Les difficultés des armées nationales à lutter contre le terrorisme. Cas de l'armée camerounaise.par Germain GaàƒÂ«tan ABOMO BENGONO Université de Yaoundé 2 - Master 2 en sciences politiques 2016 |
1.7.2. Les instruments de collecte de donnéesDans le cadre ce travail, nous adhérons à la pensée de Bertrand De Jouvenel pour qui, « la connaissance ne peut jamais se réduire à l'énumération de simples faits, à moins qu'ils ne soient rassemblés et mis en ordre »64(*). Parmi les instruments généralement usités pour rassembler et mettre en ordre les données de terrain. Nous utilisons l'observation combinée aux entretiens et la documentation. a - Les entretiens et l'observation (les sources de première main)L'une des techniques de collecte des données que nous avons utilisées est l'observation directe. Elle permet d'avoir une idée précise sur l'objet d'étude. Etant contemporains à de nombreux faits, nous sommes par conséquent des témoins privilégiés de ces faits. Dans le cas d'espèce, nous avons pu observer le dispositif déployé par l'armée camerounaise pour contenir la menace terroriste de Boko Haram dans l'Extrême-Nord du Cameroun, et l'environnement dans lequel sont conduites les opérations militaires dans ladite zone. L'observation a été menée en combinaison avec les entretiens. Pour la collecte des données de terrain, nous avons procédés aux entretiens individuels directs avec certains acteurs en charge de la lutte contre le terrorisme au Cameroun et dans d'autres pays africains confrontés à cette menace terroriste. Ces entretiens se sont révélés particulièrement fructueux. Toutefois, la sensibilité du secteur de la défense et de la sécurité ne nous a pas permis de mener nos observations et entretiens en profondeur. L'observation et les entretiens seront pertinents s'ils peuvent être authentifiés par la documentation. b - Les documents (sources de première et seconde main)L'accumulation et l'exploitation des documents portant sur le sujet, permettent d'assurer la pertinence de l'étude. Toutefois, il faudra noter que, les questions de défense et de sécurité revêtent beaucoup de discrétion et de sensibilité. Ainsi, la documentation n'est pas toujours abondante et celle existante n'est pas à la portée de tous. Dans notre recherche nous avons recouru, à l'analyse des documents « l'analyse des documents (observation indirecte), c'est-à-dire l'examen de quelques travaux de (...) chercheurs d'ici et d'ailleurs »65(*). Les documents obtenus sont de deux catégories ; les sources de première main (les documents écrites par les acteurs impliqués dans les nouveaux engagements des forces armées) ; les sources de seconde main (documents relatifs à notre objet d'étude). Nous avons effectué nos recherches dans les bibliothèques, de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), de l'Ecole Supérieure Internationale de Guerre (ESIG) de Yaoundé. Nous avons également effectué nos recherches dans des Centres de documentation (Centre de documentation du CREPS66(*)/Université de Yaoundé2-Soa, le centre de documentation de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) de l'Université de Yaoundé2-Soa et à la Fondation Paul Ango Ela). Grâce à ce fond documentaire, nous avons pu constituer une bibliographie assez conséquente, afin de mieux traiter l'objet de notre recherche. * 64 Bertrand De Jouvenel, De la politique pure, Paris, Calmann-Lévy, 1963, p.56. * 65 Cf. Guy Mvelle, « interdisciplinaire et pluridisciplinarité en science politique. Contribution à une meilleure gestion des inconscients académique chez le jeune chercheur », in Revue Africaine d'Etudes Politique et stratégiques, no 5, 2008, p.234. * 66 Centre de Recherche d'Etudes Politiques et Stratégiques. |
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