SECTION II :
DEFINITION DES CONCEPTS
II.1. NOTION DE RISQUES
BANCAIRES
Les risques sont inhérents aux activités
qu'effectuent les banques, le mot risque selon le Larousse illustré
2022, le définie comme étant un dommage plus ou moins probable
auquel on est exposé.
Le risque correspond à un fait imprévisible, ou
encore pour le moins certain, susceptible d'affecter le patrimoine, les
activités de l'entreprise ou encore ses résultats.
De cette définition nous pouvons retirer deux
éléments essentiels qui caractérisent le risque dans le
milieu bancaire :
1. Le caractère aléatoire et imprévisible
(qui est à l'origine du risque).
2. L'enjeu lié aux résultats et pertes futurs de
la banque (conséquence finale).
II.1.1. Nomenclature des
risques bancaires
Plusieurs classifications de risques bancaires peuvent
être proposées. Néanmoins, les banques ont tendance
à adopter la classification proposée par le nouvel accord de
Bâle (ou Bale II), qui distingue trois grandes catégories,
à savoir :
1. Le risque de crédit ;
2. Le risque de marché ;
3. Le risque opérationnel.
II.1.1.1 le risque de
crédit:
IL est aussi appelé « Risque de
contrepartie », c'est le risque de perte sur une créance ou
plus généralement celui d'un tiers qui ne paie pas sa dette
à temps. Il est naturellement fonction de trois paramètres :
le montant de la créance, la probabilité de défaut et la
proportion de la créance qui sera recouvrée en cas de
défaut. (FINANCE D'ENTREPRISE, PIERRE VERMINEN, 5e
édition Dalloz 2002)
On distingue trois types de risque de crédit ou de
contrepartie :
a. Le risque de défaut,
b. Le risque de dégradation du spread et
c. Le risque lié à l'incertitude du
recouvrement, une fois le défaut survenu.
A. Le risque de défaut
Cette forme de risque est associée à
l'occurrence d'un défaut, caractérisée par
l'incapacité de la contrepartie à assurer le payement de ses
échéances.
Le Comité de Bâle dans son second document
consultatif, considère un débiteur est en défaut lorsque
l'un ou plusieurs des événements suivants est constaté
:
· L'emprunteur ne remboursera vraisemblablement pas en
totalité ses dettes (principal, intérêts et commissions)
;
· La constatation d'une perte portant sur l'une de ses
facilités : comptabilisation d'une perte, restructuration de
détresse impliquant une réduction ou un
rééchelonnement du principal, des intérêts ou des
commissions ;
· L'emprunteur est en défaut de paiement depuis
quatre-vingt-dix (90) jours sur l'un de ses crédits ;
· L'emprunteur est en faillite juridique.
B. Le risque de dégradation du
spread
Le spread de crédit est la prime de risque qui lui est
associée. Sa valeur est déterminée en fonction du volume
de risque encouru (plus le risque est élevé, plus le spread
l'est).
Le risque de dégradation du spread est le risque de
voir se dégrader la qualité de la contrepartie
(dégradation de sa note) et donc l'accroissement de sa
probabilité de défaut. Cela conduit à une hausse de sa
prime de risque, d'où la baisse de la marge sur intérêts.
Ce risque peut être mesuré d'une façon
séparée pour chaque contrepartie ou globalement sur tout le
portefeuille de crédit.
C. Le risque de recouvrement
Le taux de recouvrement permet de déterminer le
pourcentage de la créance qui sera récupéré en
entreprenant des procédures judiciaires, suite à la faillite de
la contrepartie. Le recouvrement portera sur le principal et les
intérêts après déduction du montant des garanties
préalablement recueillies.
Le taux de recouvrement constitue une source d'incertitude
pour la banque dans la mesure où il est déterminé à
travers l'analyse de plusieurs facteurs :
v La durée des procédures judiciaires qui
varient d'un pays à un autre ;
v La valeur réelle des garanties ;
v Le rang de la banque dans la liste des créanciers.
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