Année Académique 2020-2021
République Démocratique du
Congo
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR D'ARCHITECTURE ET
D'URBANISME
I.S.A.U.
KINSHASA/GOMBE
Section : Urbanisme
LE RENOUVELLEMENT URBAIN DU PÔLE
COMMERCIAL ZANDO DANS LE CADRE DU PPA DE LA PARTIE NORD DE LA VILLE DE
KINSHASA
?
KINGOMBE KEMBA LUFALA Christian
Travail de fin d'étude présenté et
défendu en vue de l'obtention du titre d'Urbaniste
Directeur : Professeur KABAMBA KABATA
EPIGRAPHE
« Derrière des belles villes, des beaux
bâtiments, des beaux discours et de belles philosophies, le monde
souffre toujours ; le vrai problème de la société n'est
pas ce qu'on peut voir extérieurement avec nos yeux physiques mais
c'est ce qu'on peut voir intérieurement avec les yeux de l'amour
»
Allos Parakletos
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DEDICACE
A JESUS CHRIST, l'auteur et le maître de
toute chose, pour son regard sur ma vie, sa bonté dans mon parcours et
son esprit dans mon coeur. Mon coeur ne cessera pas de battre pour toi.
A mon très cher père Jean-Paul LUFALA
et ma très chère mère
Léonie
OLAMBOLO, uniques et indéniables symboles
du sacrifice, de l'amour, de l'encouragement et de la tendresse. Ce travail est
le fruit de vos sacrifices que vous avez consentis pour mon éducation et
ma formation. Je voudrais vous exprimer toute mon affection et admiration.
A mes soeurs Madeleine LUFALA, Miriam LUFALA, Keren LUFALA,
Christvie LUFALA, pour leur affection et soutien moral.
A ma chère grand-mère Louise OTSHUMBA et
à la mémoire de ma grand-mère Marie EKOKO MPONGO, `'
repose en paix ».
A toute ma famille.
A tous mes amis et amies
Merci d'exister !
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REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail qui couronne la fin de nos
études de licence en Urbanisme, nous tenons à exprimer nos
reconnaissances à tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à notre formation scientifique, morale et
matériel ainsi qu'à la réalisation de ce travail de fin
d'études.
Nos remerciements s'adressent :
- Aux autorités académiques de l'Institut
Supérieur d'Architecture et d'Urbanisme, ISAU en sigle,
particulièrement au corps professoral de la section Urbanisme, pour leur
orientation et leur dévouement durant notre formation d'urbaniste.
- Au professeur KABAMBA KABATA, pour avoir pris la direction
de ce travail, avec diligence et assiduité, malgré ces multiples
occupations ; pour son sens critique et ses orientations qui ont conduit
à la réalisation de ce travail.
- Mes remerciements vont enfin aux personnes qui ont
contribué, par la mise à ma disposition des informations pour
l'élaboration de ce travail et à tous ceux qui m'ont
apportée leur soutien et leur aide dans l'accomplissement de cette
étude.
- A maman Vicky pour son assistance matérielle depuis
la première année primaire et à mes amis Daniel KABATA,
Arnold MIMBOLE, Hénoc SABANU, Jordan KUTA, Gédéon OMOMBO,
Theo CILENGE, Kevin KHONDE, Anifa LUYINDULA, Graciel NTUMBA, Dorisca SAUMY.
- A mon oncle WETSHI MBOLO, à ma tantine Rosette KOMBE,
à ma maman Djodjo KETEMBO, à ma tantine Mamie DAHANDE, Yvette
KITOKO pour leurs présences et motivations ;
- Au corps du Christ dans le monde, à CAQ, à mes
connaissances et à mes collègues de l'auditoire pour leurs
présences tant spirituel, physique et moral.
Merci d'exister !
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0. INTRODUCTION
Si l'évolution permanente des villes témoigne de
leur vitalité, elle n'en demande pas moins d'être anticipée
et maîtrisée à travers une stratégie
réfléchie. Le renouvellement urbain est une stratégie qui
consiste à travailler sur et pour la ville.
0.1. PROBLÉMATIQUE
La ville est vie, la ville est mouvement, la ville se
transforme en permanence. Elle se renouvelle sans cesse. Kinshasa ne fait pas
exception ; une mégapole avec une population estimée en 2021
à 17 millions d'habitants1, mais qui se renouvelle
spontanément et anarchiquement.
Elle est largement sous-équipée, ce qui est sans
aucun doute, le résultat d'une absence de planification et
d'aménagement depuis plusieurs décennies. D'où l'absence
d'aménagement de terrains à bâtir et de grandes
infrastructures ou équipements.
C'est en 2015 que Kinshasa était dotée d'un
schéma d'orientation stratégique de l'agglomération
(SOSAK), d'un plan particulier d'aménagement (PPA) de la partie nord et
d'un règlement d'urbanisme simplifié avec une double vocation
:
1. Rattrapage du sous-équipement pour la ville existante
et
2. Équipement et aménagement préalables
pour l'extension attendue
Mais à ce jour, la mise en pratique de ce plan reste
encore une illusion. La ville se renouvelle à travers des projets de
démolition-reconstruction ponctuels qui sont majoritairement individuels
et privés (propriétaires des parcelles). Elle connait de nombreux
problèmes sur le plan de mobilité, de la qualité du cadre
de vie, de l'organisation des zones d'activités et de la capacité
d'accueil des équipements.
C'est les mêmes problèmes que pose le pôle
commercial zando, situé au nord de Kinshasa, et qui comprend une partie
des quartiers environnants le marché central de Kinshasa (en cours de
modernisation).
Ces quartiers n'étaient pas aménagés pour
accueillir les activités commerciales et ils ne font que subir la
pression des vendeurs. Et cette pression est due d'abord à :
1. Une croissance exponentielle de la population kinoise
combinée avec une situation économique difficile.
2. L'absence d'une planification urbaine.
Chaque année, les demandes de permis de démolir
et de reconstruction enregistrée par les services d'urbanisme ne cessent
de s'accroitre. Les personnes ayant soumis les demandes de permis sont
majoritairement des propriétaires privés. Le besoin en espace se
fait de plus en plus ressentir et ces quartiers deviennent des plus en plus
denses. La demande des magasins, galeries, boutiques, étals, logements,
etc. devient encore plus forte et ces quartiers continuent de perdre leurs
anciennes maisons.
1 The world's cities in 2018, ONU.
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Ces quartiers ne respirent plus. Ils sont presque
inaccessibles, car les avenues sont encombrées par un grand nombre des
acheteurs, des commerçants (formel et informel, ambulant et non
ambulant). Ils sont tous en mauvais états. Toutefois, ces interventions
restent hétérogènes et ponctuelles dictées par des
stratégies individuelles en absence d'une planification urbaine. Les
autorités locales restent indifférentes alors que ces
opérations décident progressivement de l'avenir de ces quartiers.
Bien qu'il existe un PPA de la partie nord de la ville de Kinshasa,
l'état actuel de ces quartiers ne représente pas un bon
environnement dans lequel devront ses déroulés les
activités commerciales.
Le pôle commercial zando a une zone de chalandise
urbaine et c'est ce qui fait de lui l'un des pôles commerciaux importants
de la ville. Il se retrouve dans la zone à prescription
générale du PPA de la partie nord de la ville de Kinshasa. Mais
ce dernier reste trop large et ne prévoit pas un aménagement
précis pour pallier à ses problèmes qui datent des
décennies.
Cette problématique conduit à poser ces questions
:
1. Quels sont les facteurs qui sont à la base des
problèmes que connait le pôle commercial Zando ?
2. Quelles sont les solutions que propose le PPA nord de la
ville de Kinshasa concernant la partie du pôle commercial Zando ?
3. Quel projet d'aménagement pourrons-nous envisager
par rapport aux propositions du PPA nord de la ville de Kinshasa pour une
réorganisation des activités commerciales dans le pôle
commercial Zando ?
0.2. HYPOTHÈSE
En rapport avec les questions soulevées dans la
problématique, nous formulons les hypothèses suivantes :
1. Une croissance non contrôlée de la population
combinée avec des projets de démolition-reconstruction
spontanés et anarchiques serait à la base des problèmes
que connaît le pôle commercial Zando.
2. Le PPA de la partie nord de la ville de Kinshasa propose
les prescriptions générales pour les anciennes cités et le
pôle commercial zando en fait partie.
3. Nous proposons un projet du renouvellement urbain du
pôle commercial zando dans le PPA de la partie nord de la ville de
Kinshasa, pour une réorganisation des activités commerciales et
pour donner suite aussi aux travaux de la modernisation du marché
central.
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0.3. OBJECTIFS DE L'ÉTUDE
Nous poursuivons deux objectifs en abordant cette étude :
principal et spécifique. 0.3.1. Objectif principal
La présente étude a pour objectif principal
d'élaborer le plan d'aménagement du pôle commercial zando
(qui est le fruit d'un renouvellement urbain spontané) dans le cadre du
PPA Nord de la ville de Kinshasa.
0.3.2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques dans cette étude sont
:
1. D'identifier les causes de problèmes que connaît
le pôle commercial zando,
2. De définir les impacts que ces problèmes ont
sur le fonctionnement physique du pôle commercial zando.
3. De déterminer les conséquences de ces
impacts.
4. De proposer des pistes des solutions avec un projet du
renouvellement urbain planifié du pôle commercial zando dans le
cadre du PPA de la partie nord de la ville de Kinshasa.
0.4. DÉLIMITATIONS DE L'ÉTUDE
Au sujet de la délimitation de l'étude, notre
étude est délimitée dans l'espace et dans le temps.
Dans l'espace, cette étude est consacrée au
pôle commercial zando dans les quartiers Révolution, Madimba,
Commerce et Bitshiaku-tshiaku
Dans le temps, il convient de noter qu'il s'agit d'une
étude dont les données ont été collectées
pendant la période allant de 2019 à 2021.
0.5. LES CHOIX DU SUJET ET INTÉRÊTS DE
L'ÉTUDE
S'engager dans le renouvellement urbain, c'est toujours se
confronter au fait d'intervenir dans des tissus déjà construits,
dans des secteurs de ville déjà habités. Ce sont donc
toujours des interventions plus délicates.
Le choix de ce sujet nous permet d'anticiper sur le futur du
pôle commercial zando, en prenant en compte les nécessaires
adaptations à intégrer pour son renforcement et son
amélioration. Renouveler un pôle commercial existant c'est
prévoir sa reconfiguration, son embellissement, etc. C'est aussi faire
en sorte qu'il acquiert un réel statut de pôle commercial «
conforme » au développement du quartier, de la commune et de la
ville qui se poursuivent toujours dans une dynamique de croissance urbaine.
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Ce sujet présente un double intérêt :
scientifique et pratique.
Du point de vue scientifique, ce sujet intéresse
l'urbaniste parce qu'il s'agit de la planification urbaine. Cette
dernière sert à prendre un ensemble des mesures
décidées pour réduire par exemple les
déséquilibres spatiaux sur la répartition des
infrastructures dans une ville.
On entend par la planification urbaine, une action volontaire,
organisée pour aider au développement urbain. C'est pourquoi
beaucoup de villes se dotent de moyens politiques et financiers pour la
planification urbaine.
Il s'agit de l'urbanisme commercial. Une grande ville comme
Kinshasa ne doit pas continuer à fonctionner uniquement avec les
marchés comme espaces commerciaux, mais avec les pôles commerciaux
et autres enfin de créer l'équilibre sur le commerce de la
ville.
Du point de vue pratique, les solutions proposées
pourront servir d'un plan particulier d'aménagement de ce secteur aux
gestionnaires de l'espace.
0.6. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
Comme tout travail scientifique, ce travail a des
démarches à suivre pour sa rédaction. Ces démarches
ne sont rien d'autre que la méthodologie. Car la méthodologie est
l'ensemble des méthodes et techniques utilisées pour la
réalisation du travail.
0.6.1 Méthodes
Dans la rédaction de ce travail, nous avons
exploité plusieurs méthodes. Celles auxquelles nous avons recouru
sont les suivantes :
a. L'observation directe
Un bon urbaniste c'est aussi un bon observateur et cette
méthode nous a permis de réunir les données primaires.
Elle a consisté à faire une observation ou un constant sur la
situation actuelle ou présente du milieu d'étude, sans s'adresser
aux sujets concernés. Cette méthode a demandé de multiples
descentes sur le terrain. À cet effet, nous avons constaté entre
autres l'état actuel des avenues, des infrastructures, des maisons...
Grâce à la même méthode, nous avons
observé aussi les différents modes et pratiques de commerce tout
en appréciant l'état de dégradation des certains
équipements commerciaux. Pour illustrer la réalité du
terrain, nous avons réalisé des prises de vue.
b. Méthode descriptive
La méthode descriptive a permis de décrire notre
milieu d'étude et de dégager les différents
caractères de l'aire d'étude et les aspects ayant trait à
l'urbanisme commercial.
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c. Méthode analytique
La méthode analytique a consisté à
analyser les données et la situation présente. Cette
méthode a permis de faire une analyse systématique des
activités commerciales du pôle commercial zando.
0.6.2 Techniques utilisées
Les techniques « sont l'ensemble des moyens et des
procédés qui permettent à un étudiant ou à
un chercheur de rassembler les informations originales ou de secondes mains sur
un sujet donné. »
Ainsi, pour parvenir aux résultats escomptés il
a été jugé utile de recourir à quelques techniques
d'approche notamment la documentation, l'interview et les images
satellitaires.
a. La recherche documentaire
La recherche documentaire a permis d'accéder aux
informations nécessaires et précises sur le renouvellement
urbain, l'urbanisme commercial par la consultation des différents
ouvrages, des rapports, des revues et autre document relatif au sujet dont vous
trouverez les titres et les références dans la bibliographie.
b. L'analyse documentaire
L'analyse documentaire a permis d'analyser les informations
nécessaires et précises sur le PPA, d'interpréter les
images satellitaires dont nous avons eu la possibilité d'observer la
manière dont la croissance des activités économiques
à évolué dans l'espace, la façon dont elle a
influencé le cadre bâti des quartiers riverains, les emprises des
voies, etc.
c. L'interview
C'est un interrogatoire; fait de recueillir des informations
auprès d'une personne pour la résolution d'un problème. Et
la nature du sujet a servi à récolter les informations
auprès des acteurs qui utilisent le pôle commercial Zando : les
propriétaires de maison, les promoteurs immobiliers, auprès de
service administratif du marché central, de Barumbu, de Kinshasa et
Gombe, des commerçants exerçant leurs activités au sein de
pôle commercial (propriétaires comme locataires) ainsi qu'aux
résidents de ces quartiers riverains.
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0.7. DIFFICULTÉS RENCONTRES
Comme toute recherche scientifique, ce travail a connu une
difficulté lors de sa réalisation :
- La pandémie du COVID19
0.8. STRUCTURES DU TRAVAIL
Outre que l'introduction et la conclusion, ce travail est
structuré en quatre chapitres suivants :
- Le premier chapitre porte sur le cadre théorique et
état de l'art.
- Le deuxième chapitre présente le pôle
commercial zando.
- Le troisième porte sur le diagnostic spatial et
impacts de l'évolution des tissus bâtis du pôle commercial
zando.
- Le quatrième chapitre porte sur la proposition
d'aménagement du pôle commercial zando.
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CHAPITRE PREMIER
CADRE THÉORIQUE ET ÉTAT DE L'ART
Ce chapitre définit quelques concepts de base relatifs
au sujet d'étude, le cadre théorique du renouvellement urbain,
l'état de l'Art.
I.1. DÉFINITIONS DES CONCEPTS
Cette section présente quelques définitions de
concepts relatifs à ce sujet pour éviter des confusions
liées à la compréhension de certains concepts de base
faisant l'objet de notre étude.
I.1.1. Réhabilitation
Selon le dictionnaire de l'urbanisme et de
l'aménagement, la réhabilitation est un ensemble de travaux
visant à transformer un local, un immeuble ou un quartier en lui rendant
des caractéristiques qui les rendent propres au logement d'un
ménage dans des conditions satisfaisantes de confort et
d'habitabilité, tout en assurant de façon durable la remise en
état du gros oeuvre et en conservant les caractéristiques
architecturales majeures des bâtiments. Cette opération est
considérée comme une amélioration de l'habitat, mais en
réalité c'est une opération plus poussée. Car elle
peut conduire à une redistribution interne des locaux, le souci majeur
étant l'amélioration des conditions d'habitat2.
