. Pour ce fait, il est surtout demandé de faire un accord si nécessaire. Une fois encore ici, les apprenants ont eu du mal à différencier le participe présent du gérondif, car ils sont pour la plupart confus et n'ont pas en leur possession le savoir élémentaire pour pouvoir faire cette différence.

Dans le cinquième exercice, il est demandé aux apprenants de remplacer un groupe de mot par un gérondif. Là encore, les apprenants ont tout mélangé, le participe présent, le gérondif et/ou l'adjectif verbal.

Le sixième et le dernier exercice est libérale, il nous a permis de voir quelles sont les confusions que les apprenants font en ce qui concerne le véritable choix entre le participe présent et le gérondif.

Cette vue d'ensemble nous a permis de faire une analyse beaucoup plus approfondie et de ressortir les difficultés qui suivent.

3- Analyse des résultats

Lors de notre stage au Lycée Mathieu BOUKE, tous les apprenants/apprenantesontconfirmé l'existencede difficultésen français etparticulièrement dans la discriminationdu participe présentet du gérondif. Toute la complexité et la délicatesse de ce problème setrouvent révélées, même au niveau des linguistes réputés, nous remarquons un tiraillementsans précédent.La maîtrise de la discrimination du participe présentet du gérondifpar lesélèvesaussi bien quelesenseignants reste problématique.

Lesapprenantsetlesenseignantséprouventtousd'énormesdifficultésàdifférencier le gérondifdu participe présent. Après nos recherches, les difficultés liées àl'enseignementdu gérondifet du participe présentseprésententcommesuit.

a- Analyse des résultats au niveau des apprenants

Lesapprenantsontdesdifficultésàdifférencierleparticipe présentparce que:

· Leurs niveaux est très bas depuis le cours primaire. La plupart des écoliersquittent le cours primaire avec un niveau littéralement bas pour le collège. Ilfautremarquerquecesdernierscausentd'énormesdifficultésauxenseignants/enseignantes.

· L'insuffisance des prérequis dans les connaissances notionnelles notamment enconjugaison. Dans les collèges et lycées, les élèves doivent nécessairement êtredans des conditions sine qua non au déroulement de nouvelles séquences. C'estévidentqueles élèves sont rarement danscesconditions.

Les apprenants ne se cultivent pas. La plupart des élèves de nos jours ne lisentpas du tout. Le manque de lecture ne crée pas des conditions favorables àl'assimilation des différentes notions enseignées en classe notamment ceux du gérondif et du participe présent.

Les apprenants ne s'exercent pas ou s'exerce très peu. Il est très rare de voir denos jours, des apprenants très dévoués qui s'adonnent vraiment aux exercices.Le manque d'exercice n'encre pas correctement la connaissance acquise. Cemanqueconduit àun oubli probant.

Au-delà de ces quelques remarques faites sur le terrain, notons que de nos jours les apprenants sont très paresseux. Ils aimeraient (pour la plupart) que les connaissances leur soient servies sur des plateaux. Ils ne veulent pas du tout se gêner. A la moindre difficulté de compréhension d'un exercice quelconque, il l'abandonne.

b- Analyse des résultats au niveau des enseignants

Auniveaudesenseignants/enseignantes,on noteclairement:

· Le manque de formation. La plupart des enseignants n'ont pas une formationprofessionnelle qui leur permet d'exercer le métier d'enseignant, cela conduit cesderniersàdes tâtonnements, àsedébrouiller deleur manière.

· Unemauvaiseapplication/maîtrisedeladémarchepédagogique.Iln'estpasrarede voir certains enseignants très peu motivés ou désintéressés. Cela conduit cesdeniersàbâclerleur travail.

· Le problème de documentation appropriée. Il est évident que les bibliothèques descollègesetlycéessontvides.CelledulycéeMathieuBOUKEn'enfaitpasexception,cela devient unecontraintepour les enseignants.

