5.4. TCE ET PROFESSION
La fréquence des ICE au cours de l'année 2017 est
significativement liée à la profession. C'est-à-dire du
degré d'exposition au traumatisme.
En effet, il ressort de notre étude que les usagers de la
voie publique surtout les conducteurs des taxi-motos et des véhicules
sont respectivement affectés avec 41,6 % soit 40 cas des TCE sur 96
(tableau IV). Cette prédominance des cas observés chez les
conducteurs des motos et véhicules
s'expliquerait par la perte fréquente de
l'équilibre liée au nombre des roues (moto), à l'usage de
l'alcool
et du chanvre et des appareils téléphoniques au
volant. Le port de casque par les conducteurs des taxi-motos et par leurs
clients devrait être rigoureux car celui-ci amortir le choc.
5.5. TCE ET LA PROVENANCE
Il ressort de notre étude que la majorité des
traumatisés crânio-encéphaliques vivent dans la commune
de Goma (58,3 %), cette fréquence décroit à
mesure que l'habitation s'éloigne de la commune de Goma (tableau V)
En effet, la circulation routière étant plus
intense dans la commune de Goma, lieu d'importantes activités, les
usagers de la route habitants la commune de Goma seraient plus que d'autres
exposés
aux TCE.
Par ailleurs l'hôpital de KYESHERO étant l'un des
hôpitaux de la commune de Goma, il est raisonnable que les victimes
d'accidents de la circulation routière dans la commune de Goma puissent
consulter l'hôpital le plus proche du lieu de l'accident et où ils
bénéficieront de soins de qualité.
LEGER L, déclare qu'un traumatisé du crâne
doit être soigner dans un hôpital proche de l'accident et qu'il y
ait des soignant spécialistes [18].
5.6. MOTIFS DE CONSULTATION DES TCE
Les résultats de notre étude, montrent qu'un bon
nombre des patients avaient consultés pour
une perte de connaissance avec 42,7 % soit 41 cas suivi par ceux
dont le motif de consultation était les céphalées avec 30
cas soit 31 %(tableau VI).
5.7. TCE ET ETIOLOGIE
Nos résultats prouvent que la principale cause des ICE au
cours de l'année 2017 à l'hôpital de
Kyeshero est représentée par les accidents du
trafic routier « ATR » (tableau VII).
En effet, l'insuffisance des infrastructures routières,
les conditions géologiques, un sol pierreux rendent certaines
artères impraticables si bien que l'unique voie
préférée reste la route principale. Les
explications fournies par la littérature sont
également valables pour notre étude. En effet, DIENG N,
déclare que l'état de route, la méconnaissance des
règles de sécurité routière par les usagers

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conducteurs et piétons, l'absence de politique de
prévention routière, l'excès de vitesse font des ATR la
première cause des TCE [20].
HOUDART R et ROBERT S., soutiennent également que les ATR
sont la principale cause des TCE [11,21].
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