1.2.9. THEORIE DU SIGNAL (Spence S., 1973)
Cette théorie prend en compte la présence d'une
asymétrie d'information entre l'entreprise et ses partenaires. On se
trouve alors dans une situation où les dirigeants de l'entreprise
détiennent des informations nécessaires pour les investisseurs.
Ces informations ne sont malheureusement pas mises à leur disposition.
Il existe, malgré tout, des indicateurs permettant aux partenaires
d'avoir une idée sur la gestion. Ainsi, les investisseurs peuvent se
baser sur des informations comme la distribution de dividende pour savoir si
l'entreprise est bien gérée. Cette qualité de gestion
crée des opportunités d'investissement (Charreaux, 2006).
D'autre part, l'endettement peut être
considéré comme un signal pour les apporteurs de capitaux pour
juger du « bien-être » de l'entreprise ; encore, il peut
être utilisé comme outil pour réduire le degré
d'asymétrie d'information (Ross, 1977).
Un certain niveau d'endettement de la firme est une preuve de
qualité de gestion. Cette situation attire les investisseurs qui voient
des opportunités s'ouvrir (Charreaux, 2006). En dehors de l'endettement,
les changements de structure de capital envoient aussi un signal aux
investisseurs (Myers, 1984).
D'autres indicateurs peuvent être utilisés, il
s'agit de la profitabilité et de la croissance. Une entreprise avec une
profitabilité élevée devrait profiter de l'effet de levier
(Colot et Croquet, 2007). Cet effet augmente la perception de la valeur de
marché de la firme (Ross, 1977). Quant à la croissance de
l'entreprise, elle joue un rôle important dans ce mécanisme.
L'état de la firme dans son secteur ou sa position dans
le marché qu'elle dessert sont des points à ne pas
négliger. Bien que dans certains cas, les dirigeants limitent cette
croissance afin de conserver le contrôle de leurs entreprises. En outre,
il arrive souvent que les associés décident de prêter
à l'entreprise. Ce prêt est une information que les prêteurs
externes peuvent utiliser dans leur prise de décisions (Biais et al,
1995).
Pour conclure on peut dire que ta théorie de signal
réduit d'une façon importante les coûts dus à
l'existence d'une asymétrie d'information entre les dirigeants et le
marché. Ces signaux coûteux, crédibles et inimitables
servent généralement d'informer sur la bonne gestion de
l'entreprise ainsi que la qualité de ses projets. Ils servent
également à montrer que les managers n'adoptent de comportements
opportunistes.
1.2.10. THEORIE DES PARTIES PRENANTES (Freeman, 1984)
Une partie prenante est tout « individu ou groupe
d'individus qui peut affecter ou être affecté par la
réalisation des objectifs organisationnels » Freeman (1984). Les
différentes parties prenantes de l'entreprise sont : les fournisseurs,
les employés, les actionnaires, les investisseurs, les clients, les
distributeurs, les gouvernements, associations professionnelles etc. Il existe
trois grandes dimensions dans cette théorie : la dimension descriptive,
la dimension instrumentale et la dimension normative.
Selon l'apport de la dimension descriptive, la théorie
des parties prenantes permet de décrire les relations entre l'entreprise
et son environnement. Elle essaie de mettre la lumière sur le
système de gestion et sur la façon dont les parties prenantes
sont considérées ainsi que l'influence existant des deux
côtés (Acquier et Aggeri, 2008).
Selon l'apport de la dimension instrumentale, les parties
prenantes sont vues comme des acteurs pouvant aider l'entreprise à
approcher ses objectifs. De ce fait, les dirigeants doivent reconnaitre et
gérer de manière stratégique les parties prenantes dans le
but de profiter des avantages que ses partenariats peuvent leur apporter, bien
entendu en adoptant une certaine attitude louable (Jones, 1995).
Selon l'apport de la dimension normative, la théorie
des parties prenantes répond au pourquoi considérer les
intérêts des parties prenantes (Donaldson et Preston, 1995) en
l'occurrence chercher à reconnaitre les obligations légitimes de
l'entreprise vis-à-vis de ses parties prenantes sur lesquelles la firme
peut avoir une influence.
Il est important de tenir compte des attentes des parties
prenantes dans la fonction d'utilité des dirigeants. Ces derniers
doivent identifier et ajuster les droits et obligations envers ces partenaires
dans leur politique (Mercier, 2001).
Il arrive parfois que les attentes, les valeurs et les
intérêts des parties prenantes (ayant relations très
instables et s'investissant stratégiquement) soient divergents
(Chabault, 2011). C'est ce qui explique la nécessite d'une
catégorisation et d'une hiérarchisation en fonction du niveau
d'influence. Dans la mesure où ces pratiques sont bien
exécutées, l'entreprise va connaitre une meilleure
rentabilité par l'intermédiaire d'une pro activité
environnementale (Brulhart et Gherra, 2013).
En bref, en entretenant une bonne relation avec ses parties
prenantes, l'entreprise bénéficie non seulement des avantages
financiers, mais aussi de la notoriété. Cette théorie nous
guidera à comprendre comment une société industrielle en
l'occurrence la société MMG Kinsevere chercher à
reconnaitre les obligations légitimes vis-à-vis de ses parties
prenantes (les fournisseurs, les employés, les actionnaires, les
investisseurs, les clients, les distributeurs, les gouvernements, associations
professionnelles etc.) sur lesquelles cette dernière peut avoir une
influence.
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