1.2.
DELIMITATION DE L'ETUDE
Construire un objet de recherche en sciences sociales stipule
de faire une délimitation au préalable du champ d'étude.
Cette opération permet au chercheur non seulement de ne pas
s'égarer dans un océan de recherches, mais, elle offre aussi une
possibilité de vérification des hypothèses de recherche.
Ainsi, dans le cas d'espèce, la délimitation du cadre de notre
étude nous permet de fixer les bornes spatiales (a) et temporelles (b)
à l'intérieur desquelles va se mobiliser notre
réflexion.
a -
Délimitation spatiale
L'espace dans lequel nous proposons
d'étudier les difficultés des armées nationales à
lutter contre le terrorisme est, les théâtres majeurs de lutte
contre le terrorisme (l'Afghanistan, le Sahel, le bassin du lac Tchad, etc.).
Notre étude sera focalisée d'une manière
particulière, sur le conflit que mène l'armée camerounaise
contre le groupe terroriste Boko Haram. Cette délimitation nous permet
de voir et de comprendre, les difficultés que rencontrent les forces
armées nationales dans les combats antiterroristes. Dans ce sens, elle
nous permet d'envisager de nouvelles stratégies pour améliorer
l'efficacité de l'action militaire dans les conflits modernes.
b - La
délimitation temporelle
La délimitation temporelle est
nécessaire pour se situer dans un espace-temps bien
déterminé. Etant donné qu'il est difficile, voire,
impossible, d'étudier un objet ou un fait social dans une période
indéfinie. Il convient de circonscrire son objet d'étude dans un
espace-temps. C'est dans cette logique que les hypothèses peuvent
être vérifiées. Par conséquent, dans le cas
d'espèce, la délimitation temporelle s'articule autour de deux
bornes principales à savoir : la borne inférieure 2001 et la
borne supérieure 2016.
Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, le monde est
entré dans un cycle de violence sans précédent,
marqué par, une globalisation des activités terroristes et une
vaste campagne de lutte anti-terroriste. Elle marque également un
tournant majeur dans les conflits modernes, notamment dans la lutte contre les
organisations terroristes par les armées nationales. Dans ce sens, cette
année marque le début d'une intense activité terroriste
dans le monde, et une forte mobilisation internationale dans le contre
terrorisme.
Le choix de l'année 2016, comme borne
supérieure dans le cadre de notre étude, se justifie par le fait,
qu'elle nous permet d'observer les dynamiques de la lutte antiterroriste par
les forces armées nationales dans le monde. Cette observation sera
accentuée d'une manière particulière sur les dynamiques de
la lutte contre Boko Haram par l'armée camerounaise. En effet, cette
année marque également une certaine diminution de
l'intensité des activités terroristes de Boko Haram dans le
bassin du lac Tchad, notamment au Cameroun.
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