· Lamauvaisecompréhensiondescontenusdeformation.Etantdonnéquelesenseignantsn'ontaucuneformationdebaseleurpermettantd'enseigner,ilestdonc normal qu'ils aient une mauvaise interprétation des contenus de formation etmêmedes guides.

· Lamauvaisegestiondutempsd'enseignement/apprentissage.Laplupartdesenseignants sont souvent préoccupés par les préliminaires que le temps passe sansqu'il ne soit fait l'essentiel et c'est la même situation à chaque cours. Ce faitpénaliseoutrageusementles élèves.

· L'effectif pléthorique des élèves. Il n'est pas rare d'intervenir dans des classesfortement`'peuplées''. Cefaitralentisconsidérablement lecours.

· Le travail individuel et le travail en groupe ne sont pas bien suivis. Le nombre degroupesétantgénéralementtrèsnombreux,l'enseignantsevoitparfoiscontraintdenepasprendreencomptecertainsdesesgroupesoudenepasprendretotalement en compte le travail réalisé par les groupes. Travail qui corrige à la base leserreurs des apprenants.

Ilestànoterqueselonleguidelaséquencedeconjugaisonenseignantlegérondifet/ou le participe présentdoit être insérée soit en communication orale, en lectureouencommunicationécrite.Certainsenseignants/enseignantesignorentcelaetc'estundéfaut majeur. Dans tous les cas, il faut remarquer que la responsabilité de l'enseignant restefortementengagéedanslesdifficultésqu'ontlesapprenantsàdifférencierleparticipe présentdu gérondif.

CHAPITRE TROISIEME : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

1- Suggestions

Au fin de surmonter les obstacles liées à la réussite des apprenants en matière dediscrimination du gérondifet du participe présent, nous avons recherché des solutions surtroisplans àsavoir:

§ Auplanpédagogique

§ Auplanadministratif

§ Auplansocial

a- Au planpédagogique

Sur ce plan, les problèmes relevés à l'issue de nos recherches prouvent que lesenseignants/enseignantesmanquentcruellementdeculturegénérale,dedocumentationappropriée et de compétencepropre à l'enseignement afin de motiver les apprenants dansl'exercice de leurs métiers ou même dans le déroulement d'une séquence de classe. Pour celanous invitons les enseignants à se documenter afin de pouvoir actualiser leurs connaissances àtravers des lectures intelligemment orientées et appropriées. Aussi doivent-ils s'approprier desguides et programmes d'études en vigueur en vue de mettre rigoureusement en application ladémarched'enseignement/apprentissage/évaluationdelaconjugaison.

Noussuggéronsàtoutesfinsutiles,quelquestechniquesfacilesàlacompréhension et des apprenants et des enseignants, qui leur permettent de différencier legérondifdu participe présent. Pour être plus précis dans notre analyse, il nous a semblébeaucoupplusutiled'associeràcettediscriminationl'adjectifverbal,quiapresquelesmêmesterminaisons quele gérondifet leparticipe présent.

Dans les phrases suivantes, observe les mots soulignés. Ensuite, ensemble, grâce àvosconnaissancesantérieures,essayezdetrouverlesadjectifsverbauxetlesparticipesprésents

§ Vousvousreporterez auchapitreprécédant laconclusion.

§ Cochezd'une croixlacase correspondante.

§ Jetrouvaisqu'ilétaitvraiment fatigant.

§ Ilestdevenucélèbreenfabriquant cetobjet.

§ Suffoquant decolère,il pritlaporte.

§ Sonargumentn'étaitpas très convaincant.

§ Cerayonémergenttransperçaitl'atmosphère.

COMMENTDIFFERENCIER ETRECONNAITREFACILEMENTL'ADJECTIFVERBAL,LEPARTICIPEPRESENTET LEGERONDIF

Lesterminaisonsdel'adjectifverbaletduparticipe présentissusd'unmêmeverbepeuvent êtredifférentes:

Tableau 6 : Quelques terminaisons différenciant le participe présent et l'adjectif verbal.