I.1.2. Rénovation urbaine
D'origine latine, « Rénovatio »
désigne l'action de remettre à neuf quelque chose par de
profondes transformations.3 Le dictionnaire de l'urbanisme et de
l'aménagement la définit comme une opération d'ensemble
qui concerne la totalité, ou l'essentiel, du bâti d'un secteur.
Elle peut être motivée par : la mauvaise
qualité des bâtiments, leur inadaptation, leur insuffisante
occupation au sol, ou par leur inadaptation à la circulation
automobile.
L'action de rénovation est une opération
physique qui ne doit pas changer le caractère principal du quartier.
Elle est relative à une intervention profonde sur le tissu urbain. Elle
peut comporter la destruction d'immeubles vétustes et la construction
sur le même site d'immeubles normaux de même nature.
La rénovation urbaine est un terme
générique désignant toute opération d'adaptation du
bâti aux normes contemporaines, allant de la démolition
systématique (rénovation bulldozer), en vue d'une construction
nouvelle, d'un secteur urbain occupé par des logements, des
activités ou de façon mixte à la prise en compte des
habitants et de l'habitat (rénovation douce).4
2 CHOAY Françoise, MERLIN Pierre, dictionnaire
de l'urbanisme et de l'aménagement, Ed : publications universitaires
Françaises, Paris, 1988, p3.
3 Le Petit Larousse Illustré, 2012.
4 JOURET P, la bataille des Marolles, Actes du
colloque : Rénovation urbaine, bilans et perspectives, université
catholique de Louvain, Allemagne, 1981, p3.
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Alors que le droit de l'urbanisme français la
définit comme opération ayant pour objet de restituer aux anciens
centres urbains dégradés par le manque d'entretien ou les
constructions anarchiques, une structure et une architecture compatible avec
les exigences de l'hygiène et de l'esthétique.5
I.1.3. Restructuration urbaine
« La restructuration introduit une nouvelle configuration
de l'entité, en la remodelant. Elle implique, de ce fait, le changement
radical d'un espace urbain assez vaste, aussi bien au niveau de son
tracé que de son cadre bâti ».6 Il s'agit d'une
opération large dans la mesure où elle est relative à une
intervention sur les voiries et réseaux divers et l'implantation de
nouveaux équipements. Cette opération peut comporter une
destruction partielle d'îlots ainsi que la modification des
caractéristiques du quartier, notamment, par des transferts
d'activité et de réaffectation des bâtiments.
Ainsi, on peut dire qu'on a déjà fait du «
renouvellement urbain » sous d'autres dénominations. Les vocables
utilisés marquent un retour, mais aussi une évolution et parfois
une révolution dans le faire et la manière d'intervenir sur le
tissu urbain hérité : rénovation, requalification,
réhabilitation, reconquête, régénération,
réparation... Ces dénominations donnent lieu à des prises
de décisions de politiques urbaines et à des procédures
adaptées, parfois en contradiction les unes avec les autres. Les effets
sur la ville apparaissent sélectifs et donc
hétérogènes. Il manquait un concept
fédérateur qui prenne en compte la globalité des aires
urbaines à traiter.
I.1.4. Pôle commercial
Selon Julien Fraichard dans sa synthèse sur (le
commerce en France-édition 2006), le pôle commercial est un
regroupement de magasins proches les uns des autres. Et pour cette
étude, nous le définissons comme un ensemble des magasins, des
boutiques, galeries regroupées dans un espace ou quartier.
I.1.5. Centre commercial
Selon le site
www.definitions-marketing.com,
écrit par B.Bathelot (2018) définit un centre commercial comme un
ensemble de points de vente et de points de services regroupés autour
d'une ou plusieurs locomotives (grandes surfaces alimentaires et
spécialisées) assurant un flux de clientèle
potentielle.
I.1.6. Urbanisme commercial
Selon le site
www.définitions-marketing.com,
c'est la science de l'aménagement commercial des villes qui vise
à répartir au mieux les équipements commerciaux urbains
tout en limitant éventuellement les éventuelles nuisances
associées à ces équipements (pollution visuelle,
concurrence envers le petit commerce, circulation, etc.). En d'autres termes,
l'urbanisme commercial est une branche spécialisée de l'urbanisme
qui étudie le développement du commerce dans l'espace urbain.
5 DANAN Yves Maxime, JACQUIGNON Louis, 1978, pp
223-224.
6 SAïDOUNI Maouia, elements d'introduction
à l'urbanisme, Alger, 2000, p129.
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I.1.7. Zone de chalandise
C'est une zone pour laquelle le centre-ville ou le centre
secondaire exerce une attraction très forte sur la population (achats
très fréquents)
I.1.8. Aire d'influence
C'est une zone de chalandise + une zone pour laquelle le
centre-ville ou secondaire exerce une attraction moyenne (achats très
fréquents)
I.1.9. La planification urbaine
Jérôme Chenal (2016) définit la
planification urbaine comme un outil permettant d'atteindre un
développement urbain durable
I.1.10. PPA (schéma d'orienta0on stratégique
de l'agglomération de Kinshasa)
C'est un Plan particulier d'Aménagement à
l'échelle du quartier et il contient (Article 5) :
a. l'affectation détaillée des zones
visées au premier point du plan local d'aménagement, cette
affectation pouvant impliquer des restrictions à l'exercice du droit de
propriété, l'interdiction de construire y comprise ;
b. les emplacements précis des affectations
visées au b du PLA ;
c. le réseau existant de la voirie par terre, rail et
eau, le tracé de toute modification à apporter à ce
réseau, ainsi que celui des nouvelles voies à créer ;
d. les prescriptions générales ou
particulières à l'hygiène, à la
sécurité et à l'esthétique à appliquer
à la voirie, aux constructions et aux plantations, ces prescriptions
pouvant impliquer des restrictions à l'exercice du droit de
propriété, l'interdiction de construire y comprise ;
e. en cas de relotissement de biens-fonds, les limites des
lots nouveaux avec mention, s'il y échec, que ces limites sont
susceptibles de modification moyennant une permission préalable,
expresse et écrite, sollicitée et accordée comme il est
dit aux
articles 20 et 21.
I.1.11. Renouvellement urbain
Le renouvellement urbain est, en urbanisme, une forme
d'évolution de la ville qui désigne l'action de reconstruction de
la ville sur elle-même et de recyclage de ses ressources bâties et
foncières. Celle-ci vise en particulier à traiter les
problèmes sociaux, économiques, architecturaux de certains
quartiers anciens ou dégradés, ainsi qu'à susciter de
nouvelles évolutions de développement notamment
économique, et à développer les solidarités
à l'échelle de l'agglomération (meilleure
répartition des populations défavorisées, au travers de
l'habitat social notamment).7
Le renouvellement contient les deux notions de
réhabilitation et de rénovation qui ont des définitions
plus précises en matière d'action sur la ville. Dans tous les
cas, on a bien l'idée de mutations urbaines qui participent de la
production de la ville, et de sa reproduction, ce mode s'opposant au
mécanisme d'expansion urbaine et ses dérives.
7
www.wikipedia.com
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I.2. CADRE THÉORIQUE
Dans cette section, il est question d'en creusé un peu
plus sur le renouvellement urbain en partant de la genèse, de
l'évolution du concept pour mieux le comprendre et mieux l'appliquer,
car il est apparu comme concept dans les années 90, mais il date de
millier d'années en arrière comme opération.
I.2.1. La genèse du renouvellement urbain 8
Le renouvellement urbain est une réalité
ancienne d'intensité variable, mais aussi une préoccupation
nouvelle. Il a également connu des modalités différentes
de mise en oeuvre au cours du temps.
À ce titre, on peut distinguer deux formules
principales qui coexistent encore aujourd'hui : le renouvellement
spontané (la formule la plus ancienne) et le renouvellement
planifié. Ces deux formules de renouvellement correspondent à
deux conceptions morphogéniques de la ville.
La première, d'inspiration systémiste, met
l'accent sur l'aspect auto-organisé du système urbain : la ville
serait un organisme complexe émergent de l'action individuelle des
agents de la société.
La seconde, cartésienne, pense la création et
l'évolution de la ville comme une construction raisonnée,
où l'organisation spatiale des villes est réglementée de
façon plus ou moins contraignante par une société laissant
peu de marge à l'individu.
Les formes spatiales résultant de l'un ou l'autre
processus sont en principe différentes, d'où leur distinction et
l'intérêt de les analyser.
I.2.2 Le renouvellement urbain : un mouvement
spontané de l'évolution urbaine 9
En matière d'action sur la ville, le renouvellement
urbain n'est pas nouveau : la reconstruction de la ville sur elle-même
est un phénomène « naturel » qui s'opère depuis
toujours dans la constitution de la ville.
Ce type de renouvellement existe de tout temps. Il est bien
connu que les parties les plus anciennes des villes n'ont plus aucun
bâtiment de cette époque, car le renouvellement spontané
les a démolis et reconstruits sous une autre forme.
Le renouvellement est donc l'un des deux modes de la
production de la ville, avec l'étalement urbain.
Jusqu'au XIXe Siècle, la ville se construisait par
l'initiative privée dans une logique de marché qui n'était
soumise à aucun droit. Le droit de l'urbanisme et plus globalement
l'intervention de l'acteur public (urbanisme opérationnel) dans
l'aménagement de la ville remontent à la fin du XIXe
Siècle notamment pour des objectifs de salubrité et de
sécurité (Haussmann à Paris).
8 RAHAL Kaoutar. (2012). Reconstruire la ville sur la
ville, Magister en Architecture, Universite badji mokhtar, Annaba, p6.
9 Idem
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Ainsi l'acteur privé est celui dont l'action sur la
ville est la plus ancienne et même le plus courant de la construction et
de l'aménagement d'une ville. Par conséquent il existe bien un
renouvellement de la ville qui est spontané et se fait par le libre jeu
du marché. Ce genre de renouvellement, bien que diffus, a pu avoir une
action assez rapide sur des secteurs entiers.
À cet égard, on peut évoquer l'exemple
des anciennes villes américaines, comme New York ou Chicago : à
un moment de leur histoire, ce sont en effet reconstruit sur elles-mêmes,
substituant à des demeures basses et espacées des gratte-ciels
géants qui occupent désormais des îlots entiers.
Le renouvellement spontané continue à se
manifester aujourd'hui de toutes parts. Il est très dynamique et il ne
faut pas perdre de vue que ce type de renouvellement transforme aussi, quoique
plus lentement, les différents quartiers de nos villes. Nombreux sont en
effet les îlots où l'on détruit des immeubles de petite
taille, devenus plus ou moins obsolètes, pour en construire d'autres
à la place, plus grands avec plus d'appartements et correspondant aux
normes modernes de confort.
Ce dernier processus, extrêmement diffus au niveau de la
décision, finit par faire apparaître une autre ville au bout de
quelques décennies de laisser-faire. Bien qu'agissant à une tout
autre échelle, ces modifications diffuses restent ainsi comparables aux
processus qui ont dégagé Manhattan de l'ancienne
Nouvelle-Amsterdam, soumis à la pression de la centralité et du
capitalisme, ou à ceux qui transforment Séoul ou Bangkok. Dans
les deux cas, il s'agit d'un processus d'émergence d'une nouvelle ville,
fort différente, à partir de l'ancienne ville et ceci sous
l'impulsion de décisions diffuses et non concertées.
Dans ce cadre, le renouvellement urbain est lié
à une intervention du « privé », du propriétaire
foncier, qui rebâtit sa propre parcelle, et qui correspond finalement
à un processus de transformation de la ville. En matière de
politiques publiques, on se trouve pratiquement au point zéro de
l'action publique.
À Kinshasa, les pouvoirs politiques ne maîtrisent
pas grand-chose dans cette approche du renouvellement urbain, la
décision revenant au propriétaire du terrain et au financeur de
l'opération (souvent les mêmes) qui choisissent seuls de
reconstruire ou de transformer un immeuble. Tout au plus les pouvoirs publics
ont-ils parfois le loisir d'infléchir ou d'influencer les
décisions, par le cadrage normatif qu'elles ont parfois exercé ou
par des incitations financières.
I.2.3. Le renouvellement urbain comme action
planifiée et volontariste des pouvoirs publics
Renouvellement planifié ou groupé, car son
action est généralement concentrée sur un espace
circonscrit, ou encore d'initiative publique, car il a lieu dans le cadre
d'opérations planifiées d'aménagement. On observe ici une
forme de renouvellement bien plus récente que le renouvellement diffus.
C'est le préfet Haussmann qui a mis au point la formule du
renouvellement groupé la plus efficace, en le concevant comme
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une opération d'urbanisme complète10,
associant un véritable remembrement urbain à une opération
de démolition et de reconstruction : la réalisation des
percées intégrait en effet la maîtrise foncière d'un
secteur, son dégagement, sa viabilisation, et finalement sa
reconstruction en accord avec un plan d'ensemble. Par la suite, les grands
conflits du XXe siècle ont apporté des modifications,
complétant et étendant les procédures de renouvellement
planifié.
L'innovation a surtout été introduite à
l'issue de la guerre de 1939-1945, qui a dévasté l'Europe et a
nécessité la mise au point de procédures permettant
d'appréhender les chantiers d'ampleur que représentaient toutes
ces cités détruites. La reconstruction de la Seconde Guerre
mondiale s'est inspirée des théories de la Charte
d'Athènes, où l'on a décidé de reconstruire en
rupture avec le passé, profitant ainsi de l'opportunité
présente de « changer la ville » en changeant son plan38. La
reconstruction de la Seconde Guerre mondiale, et donc le « renouvellement
» des cités détruites, porte ainsi le signe d'un double
changement : on change d'échelle dans les opérations tout en
changeant de référentiel.
Les opérations postérieures dites de «
rénovation urbaine » ont été conçues sur le
modèle de la reconstruction : elles reposent en France sur une
procédure définie en 1958 et intégrée au Code de
l'urbanisme.
À l'instar de la reconstruction, l'objectif consiste
à restructurer les centres urbains en les modernisant (remembrement
foncier) tout en apportant aux habitants des conditions modernes d'habitat
(confort) dans des immeubles respectant les principes de la Charte
d'Athènes (air, lumière et espace). La procédure
comprenait des phases opérationnelles successives permettant à la
municipalité d'acquérir les terrains, de démolir les
constructions anciennes, de remettre en état les sols et de céder
les terrains viabilisés aux constructeurs.
Le renouvellement urbain groupé, stratégique et
planifié, apparaît donc lors des grandes mutations urbaines qui
suivent les crises démographiques, politiques, économiques ou
technologiques ou encore lors des catastrophes naturelles, il utilise
l'ensemble des outils législatifs et opérationnels
développés par les pouvoirs publics pour gérer ces crises
et maîtriser cette transformation. Ici, le renouvellement est la
conséquence d'une intervention des pouvoirs publics avec un cadre
réglementaire (expropriation, remembrement) défini et
adapté à ces opérations d'ampleur qui ne concernent pas un
seul immeuble ou une seule parcelle, mais un ensemble (îlot ou
quartier).
D'une certaine manière, l'ampleur des opérations
explique la méthode adoptée, basée sur la planification :
en effet, depuis Haussman, on sait qu'une programmation urbaine reposant sur un
plan permet de structurer avec succès de vastes opérations de
réaménagement. On se trouve donc typiquement dans un urbanisme
où la décision émane du sommet, en général
de l'État, et s'impose aux acteurs de terrain à travers le plan.
Cette situation est caractéristique des débuts de la
structuration de l'urbanisme
10 RAHAL Kaoutar. (2012). Reconstruire la ville sur la
ville, Magister en Architecture, UNIVERSITE BADJI MOKHTAR, Annaba, p8.
P a g e 15 | 86
en tant que politique publique11. Elle est aussi
caractéristique d'une forme particulière de régulation,
appliquée à la régénération des tissus
urbains : la régulation organisationnelle de
contrôle12.
