2.1.3. Hydrographie
La commune de Fourou est arrosée par quelques cours
d'eau dont les plus importants sont : le Bagoé à (l'Ouest) entre
la commune de Fourou et la République de la Côte d'Ivoire, le
Bafining (au Nord et à l'Est) qui arrose les communes de Tiongui
(Kolondiéba) et la commune de Lobougoula (Sikasso). Les eaux de
traitement des minerais de la mine sont tirées à 22 km de Syama
dans les nappes alluviales de la Bagoé par de nombreux
équipements de pompes. Les mares les plus importants sont Oulè
à 7km de Fourou et Diéou à 12km au Nord-est.
En général, les cours d'eau situés dans
la zone sud du pays ont un régime pluvial et prennent pendant
l'hivernage l'allure de véritables torrents dont les crues sont parfois
impressionnantes et parfois dévastatrices. Pendant la saison
sèche leurs lits sont généralement secs. C'est la
période dramatique des pénuries d'eau.
Ces cours d'eau offrent à la population riveraine des
possibilités de pêche, de riziculture et de maraichage et
certaines activités domestiques.
2.2. Population
La population de la commune de Fourou est majoritairement
composée des sénoufos, et de Samoghos. Traditionnellement le Nord
de la commune est habité par les Samoghos (le secteur
17
de Bananso). Le Centre, le Sud, l'Est et l'Ouest sont
occupés par les Sénoufos (le secteur de Fourou,
Gouéné, Ouatialy, et Torokoro). A ces populations sont venues
s'ajouter les peulhs, les Bambaras, les Dogons, etc....qui se sont
installés suite à l'exploitation minière artisanale
(orpaillage) et industrielle et qui vivent en parfaite harmonie avec les autres
ethnies.
Les religions pratiquées sont : l'Islam, le
Christianisme et l'animisme. Bien que beaucoup se sont converties à
l'islam et au christianisme, les pratiques de l'animisme se manifestent dans le
quotidien des sénoufos et des Samoghos de Fourou. On assiste souvent
à l'amalgamation des religions monothéistes. Ainsi sous une
étiquette musulmane et chrétienne se perpétuent certaines
pratiques animistes. Et pourtant les diversités religieuses et
culturelles ne contrarient pas la cohésion sociale. L'esprit de
tolérance et la bonne cohabitation prévalent dans la commune.
L'exode rural est important. Il est beaucoup orienté
vers la Côte d'Ivoire et les centres urbains (Sikasso, Bamako). Avec la
réouverture de la mine beaucoup de jeunes de la commune qui
s'étaient migrés vers d'autres localités se sont
retournés dans l'espoir de trouver le travail à la mine.
La commune rurale de Fourou compte 53 972 habitants en 2017,
dont 28 500 hommes soit 53% et 25 472 femmes soit 47%. La densité de la
population est de 38,5 habitants par km2 (source mairie de Fourou). Elle a une
croissance démographique forte, avec un taux de croissance annuelle de
3,3%.
Tableau 2 : Evolution de la population de Fourou
entre 2007 et 2017
Années
|
Population
|
2007
|
26
|
146
|
2010
|
43
|
316
|
2013
|
44
|
128
|
2014
|
46
|
124
|
2015
|
51
|
200
|
2016
|
52
|
623
|
2017
|
53
|
972
|
Source : PDESC : 2007-2017 ; SLPSIAP, Kadiolo 2017.
A la lumière de ces données, la population de la
commune ne cesse d'augmenter. Entre 2007 et 2009, la population est presque
constante. Mais en 2010, elle connait une forte croissance.
18
Cela s'explique par la réouverture de la mine en 2009
qui provoque l'afflux massif de la population. Elle atteint 43 316 habitants en
2010. Cette progression atteint en 2017, 53 972 habitants.
DIAGRAMME EN COURBE DE L'EVOLUTION DE LAPOPULATION
DE LA COMMUNE RURALE DE FOUROU DE 2007 A 2017
2007 2009 2010 2013 2014 2015 2016 2017
Annees
52623 53972
51200
40826 43316 44128 46 124
Population
26146
Source : Enquête personnelle, Fourou,
Août 2020
Graphique 1 : Evolution de la population de la
commune de Fourou de 2007 à 2017
On constate que la commune double sa population tous les 15
à 20 ans. Celle-ci est passée de 26146 habitants en 2007 à
53 972 habitants en 2017, soit 2 861 personnes par an.
L'organisation sociale est basée sur la
gérontocratie. La famille, structure de base de la
société, se trouve sous l'autorité d'un chef qui est le
responsable suprême. La famille est généralement
polygame.
Les langues les plus parlées sont : le sénoufo, le
samoghoro. A celles-ci s'ajoute le bamanankan qui est la langue de
médiation entre les populations et le fulfulbé.
19
Tableau 3 : répartition de la population
de la commune entre les différents villages :
Villages
|
Homme
|
Femme
|
Total
|
Baala
|
386
|
383
|
769
|
Baloulou
|
828
|
854
|
1682
|
Bananso
|
2032
|
1990
|
4022
|
Dieou
|
1221
|
1203
|
2424
|
Fingolo
|
1243
|
1155
|
2398
|
Fougouélé
|
792
|
785
|
1577
|
Fourou
|
6433
|
5767
|
12210
|
Galamakourou
|
3821
|
2650
|
6471
|
Glambéré
|
470
|
449
|
919
|
Gouéné
|
1643
|
1695
|
3338
|
Kambergué
|
839
|
871
|
1710
|
Katiorni
|
346
|
337
|
683
|
Lasséribougou
|
346
|
327
|
673
|
Lollè
|
2345
|
855
|
3200
|
Lougouélé
|
207
|
200
|
407
|
N'golopènè
|
768
|
894
|
1662
|
Noularma
|
203
|
235
|
438
|
Ouatialy
|
1636
|
1816
|
3452
|
Piama
|
546
|
665
|
1211
|
Syama
|
673
|
613
|
1286
|
Sinty
|
547
|
520
|
1067
|
Tembleni
|
351
|
323
|
674
|
Torokoro
|
816
|
883
|
1699
|
Total
|
28 500
|
25 472
|
53 972
|
Source : Mairie de la commune
rurale de Fourou
A la lecture de ce tableau 1, nous constatons que la
population masculine domine avec 28 500 individus contre 25 472 femmes.
Lougouélé est le village le moins peuplé de la commune
avec une population de 407 personnes et Fourou reste la plus peuplé avec
12 210 habitants en 2017.
20
Tableau 4 : Répartition de la population
par tranche d'âge et par sexe.
Tranche d'âge
|
Homme
|
Femme
|
Total
|
0-5 ans
|
5 568
|
4 542
|
10 110
|
5-15 ans
|
8 417
|
7 144
|
15 561
|
15-45 ans
|
9 526
|
9 545
|
19 071
|
45-65 ans
|
3 279
|
2 947
|
6 226
|
65ans+
|
1 710
|
1 294
|
3 004
|
Total
|
28 500
|
25 472
|
53 972
|
Source : Mairie de la commune
rurale de Fourou, Août 2020
Au regard de ce tableau 2, nous remarquons que la tranche
d'âge (15-45 ans) est la plus dominante avec 19 071 personnes, soit 35,33
% de la population communale. Donc la population est extrêmement jeune
83% de la population ont moins de 45 ans.
Cette forte proportion des jeunes nécessite la prise en
charge dans le domaine de la santé, de l'éducation et une forte
demande d'emploi.
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