Verbe

Adjectifverbal

Participeprésent

Terminaisonen-quer

-cant

-quant

Terminaisonen-guer

-gant

-guant

Terminaisonen-ger

-gent

-geant

Certains verbes font toujoursleur adjectif verbal en -ent: adhérent, affluent,convergent,différent,divergent,équivalent,excédent,excellent,expédient,influent,négligent, précédent, résident, violent, extravagant, fatigant, intrigant, convaincant, fabricant,vacant.

Pourplusdecertitudedansl'acquisitiondelaconnaissanceliéeàladifférenciationduparticipe présentetdu gérondif,nousavonsproposéquelques exercices.

b- Au plan administratif

Ondoitfairel'effortderecruterdesenseignantsdequalitésouà défaut ceux qui ont une base en lettres modernes ou en linguistique. L'autre problème quimine l'éducation béninoise est que la plupart des enseignants/enseignantes de lettres sontgénéralementceuxquiontétudiélasociologie,ledroitoumêmel'histoireet/oulagéographie. Ces derniers n'ont pas les bases requises pour enseigner les lettres dans les lycéeset collèges. Les emplois du temps et la répartition des enseignants doivent être faites avecminutieetméthode.Notammentlesclassesdesixièmeetdetroisièmedoiventêtreenparticulier remises à des professeurs expérimentés, afin de pouvoir d'une part leur inculquerles bases du nouveau collégien et d'autre part bien les préparer à l'examen de fin decycle. Aussi l'animateur d'établissement en français doit-il être compétent car c'est lui qui estappeléàdonnerenpremierlieulesinformationsnécessairesauxnouveauxprofesseurs.L'autrechoselaplusimportanteencequiconcernel'enseignementengénéralestlaponctualité de ces derniers, l'administration doit en faire son cheval de bataille favori. Laprésenceeffectivedecesderniers doit aussi fairel'objet d'un suivi rigoureux.

c- Au plan social

Lesenseignants/enseignantesdoiventprendreconsciencedeleurmissioncombien noble et déterminante pour le développementde la nation. Ils ne doivent pas prendreleur métier juste comme un gagne-pain car cela devrait être une vocation. Les revendicationsnon satisfaites qui fondent les arrêts répétés du travail dans l'enseignement gênent l'efficacitéde l'enseignement en général ;les négociations doivent prévaloir sur les grèves qui ne fontque démotiver les apprenants. A cela s'ajoute, le coronavirus qui oblige au confinement et à larupture du travail en groupe. Il faut une prise de conscience individuelle et collective poursauver l'enseignement. Il faut reconnaitre également que le dévouement, la rigueur et lesmeilleurs résultats scolaires continueront de faire la fierté de l'école béninoise, si un travaild'équipe et un cadre approprié encourage l'éclosion des idées novatrices et une collaborationfranche existe dans le personnelenseignant. L'appui des parents d'élèves et de la DirectionDépartementaledel'EnseignementSecondaireetdelaFormationProfessionnelleetTechnique de la Reconversion et de l'Insertion des Jeunes (DDESFT-RIJ), en particulier etde l'Etat en général ou d'autres bonnes volontés sont vivement sollicités. Dans ce sens, unencadrement des élèves par les parents à la maison et le concours du bureau del'Association des Parents d'Elèves (APE) à l'administration serait très profitable à tous lesacteursdel'enseignement.Cetenseignementdoitêtreactifetpermanent.Delamêmemanière,ilsaiderontausuccèsdesélèvesparleurssoutiensmatériels, affectifetmoral.

2- Recommandations

Au regard de tout ce qui précède, il est évident que la discrimination du participe présent et du gérondif causent d'énormes difficultés dans la graphie et dans le parler des apprenants et des enseignants en général. Pour cela, nous avons alors jugé utile d'énoncer quelques normes à l'endroit des apprenants et aussi des enseignants pouvant leur permettre de mieux différencier le participe présent du gérondif.