Ainsi, avec l'émergence de la société
moderne, l'urbanisme de renouvellement est-il passé de l'implicite
à l'imposé ? On observe donc, sans surprises, l'émergence
d'une régulation de contrôle du développement urbain et de
son renouvellement, qui vient se substituer en partie (mais pas totalement, le
renouvellement diffus continuant à être pratiqué) à
une régulation plus autonome du renouvellement urbain.
I.2.4. Les objectifs du renouvellement urbain
Une remise en valeurs des espaces en déclin. La
constitution d'une typologie des terrains urbains qui souffrent de
dévalorisation nous a permis de constater la possibilité de
présence de symptômes de dégradation en commun pour ces
territoires. Ceci n'empêche pas la diversité des situations
locales et par la même une diversité des stratégies
d'intervention.
Entre ces ensembles assez contrastés
d'opérations envisageables dans la perspective de la ville
renouvelée, il existe des objectifs en commun qui caractérisent
de manière générale les interventions de renouvellement et
plus particulièrement les tissus anciens :
a. L'intégration à la ville
Que ce soit recomposition du tissu préexistant ou
carrément la récréation d'un parcellaire, l'idée
serait de se rapprocher de la taille moyenne des îlots, et de la trame
initiale qui forment les quartiers de la ville, et de créer au sein de
ces secteurs des espaces semblables à ceux qui existent dans
l'agglomération.
b. La mixité des fonctions urbaines
Diversification, mixité et enrichissement tel sont les
mots clés de cette entreprise, qui peut s'acheminer sur des programmes
lourds (centres commerciaux), mais aussi sur des actions plus diffuses
(évolution de l'artisanat, de certains commerces de tourisme...) afin de
redéfinir les fonctions de la ville, lui permettre d'occuper une
position privilégiée et concurrentielle dans l'armature
urbaine.
Il y'a, la plupart du temps, diversification des fonctions,
avec une forte dominance des opérations mixtes. Les opérations de
logements se traduisent toutes, en fait, pour une plus grande mixité de
l'habitat ; et même des changements d'usage à faible incidence
quantitative, par exemple du logement vers le commerce, peuvent
déboucher sur une augmentation sensible de la valeur urbanistique des
ensembles de logements concernés.
11 RAHAL Kaoutar. (2012). Reconstruire la ville sur la
ville, Magister en Architecture, UNIVERSITE BADJI MOKHTAR, Annaba, p10.
12 IDEM
P a g e 16 | 86
c. La modernisation du cadre bâti
Qu'il s'agisse de démolition, de reconversion, de
réhabilitation ou autre, l'objectif final serait de réadapter le
tissu urbain aux exigences des futurs usages et de procurer une certaine
longévité aux bâtiments. Toute opération de
renouvellement urbain comporte des interventions sur l'immobilier
préexistant.13
Ø Elles sont parfois radicales quand on rase des
usines ou des logements devenus obsolètes pour des raisons techniques ou
urbaines.
Ø Elles sont parfois minimales quant au contraire,
comme dans les secteurs sauvegardés ou urbains structurants, les
démolitions sont à l'inverse très sélectives ou que
l'on veut conserver les activités qui se sont implantées
spontanément.
Dans tous les cas, le degré de conservation du cadre
bâti est un paramètre Essentiel d'analyse et de décision.
Mais il ne peut être connu à l'avance de façon
définitive, étant donné qu'il constitue souvent l'un des
principaux paramètres faisant l'objet de discussions, voire de
controverses, pendant toute la durée des mutations.
Par ailleurs, des analyses plus fines distingueraient ce qui
est démolition indispensable, pour cause d'obsolescence
irréductible du bâtiment ou de volonté de mutation, des
démolitions résultant alors de choix plus factuels, après
diagnostic technique, de coût et davantage entre différents
scénarios possibles.
I.3. ÉTAT DE L'ART
L'importance de la littérature académique sur la
notion du renouvellement urbain d'un quartier, d'un pôle commercial, etc.
est très importante, car aujourd'hui ce concept est inscrit dans les
politiques publiques en termes d'objectifs, de dispositifs législatifs
et opérationnels et il suscite grand nombre de colloques,
séminaires et publications.
La littérature sur le sujet est abondante, et nous
pouvons citer ceux qui ont retenu notre attention :
François-Xavier Roussel (2003) rappelle que « la
ville est en mouvement, qu'elle se fait et se défait, qu'elle est le
fruit de métamorphoses. En fait, la ville se renouvelle constamment,
régulièrement, et il suffirait de travailler sur et pour la ville
pour oeuvrer en termes de renouvellement urbain ». De nos jours,
l'urbanisme se trouve face à de nouveaux enjeux. Repousser
éternellement les limites urbaines et « fabriquer » une ville
nouvelle n'est guère plus possible. Il s'agit au contraire d'intervenir
dans la substance existante, de reprendre et de renouveler l'urbain. C'est
ainsi que l'idée de reprendre et de renouveler le pôle commercial
zando sur lui-même et pour la ville de Kinshasa suffirait pour pallier
aux problèmes et à l'image que ce dernier dégage.
Sylvie Harburger dans sa présentation au
séminaire Gridauh et grale du 26 mars 2002 donne sa vision du
renouvellement et explique : « ...Il s'agit d'un phénomène
global, comme en témoigne l'expression américaine voisine d'urban
renewal. Il est parfois défini comme une nécessité
d'action, sur des secteurs urbains qui réclament des
13 GAUTHIEZ B, Espace public : vocabulaire et
morphologie, Ed : Du patrimoine, Paris, 2003, p 196
P a g e 17 | 86
actions coordonnées, par suite d'évolutions
urbaines suscitant des inquiétudes à un titre ou un autre, et
réclamant des actions en retour des pouvoirs publics... ».
Et le pôle commercial zando ne fait pas exception et
nécessite les actions des pouvoirs publics pour sa
réorganisation.
Georges Cavallier (1999), ajoute, en disant que : le
renouvellement urbain intéresse le traitement des quartiers victimes de
processus de dévalorisation urbaine et, il a pour finalité, la
fabrication d'une ville plus équilibrée et dont l'aspect et
l'usage seraient pour chacun plus équitable. Il entend répondre
à une double question :
« 1. La question de la ville qui continue de
s'étendre, fabriquant de nouveaux territoires habités qui, selon
leur localisation, leur occupation spatiale, et plus largement leur
fonctionnalité à l'échelle large de l'ensemble urbain,
pourront contribuer à l'objectif de rééquilibrage
progressif ou aggraver encore des processus de spécialisation et de
marquage.
2. La question du devenir, de la requalification, de la
recomposition de la ville existante, dans le cadre de projets urbains plus ou
moins ambitieux, ainsi que la question de l'amélioration de sa gestion
et de sa maintenance au quotidien ».
Comparativement à notre aire d'étude qui est
victime de dévalorisation urbaine et qui nécessite d'être
rééquilibré, recomposer, améliorer dans le cadre de
projet urbain de renouvellement.
Wilhelm Laurence (1997) dans sa synthèse des
études socio-économiques récentes sur l'approvisionnement
et la distribution alimentaires des villes de l'Afrique francophone montre que
la situation économique compliquée, combinée avec la forte
croissance démographique des grandes villes africaines ces
dernières années, a provoqué une multiplication des petits
métiers et l'expansion du secteur informel. L'effectif des vendeurs dans
les villes a explosé et les autorités, n'ayant pas
anticipé cette nette augmentation, n'ont pas pu répondre à
cette demande. Alors que les vendeurs se faisaient de plus en plus nombreux, le
nombre d'équipements marchands est quant à lui resté
stable. Cette contradiction contribue fortement à l'état actuel
du pôle commercial zando mal renouvelé, victime de la congestion,
de l'insalubrité et de la désorganisation.14
JAGLIN (1995) ajoute que « l'espace urbain est politique
: contrôler, modeler, renouveler l'espace urbain c'est transformer la
société ». Cette assertion veut dire celui qui
contrôle l'espace urbain à le pouvoir sur la
société, car personne ne peut entrer dans la maison d'un homme
fort et impose de loi, de principe s'il ne ligote pas l'homme fort de cet
espace c'est ainsi que dit Michel IZARD ; celui qui maîtrise l'espace
contrôle les hommes. Ceci nous amène à dire que l'aire
qu'occupe le pôle commercial zando est incontrôlable par les
autorités, au lieu que les autorités municipales puissent avoir
la mainmise sur lui, ici c'est le contraire. Nous nous retrouvons ici comme
dans une jungle où chacun fait sa loi.
CROUSSE, Le BRIS, Le ROY (1991) dans leur étude sur
« Espaces disputés en Afrique Noire : pratiques foncières
locales » écrivent que les pratiques foncières visent
à régler le problème de l'appropriation de l'espace
dès lors que l'espace est l'objet
14 Wilhelm Laurence, Les circuits d'approvisionnement
alimentaire des villes et le fonctionnement des marchés en Afrique et
à Madagascar, p. 14
P a g e 18 | 86
d'enjeux sociaux et que son usage doit être
prédéfini en fonction d'affectations qui lui sont reconnues ou
imposées.
Comparativement à notre aire d'étude, certains
espaces ses retrouvent avec d'autres affectations différentes de celles
prédéfinies au départ. Ainsi, nous avons le commerce
ambulant qui envahit la voirie, une confusion entre la voirie et la place du
commerce, etc.
Dans un ouvrage, « Kinshasa, la ville et la cité
» PAIN (1984) dit que la juxtaposition incontrôlée d'un
centre colonial et d'une ville africaine postcoloniale en croissance rapide
pose le problème du centre. En parlant de l'organisation urbaine de
Kinshasa, il démontre le déséquilibre qui s'installe dans
la répartition des équipements socio-économiques entre
l'ancien noyau et ce qu'il appelle les cités africaines. Et aujourd'hui,
les problèmes nés d'une centralisation excessive sont clairement
perçus dans le pôle commercial zando et dans la ville tout
entière.
MPURU et MBULUKU (2007) explorent « La crise de la
planification de la métropole congolaise : Kinshasa ». Ils ont fait
des constats significatifs sur le développement de Kinshasa. Ils
démontrent qu'avant 1960, l'année de l'indépendance, la
croissance de Kinshasa était contrôlée par l'administration
belge. Cependant, la croissance spatiale après 1960 sera assurée
par les chefs coutumiers en lieu et place de l'État devant les multiples
crises politiques. Actuellement, les banlieues de Kinshasa connaissent un fort
dynamisme démographique, mais ces espaces sont confrontés au
manque d'équipements collectifs et la centralité devient ainsi
forte. Ce qui leur permet de conclure que l'impact qui découle d'un tel
développement urbain sans planification nécessite qu'on revisite
la question du schéma de planification spatiale de Kinshasa.
Clara Rubin (2015) dans son étude sur « Les
marchés africains » mentionne que : l'espace qu'occupe le
marché ne se résume pas seulement au bâtiment principal,
mais englobe toute une portion de ville. Les nombreuses boutiques et
installations de vendeurs, qui se sont installés à
l'extérieur du marché, engendrent un espace public urbain qui se
métamorphose constamment. C'est le cas de notre aire d'étude qui
environne le marché central de Kinshasa et qui subit toute forme de
renouvellement urbain anarchique. C'est ainsi que dans l'idéal, le
développement des activités commerciales dans le pôle
commercial zando devrait suivre un plan directeur et non pas s'étendre
chaotiquement.
CONCLUSION PARTIELLE
En conclusion, le renouvellement urbain est pris sous aspect
plus global dans ce chapitre, il se présente comme un système
d'actions qui tente de coordonner les opérations publiques et les
actions individuelles existantes pour permettre une valorisation des quartiers
dévalorisés, mais aussi pour assurer l'amélioration du
cadre de vie et inclure une continuité avec l'existant.
Pour mieux comprendre et analyser notre projet, nous avons
défini les concepts de bases liées à cette étude.
C'est dans ce cadre ainsi défini que le travail est
rédigé.
P a g e 19 | 86
CHAPITRE DEUXIÈME
PRÉSENTATION DU PÔLE COMMERCIAL ZANDO DE
KINSHASA
Dans ce chapitre, il est question de présenter notre aire
d'étude, son histoire, son évolution dans l'espace, dans le temps
et son organisation physique et fonctionnel.
II.1. APERÇU GÉNÉRAL SUR LES
PÔLES COMMERCIAUX
Dans la ville province de Kinshasa, il existe deux types de
pôles commerciaux : 1. Le pôle commercial spontané et 2. le
pôle commercial planifier.
II.1.1. Le pôle commercial spontané
C'est l'ensemble de magasins, boutiques qui s'étalent
anarchiquement aux côtés des marchés et qui attirent un
grand nombre des activités informelles et ambulantes.
Nous les trouvons dans les anciennes zones résidentielles
qui environnaient les marchés urbains et ils fonctionnent en symbioses
avec les marchés. C'est le cas du pôle commercial zando, bitabe,
gambela, pascal, zigida, etc.
II.1.2. Le pôle commercial planifier
C'est un regroupement des magasins, boutiques proches les uns les
autres, localisés dans un espace planifier ou aménager.
Nous les trouvons dans les zones commerciales, zones mixtes, dans
les rues commerçantes, etc. c'est le cas de l'avenue du commerce, de
place botour, plaza village, etc.
II.2. PRÉSENTATION DU PÔLE COMMERCIAL
ZANDO
Le pôle commercial zando est un ensemble des magasins, des
boutiques, galeries, regroupés tout autour du marché central de
Kinshasa.
Ces magasins, boutiques se trouvent dans les quartiers des
communes environnants le marché central. Et ces communes sont :
· La commune de Gombe
· La commune de Barumbu
· La commune de Kinshasa
Ii.2.1. La commune de la gombe
Anciennement Kalina, la commune de la Gombe a
été créée par le décret du 26 mars 1957,
complété par celui de 1959, portant composition, organisation de
la commune, ville et conseils de province au Congo belge.
En 1957, année au cours de laquelle Kinshasa eut ses
premières communes au nombre de 11, la Gombe cessa d'être un
district pour devenir une commune, aux termes du décret-loi du 26 mars.
Ce texte de loi fut complété par celui du 13 octobre 1959 portant
organisation des communes, villes et conseil de Provinces. Et à l'heure
actuelle, la commune de la Gombe comme toutes les autres communes de la ville
de Kinshasa est régie par l'ordonnance loi n°82-008 du 25
février 1982, portant sur le statut de celle-ci.
P a g e 20 | 86
Elle couvre une superficie de 1250 ha et ses limites ont
été fixées par l'arrêté ministériel
N°082008 du 25 février 1982 du ministère des Affaires
intérieures. C'est une commune résidentielle et d'affaires,
situées face à Brazzaville. Elle abrite les principaux organes du
pouvoir du pays. Elle accueille aussi les principales institutions
financières, le centre d'affaires, etc.
II.2.1.1. Subdivision administrative
Elle est subdivisée en dix quartiers qui sont :
quartier Clinique, Quartier Batetela, Quartier Haut-commandement, Quartier
Croix-Rouge, Quartier Lemera, quartier Golf, quartier Fleuve, Quartier Gare,
Quartier Commerce, Quartier Révolution.
Et dans cette étude, parmi ces dix quartiers, deux
seulement nous intéressent :
Ø Le quartier révolution
Ø Le quartier du commerce
Ces deux quartiers environnent le marché central et
ils font partie de notre aire d'étude
II.2.2. La commune de Barumbu
Elle est l'une de onze premières entités
administratives de la capitale, elle a été créée
par le décret-loi du 26 mars 1957. La commune fait partie de la
cité indigène développée au début du 20e
siècle.
Ses limites actuelles sont celles fixées par
l'arrêté ministériel n°69-0042 du 23 janvier 1969
déterminant le nombre, la dénomination et les limites des
communes de la ville province de Kinshasa.
Son fonctionnement actuel est réglementé par
les dispositions de la loi n°82-008 du 25 février 1982 fixant le
statut de la ville province de Kinshasa, et portant organisation territoriale
de la République Démocratique du Congo.
La commune de Barumbu s'étend sur une superficie de 450
ha.
II.2.2.1. Subdivision administrative
La commune de Barumbu est subdivisée en neuf quartiers
qui sont : Quartier Bitshiaku-tshiaku, Quartier Tshimanga, Quartier Kapanga,
Quartier Libulu, Quartier Kasaï, Quartier Ndolo, Quartier Mozindo,
Quartier Funa 1, Quartier Funa 2.
