SECTION II : LES RECOMMANDATIONS
Etre techniquement compétent, c'est acquérir les
connaissances et le savoir-faire dans les divers domaines qui concerne les
champs d'investigation de l'Expertise-Comptable au cours des études, des
stages professionnels, les exploiter et les mettre à jour tout au long
de la vie professionnelle.
En effet toutes les missions dont peut être
chargé l'Expert-Comptable notamment celle de certification sont
basées sur les critères de compétences et ont un trait
commun qui est l'aide à la gestion du patrimoine des clients bien que
faisant appel à des connaissances variées.
Sachant que les clients ne confient leurs dossiers qu'à
des Expert-Comptable dont ils reconnaissent la compétence technique
c'est- à-dire la capacité à maitriser les missions et les
démarches qu'elles impliquent, ces dits experts, à l'instar de
notre cabinet doivent formuler des jugements professionnels de qualité
et accomplir leurs missions avec professionnalisme.
26
Rédigé et présenté par NNGANKAM
Blaise Maurice
Processus de certification des comptes dans un cabinet
d'expertise-comptable au Cameroun : cas de GECI
A cet effet, une remise en cause de nos ressources internes,
et certains points constitutifs de notre démarche d'audit se verrons
subir des recommandations qui bien appliquées, peuvent garantir le bien
fondé des opinions et une démarche d'audit efficacement
irréprochable.
1. Amélioration des ressources du
cabinet
Elles sont orientées en premier lieu vers les
ressources obligatoires pour l'exécution d'une mission de connaissance
de commissariat aux comptes.
2. Amélioration des ressources
humaines
L'excellence dans un domaine tend, de façon plus en
plus marquée, à être l'oeuvre d'un travail d'équipe
et d'un esprit d'équipe solide.
Cependant il est urgent pour le cabinet de mettre en oeuvre
une politique de ressources humaines axées sur le recrutement, et la
formation de nouveaux stagiaires afin de répondre aux différentes
prestations du cabinet.
De nos jours, le volume des connaissances nécessaires
pour l'exécution est devenu si important qu'aucun Expert-Comptable ne
peut prétendre tout connaitre. Une stratégie d'apprentissage, de
travail collectif et de coopération s'avère indispensable pour
maintenir et développer les connaissances individuelles et
bénéficier de l'intelligence collective du cabinet. Pour ce faire
le cabinet peut profiter de la validité des jeunes diplômés
qui n'aspirent qu'à débuter leur carrière dans un cabinet
en développant leurs compétences individuelles par des formations
sur les différentes normes et pratiques de l'audit comptable et
financier.
Après la formation, les cabinets ne peuvent avoir de
préoccupation plus grande que le comportement et la performance de leurs
membres : ce sujet touche tous les niveaux hiérarchiques
particulièrement les chefs de missions car une telle
vulnérabilité face au comportement nécessite en retour la
mise en place d'une stratégie visant le contrôle et le
développement des compétences comportementales des
collaborateurs.
Par voie de conséquence toutes ces tentations positives
qu'exerce l'Expert-Comptable sur ses collaborateurs impliquent pour ces
derniers une obligation de faire preuve d'exemplarité à travers
des comportements qui lui permettent :
- De créer un esprit d'équipe au travail
basé sur la conscience de soi, l'autogestion et l'empathie, permettant
au cabinet de bénéficier, de l'intelligence collectives de ses
collaborateurs ;
- De manier avec lucidité des styles de management
créant un climat interne de résonance.
27
Rédigé et présenté par NNGANKAM
Blaise Maurice
Processus de certification des comptes dans un cabinet
d'expertise-comptable au Cameroun : cas de GECI
Il convient après cette étape d'apprécier
leurs motivations par soit une augmentation d'indemnité pour les
stagiaires, ou une promotion d'auditeur junior ou senior pour les nouvelles
recrues.
3. Amélioration des ressources
matérielles
Le cabinet doit investir pour renouveler son parc
informatique. Il doit aussi investir pour les machines à la disposition
des stagiaires pour concourir à la valeur ajoutée des missions.
Une fois cette exécution achevée, il doit s'en suivre un
contrôle continu sur l'amélioration des méthodes de
travail.
4. Amélioration de la qualité des
méthodes de travail
L'Expert-Comptable peut profiter des périodes de sous
activité du cabinet pour procéder à des activités
de contrôle interne pour s'assurer de la bonne application des
méthodes de travail.
Cet audit constitue un outil de détection des
anomalies et d'amélioration des méthodes de travail.
5. Recommandation sur les outils de mise en oeuvre de la
mission du CAC
Nous allons proposer des recommandations en nous basant sur
les faiblesses que notre processus a pu déceler dans les
différentes phases de la mission d'audit.
6. La phase préliminaire
La gestion interne du cabinet nécessite en plus de
l'intelligence comportementale des collaborateurs, une gestion technique de la
planification des missions.
Le chef de mission doit définir et communiquer au
collaborateur les méthodes de travail. Car la qualité des
prestations rendues par le cabinet dépend autant des comportements que
des compétences techniques pour la conduite de la mission.
7. La phase d'exécution
La phase d'exécution de notre processus démunie
de quelques facteurs essentiels que nécessite la démarche d'audit
comptable et financier doit tenir compte des recommandations ci-après
pour formulation d'opinion de qualité basée sur les normes
légales et règlementaires. Il s'agit entre autre de :
- Relever les incohérences relatives au contrôle
interne
28
Rédigé et présenté par NNGANKAM
Blaise Maurice
Processus de certification des comptes dans un cabinet
d'expertise-comptable au Cameroun : cas de GECI
- Affiner la cohérence entre les risques
détectés et les programmes d'audit des comptes en justifiant
leurs programme d'audit des comptes par référence à la
conclusion des étapes en matière d'appréciation des
risques ;
- Prévoir des journées d'intervention sur le
terrain par l'Expert afin de responsabiliser l'ensemble des opérations
d'audit grâces aux corrections à temps réel ;
8. La phase de fin de mission
Les travaux de fin de mission constituant une étape
préalable au rapport, doivent être opératoires dans toutes
nos missions afin de fournir une vision d'ensemble spontanée sur les
travails effectués.
Ainsi, il est nécessaire pour le cabinet d'adopter les
outils relatifs aux travaux de fin de mission et qui font
références :
- Aux vérifications spécifiques qui sont des
contrôles ;
- Au questionnaire de fin de mission qui a pour objectif de
permettre à l'auditeur de s'assurer qu'il n'a oublié aucune
étape importante de la mission.
Cette dernière section s'avère important, car
c'est elle qui justifie, en grande partie, l'opinion émise et qui
évite les prises de position contradictoires d'année en
année.
La mise en oeuvre de ces outils dans le processus leur
permettra de limiter considérablement non seulement les risques
d'émettre des opinions entachées mais aussi d'effectuer leur
mission de manière efficace et dans les délais
29
Rédigé et présenté par NNGANKAM
Blaise Maurice
Processus de certification des comptes dans un cabinet
d'expertise-comptable au Cameroun : cas de GECI
|