Le but de la pédagogie étant de toujours avoir la meilleure manière (méthode), la meilleure stratégie et la meilleure technique d'enseignement capable de maximiser les apprentissages des connaissances, on peut désormais pour une meilleure maîtrise de la discrimination du participe présent et du gérondif, mettre en pratique :

ü L'évaluation de ces deux notions ;

ü Le renforcement du niveau de la conjugaison en générale chez les apprenants ;

ü Amener les enseignants à s'intéresser aussi à ces deux notions à travers des formations ciblées ;

ü Les enseignants doivent privilégiés la profonde compréhension des apprenants ;

ü Instaurer en classe un apprentissage participatif et collectif pour une meilleure appréhension de la distinction du participe présent et du gérondif ;

ü Elaborer des fiches pédagogiques portant sur ces deux notions en fonction de la zone d'intervention et surtout utilisé un français très compréhensible par tous ;

ü Mettre l'accent sur la formation assidue des apprenants ;

ü Persévérer dans l'effort pour mieux servir les apprenants.

Ces quelques recommandations ouvriront un large horizon à l'assimilation des connaissances du participe présent et du gérondif en particulier et de la conjugaison en général.

CONCLUSION

L'efficacité de la stratégie de l'enseignement de la conjugaison en particulieret de l'enseignement en général se révèle comme un phénomène qui doit faire l'objet d'unepréoccupationpar tous les professeurs defrançais.

A voir la délicatesse et la complexité du français écrit, les enseignants etenseignantes doivent préparer avec soin, leur fiche enseignant le gérondifet ou le participe présent.

Mais,enconsidérantleniveaubasdesapprenantsengénéral,surtoutenconjugaison et en particulier dans la différenciation du participe présentet du gérondif, nousnous sommes intéressés aux recherches des causes de ce phénomène et avons suggéré desmoyenspouraméliorerl'enseignement/ apprentissage/évaluationdecesdeuxnotions.

Au terme de notre analyse du problème, nous avons repéré la source desdifficultésàdeuxniveaux ;ils'agitd'unepartlesdifficultésqu'ontcertainsenseignants/enseignantes et d'autre part le trop faible niveau des apprenants. Mais puisque lesapprenants ne peuvent apprendre que par les enseignants, nous pouvons affirmer valablementque toutes les sources des difficultés sont d'ordre pédagogique et relève de la compétence desenseignants/enseignantes.

Il est vrai que les enseignants sont recrutés par des autorités qui devraientprendre soin de leur encadrement mais cela ne suffirait pas si les enseignants/enseignanteseux-mêmesneprennentpas àbras lecorpsleur profession.

C'est pour cela que nous avons suggéré des pistes qui permettraient auxenseignants/enseignantes d'améliorer leurs prestations pendant les séquences de conjugaison.Il s'agit de la culture générale de l'enseignant et de la documentation appropriée et surtout desastucesdegestion du temps declasse.

Euégardàtoutcequiprécède,uneformationpermanentedesenseignants/enseignantes et un développement de conscience professionnelle favoriseraient lamise en oeuvre efficace de cette discipline qui est la forme la plus sensible de la languefrançaise.

ANNEXE

§ Questionnaire adressé aux apprenants

i- Identification

Nom : ........................................................................................................

Prénom : .....................................................................................................

Classe : .......................................................................................................

ii- Questionnaire

1- Que sais-tu du participe présent et du gérondif ?

Notion de grammaire Notion de conjugaison Notion de vocabulaire

2- As-tu l'habitude d'utiliser ces deux notions ?

Oui Non

3- Le participe présent et le gérondif sont du mode impersonnel. Combien il y a-t-il de mode impersonnel au total ?

1. 2. 3.

4- Est-ce qu'on t'enseigne les notions de participe présent et de gérondif en classe ?

Non Oui

5- As-tu un livre de grammaire ou de conjugaison ?

Oui Non

6- As-tu des difficultés à faire la différence entre le participe présent et le gérondif ?

Non Oui

7- Dis en quelques mots tes difficultés à faire la différence entre le participe présent et le gérondif.

.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

§ Questionnaire adressé aux enseignants

I- Identification

Nom : ................................................................................................

