4. TRAVAUX DE FIN DE CYCLE
Les étudiants qui terminent un cycle universitaire,
effectuent une recherche scientifique menée par eux-mêmes et dont
les résultats seront reproduits dans un document. Ce travail
scientifique, appelé génériquement « travail de
fin de cycle » est l'occasion pour l'étudiant de
démontrer sa capacité à isoler une problématique,
à l'analyser méthodiquement et à pouvoir développer
une réflexion scientifique en utilisant des méthodes et
techniques scientifiques pour pouvoir pallier la problématique
soulevée.
Selon le cycle ou le système éducatif
concerné, le nom du document produit peut changer. Cela ne change en
rien la nature du travail et la façon dont le document sera
rédigé.
· CAS DE L'ISP/BUKAVU
L'ISP/Bukavu, institution publique en République
démocratique du Congo ;suit le programme qui régit
l'enseignement supérieur et universitaire dans le pays. C'est ainsi que
sont organisés le cycle de graduat ou premier cycle, celui de licence ou
deuxième cycle et un troisième cycle en didactique des
disciplines.
Pour le cycle de graduat qui dure trois années, les
enseignements sont organisés au sein de différentes sections
(comprenant les départements) et à la fin de celui-ci ; en
troisième année de graduat (G3), chaque étudiant devra
mener des recherches autour d'une problématique et produire un T.F.C
sous la conduite d'un directeur de T.F.C. Ce travail est corrigé en
interne par les enseignantsaffectés au niveau de chaque
département et les cotes intégrées dans l'ensemble des
points réalisés par l'étudiant pendant les stages et ceux
des cours. Il n'y a aucune défense ou soutenance publique pour le
T.F.C.
Pour le cycle de licence qui dure deux années, à
la fin de deux années d'enseignements ; l'étudiant se met
à réfléchir autour d'une problématique qu'il
estime susceptible d'être étudier. Il formule un sujet de
recherche et le dépose à son département en choisissant un
directeur avec lequel il souhaite travailler. Une fois qu'il a reçu
l'aval du département, il entreprend ses recherches et à la fin
rédige le document qui est appelé
« mémoire ». Contrairement au T.F.C., on ne se
contente pas de remettre un mémoire. Après l'avoir
déposé au département, il faut préparer une
soutenance publique avec une séance questions-réponses entre
l'étudiant et les enseignants spécialistes au sein du
département (jury).
· LA RECHERCHE
Les étudiants de l'ISP/Bukavu en général
et ceux du département d'informatique de gestion en particulier,
mènent l'essentiel de leurs recherches au sein de la bibliothèque
centrale de l'institution, qu'ils ne fréquentent d'ailleurs que
très rarement en dehors de ces périodes où ils
rédigent justement leurs travaux de fin de cycle. La bibliothèque
centrale est certes garnie à un certain niveau, mais encore une
fois ; c'est plus les T.F.C et mémoires déjà
écrits qui sont consultés presqu'exclusivement.
Pour les étudiants en informatique
particulièrement, une nouvelle source d'informations s'impose
naturellement : l'Internet. Une très grande quantité
d'informations circule sur le réseau des réseaux et il n'est pas
évident que l'on s'y retrouve. En outre, les ouvrages
électroniques pullulent mais malheureusement, la pratique de la lecture
s'est estompée il y a longtemps même parmi les étudiants.
Enfin, comment concrètement s'orienter sur la documentation par exemple
en ne sachant pas où exactement on peut trouver ce dont on a besoin et
dans les proportions qu'on souhaite.
L'orientation dans les recherches de fin de cycle est un grave
problème, même si parfois les étudiants eux-mêmes
n'en n'ont pas conscience. Il est pratique de se dire qu'on se contentera
d'écrire, de trouver quelques idées par ci par là,
feuilleter quelques mémoires ou T.F.C
déjàrédigés en recopiant quelques passages,
télécharger rapidement quelques articles pour ne pas manquer des
citations, mixer le tout dans une sorte d'alchimie et boom :
« de toutes les façons, le directeur lira et pourra combler
toutes les petites lacunes. Après tout, je l'ai bien choisi pour
cela !». C'est bien là, la philosophie de beaucoup.
On donne ainsi beaucoup des fils à retordre aux pauvres
encadreurs qui ne sont que des êtres humains et n'ont absolument pas la
mission de mettre de l'ordre dans tout ce qu'on pourra leur soumettre comme par
coup de baguette magique. Ils n'ont pas de solution miracle. Si
l'étudiant fait un travail scientifique à la fin d'un cycle,
c'est qu'il a quand même une idée sur ce à quoi peut
ressembler un travail rédigé par un scientifique et celui qui
dirige a pour prérogative de corriger les imperfections, mieux
reformuler une idée ou encore aider à une bonne
présentation du travail.
Le département d'Informatique affiche toujours un
canevas de rédaction de mémoire/T.F.C en début
d'année académique. Ceci est une très bonne chose pour
donner le cadre général. Toutefois, et c'est d'ailleurs un
constat fait année après année, c'est très loin
d'aider à une bonne orientation des recherches. La recherche
scientifique menée pour produire un travail de fin de cycle est et
devait être plus importante que tout le reste ; même plus que
la soutenance publique d'un mémoire. En fait, comme nous le disions plus
haut dans ce travail, la science a pour colonne vertébrale la recherche
ou l'étude approfondie. Et celle-ci est l'une des activités
humaines les plus coriaces et les plus exigeantes.
Une orientation en cela, ne consiste pas à dire
à l'étudiant : « après telle partie, il
faut une telle autre ». Au niveau de la recherche scientifique, il
est question de savoir ; après une telle étape et avec une
telle catégorie de données, il pourrait être mieux de ne
pas directement passer au point suivant sans d'abord être sûr
d'avoir terminé complètement l'exploration de tel point. Aussi,
orienter c'est attirer l'attention de la personne sur le timing et les
possibilités face aux ressources. Indiquer quel outillage convient
à la situation. Il pourrait également être
intéressant de bien indiquer au chercheur avant tout, à quels
moments précis peut-on consulter telle source et encore, pour tel type
de travail, quelle catégorie des sources privilégier.
Orienter en fin de compte, c'est également voir comment
simplifier les opérations de rédaction. La qualité d'un
travail scientifique ne se trouve pas seulement dans la formulation du sujet ou
le déroulement des recherches ; elle réside aussi dans une
bonne rédaction. On ne rédige pas n'importe quoi ni n'importe
comment quand l'on se trouve dans l'univers de la science. Le soin passe aussi
par une bonne préparation, c'est-à-dire qu'on doit avoir une
idée générale sur quel aspect aura notre document. Ceci
parce que, chaque document scientifique est unique et a ses exigences.
Nous allons dans les lignes qui suivent parler du
mémoire et nous finirons en parlant du « guide de
rédaction de mémoire » avant de passer à la
modélisation.
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