Et dans cette étude, parmi ces neuf quartiers, un
quartier seulement nous intéresse :
Ø Le quartier Bitshiaku-tshiaku
C'est le seul quartier qui environne le marché central et
il fait partie de notre aire d'étude.
P a g e 21 | 86
II.2.3. La commune de Kinshasa
Située dans le district de la Lukunga, la commune de
Kinshasa couvre une superficie de 324 ha. Elle a été
créée par le décret-loi du 26 mars 1957. La commune fait
partie de la cité indigène développée au
début du 20e siècle.
Ses limites actuelles sont celles fixées par
l'arrêté ministériel n°69-0042 du 23 janvier 1969
déterminant le nombre, la dénomination et les limites des
communes de la ville province de Kinshasa.
Son fonctionnement actuel est réglementé par les
dispositions de la loi n°082-008 du 25 février 1982 fixant le
statut de la ville province de Kinshasa. Le siège de sa maison communale
est situé au croisement des avenues KAMBAMBARE et KASA-VUBU en face du
stade cardinal MALULA et de la salle MONGITA.
II.2.3.1. Subdivision administrative
La commune de Kinshasa est subdivisée en sept quartiers
qui sont : Quartier Madimba, Quartier Ngabka, Quartier Mongala, Quartier Aketi,
Quartier Djalo, Quartier Pende, Quartier Boyoma.
Et dans cette étude, parmi ces sept quartiers, un
seulement nous intéresse :
Ø Le quartier Madimba
C'est le seul quartier qui environne le marché central et
qui fait partie de notre aire d'étude.
P a g e 22 | 86
Carte 1: La localisation de la commune de Gombe, Barumbu et
Kinshasa dans la ville province de Kinshasa.
P a g e 23 | 86
Carte 2 :La localisation du pôle commercial Zando dans
la commune de Gombe, Barumbu et Kinshasa
P a g e 24 | 86
II.3. LOCALISATION
Le pôle commercial du marché central est
localisé entre la commune de la Gombe, de Kinshasa et de Barumbu et ses
limites sont décrites de la manière ci-après :
· Au Nord par le Quartier Révolution et Commerce
sur l'avenue du Commerce dans la commune de la Gombe
· Au Sud par le quartier Madimba et Bitshiaku-tshiaku
sur l'avenue Kilosa dans la commune de Kinshasa et Barumbu
· À l'Est par le quartier Bitshiaku-tshiaku et
commerce sur l'avenue Kasaï dans la commune de Gombe et de Barumbu
· À l'Ouest par le Quartier Ngbaka et Golf sur
l'avenue Kasa-Vubu dans la commune de Kinshasa et Gombe.
Le pôle commercial zando occupe une superficie de 72.5
ha, il est le plus grand pôle commercial de la ville de Kinshasa.
II.4. CADRE BIOPHYSIQUE
Il s'agit ici des éléments du biotope du
pôle commercial Zando
II.4.1. Relief
Le pôle commercial zando se trouve dans la plaine de la
ville de Kinshasa, à moins de 300 mètres d'altitude. La pente est
très faible, c'est un terrain presque plat allant de 0 à 4%.
Cette topographie rend difficile l'écoulement des eaux pluviales.
Dans certains endroits, la nappe phréatique affleure
le sol, au point d'engendrer des remontées capillaires et cela pose de
sérieux problèmes de drainage et assainissement.
II.4.2. Sol
Le sol de notre aire d'étude est sablonneux, contenant
de l'argile, mais est très fragile. Cela entraine beaucoup de
poussières, en particulier pendant la saison sèche et trop de
boue pendant celle de pluie, sans omettre les inondations
répétées.
II.4.3. Végétation
Il y a la présence de deux jardins : le jardin
botanique et zoologique, mais le pôle en soi est dépourvu d'une
végétation dominante.
II.4.4. Climat
D'une manière générale, la ville de
Kinshasa jouit d'un climat tropical à deux grandes saisons : la saison
des pluies et la saison sèche. Sa température moyenne varie entre
28 et 30°C. Et étant dans la ville de Kinshasa, le pôle
commercial du marché central ne peut qu'appartenir à cette
classification.
II.4.5. Hydrographie
Le pôle commercial zando est traversé par la
rivière BITSHAKUTSHAKU qui jette ses eaux dans le fleuve Congo.
P a g e 25 | 86
II.5. ASPECT DÉMOGRAPHIQUE
Le pôle commercial Zando est le pôle commercial le
plus fréquenté par des citoyens kinois, des personnes d'origines
différentes, etc. Il a une population de 37 016 hab sur une superficie
de 72.5 ha, soit 510hab/ha.
Tableau 1: Population résidente nationale et
étrangère du pôle commercial zando par quartier.
N° Quartier Commune Population congolaise Totale
Population étrangère Totale
H
F
G
F
H
F
G
F
Totale générale
01
Bitshiaku-tshiaku
|
Barumbu
|
653
|
825
|
701
|
874
|
3053
|
404
|
558
|
412
|
600
|
1974
|
5027
|
02
|
Commerce
|
|
128
|
143
|
150
|
131
|
552
|
141
|
163
|
121
|
176
|
601
|
1153
|
|
|
Gombe
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
03
|
Révolution
|
|
37
|
51
|
43
|
45
|
176
|
211
|
123
|
61
|
50
|
445
|
621
|
04
|
Madimba
|
Kinshasa
|
3056
|
3825
|
3122
|
3443
|
13446
|
4189
|
4659
|
4400
|
3521
|
16769
|
30215
|
Population totale
|
3874
|
4844
|
4016
|
4493
|
17227
|
4945
|
5503
|
4994
|
4347
|
19789
|
37016
|
|
Source : les bureaux des quartiers, rapport annuel 2019
Ce tableau renseigne que la population
étrangère est en grand nombre que la population nationale dans
notre aire d'étude, et que le quartier MADIMBA est le quartier le plus
peuplé et qui comprend beaucoup d'étrangers que des nationaux,
suivie du quartier BITSHIAKU-TSHIAKU qui est le quartier qui comprend un plus
grand nombre des habitants nationaux qu'étrangers.
Tableau 2: Répartition de la population
étrangère résidente au pôle commercial Zando par
nationalité d'origine 2019.
n° Nationalités Hommes Femmes Garçons
Filles Total %
01
|
Camerounaise
|
115
|
135
|
158
|
157
|
565
|
3
|
02
|
Congolaise (Brazzaville)
|
300
|
397
|
208
|
260
|
1165
|
6
|
03
|
Chinoise
|
261
|
246
|
181
|
115
|
803
|
4
|
04
|
Guinéenne
|
475
|
425
|
350
|
332
|
1582
|
8
|
05
|
Ghanéenne
|
130
|
121
|
104
|
96
|
451
|
2
|
06
|
Ivoirienne
|
230
|
214
|
274
|
237
|
955
|
5
|
07
|
Libanaise
|
205
|
153
|
158
|
136
|
652
|
3
|
08
|
Malienne
|
1.608
|
1.839
|
1.897
|
1.301
|
6645
|
34
|
09
|
Nigériane
|
149
|
140
|
145
|
131
|
565
|
3
|
10
|
Sénégalaise
|
1.341
|
1.700
|
1.345
|
1.403
|
5789
|
29
|
11
|
Togolaise
|
131
|
133
|
174
|
179
|
617
|
3
|
Totale générale
|
4945
|
5503
|
4994
|
4347
|
19789
|
100
|
|
Source : les bureaux des quartiers, rapport annuel 2019
Les données de ce tableau 2 montrent que seules les
Maliennes représentent 34% suivis des Sénégalaises 29% et
des Guinéens 8% sur la nationalité de la population
étrangère du pôle commercial Zando.
P a g e 26 | 86
Tableau 3: comparative de la population nationale et
étrangère pendant 5ans, de 2013 à 2018.
n° Année Population congolaise Total
Population étrangère Total Total
|
s
|
H
|
F
|
G
|
F
|
|
H
|
F
|
G
|
F
|
|
Genera l
|
1
|
2015
|
3321
|
3274
|
3441
|
3622
|
13658
|
3782
|
3753
|
3793
|
3942
|
15270
|
28928
|
2
|
2016
|
3602
|
3756
|
3845
|
3875
|
15078
|
3925
|
4164
|
4037
|
4.004
|
16130
|
31208
|
3
|
2017
|
3761
|
4088
|
3905
|
3933
|
15687
|
4236
|
4.613
|
3.794
|
3.935
|
16578
|
32265
|
4
|
2018
|
3856
|
4762
|
4000
|
4152
|
16.770
|
4845
|
5102
|
4058
|
4136
|
18159
|
34929
|
5
|
2019
|
3874
|
4844
|
4016
|
4493
|
17227
|
4945
|
5503
|
4994
|
4347
|
19789
|
37016
|
|
Source : les bureaux des quartiers, rapport annuel 2019
12000
10000
4000
8000
6000
2000
0
GRAPHIQUE COMPARATIF DE LA POPULATION DU POLE COMMERCE ZANDO
PENDANT 5ANS
2015 2016 2017 2018 2019
Homme Femme Garçon Fille
Figure 1: Graphique comparative de la population de la
commune de Kinshasa pendant Sans.
Ce tableau 3 et ce graphique présentent
l'évolution de la population congolaise et étrangère du
pôle commercial Zando pendant 5 ans. En effet, nous constatons que
pendant ces 5 dernières années, l'année 2019 a
été l'année où le pôle avait connu une forte
croissance sur le plan démographique.
P a g e 27 | 86
Tableau 4: Répartition de la population du
pôle commercial par tranche d'Âge (2019).
Âge Nationaux Étrangers Total %
n°
|
|
Masculin
|
Féminin
|
S/Total
|
Masculin
|
Féminin
|
S/Total
|
|
|
01
|
0 à 4 ans
|
357
|
322
|
679
|
500
|
467
|
967
|
1646
|
5
|
02
|
5 à 9 ans
|
541
|
514
|
1055
|
612
|
473
|
1085
|
2140
|
6
|
03
|
10 à 14 ans
|
661
|
727
|
1388
|
760
|
621
|
1381
|
2769
|
7
|
04
|
15 à 19 ans
|
854
|
992
|
1846
|
992
|
817
|
1809
|
3655
|
10
|
05
|
20 à 24 ans
|
804
|
981
|
1785
|
1102
|
993
|
2095
|
3880
|
10
|
06
|
25 à 29 ans
|
799
|
957
|
1756
|
1028
|
976
|
2004
|
3760
|
10
|
S/Total
|
4016
|
4493
|
8509
|
4994
|
4347
|
9341
|
17850
|
48
|
07
|
30 à 34 ans
|
711
|
901
|
1612
|
726
|
909
|
1635
|
3247
|
9
|
08
|
35 à 39 ans
|
735
|
863
|
1598
|
833
|
851
|
1684
|
3282
|
9
|
09
|
40 à 44 ans
|
682
|
854
|
1536
|
819
|
833
|
1652
|
3188
|
9
|
10
|
45 à 49 ans
|
656
|
653
|
1309
|
729
|
856
|
1585
|
2894
|
8
|
11
|
50 à 54 ans
|
374
|
433
|
807
|
413
|
521
|
934
|
1741
|
5
|
12
|
55 à 59 ans
|
215
|
455
|
670
|
493
|
556
|
1049
|
1719
|
5
|
13
|
60 à 64 ans
|
184
|
310
|
494
|
380
|
400
|
780
|
1274
|
4
|
14
|
65 à 69 ans
|
126
|
206
|
332
|
285
|
308
|
593
|
925
|
2
|
15
|
70 à 74 ans
|
76
|
65
|
141
|
167
|
165
|
332
|
473
|
1
|
16
|
75 à 79 ans
|
52
|
48
|
100
|
55
|
57
|
112
|
212
|
0
|
17
|
80 à 84 ans
|
34
|
32
|
66
|
28
|
32
|
60
|
126
|
0
|
18
|
85 à 89 ans
|
22
|
18
|
40
|
16
|
15
|
31
|
71
|
0
|
19
|
90 à 94 ans
|
5
|
3
|
8
|
1
|
|
1
|
9
|
0
|
20
|
95 à 99 ans
|
2
|
2
|
4
|
-
|
|
|
4
|
0
|
21
|
100 et plus
|
-
|
1
|
1
|
-
|
|
|
1
|
0
|
S/Total
|
3874
|
4844
|
8718
|
4945
|
5503
|
10448
|
19166
|
52
|
Total
|
7890
|
9337
|
17227
|
9939
|
9850
|
19789
|
37016
|
100
|
|
Source : les bureaux des quartiers, rapport annuel 2019
L'analyse de données de la structure de la population du
pôle commercial zando montre que la majeure partie de la population
nationale et étrangère se situe entre 30 à 100 ans et
possède 52% de la population totale du pôle commercial.
II.6. BREF APERÇU HISTORIQUE DU PÔLE
COMMERCIAL ZANDO
Difficile à retracer son histoire c'est vers les
années 80 qu'avait commencé la transformation des immeubles, des
maisons résidentielles au profit du commerce selon Marc PAIN dans
l'atlas de Kinshasa.
C'est par de nombreux évènements, circonstances
que ces quartiers ont subi des transformations et c'est par leurs
positionnements par rapport au marché central que ces transformations
ont convergé vers le commerce.
Aujourd'hui le pôle commercial partage le même
nom que le marché central « zando », le nom qui a
été donné vers 1973 lors de la zaïrianisation des
entreprises étrangères. Zando signifie Marché selon le
dictionnaire français-lingala, mais ce nom désigne le
marché et son pôle commercial aujourd'hui.
Difficile à les séparer, c'est vers 2006 que
les limites du marché et de son pôle commercial ont
été tracées conformément à
l'arrêté n° SC/0027/BGV/CO/ju/NB/2006
P a g e 28 | 86
du 28 juin 2006 portant organisation et fonctionnement du
marché central, bien que jusqu'aujourd'hui le pôle commercial
zando n'a pas fini de s'étaler anarchiquement.
II.7. ÉVOLUTION SPATIALE DU PÔLE
COMMERCIAL ZANDO15
Les activités économiques à Kinshasa
ressortent d'une zone portuaire implantée le long du fleuve Congo. Elle
est dotée d'usines, d'entrepôts et de plusieurs autres
sociétés dont les bureaux constituant les sièges sociaux
qui se multiplient entre le port (Beach Ngobila) et le boulevard du 30 juin.
Parallèlement, on observe au sud les premières cités
africaines, Barumbu, Kinshasa et Lingwala.
Les activités commerciales dans la ville de Kinshasa
en particulier la commune de Kinshasa, Barumbu ne font que s'accroître de
façon vertigineuse chaque jour qui passe. Son évolution est
fonction de changement de régime politique et s'illustre comme suite.
Les études menées par Marc Pain dans l'Atlas de
Kinshasa indiquent que jusqu'en 1973, les activités commerciales
longeaient l'avenue Rwakadingi et fonctionnaient correctement.
· De 1973 à 1983, cette période du choc
pétrolier sur le plan international correspond en RDC avec la
période caractérisée par des mesures
présidentielles de la zaïrianisation. En 1973, l'échec de la
zaïrianisation contraint le gouvernement de procéder à la
rétrocession. Cependant, au lieu de remettre les 100% des affaires aux
propriétaires, 60% leur sont remis et 40% sont cédés aux
nationaux privés, afin de constituer la classe moyenne congolaise, c'est
l'ère de joint-venture avec toutes les conséquences qui s'en
suivent.
· Pendant la décennie 80, s'observait le grand
mouvement de transformation des immeubles modestes au profit des maisons
commerciales et en même temps des immeubles en étage augmentaient
leurs surfaces commerciales et résidentielles (PAIN M., Atlas de
Kinshasa 1975).
· On distinguera ainsi une tendance de stratification en
hauteur où nous avons au rez-de-chaussée et à l'entresol
des magasins et des boutiques, aux étages inférieurs les bureaux
et aux étages supérieurs des logements.
· En 1980, le pays assiste à la reprise en main
des activités économiques par les firmes étrangères
suite aux mesures de libéralisation. C'est ainsi qu'il y aura beaucoup
des libanais, pakistanais, Indiens qui vont succéder aux anciens
commerçants européens. C'est à cette époque que le
marché central est saturé et on assiste à son extension.
