3.1.5 LA REEDUCTION
Elle est dans le contexte de cette étude,
l'ensemble des mesures judiciaires prises à l'égard d'un
délinquant qui de par son comportement constitue un danger public ou
social.
Parmi les délinquants, la plus part l'est par
manque ou l'insuffisance de la capacité tant morale qu'intellectuelle.
Les inemployés y compris.
De ce fait, le délinquant est un inadapté
social, une brébis galeuse que l'on peut soigner en l'ingurgitant des
connaissances scientifiques, civiques et professionnelles dont il était
dépourvu avant son incarcération.
Ainsi, les tortures, le traitement cruel, inhumain ou
dégradant restent un facteur éloquent qui fait empirer la
délinquance des anciens détenus.
Dans la vision du législateur congolais du 17
septembre 1965 et dans celles du doctrinaire rétentionnistes de la peine
privative de liberté « incarcérer est une chose et
l'amendement est une autre ».
Nous ne cessons de dire qu'à toute sortie de la
prison, la société attend de cet ancien délinquant le
sens d'un homme dont les habitudes sont dévenues honnêtes, celui
qui déteste le crime, qui ne l'aime plus, un homme obéissant (aux
lois) grâce à la prison.
Donc, sans amendement, la prison perd ses ambitions
d'origine et n'aurait plus sa raison d'être. Notons que la
réussite à cet objectif dépend des conditions du lieu
d'accueil du détenu, des compétences scientifiques et
patriotiques du personnel ainsi que de l'éveil de conscience des
gouvernants à tous les niveaux.
3.1.6 LA REINSERTION SOCIALE
Le travail pénitentiaire participe sans
ambiguïté à la mission de réinsertion
communément appelée réintégration ou
resocialisation confiée à l'administration
pénitentiaire.
Il a comme cible l'employabilité des anciens
détenus pour ainsi maitriser le danger de leur
récidivité.
Nous pouvons ainsi résumer le délinquant
comme suit : « le fait d'être inséré dans
une activité rémunérée ou non est un facteur
significatif dans l'évaluation du risque de la délinquance
primaire, ou répétée ».
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