Prénom : .............................................................................................

Contact :.............................................................................................

Statut (APE, ACE, AME) : ......................................................................

II- Questionnaire

1- Enseignez-vous le participe présent à vos apprenants ?

Oui Non

2- Avez-vous des difficultés à enseigner le participe présent et le gérondif à vos apprenants ?

Non Oui

3- Dispensez-vous les cours de ces deux notions aussi convenablement que les autres notions ?

Oui Nom

4- En ce qui vous concerne personnellement, avez-vous des difficultés à différencier le participe présent du gérondif ?

Non Oui

5- Que proposeriez-vous pour améliorer cette situation ?

ü Recycler et/ou former les enseignants/enseignantes

ü Recruter des enseignants ayant une base en lettres

ü Améliorer des guides de formation

6- Selon vous, pourquoi les apprenants n'arrivent pas à distinguer le participe présent du gérondif ?

............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

REFERENCES BIBLIOGRAPHIEQUES

Livre

1. DELAUNAY Bénédicte & LAURENT Nicolas, (2012) « Bescherelle,La conjugaison pour tous » nouvelle édition,Paris,Hatier. p.256

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3. HALMØYJeanne. -Odile.(2003),«Legérondifenfrançais »,Paris,Ophrys. p. 190

4. HALMØY, Jeanne. Odile. (1982), « Le gérondiféléments, pour une description syntaxiqueetsémantique », Université de Trondheim (Thèse), Tapir p.500.

Article

5. DeCARVALHOPaulo.(2003)« Gérondif»,« participe présent»,et« adjectifdéverbal » en morphosyntaxe comparative. In : Langages, 37e année, n° 149, 2003.Participe présentet gérondif. pp.100-126

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8. HERSLUND Michaël (2000), « Le participe présentcomme co-verbe », LangueFrançaise n°127, pp 86-94

9. KINDTSaskia.(2003),« Leparticipe présentenemploiabdominalcommeprétenduéquivalent de larelativeenqui», Langages N°149, pp55-70.

10. Kleiber, Georges. (2007a), « La question temporelle dugérondif: simultanéité ounon ? »,inLesformesnonfiniesduverbe »-2,TravauxdelinguistiquesduCERLICO20, pp.109-123.

11. KLEIBER Georges. (2007b), « En passant par le gérondifavec mes (gros) sabots » InEtudes sémantique et pragmatiques sur le temps, l'aspect et la modalité, CahiersChronos19, pp. 93-125.

12. DEIDRE Wilson, (2006), « pertinence et pragmatique lexicale » Nouveaux cahiers de linguistique française n°27, pp.33-52

13. LEGOFFICPierre.(1997),«Formesen-antetcalculdusens »,inGUMMERC. (éd.) Co-texte et calcul du sens, Caen, Presses Universitaires de Caen, pp 127-133

14. REICHLER-BEGUELIN Marie-Jeanne. (1993) « Les problèmes d'emploi dugérondifetdes participiales en français contemporain », In le Français langue étrangère àl'université : théorie et pratique, Actes du colloque de Varsovie, 25-26 novembre1993,UniwersytetWarszawski,IntytutRomanistyki, 1995, pp243-260.

15. RIHSAlain.(2009)«Gérondif,participe présentetexpressiondelacause»inNouveauxcahiers delinguistiquefrançaise N°29p-p 197-214.

16. Terminologiedel'éducation-BOEN N°35du 17septembre1992

17. EYCHENNE Julien &LAKS Bernard, (2012) « Le programme Phonologie du français contemporain : bilan et perspectives », Revue française de linguistique appliquée, 2012/1 (Vol. XVII), p. 7-24.