L'avenue Lowa est envahie.
· De 1983 à 1993 : libéralisation des
matières premières, il y a la privatisation des affaires. C'est
ainsi que vont apparaitre tour à tour les Asiatiques et ceux du
Moyen-Orient. Les ouest-africains sont dans le
15 Read more at
https://www.petitfute.com/v46937-kinshasa/c1173-visites-points-d-interet/c937-monuments/c953-halles-marche/172431-marche-central.html#apLjOSCXy7usASOc.99
P a g e 29 | 86
même mouvement que les Indo-Pakistanais. Cette
période correspond à l'invasion de l'avenue Kato par le
commerce.
· De 1993 à 2004 : la turbulence de la
démocratie et l'entrée de l'A.F.D. L qui va inaugurer l'invasion
massive des seigneurs de guerre. Les avenues Luvua et Lac-Moero sont envahies
par le commerce à cette époque, mais nous signalons que cette
partie n'est pas considérée administrativement comme une partie
du marché central. Et aujourd'hui c'est tout un quartier de la commune
de Kinshasa qui est envahi par les commerçants suite à la crise
économique.
Photo 1: Vue satellitaire du pôle commercial zando en
2004.
Cette image satellite montre l'état dans lequel
était l'évolution des activités commerciales du pôle
commercial zando en 2004, comment il s'étalait sur les avenues de la
commune de Kinshasa. Les petites taches encerclées le long des avenues
nous montrent comment les commerçants informels et ambulants
envahissaient les emprises des avenues.
P a g e 30 | 86
· Et de 2004 jusqu'à nos jours, les
commerçants ont envahi les avenues suivantes : Itaga, Tshuapa, Mbomu,
Usoke, Kilosa et Dodoma surtout le long de l'avenue Luambo Makiadi (ex. Bokasa)
jusqu'à son croisement avec l'avenue Kabambare.
Photo 2: Vue satellite du pôle commercial Zando en
2008.
Cette image satellitaire montre l'état dans lequel
était l'évolution des activités commerciales du pôle
commercial zando en 2008, comment il s'étalait sur les avenues du
quartier madimba. En 2004 il se limitait sur l'avenu lac Moero, mais en 2008 il
se limitait sur l'avenue Itaga. Les petites taches bleues montrent comment les
commerçants informels et ambulants envahissaient les emprises des
avenues.
P a g e 31 | 86
Photo 3: Vue satellite du pôle commercial zando en
2018.
Cette image satellitaire montre comment les activités
commerciales du pôle commercial zando ne font que s'accroitre de
façon vertigineuse de jour en jour. L'image que nous voyons date du
juillet 2018. Nous voyons que l'espace qu'occupait le pôle commercial
zando vers les années 2004 et 2008 n'est plus les mêmes en 2018.
En regardant l'image, nous constatons les modifications des bâtis et des
voies. Les petites taches bleues montrent comment les commerçants
informels et ambulants occupent les emprises des avenues.
P a g e 32 | 86
Carte 3: Plan illustrant l'évolution spatiale des
activités commerciales du pôle commercial Zando.
P a g e 33 | 86
II.8. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU PÔLE
COMMERCIAL ZANDO16
II.8.1. Organisation
Le pôle commercial fonctionne indépendamment du
marché central, sa gestion est confiée aux bourgmestres de chaque
commune, chacun s'occupe de sa partie du pôle commercial zando. Et il est
organisé d'une manière suivante :
Ø Comité de gestion
Chacune des communes à son comité de gestion.
Le comité de gestion comprend : un administrateur gérant ; un
administrateur adjoint chargé de l'administration et finance ; un
administrateur adjoint chargé des questions techniques.
C'est l'organe qui assure la gestion quotidienne du
pôle. Ces animateurs sont nommés et le cas échéant
relevés de leurs fonctions par le bourgmestre
Ø Cellule financières.
Elle est composée de : un inspecteur-comptable
nommé par le bourgmestre ; un mandataire de budget ; un ordonnateur
délégué.
Ø Cellules techniques et services
spécialisés
Elles sont les prolongements des services publics de
l'état au sein des communes. Elles exécutent sous la supervision
du comité de gestion, leur mission traditionnelle confiée par
l'autorité municipale.
II.8.2. Fonctionnement
Comme au marché central, deux catégories des
activités s'organisent au courant d'une journée dans le
pôle commercial zando :
De 6h00 à 8h00, la vente en demi-gros de chikwangue,
du poisson salé, du café chaud et du pain sur les étals
qui sont juste devant les magasins et qui occupent les emprises des avenues...
Ces ventes sont appelées « ventes des manoeuvres ».
Et à 8h30 l'ouverture des magasins, boutique, etc., et
la pose intervient de 12h à 13h et la fermeture à 17h00
Chaque samedi, les activités du pôle commercial
zando commencent à 9h après le Salongo (travaux d'assainissement)
et se clôturent à 12h45 pour les expatriés et à
15h45 pour les nationaux.
Le marché de secours (Wenze ya Bitula) s'organise
après les fermetures officielles des magasins, des boutiques. Les ventes
se font autour des étals et concernent en premier lieu les produits
périssables.
16 Service administrative de la commune de gombe,
barumbu et Kinshasa
P a g e 34 | 86
II.9. LES PRODUITS VENDUS
Dans le pôle commercial zando on trouve tout : les
vêtements, les vivres, les chaussures, textile, vaisselle, bijoux,
etc.
II.10. TYPES DES VENDEURS
Il existe plusieurs types des vendeurs avec des statuts, des
caractères et des relations différentes au sein du pôle
commercial zando, car ce dernier reflète les relations qu'on peut
retrouver entre individus dans la vie courante.
Il y a plusieurs types de statuts : il y a les vendeurs non
ambulants formels qui sont reconnus légalement et les vendeurs non
ambulants informels qui ne sont pas reconnus légalement, mais qui ont
des places.
Il y a encore les vendeurs ambulants formels, qui se
déplacent en fonction de besoin de ses clients et reconnus
légalement. Et les vendeurs ambulants informels, non sédentaires
qui se déplacent en fonction de ses besoins et qui ne possèdent
généralement pas des places officielles au pôle.
On distingue aussi les vendeurs réguliers, qui
assurent une présence, la plupart du temps et les vendeurs occasionnels,
qui ne vendent qu'une partie de l'année ou du jour.
On peut différencier enfin les vendeurs principaux des
vendeurs auxiliaires, qui ont un rôle essentiellement d'aide et non de
vendeurs. Ces différents statuts s'opposent et provoquent des relations
parfois difficiles entre vendeurs. De plus, les statuts se mélangent et
les vendeurs peuvent avoir deux statuts à la fois, notamment pour
assurer leurs survies ou augmenter leurs recettes.
P a g e 35 | 86
Carte 4: Plan d'occupation du sol du pôle commercial
zando.
P a g e 36 | 86
II.11. ORGANISATION SPATIALE DES QUARTIERS
Au-delà de la limite « officielle » du
marché central zando, les vendeurs ne sont soumis à aucune
restriction, ce qui leur permet d'occuper l'espace public selon leur
envie17.
Autre que le marché central, le Jardin botanique et
l'université William boot, le pôle commercial couvre une
superficie de 72.5 ha au totale, il est subdivisé par quatre quartiers
de trois communes. Le quartier Madimba de la commune de Kinshasa est le
quartier le plus envahi par les magasins, galeries, boutiques avec une
superficie de 32.5 ha/32.5 ha de la superficie totale du quartier et
présente 45% du pôle commercial zando.
Ensuite vient le quartier Bisthiaku-tshiaku avec une
superficie de 14 ha/26 ha de la superficie totale du quartier, il occupe que
19% du pôle commercial zando,
Et après vient les deux quartiers de la commune de
Gombe, le quartier commerce avec une superficie de 13 ha/50 ha de la superficie
totale du quartier ou soit 18% du pôle commercial zando par contre le
quartier Révolution est le plus grand quartier par rapport aux autres
quartiers avec une superficie totale de 159 ha, mais le pôle occupe 13 ha
soit 18%.
Ces quartiers issus de l'autoconstruction sont marqués
par la présence de toute sorte des activités commerciales. Ils
sont envahis par les étales mal organisés qui occupent les
emprises des avenues et qui ne facilitent presque pas une bonne circulation des
personnes et des marchandises. Nous observons aussi la présence d'un
grand nombre de boutiques, magasins et galeries dans chaque avenue ainsi que le
renouvellement total des logements en bâtiments multi-usagers.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre, nous nous sommes attelés sur la
présentation du pôle dans sa globalité en vue d'avoir une
compréhension générale sur son cadre géographique,
démographique, économique et physique. Nous avons enfin
présenté notre milieu d'étude en la localisation, sa
population et sa description.
17 Clara Rubin (2015), Les marchés africains,
Enoncé théorique de Master en Architecture SAR / ENAC / EPFL,
Lausanne, P 132.
P a g e 37 | 86
Mais on reste assez prudents par rapport à ces
résultats, même si certaines caractéristiques
extérieures peuvent en quelque sorte jouer un rôle de signal
d'alarme relatif à l'état de dégradation probable du
bâtiment, on peut faire face à des cas où la
dégradation n'est pas visible à l'extérieur alors que
l'intérieur de la construction peut être sérieusement
affecté.
Graphique n°1: Analyse de l'etat physique du cadre batis
16%
11%
44%
29%
Bâti délabré aux secondes
oeuvres 24 ha
Bâti délabré aux premières
oeuvres 9 ha
Chantier 5.8 ha
Bâti en bon état 16.1 ha
CHAPITRE TROISIÈME
DIAGNOSTIC SPATIAL ET IMPACTS DE L'ÉVOLUTION DES
TISSUS BÂTIS DU PÔLE COMMERCIAL ZANDO.
L'espace qu'occupe le pôle commercial zando est
toujours en mouvement et change les visages chaque année. Les nombreux
magasins, boutiques et installations de vendeurs, qui se sont installés
dans ces quartiers, engendrent un espace public urbain qui se
métamorphose constamment. Dans l'idéal, le développement
du commerce dans cette partie de la ville devrait suivre un plan directeur et
non pas s'étendre chaotiquement.
Dans ce chapitre, il est question de faire un diagnostic
spatial du pôle commercial zando, de définir les impacts ainsi que
les contraintes et les potentialités du pôle commercial zando.
III.1. DIAGNOSTIC SPATIAL DU PÔLE COMMERCIAL
ZANDO
Il est important de connaitre l'état physique des
bâtis, de la voirie et le niveau d'assainissement du pôle
commercial zando, car ce dernier présente une situation de
désordre sur le plan spatial caractérisé par un
renouvellement urbain spontané initié par les privés.
III.1.1. ÉTAT PHYSIQUE DU CADRE BÂTI DU
PÔLE COMMERCIAL ZANDO
Sur la base des observations de l'état du bâti,
on pourra classer les bâtiments en plusieurs niveaux de
dégradation : bâtiment nécessitant des travaux d'entretien,
mais pas de transformations majeures ; bâtiment fortement
dégradé occupé ou pas ; bâtiment en assez bon
état.
Le constat sur l'état du bâti est plutôt
bon. Sur les 100% des propriétés bâtis, des bâtiments
en cours de construction et des bâtiments pas encore démolis, on a
relevé près de 16% de constructions dégradées
avancées ou délabrés aux premières oeuvres
(fondation, murs) (photo n°) et 44% en assez bon état ou
délabrés aux seconds oeuvres (couleurs, toiture, etc.) en (photo
n°).11% des bâtis en cours de construction et 29% des bâtis en
bon état.
Carte 5: Plan illustrant la situation actuelle de
l'état physique des bâtis du pôle commercial zando.
P a g e 39 | 86
III.1.2. ÉTAT PHYSIQUE DE LA VOIRIE DU PÔLE
COMMERCIAL ZANDO
La voirie demeure l'un des éléments les plus
résistants et stables du tissu urbain face aux opérations de
démolition-reconstruction ponctuelles. Mais l'état actuel de la
voirie du pôle commercial zando ne facilite presque pas une bonne
circulation des piétons, des véhicules et des charrettes suite
aux activités qui occupent les emprises des avenues.
Tableau 5: mètre linéaire du pôle
commercial zando de Kinshasa.
N° Nom de l'Avenue Longueur État
physique
Route Secondaire de
pénétration
|
01
|
Kasa-Vubu
|
0.9 km
|
Bon état (Asphalté 0.5 km) et 0.3 km en mauvais
état
|
02
|
Luambo-Makiadi
|
0.8 km
|
Bon état (Asphalté 0.3 km) et 0.5 km en mauvais
état
|
03
|
Kasaï
|
0.7 km
|
Bon état (Asphalté 0.4 km) et 0.3 km en mauvais
état
|
04
|
Marais
|
0.9 km
|
Mauvais état (asphalté 0.3 km et en terre 0.6
km)
|
Route Secondaire de distribution
|
06
|
Commerce
|
1.0 km
|
Bon état (asphalté)
|
07
|
Kato
|
1.0 km
|
Mauvais état (en terre)
|
08
|
Itaga
|
1.0 km
|
Mauvais état (en terre)
|
09
|
Ruakadingi
|
1.0 km
|
Bon état (asphalté 6km) en terre en mauvais
état 4km
|
Route Tertiaire
|
10
|
Lowa
|
1.0 km
|
Mauvais état (en terre)
|
11
|
Luvua
|
1.0 km
|
Mauvais état (en terre)
|
12
|
Lac-moero
|
1.0 km
|
Mauvais état (en terre)
|
13
|
Tshuapa
|
1.0 km
|
Mauvais état (en terre)
|
14
|
Mbomu
|
1.0 km
|
Mauvais état (en terre)
|
15
|
Usoke
|
1.0 km
|
Mauvais état (en terre)
|
16
|
Du Marché
|
0.5 km
|
Mauvais état (en terre)
|
17
|
Plateau
|
0.7 km
|
Mauvais état (en terre)
|
18
|
De l'École
|
0.9 km
|
Mauvais état (en terre)
|
19
|
Bas-congo
|
0.8 km
|
Mauvais état (en terre)
|
20
|
Des Travailleurs
|
0.7 km
|
Mauvais état (en terre)
|
21
|
Bolingo
|
0.5 km
|
Mauvais état (en terre)
|
Chemin de fer
|
22
|
Kilosa
|
1.0 km
|
Mauvais état (impraticable)
|
Rivière
|
|
Bitshiaku-tshiaku
|
0.4 km
|
Mauvais état (bouchée)
|
Totale
|
18.8 km
|
|
Les données de ce tableau 5 montrent que le pôle
commercial zando est composé de trois types de voies : 1. Voie
routière, 2. Voie ferroviaire et 3. Voie fluviale
Pour les voies routières, le pôle a quatre
routes secondaires de pénétration qui sont partiellement en bons
états, quatre routes secondaires de distribution dont une est en bon
état, une autre est partiellement en bon état et les deux
dernières sont en mauvais états. Et ensuite viennent les routes
tertiaires qui sont toutes en mauvais états.
Pour la voie ferroviaire, elle est impraticable et pour la voie
fluviale, elle est non navigable.
P a g e 40 | 86
Carte 6 : Plan illustrant la situation actuelle de
l'état physique de la voirie du pôle commercial zando.
P a g e 41 | 86
III.1.3. NIVEAU D'ASSAINISSEMENT DU PÔLE COMMERCIAL
ZANDO
L'assainissement est un moteur de développement
humain, il a des impacts positifs en termes de santé publique,
d'amélioration du cadre de vie, de développement
économique et social, mais contrairement à notre aire
d'étude nous observons autre chose par rapport à ce qui vient
d'être dit.
Quand nous parlons du niveau d'assainissement, nous voyons au
préalable le niveau de la viabilisation de notre aire d'étude,
c'est-à-dire le niveau de la qualité de service à
l'adduction en eau, au raccordement en électricité, à
l'accessibilité et à l'assainissement (drainage,
évacuation des eaux usées, eaux-vannes, système de gestion
des déchets).
Ø Adduction en eau.
