3.2. PRESENTATION DES
DONNEES
Les variables retenues pour la modélisation sont les
suivantes : l'épargne (EPARGNE en % du PIB), l'investissements
directs étrangers en % du PIB (IDE), le taux d'inflation annuel
(INFLATION), le taux d'intérêt (INTERET), le PIB par habitant
(PIBHAB) et l'aide publique au développement (AID).
3.2.1. Variable
dépendante (S)
Le
taux d'épargne est un facteur important dans l'explication du
développement de beaucoup des pays, notamment ceux d'Asie de l'Est comme
la Chine, le Singapour, l'Inde, ... En effet, l'épargne finance
l'investissement, celui-ci à son tour permet d'accroître la
production et de générer des revenus. La hausse des revenus
améliore le bien-être collectif et engendre le
développement.
Il est donc important d'avoir une bonne politique de
mobilisation de l'épargne pour améliorer la situation
socio-économique du pays. Une forte propension à épargner
est un indicateur de croissance et donc du développement.
L'épargne véhicule l'image de sagesse mais aussi celle des
sacrifices nécessaires à la poursuite, sur le long terme, du
processus de création des richesses
3.2.2. Variables explicatives
- L'inflation affecte l'épargne par
différents canaux. Les ménages, anticipant une hausse des prix,
sont incités à réduire leur épargne par un effet de
substitution de la consommation présente à la consommation future
(épargne). L'effet revenu lié à la hausse des prix joue en
sens inverse (Najat, 2008). Lorsque les taux d'intérêt nominaux
sont rigides, l'inflation entraîne une diminution du taux
d'intérêt réel et donc une baisse de l'épargne.
L'inflation traduit également l'instabilité et l'incertitude
macroéconomiques. Dans ce cas, son effet sur le taux d'épargne
peut être positif ou négatif.
- L'investissements directs
étrangers
Il équivaut au ratio entre l'investissements directs
étrangers sur le PIB. L'investissement joue un double rôle au sein
de l'activité économique :
- En tant que composante de la demande finale globale,
l'investissement est, comme la consommation, une dépense et à ce
titre, il peut soutenir l'activité économique
indépendamment de l'usage concret auquel il est destiné.
- Mais en tant que facteur de production, l'investissement est
souvent considéré comme le moteur de la croissance
économique dans la mesure où il accroît les
capacités productives du pays, améliore sa productivité et
stabilise le taux de change.
La banque de France définit les IDE comme des
investissements internationaux par lesquels des entités
résidentes d'une économie acquièrent ou ont acquis un
intérêt durable dans une entité résidente d'une
économie autre que celle de l'investisseur.
Les IDE permettent l'amélioration des recettes
fiscales ; Les bénéfices que réalisent les
entreprises étrangères peuvent améliorer l'assiette
fiscale de l'Etat. En favorisant l'accroissement des revenus salariaux, l'Etat
élargit la base imposable pour lui permettre de mener sa politique des
grands travaux et assurer la sécurité dans le pays. En outre, Les
IDE ont un impact positif sur l'épargne et la réduction de la
pauvreté.
- Le produit intérieur brut par
habitant exerce un effet positif sur l'épargne. Suivant Keynes,
le revenu des agents économiques est le principal déterminant de
l'épargne. Lorsque le revenu augmente, le taux d'épargne augmente
également.
- Le taux d'intérêt,
d'après les néoclassiques, a un effet significatif sur
l'épargne. Lorsque celui-ci est élevé, l'agent
économique sera incité à épargner
puisqu'épargner lui permet d'accroître ses rêves.
- Aide publique au développement
(APD)D'après Severino, l'aide publique au développement est une
dépense publique au bénéfice des pays ou territoires en
développement, ayant pour intention le développement et qui est
accompagnée de conditions financières favorables (Kako, 2011).
Elle constitue un instrument de redistribution régionale de ressources
publiques.
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