18. KLEIBER Georges. & THEISSEN Anne (2006) « Le gérondif comme marqueur de cohésion et de cohérence », in CALAS F. (éd) cohérence et discours, pp. 173-184

19. FLOQUET Oreste. et al. (2012) «Sur le gérondifdans le français parlé et écrit » Actesdu Congrès Mondial de Linguistique Française- CMLF 2012, pp : 2143-2154.Consultéen lignele lundi13 avril 2020, 15:26:37

20. TOTERAT Frédéric, (2006) « Infinitif et gérondif» halshs-00087303, Consulté en ligne lesamedi11 avril 2020, 22:47:28

21. Registre de prise de service du lycée Mathieu BOUKE

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE ii

REMERCIEMENTS iv

LISTES DES SIGLES ET ACRONYMES v

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES vi

RESUME vii

ABSTRACTS vii

INTRODUCTION - 1 -

CHAPITRE PREMIER : CADRES THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE - 3 -

I- Cadre théorique - 3 -

1. Problématique - 3 -

2. Clarification conceptuelle - 3 -

3. Objectif - 4 -

3.1 Objectif général - 4 -

3.2 Objectif spécifiques - 4 -

4. Hypothèse - 4 -

4.1 Hypothèse générale - 4 -

4.2 Hypothèse spécifique - 4 -

5. Synthèse documentaire - 4 -

a- Le gérondif - 5 -

b- Le participe présent - 7 -

c- Discrimination du participe présent et du gérondif - 9 -

II- Approche méthodologique - 11 -

1- But de la recherche - 11 -

2- Cadre physique de l'étude - 11 -

3- Population cible et échantillonnage - 12 -

4- Instrument de collecte de données - 12 -

4.1 Nature des données - 12 -

4.2 Collecte des données - 12 -

4.3 Matériel de collecte des données - 12 -

5. Analyse et traitement des données - 13 -

6. Les difficultés rencontrées - 13 -

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS - 15 -

1- Présentation et interprétation des résultats de l'enquête préliminaire - 15 -

1-1 Présentation et interprétation des résultats au niveau des apprenants - 15 -

1-1-1 Résultats de l'enquête au niveau des apprenants - 15 -

1.1.2 Interprétation des résultats au niveau des apprenants - 16 -

1-2 Au niveau des enseignants - 17 -

1-2-2 Interprétation des résultats au niveau des enseignants - 19 -

2- Présentation et interprétation des résultats de l'enquête approfondie (exercice adressé aux apprenants) - 20 -

a- Exercice - 20 -

b- Interprétation des résultats - 24 -

3- Analyse des résultats - 25 -

a- Analyse des résultats au niveau des apprenants - 25 -

CHAPITRE TROISIEME : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS - 28 -

1- Suggestions - 28 -

a- Au planpédagogique - 28 -

b- Au plan administratif - 29 -

c- Au plan social - 30 -

2- Recommandations - 30 -

CONCLUSION - 32 -

ANNEXE - 33 -

REFERENCES BIBLIOGRAPHIEQUES - 35 -

TABLE DES MATIERES - 37 -

* 1 Bénédicte D., « Bescherelle, La conjugaison pour tous » nouvelle édition, Pari, Hatier, 2012

* 2 Ibidem

* 3 Pour une revue des différentes positions concernant la nature du gérondif et l'interprétation de son statut mono-morphématique ou bi-morphématique, voir Arnavielle T. (2010)

* 4 Soulignons toutefois que dans certains idiolectes le gérondif de certains verbes impersonnels, le type en pleuvant est possible, encore que très marqué. Nous en voulons pour preuve le distique d'Alphonse de Lamartine : Chaque goutte en pleuvant remontait en poussière / sur l'herbe, et s'y roulait en globes de lumières (Jocelyn, quatrième époque)

* 5 H. Gettrup, 1977et/ou G. Kleiber 2007 a et b

* 6 Voir, Alain Rihs (2009)

* 7 Le concept de situation n'est pas défini par Herslund. On peut y voir à la fois l'idée d'évènement et de circonstance.

* 8 La sultane s'est levée en mettant fin à l'entretien s'interprète en effet ainsi : la sultane s'est levée et, par ailleurs, elle a mis fin à l'entretien (d'un geste de la main, par une parole etc.)

* 9 Registre de prise de service du Lycée Mathieu BOUKE






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