La qualité de service à l'adduction en eau est
très confortable au sein du pôle. Il n'y a pas vraiment de
problème à ce niveau. Le niveau de service est stable 24/24 et
7/7 au sein du pôle commercial zando sauf imprévue.
Ø Raccordement en électricité
La qualité de service en électricité est
très confortable au sein du pôle commercial zando que dans la zone
de la commune de la Gombe précisément dans le quartier
révolution et commerce. Il n'y a pas vraiment trop de coupure et le
courant électrique est stable.
Mais dans la zone de la commune de Barumbu et Kinshasa
précisément dans le quartier Bitshiaku-tshiaku et madimba, la
qualité de service en électricité est confortable,
même s'il y a trop de coupure, mais le courant électrique sont
assez stables.
Ø Ouvrages d'assainissement
La qualité de service en ouvrages d'assainissement
n'est pas très confortable au sein du pôle+ commercial zando. Il
n'y a pas des poubelles publiques et ces sons les caniveaux, les égouts,
les petits collecteurs qui jouent le rôle des poubelles. Ces derniers
sont bouchés et ne facilitent plus l'évacuation des eaux (eaux
usées, eaux-vannes, eaux pluviales).
Source :
www.pngtree.com
Figure 2: Cette figure illustre comment les caniveaux, les
égouts sont bouchés par les immondices et attire les insectes qui
nuisent à la santé de la population.
P a g e 42 | 86
Ø Accessibilité
Le pôle commercial zando est accessible par les
principales artères, mais suite à la polarisation des
réseaux commerciaux au sein du pôle commercial zando. Cette
polarisation induite à de nombreux effets négatifs sur son
accessibilité, il a des impacts sur le trafic et la circulation qui ne
fournissent pas des accès faciles pour les clients, à cause des
commerçants ambulants et informels qui prennent possession du moindre
espace non construit, empêchant ainsi l'accès au pôle
commercial et réduisant les possibilités de stationnement. La
carte ci-dessous illustre le niveau d'assainissement dans ces quartiers du
pôle commercial.
P a g e 43 | 86
Carte 7: Illustre le niveau d'assainissement actuel du
pôle commercial zando.
P a g e 44 | 86
III.2. IMPACTS DE L'ÉVOLUTION DES TISSUS
BÂTIS DU PÔLE COMMERCIAL ZANDO
L'évolution des tissus bâtis a toujours
été caractérisée par de continuels renouvellements.
Ses mutations urbaines sont inhérentes à tout tissu urbain
constitué. Seuls changent le rythme, la nature et les effets de ces
mutations.
Les formes urbaines résultent donc le plus souvent de
phénomène de superposition, stratification ou de substitution. En
revanche quand le tissu n'oppose pas de résistance particulière
et que la conjoncture est porteuse, ces mutations peuvent être
très rapides.18 C'est ce que nous constatons au niveau du
pôle commercial : un espace en constante mutation, des interactions
fortes avec le secteur des transports et une densité variante de
commerçante.
III.1.1. UN ESPACE PUBLIC EN CONSTANTE MUTATION
La concentration des activités commerciales dans ces
quartiers a pour résultat la transformation du tissu urbain dans le
domaine public et dans le domaine privé. Dans le premier cas, il s'agit
notamment de l'occupation des emprises des voies et des avenues des quartiers
riverains par les commerçants ambulants et informels. Il s'agit entre
autres de toutes les avenues du quartier MADIMBA dans la commune de Kinshasa,
du quartier BITSHIAKU-TSHIAKU dans la commune de Barumbu, et de huit avenues du
quartier REVOLUTION et huit avenues du quartier COMMERCE dans la commune de
Gombe. En outre, cette occupation rétrécit les emprises des voies
et cause d'énormes problèmes sur la circulation des
véhicules ; comme c'est le cas de l'avenue LUAMBO MAKIADI (ex. BOKASA),
RWAKADINGI dans les quartiers MADIMBA et de l'avenue KASAVUBU dans les
frontières des quartiers MADIMBA et NGBAKA ; ainsi que sur la
circulation des piétons et des charrettes sur d'autres avenues
tertiaires. Il s'avère que cette occupation influence d'autres quartiers
voisins et s'accompagne aussi d'une transformation progressive du bâti
des riverains par ajouts d'auvents et par transformation en magasin ou en
bâtiment multi-usager.
Dans le second cas, le nombre de permis de démolir et
de constructions en continuelle augmentation, semble donc dénoter une
volonté de démolir et reconstruire, tant de la part des
professionnels et surtout des particuliers. Ce phénomène nous
laisse supposer que le pôle commercial zando était
désormais un pôle de renouvellement, car nous observons la
transformation totale des quartiers résidentiels riverains en un
véritable pôle commercial. Les activités commerciales
croissent presque partout dans ses quartiers tandis que les habitations
diminuent. Les bâtiments qui servaient auparavant aux simples habitations
résidentielles se métamorphosent progressivement aux
bâtiments commerciaux. Ainsi le quartier MADIMBA est le quartier qui a
perdu près de 94% des bâtiments résidentiels au profit du
commerce. En 2004, Diambu (op. cit.) dénombra 880 parcelles sur les 3037
de la commune de Kinshasa qui avaient perdu leur fonction résidentielle
au profit du commerce et sur les 880 parcelles 400/425 parcelles du quartier
MADIMBA ont perdu leur fonction au profit du commerce. Ensuite vient le
quartier BITSHIAKU-TSHIAKU qui a 181/317 parcelles en caractère
commercial soit 57%, le quartier COMMERCE présente 36/130 parcelle
18 ALLAIN Rémy, la morphologie urbain, Ed :
Armand Colin, Paris, 2004, p 211.
P a g e 45 | 86
soit 27% et enfin le quartier REVOLUTION 23/120 parcelles
soit 19% des parcelles en caractère commercial.
Souvent cette substitution est observée plus
spécialement par les commerces de gros et les activités de
stockage dans les îlots proches du marché. Ce processus trouve sa
source dans la pression foncière qui découle des installations du
marché en lui-même, et des revenus locatifs élevés
qui sont ainsi offerts aux propriétaires des parcelles. Il est
probablement renforcé par le fait que les négociants
eux-mêmes trouvent souvent intérêt à s'implanter dans
ces îlots plutôt qu'à négocier des emplacements avec
les sociétés de gestion parce qu'ils bénéficient
ainsi de la rente de situation due à la proximité
immédiate du marché. Mais la plupart de cas, cette
dernière met les grossistes dans de meilleures conditions d'accès
et de déchargement19.
Pôle commercial ZANDO
Marché central
Photo 4: Vue satellite des bâtiments du pôle
commercial zando en 2004, dans la commune de Kinshasa.
Cette image satellitaire montre les types de bâtis
qui existaient dans les secteurs sélectionnés ainsi que la
présence de quelques arbres dans des parcelles en 2004 au pôle
commercial zando.
19 C.KINGOMBE KEMBA LUFALA (2018), Impact de l'extension
spatiale du marché central sur l'habitat de la commune de Kinshasa, TFC,
I.S.A.U, p.36
P a g e 46 | 86
Pôle commercial LANDO
Marché central
Photo 5 : Vue satellite du pôle commercial zando en 2008,
dans la commune de Kinshasa.
En travers l'image satellitaire de 2011, nous n'observons
pas vraiment des modifications de bâtis
Pôle commercial LANDO
Marché central
Photo 6: Vue satellite du pôle commercial zando en 2021
dans la commune de Kinshasa.
De loin, nous pouvons observer la transformation presque
totale des bâtis qui existaient après l'étalement de 2004
et 2011 des activités commerciales. Nous pouvons expliquer cette
transformation par des toitures en diverses formes, styles et couleurs qui
auparavant n'existaient pas et par la disparition de quelques arbres qui
existaient dans des parcelles des zones sélectionnées.
P a g e 47 | 86
8
Av. Lac moero
5
6
7
Av. Luambo makiadi
2
2
1
1
5
6
3 4
3 4
7
5
8
5
6
6
7
Av. Luambo makiadi
2
1
1
8
7
4
3
.
8
7
Av. Luambo makiadi
2
Av. Lac moero
5 6
1 Av. Itaga 3 4
6
6
7
Av. Tshuapa
.
Photo 7a : Vue satellite des parcelles
sélectionnées sur avenue Lac-moero, Itaga, Tshuapa en 2004 au
sein du pôle commercial zando
Cette image satellitaire est de 2004. Les flèches en
vert identifient les arbres qui existaient dans les parcelles
sélectionnées et les cercles en rouge identifient quelques
bâtis qui existaient dans les mêmes parcelles.
Photo 7b: Vue satellite des parcelles
sélectionnées sur avenue Lac-moero, Itaga, Tshuapa en 2011 au
sein du pôle commercial zando.
Cette image satellitaire est de 2011 les flèches
vertes identifient les arbres et les cercles rouges identifient
quelques bâtis. Et par rapport à l'image de 2004, nous observons
la disparition des quelques flèches (2, 3 et 4) et
l'apparition du flèche 8. Nous observons aussi la modification
des quelques bâtis (2 et 5) qui existaient dans les parcelles
sélectionnées.
Photo 7c: Vue satellite des parcelles
sélectionnées sur avenue Lac-moero, Itaga, Tshuapa en 2021 au
sein du pôle commercial zando.
Cette image satellitaire est de 2021. Les cercles en
rouge identifient les bâtis dans les parcelles
sélectionnées. Et par rapport aux images de 2004 et 2011, nous
observons la transformation de bâtis (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8) et la
disparition des flèches (1,2,3,4,5 et 8) qui identifiaient quelques
arbres dans les parcelles.
Page 48 | 86
|
Photo 8a : Avenue ITAGA, croisement LUAMBO-MAKIADI,
quartier MADIMBA ET BITSHIAKU-TSHIAKU, octobre 2021.
Sur cette image, nous observons une occupation anarchique
de l'espace en commerce, la transformation des maisons en magasins et galeries
commerciales, la modification des emprises des routes et une forte
concentration de la population.
|
|
Photo 8b: Avenue LUAMBO-MAKIADI, octobre 2021.
Sur cette image, nous observons presque la même
chose par rapport à la photo 14, une confusion totale entre les
activités commerciales, les piétons et les véhicules. Nous
observons aussi une tendance des bâtiments en hauteur avec les magasins
aux rez-de-chaussée.
|
|
|
P a g e 49 | 86
|
|
P a g e 50 | 86
III.2.2. DES INTERACTIONS FORTES AVEC LE SECTEUR DES
TRANSPORTS
La problématique de transports est indissociable de
celle des équipements commerciaux et de leur organisation spatiale.
Pratiquement, tous les marchés, pôles commerciaux fonctionnent en
symbiose avec une gare routière. Dans les agglomérations qui
disposent d'un véritable réseau commercial, tout indique que la
qualité de la desserte et des services rendus sur la gare
routière est l'un des facteurs majeurs de la prospérité
d'un site aux dépens des autres.
Chaque type d'activités rencontrées sur le
pôle commercial zando (vente en gros, stockage, demi-gros,
détail...) et chaque grande catégorie des produits (produits
secs, légumes, produits manufacturés, etc.) engendrent des flux
de circulation bien distincte, en fonction des modes d'approvisionnement et de
redistribution qui leur sont spécifiques. Toute modification
apportée à l'organisation de ces activités se traduit par
un changement dans les flux induits.20
L'état actuel des voies de circulation et de transport
au pôle commercial zando ne facilite presque pas les échanges et
l'accessibilité à celui-ci, car aujourd'hui, il présente
une situation de désordre sur le plan organisationnel de son transport
et circulation, et parmi ces désordres, nous citons :
Ø Un système de transport mal organisé
surtout dans le domaine privé,
Ø Les routes sont fortement surexploitées et
délabrées ;
Ø Ce qui pose des problèmes de drainage du flux
migratoire,
Ø Les embouteillages presque tout le jour,
créant même des bouchons sur la voie KASAVUBU, LUAMBO MAKIADI
(voir la page 44, la photo 15),
Ø L'insuffisance de la lumière tout au long des
avenus, causé par les éclairages publics qui ne fonctionne
pas,
Ø Aucune gestion intégrée des
déchets produits (l'absence des poubelles publiques)
20 Thierry Paulais, Le marché dans la ville
d'Afrique noire, Les Annales de la recherche urbaine, Gouvernances,
n°80-81, PP. 35-41
Carte 8: Plan illustrant la situation actuelle de
l'organisation du transport du pôle commercial zando.
P a g e 51 | 86
III.2.3. UNE DENSITÉ VARIANTE DES
COMMERÇANTS
Aujourd'hui, il est difficile d'identifier
précisément la densité, car il serait faux de se baser
uniquement sur les nombres de places prévues, alors que la
réalité est tout à fait différente.
Sous-dimensionnement des structures, les commerçants tentent de
s'installer dans le moindre espace libre comme les couloirs, escaliers, etc.
Nous observons toutes formes des vendeurs dans le pôle
commercial zando avec les différents statuts. Les statuts des
différents vendeurs principaux, de différents vendeurs
auxiliaires.
III.2.3.1. Les différents statuts de vendeurs
principaux
Ils sont indépendants, gérants et
sous-traitants au sein du pôle commercial zando. Ils sont
indépendants parce que les relations qui se tissent sont complexes
autour du travail et du capital dans le secteur informel.
Car un bon nombre de vendeurs au sein du pôle
commercial ne sont ni propriétaires de leurs marchandises, ni de leurs
produits, ni même de leurs outils de production (le cas est
fréquent chez les vendeurs coopérants).
Le statut de gérant se rencontre essentiellement parmi
les vendeurs de produits manufacturés. Le gérant travaille pour
le compte d'autrui dans les magasins, boutique, etc. donc il ne possède
pas se propre marchandise, mais il travaille avec un stock qui lui a
été avancé par un autre commerçant. Sa
rémunération se calcule sur une partie des
bénéfices de la vente.21
La sous-traitance, c'est l'exécution d'un travail
moyennant un contrat par un producteur sous-traitant pour le compte d'un
donneur d'ordres qui assure la fourniture finale du produit. Ils assurent la
production d'un produit et fournissent les biens nécessaires à la
réalisation de ce produit, mais la vente finale reste assurée par
le marchand qui sous-traite. Ainsi, le cas le plus fréquent est
illustré par le tailleur au sein du pôle commercial qui n'est
autre qu'un sous-traitant d'un vendeur de tissus. Le confectionneur de tissus
peut même, dans certains cas, fournir les machines à coudre.
Il y a aussi des vendeurs occasionnels : ils sont tributaires
de certains événements. L'exemple de marchand qui vende leur
marchandise que pendant les périodes de récolte. Un autre exemple
de salarié quotidien, occupant un poste régulier en dehors du
pôle commercial, mais qui s'assurer un revenu supplémentaire
à la fin du mois en vendant des produits sur les différentes
avenues et les différents croisements du pôle commercial en dehors
des heures de travail.
À part les vendeurs principaux, il existe aussi le
commerçant ambulant. La croissance vertigineuse du nombre des ambulants
au sein du pôle commercial zando et aux alentours est la
conséquence de la crise économique et elle témoigne aussi
de profonds dysfonctionnements dans le fonctionnement des activités au
sein du pôle. Les vendeurs ambulants se distinguent, comme vus
précédemment, par leur mobilité et dans beaucoup de cas
l'absence de statut officiel. En raison de la crise, le nombre de vendeurs
ambulants, employés du commerce informel, n'a cessé d'augmenter.
L'irrégularité de leur statut en fait souvent les plus
vulnérables du système et avec une mauvaise réputation.
Or, il s'agit souvent d'immigrés en situation irrégulière
qui n'ont
21 Paulais thierry, Wilhelm Laurence, Marchés
d'Afrique, Editions Karthala, 2000, p87.
P a g e 52 | 86
que leur revenu lié au commerce pour assurer leur
survie. Ce statut « d'illégaux » leur a valu de lourdes
sanctions et aucune considération de leur statut lors de la
planification des marchés.
III.2.2.2. Les différents statuts de vendeurs
principaux
Au sein du pôle commercial, les vendeurs auxiliaires
sont les employés, les apprentis, les vendeurs-commissionnaires et les
aides familiaux. Les employés sont les vendeurs salariés qui
travaillent au commerce, beaucoup travaillent dans des magasins, boutique
où ils touchent entre 50$ et 100$. Les vendeurs salariés ne
concernent sur le pôle commercial que les vendeurs de produits
manufacturés, la rémunération d'une auxiliaire de vente
peut s'observer aussi parmi les revendeuses de légumes.
Chez les artisanales, les ouvriers salariés sont
rares, étant donné l'importance du travail gratuit d'apprenti
pour la reproduction de ce type d'activité. Les apprentis sont des
personnes qui apprennent un métier, les plus souvent sont les tailleurs,
ils représentent partout l'effectif le plus important d'artisans au sein
du pôle commercial.
Les vendeurs-commissionnaires (Bana-kwata), sont des vendeurs
qui se trouvent dans chaque coin de chaque avenue du pôle, ils sont en
grand nombre au sein du pôle commercial et ils jouent les rôles
d'éclaireur pour les acheteurs. Ils s'informent sur les produits et les
prix dans les différents magasins pour mieux guider les acheteurs. Leurs
rémunérations se calculent sur un pourcentage de ce que les
acheteurs leur donnent et les gérants des magasins.
Les aides familiaux sont des personnes qui assurent la
surveillance des magasins, des boutiques ou des étals, le portage des
produits entre le point d'approvisionnement et l'installation de vente,
l'emmagasinage dans l'installation, etc. L'aide-revendeur par son statut fait
partie de la famille du vendeur. Celui-ci lui doit le gîte, le couvert et
en général l'habillement22.
22 Paulais thierry, Wilhelm Laurence, Marchés
d'Afrique, Editions Karthala, 2000, p90
P a g e 53 | 86
Carte 9: Plan illustrant la situation actuelle de la
répartition des activités du pôle commercial zando.
P a g e 54 | 86
III.3. CONTRAINTES ET POTENTIALITÉS DU
PÔLE COMMERCIAL ZANDO
Une méthode d'étude de terrain efficace est un
outil pour une gestion stratégique de l'espace. En effet, le diagnostic
de l'état physique du pôle commercial zando, nous a permis dans un
premier temps, une bonne connaissance de la réalité de terrain
à propos du fonctionnement physique du pôle (donc construction et
démolition anarchique, occupation en désordre de l'espace par les
commerçants, la forte concentration des activités commerciales
dans le pôle). Nous avons pu constater aussi que son fonctionnement pose
d'énormes problèmes que nous avons énumérés
ci-dessus et il ne répond pas à un cadre idéal à
cause de son état actuel, qui ne présente pas un bon cadre auquel
doivent se dérouler les activités commerciales de la ville. Dans
un second temps, cette connaissance spatialisée et évolutive va
nous permettre une meilleure planification, ainsi que d'éventuelles
stratégies d'interventions.
Ø Les contraintes du pôle commercial zando
Le pôle présente plusieurs contraintes à
conserver comme les routes (primaire, secondaire et tertiaire), le chemin de
fer, la rivière, les grands équipements comme le Jardin
botanique, le marché central qui est en pleine rénovation,
l'université williams Booth, ainsi que quelques ilots.
Ø Les potentialités du pôle commercial
zando
Et enfin, il présente comme potentialité le
reste du pôle qui nécessite une opération du renouvellement
donc réhabilitation et rénovation.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre, il a été question de faire une
analyse de la dynamique spatiale du pôle commercial zando ainsi que son
diagnostic spatial (l'état physique de cadres bâtis, de la voirie,
le niveau d'assainissement). Par-là, nous avons pu constater que le
pôle commercial zando est le fruit du renouvellement spontané
initié par les projets privés individuels des constructions et
démolitions des bâtis et ces projets ont été une
source de beaucoup de problèmes que présente le pôle
actuellement et son état physique nécessite une intervention
stratégie d'aménagement pour créer un bon cadre de vie.
P a g e 55 | 86
z
Carte 10: Illustre les contraintes et les
potentialités du pôle commercial zando.:
P a g e 56 | 86
CHAPITRE QUATRE
PROPOSITION D'AMENAGEMENT DU PÔLE COMMERCIAL
ZANDO
Le renouvellement urbain se présente comme un
système d'actions qui tente de coordonner les opérations
publiques et les actions individuelles existantes pour permettre une
valorisation des quartiers dévalorisés, mais aussi pour assurer
l'amélioration du cadre de vie et inclure une continuité avec
l'existant.
IV.1. PPA-PLAN PARTICULIER D'AMÉNAGEMENT DE LA
PARTIE NORD DE LA VILLE DE KINSHASA
Ce chapitre porte sur les solutions proposées dans le
PPA nord concernant la partie du pôle commercial zando, ainsi que
l'élaboration d'un plan d'aménagement du pôle commercial
zando dans le cadre d'un projet du renouvellement urbain.
Selon le décret du 20 juin 1957 sur l'urbanisme - art5,
Le Plan particulier d'Aménagement est un outil à valeur
réglementaire. Celui de la zone nord de la ville comprend un territoire
compris entre le fleuve, l'axe triomphal, et couvre une superficie de 2 680 ha.
Il englobe les anciens PPA (PPA Gombe Ouest, PPA Quartier des affaires et PPA
Centre-ville), qui sont de facto, révisés.
Il détermine pour un territoire défini :
· Les affectations autorisables des bâtiments par
zones du Plan (habitation, équipements publics, activités
économiques/industrielles...)
· Les règles générales d'implantation
des nouvelles constructions (alignements et/ou front des bâtisses,
densité d'occupation sur les parcelles, hauteur des bâtiments,
mesures de protection de certaines constructions patrimoniales, etc.)
· Les mesures d'aménagement des espaces non
bâtis (réseau viaire, espaces publics, etc.)
Il encadre la décision en matière de
délivrance des permis de bâtir et en principe complète les
règlements en vigueur relatifs aux constructions (par exemple : gestion
des mitoyens, critères d'habitabilité, normes de
sécurité des constructions, mesures relatives à
l'environnement, etc.) Il confirme les options plano logiques
générales du SOSAK.
IV.1.1. Les options du PPA de la partie nord.
Il confirme les options plano-logiques générales du
SOSAK qui sont :
1. Définir l'armature viaire
2. Mettre en place un maillage vert, écologique et
social
3. Instaurer un périmètre de remembrement
4. Protéger les patrimoines
5. Consulter les citoyens
6. Développer un pôle culturel
7. Créer des zones de loisirs et touristiques
8. Développer le quartier d'affaires et créer un
plan business
P a g e 57 | 86
9. Construire de nouveaux bâtiments emblématiques.
IV.1.2. Prescription du PPA Nord
Par rapport à cette étude, nous retenons deux types
des prescriptions urbaines sur trois types des prescriptions que propose le PPA
Nord de la ville de Kinshasa. Sur ce nous avons : les prescriptions
générales relatives à l'ensemble des zones du PPA et
les prescriptions relatives aux zones Constructibles du PPA.
IV.1.2.1. : les prescriptions générales
relatives à l'ensemble des zones du PPA
Les prescriptions générales relatives à
l'ensemble des zones du PPA dont le pôle commercial zando fait partie
concernent l'accessibilité, le dessert par les réseaux et
assainissements, et les recommandations pour un développement
durable.
· Accessibilité : Pour être constructible,
tout terrain doit être accessible par une voie privée et/ou une
voirie publique.
· Le dessert par les réseaux et assainissements :
pour être constructible, tout terrain doit être alimenté en
eaux potable, raccorder au réseau de distribution électrique (ou
individuel s'il n'existe pas), raccorder au réseau d'égout
public, ou individuel s'il n'existe pas.
· Les recommandations pour un développement
durable : pour un développement durable, prendre en compte l'orientation
des façades pour l'implantation des constructions, en vue notamment
d'éviter les surchauffent
de certains locaux ; encourager la mise en place de
systèmes de
refroidissement passif contre la chaleur (ventilation
naturelle, free cooling, mise en place de dispositifs d'ombrage des
façades exposées, etc.) ; encourager l'installation de panneaux
solaires photovoltaïques permettant de couvrir une partie des besoins
électriques des bâtiments; favoriser la plantation d'arbres
à haute tige dans les espaces publics, notamment en voirie; favoriser
la planta0on d'arbres à haute. Tige dans les parcelles
et limiter les zones imperméables.
IV.1.2.2. : les prescriptions relatives aux zones
constructibles du PPA
Les prescriptions relatives aux zones constructibles du PPA
concernent cinq zones suivantes : les anciennes cités, la pointe de
Kalina, la zone urbaine de densités variables, le quartier des affaires/
Bd du 30 juin et Le port de Kinshasa. Le pôle commercial zando se trouve
dans la zone I qui concerne les anciennes cités et c'est ce qui nous
intéresse dans cette étude.
I. Les anciennes cités
- Description : Une zone urbaine de forte
densité, zone mixte dominée par des logements, des
activités en caractère commercial et/ou artisanal de petite
taille.
- Affectations : Toutes les affectations
autorisées sauf les activités industrielles. Commerces,
équipements hôteliers, bureaux et activités artisanales
limités en surface.
- Implantation : Taux d'emprise max.70%
P a g e 58 | 86
Superficie du terrain min 200m2
Zone de recul non autorisé
Alignement obligatoire
Ordre ouvert obligatoire
Ordre continu obligatoire
Hauteur max 25 m (8 niveaux maximum)
Ces prescriptions sont générales pour les anciennes
cités et le pôle commercial en fait
partie. L'aménagement du pôle commercial
nécessite la révision de prescription sur l'implantation des
bâtis du pôle pour une meilleure organisation de l'espace.
Pôle commercial zando
Source : SOSAK kinshasa, rapport final.
Carte 11: Plan particulier d'amenagement de la partie Nord de
la ville de Kinshasa
Sur la carte nous voyons les grandes orientations du PPA
concernant les cinq zones qui ses trouvent dans la partie Nord de la ville et
le pôle commercial zando se trouve dans la zone à prescription
générale.
P a g e 59 | 86
IV.2. Axe programmatique
Les travaux qui vont être réalisés d'ici
2030 sur les logements, les commerces, les équipements, les espaces
publics ou encore les plans de circulation amélioreront durablement le
cadre de vie de plus de 37 016 habitants résidents au sein du pôle
commercial zando.
Il s'agit d'une véritable opportunité pour
transformer les quartiers concernés et apporter une meilleure
qualité de vie à leurs habitants. Cet aménagement apporte
une réponse à l'ensemble des enjeux de la vie quotidienne du
pôle commercial zando, sur le commerce, la mobilité, l'habitat, la
cohésion sociale, l'éducation, la santé publique,
l'environnement... donc la qualité de vie dans sa globalité.
IV.2. 1. Projection de la population
Calcul du taux d'accroissement dont la formule est de « r =
(Pt+n/Pt - 1) X 100 » Et nous avons la Pt = 34929 (2018) et Pt+n = 37016
(2019) donc n= 1
r = ( 34929/37016 - 1) X 100=0.059 soit 5.9%
Suivant le taux d`accroissement annuel qui est de 5.9%, la
population du pôle commercial zando étant de 37016 habitants en
2019, une projection à moyen terme de la population en 2030 est
estimée à 69219 habitants.23
IV.2. 2. Projection des équipements
Nous avons plusieurs types d'équipements au sein du
pôle commercial et les prévisions de besoins en équipements
devraient donc tenir compte de cette tendance de la population. Ils se
présentent comme suit :
Ø Équipements scolaires : Il
n'y a pas de besoin actuel en nombre de classes pour la maternelle, primaire et
secondaire. Il existe aussi des écoles qui entourent le pôle et
accueillent les enfants résidant au sein du pôle commercial zando.
Pour l'année 2030, le besoin pourrait augmenter à 33 classes soit
6 écoles de plus pour la maternelle, 161 classes soit 13 écoles
de plus pour le primaire et 32 classes soit 2 écoles de plus pour le
secondaire.
Ø Équipements sanitaires : le
site est bien entouré des grands équipements de santé
comme l'hôpital général de référence de
Kinshasa (ex maman yemo), l'hôpital de croix rouge, en plus de ces
équipements, il existe 9 dispensaires au sein du pôle commercial.
Et pour 2030, le site n'aura que besoin d'un centre de santé et un
centre de santé de référence.
Ø Équipements cultuels : il
n'y a pas vraiment de besoin actuel pour les équipements cultuels,
même pour l'horizon 2030, il n'y a pas de besoin, car le nombre des
équipements cultuelles est trop élevé, le pôle
commercial zando regorge 2 mosquées et 16 grandes églises.
23 Pt+n= Pt (1+r) n
P a g e 60 | 86
Ø Équipements commerciaux :
chaque jour, le besoin dans ce secteur augmente. Le
pôle commercial zando a une aire d'influence urbaine et c'est presque
difficile de projeter les activités commerciales en 2030 comptes tenus
de la croissance rapide de la population kinoise. Sur ce nous avons fait la
projection limiter pour accueillir les activités commerciales en 2030.
Et voici comment se présente la projection limitée :
- Pour les étals, nous avons
gardé le même nombre 35476, mais avec la construction des
marchés de Bitula 1, 2, et 3 ils pourront augmenter à 6000
étals de plus.
- Pour les magasins, boutiques, galeries, et
bâtiments multi-usagers, le nombre pourra augmenter, mais pas
dépasser les limites administratives prescrites pour le pôle
commercial zando.
Ø Autres équipements : Avec la
présence du Jardin botanique de Kinshasa, d'une université, d'un
institut supérieur, d'un marché central à moderniser et
quelques bureaux administratifs au sein du pôle, ce dernier offrira un
bon cadre de vie à ses résidents et ses visiteurs pour
l'année 2030.
IV.3. Description du projet
Dans ce travail, nous avons procédé à
des opérations et à des principes innovateurs pour revaloriser le
pôle commercial de zando spontané et dégradé.
IV.3.1. Opérations
Ce sont les actions d'aménagements que nous avons
utilisées dans ce travail pour répondre aux différents
problèmes. Sur ce, nous avons :
IV.3.1.1. La réhabilitation
Une action de réhabiliter, de remettre à son
état initial et par rapport à ce travail, elle consiste à
réhabiliter toutes les voies de communication du pôle commercial
zando en général et en particulier pour les avenues du quartier
MADIMBA et BITSHIAKU-TSHIAKU ; cette action vise à modifier les emprises
des avenues et d'aérer ces quartiers., ils seront renforcés par
des caniveaux ; un réseau unitaire sera mis en place pour une bonne
évacuation ; prévoir des éclairages continus sur les
parcours piétons; intégrer mobilier et signalisation pour une
convivialité des parcours. Elle vise aussi à aménager les
arrêts de bus, les terminus de bus et les parkings.
IV.3.1.2. La rénovation
Elle consiste à transformer, à reconstruire,
à renouveler un ilot, un quartier après démolition des
bâtis anciens. Et dans ce travail, la rénovation du marché
de bitula va favoriser la réadaptation de celui-ci au projet du
marché central en cours de rénovation. Cette option nous
permettra de réorganiser cette zone et de la donner une nouvelle image.
Et dans ce travail, nous avons proposé la reconstruction de 3
marchés :
Ø Marché de Butula 1
P a g e 61 | 86
Il est situé entre l'avenue Kasa-vubu et l'avenu des
marais. Son espace sera élargi jusqu'à l'espace qu'occupe la
première chaussée et il aura comme superficie de 3.975 m2 soit
0.3ha. Le but ici c'est de rassembler les étals qui ses retrouvent sur
l'avenue Ruakadingi jusqu'à la direction de l'avenue des marais, de
réorganiser l'espace donc de séparer les étals avec les
magasins du Jardin botanique, de créer l'espace de parkings. Sur-ce nous
avons supprimé le séparateur de la chaussée de l'avenue
Ruakadingi pour élargir le nouveau marché qui sera construit
à ciel ouvert, élargir l'emprise de l'avenue et créer les
parkings juste devant ces magasins.
Ø Marché de Bitula 2
Il est situé sur l'avenue Ruakadingi juste en face du
marché central de Kinshasa, il a comme superficie de 5.000 m2
soit 0.5 ha et il est limité entre l'avenue des Marais et de
l'École. Ce marché sera construit sur l'espace qu'occupé
l'ancien marché de Bitula mais celui-ci sera à une partie en
hauteur avec le parking souterrain et un arrêt de bus pour faciliter son
intégration avec le marché central en cours de reconstruction et
l'autre partie à ciel ouvert pour faciliter son intégration avec
les magasins en face. Le but ici c'est d'augmenter la capacité d'accueil
de ce marché et de le revêtir d'une nouvelle image.
Ø Marché de Bitula 3
C'est le plus petit entre les trois marchés. Il a
comme superficie de 3.882 m2 soit 0.3 ha. Il est situé sur
l'avenue de ruakandingi et Luambo-makiadi. Il est limité entre l'avenue
de l'École et Bolingo. Ici le but c'est de réaménager
l'espace, augmenter la capacité d'accueil et le rendre accueillant. Ce
marché sera à ciel ouvert.
IV.3.2. Principes innovateurs
Ce sont les systèmes ou moyens employés dans ce
travail pour résoudre quelques problèmes. Et dans ce travail,
nous avons comme principes innovateurs :
IV.3.2.1. Le tombeau poubelle
C'est une de poubelle intelligente souterraine avec une borne
à la surface, elle est munie d'une application signalétique pour
sa collecte vers la centrale de collecte et elle se ferme automatiquement une
fois rempli. Et dans ce travail, nous l'avons proposé dans chaque coin
de chaque avenue. Nous avons divisé le pôle commercial zando
à trois zones selon les communes pour faciliter la collecte et chaque
zone à sa centrale de collecte.
Source : KINGOMBE
Figure 3: cette figure illustre le fonctionnement du tombeau
poubelle.
P a g e 62 | 86
IV.3.2.2. Chrono urbanisme
Il vient de deux mots : chrono (le temps) et urbanisme
(science d'aménagement d'une ville), c'est une technique utilisée
vers les années 90 qui consiste à moduler les temporalités
de la ville de manière à décongestionner le pic de charge
par exemple le pic de charge sur les transports, sur les routes, etc. Et cette
technique nous permet d'aménager la vie dans le pôle commercial
zando et non seulement l'espace du pôle commercial zando. Il consiste
à repartir les activités selon les temps pour
décongestionner l'espace, les routes, les transports du pôle
commercial. Et voici comment se présente la répartition des
activités selon le temps au sein du pôle commercial zando :
Ø De lundi à vendredi (de 8h30 à 12h30)
et chaque samedi (de 9h30 à 12h00) activités sur le pôle
commercial : vivres, bijouteries, quincailleries, santé et
bouté.
Ø De lundi à vendredi (de 13h30 à 17h30)
et chaque samedi (de 13h à 15h30) activités sur le pôle
commercial : accessoires, chaussures, friperies, habillements.
Compte tenu de COVID-19, le chrono urbanisme nous aidera
à diminuer les taux de contamination face à la pandémie et
nous permettra aussi à équilibrer le mouvement de transport,
à décongestionner l'espace et à réduire les
embouteillages.
IV.3.2.3. Le commerce de quart d'heure
Inspiré par l'urbanisme de quart d'heure, qui est une
notre forme de chrono-urbanisme et qui consiste à rapprocher les
activités de la ville dans les quartiers à 15minutes. Ici la
réponse est de réussir à se dire : je me déplace
moins parce que j'ai beaucoup plus de choses à proximité.
Et dans ce travail, cette technique consiste à
renforcer les marchés des quartiers par les activités du
pôle commercial zando pour réduire les différents
déplacements au sein du pôle commercial zando. Il nous aidera
à créer de l'espace de réserve au sein des marchés
de différents quartiers de la ville de Kinshasa pour les
commerçants du pôle commercial zando avant ou après le
temps de leurs activités.
IV.4. Proposition des prescriptions urbanistiques
Tout plan d'aménagement doit comporter des
règles concernant l»implantation des constructions par rapport aux
voies, aux limites séparatives et aux autres constructions et des
prescriptions spéciales lorsque la situation l'exige.
Par rapport à ce projet les règles que nous
pouvons citer, figurent entre autres :
Ø Les règles sur l'implantation des
constructions par rapport aux voies publiques
Il s'agit de savoir à quelle distance de l'alignement
parcellaire, à front de la voie, sera établi le mur de la
façade de la construction. Cette question que l'on se pose
fréquemment en pratique trouve sa réponse à l'article 39
de l'ordonnance n° 127/6 du 15 juin 1913 portant règlement sur les
constructions dans les circonscriptions urbaines, ainsi libellées :
« L'alignement des façades des bâtiments longeant la voie
publique sera établi suivant l'importance des rues et avenues où
ils doivent être érigés, par les soins du commissaire de
district ». L'ordonnance n° 97/108 du 19 avril 1957 sur la
P a g e 63 | 86
zone de recul et le parcage des véhicules
précise : « le nu du mur de façade des constructions sera
établi à la limite de la zone de recul ». Par rapport
à ce projet, nous avons proposés le réalignement des
bâtis à 2m de recule de la limite officielle des parcelles pour
élargir et aérer le site d'étude.
Ø Les règles sur la zone de
recul
La zone de recul est une bande de terrain que les riverains
d'une voie publique ou privée sont tenus, tout en conservant la
propriété de laisser vierge de construction entre l'alignement de
la voie et la façade de l'immeuble.
Le principe de la zone de recul, avec servitude de « non
aedificandi », a été consacré par l'article 2 de
l'ordonnance n° 97/108 du 19 avril 1957 sur la zone de recul et le parcage
des véhicules.
Cependant, pour les quartiers commerciaux, il est admis que
l'alignement des façades peut être à front de rues,
avenues, allant limiter des parcelles.
Ø Les règles sur l'emprise du
sol
La surface bâtie ne pourra excéder 40% de la
surface totale du terrain à bâtir à moins d'une
autorisation spéciale du gouverneur de province » (ordonnance
n° 127/6 du 15 juin 1913 sur les constructions dans les circonscriptions
urbaines, en son article 43). Et dans ce projet, nous avons proposé le
taux d'emprise au sol de 70% par rapport à la particularité du
site d'étude.
Ø Les règlements sur la hauteur des
immeubles
Dans les circonscriptions urbaines, la hauteur des immeubles
est fixée par l'article 81 de l'ordonnance n° 127/6 du juin 1913
selon la largeur des voies. Et dans ce projet les largeurs des voies de
circulation sont entre 8 à 15m, sur ce nous avons proposé la
hauteur des bâtis à 15m max soit 5 niveaux.
Toutes les affectations en caractères commerciaux et
ceux qui accompagnent le commerce sont autorisés sauf les
activités industrielles. Toutes les affectations en caractères
commerciaux et ceux qui accompagnent le commerce sont autorisés sauf les
activités industrielles.
Affectation : Toutes les affectations en
caractères commerciaux et ceux qui accompagnent le commerce sont
autorisés sauf les activités industrielles.
P a g e 64 | 86
Carte 12: Plan particulier d'aménagement du pôle
commercial zando.
P a g e 65 | 86
Carte 13: Plan de la réorganisation du transport du
pôle commercial zando.
P a g e 66 | 86
Carte 14: Plan d'assainissement du pôle commercial
zando.
P a g e 67 | 86
IV.5. LES ACTEURS DU RENOUVELLEMENT URBAIN DU
PÔLE COMMERCIAL ZANDO
Un acteur est une personne qui prend une part déterminante
dans une action. Les acteurs du renouvellement urbain sont donc ceux qui
prennent une part active dans la conduite, dans l'exécution d'une
affaire. Et pour ce travail, nous distinguons quatre types d'acteurs : acteurs
publics, acteurs privés, acteurs professionnels et acteurs civils.
IV.5.1. Acteurs publics
Ce groupe réunit les autorités publiques, les
institutions communales, régionales ou nationales. Ces acteurs peuvent
jouer des rôles aux niveaux exécutif, législatif,
judiciaire ou administratif.
Dans le cas de ce travail, les acteurs publics sont
représentés par les élus municipaux, ce sont eux qui
jouent les rôles de premier plan dans ce projet. Le renouvellement du
pôle commercial zando est d'abord une responsabilité politique. Il
appartient aux élus, en relation avec les citoyens, d'effectuer les
choix, de prendre les décisions, de recourir aux arbitrages qui
s'imposent.
Il revient au conseil municipal de décider de ce que
sera le pôle commercial zando de demain et de traduire cette vision de
l'avenir dans un ensemble de politiques claires précisant chacun des
éléments de l'organisation physique du pôle.
En termes simples, l'urbanisme consiste pour les élus
municipaux à définir ce qui est le plus souhaitable quant
à l'organisation physique du pôle et à poser les gestes
nécessaires pour atteindre la réalisation de cette vision de
demain.
IV.5.2. Acteurs privés (acteurs
économiques)
Ils constituent des groupes de pression efficaces, et
interviennent de plus en plus dans le processus urbain ; leur rôle est
même fréquemment officialisé de telle sorte que le terme du
privé que l'on peut employer pour les décrire devient
ambigu.123
Ce groupe est constitué d'entrepreneurs, de promoteurs
et de propriétaires fonciers ; plusieurs parcelles qui se trouvent dans
le pôle commercial zando appartiennent à un ou plusieurs
propriétaires. Ces acteurs sont fréquemment les instigateurs
premiers des dynamiques urbaines au sein du pôle, en fonction de leur
statut de propriétaires du sol. De par sa puissance financière,
l'acteur économique décide d'investir qu'en fonction d'une
rentabilité.
Parmi ces investisseurs, on retrouve le promoteur, qui est un
professionnel, maître d'ouvrage, qui prend le risque financier d'un
programme immobilier et le conduit jusqu'à son terme. Il réalise
ou fait réaliser des opérations de constructions125. Il agit en
tant qu'acteur incontournable, il achète le terrain, il construit puis
le cède à de nouvelles copropriétés.
P a g e 68 | 86
IV.5.3. Acteurs professionnels
Les urbanistes, les architectes, les ingénieurs sont
les acteurs professionnels du renouvellement urbain. À ce qui concerne
l'urbaniste, il ne prend pas de décision, il propose et suggère
des solutions, formule des orientations et il appartient à
l'autorité publique de prendre la décision qui lui parait
rationnelle. La mission de l'urbaniste consiste à effectuer des
relevés, des études, des analyses et pour traduire ceux-ci
à l'intérieur d'avis, de procédures, de projets, de
règlements. Il peut bien être un fonctionnaire de la
municipalité ou bien un consultant travaillant en pratique
privée.
Toutefois, le travail de l'urbaniste ne saurait se
réduire à un travail d'études de plan. Sa présence
est indispensable pour assister les élus nationaux, provinciaux,
municipaux et locaux dans leur prise de décision, saisir les
implications globales des diverses solutions envisagées, prévoir
leurs conséquences sur le milieu, suggérer des choix et les
mécanismes de communication de ces choix, prévoir l'impact sur la
gestion des finances nationales, provinciales, municipales et locales, assurer
le suivi de leur mise en oeuvre.
IV.5.4. Acteurs civils
Chaque individu vivant dans la ville est donc un acteur
tricéphale : Habitant, Usager et Citoyen, à des degrés
divers. Ce groupe d'acteurs est constitué : d'habitants, pour qui
l'appropriation de l'espace est essentielle ; d'usagers, qui se distinguent
selon les pratiques et la fréquentation qu'ils ont de l'espace ; de
citoyens, qui se portent en responsables de la gestion urbaine. Relevons que
les HUC sont parfois difficilement cernables et leurs connaissances et
ressources (moyens juridiques, budgétaires, etc.) peuvent varier
considérablement.
Nous estimons que les HUC sont d'importants «
créateurs » d'espace, dans la mesure où ce sont leurs
motivations qui mobilisent fréquemment d'autres acteurs,
débouchant sur des actions concrètes ou, au contraire, entravant
des projets (destructions prévues par exemple). Mais les HUC sont aussi
des « consommateurs » d'espace.
Les manières dont les HUC conçoivent et
utilisent l'espace construit et aménagé par les autres acteurs
constituent de véritables « baromètres » des
opérations. L'enthousiasme, l'indifférence ou la protestation des
HUC face à un projet urbain sont des clés permettant de guider
les actions ultérieures. C'est donc à condition de prendre en
compte les désirs/besoins des HUC et de les consulter
régulièrement que les professionnels de l'espace, ainsi que les
autres acteurs, produiront un aménagement dont les enjeux seront le
mieux assumés. Cette reconnaissance à l'habitant, usager et
citoyen, du statut d'acteur du renouvellement urbain, implique la
reconnaissance de son autonomie et de la capacité de
créativité dont il dispose.
Cependant, intégrer les différents acteurs :
politique, professionnel, privé et civil dans le même processus,
implique des rapports conflictuels et complexes entre eux, d'où la
nécessité d'une équité dans le partage de pouvoir,
selon lequel tous les acteurs sont
P a g e 69 | 86
réunis autour du développement d'un projet du
renouvellement urbain durable et commun de la société.
IV.6. ESTIMATION BUDGÉTAIRE DU PROJET DE
RENOUVELLEMENT DU PÔLE COMMERCIAL ZANDO
Le budget d'un projet est un élément important
dans l'étude d'un projet puisque les résultats économiques
auront un impact sur la réalisation ou non et sur la conception du
projet. Quelle que soit la méthode d'estimation retenue, la
démarche d'estimation des coûts suppose :
· D'assurer la collecte et le stockage des
données historiques sur les coûts des projets qui vont servir de
documentation de référence ;
· D'analyser les caractéristiques techniques et
économiques du projet à estimer afin de mettre en oeuvre le plan
de l'estimation (données de références, méthodes
retenues, mises à jour nécessaires...) ;
· D'apprécier le degré de précision
des chiffres obtenus afin de constituer les provisions
nécessaire24
24 J. KIANA BASILA (2013-2014), amélioration des
activités tertiaires dans la ville de Kinshasa cas des quartiers matonge
1 et 2 dans la commune de Kalamu, mémoire, I.S.A.U, p107.
P a g e 70 | 86
Tableau 6: Coût estimatif pour paver les routes en
pierre naturelle.
N
|
Avenues à paver Surface en m2 Prix Unitaire
Prix Total
|
État Travaux à
|
Réalisati
|
Financeme
|
|
P a g e 71 | 86
°
|
|
1 m2=80$
|
par avenues
|
|
réaliser
|
on
|
nt
|
1
|
Marais
|
3.000 m2
|
80
|
240.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
Entreprise de construction
|
L' ÉTAT et autre partenaire
|
2
|
Kato
|
10.000 m2
|
80
|
800.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Lowa
|
8.000 m2
|
80
|
640.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Luvua
|
8.000 m2
|
80
|
640.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Lac-moero
|
8.000 m2
|
80
|
640.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Tshuapa
|
8.000 m2
|
80
|
640.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Mbomu
|
8.000 m2
|
80
|
640.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Usoke
|
10.000 m2
|
80
|
800.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Du Marché
|
5.000 m2
|
80
|
400.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Plateau
|
7.000 m2
|
80
|
560.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
De l'École
|
9.000 m2
|
80
|
720.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Bas-congo
|
8.000 m2
|
80
|
640.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Bas-congo
|
8.000 m2
|
80
|
640.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Des Travailleurs
|
7.000 m2
|
80
|
560.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Bolingo
|
5.000 m2
|
80
|
400.000
|
Mauvaise
|
Construction
|
|
Total général
|
112.000 m2
|
|
8.960.000
|
|
|
|
Source : Réalisé sur base
de la mercuriale de l'Office de Voirie et Drainage (OVD).
Tableau 7: Coût estimatif pour asphalter les
routes.
N
|
Avenues à asphalter Long. en
|
Prix Unitaire Prix Total
|
État Travaux à
|
Réalisati
|
Financeme
|
|
P a g e 72 | 86
°
|
Km
|
1km=850.000$
|
par avenues
|
|
réaliser
|
on
|
nt
|
1
|
Kasa-Vubu
|
0.3 km
|
850.000
|
255.000
|
Mauvaise
|
Réhabilitation
|
Entreprise de construction
|
L' ÉTAT et autre partenaire
|
2
|
Luambo-Makiadi
|
0.5 km
|
850.000
|
425.000
|
Mauvaise
|
Réhabilitation
|
|
Kasaï
|
0.3 km
|
850.000
|
255.000
|
Mauvaise
|
Réhabilitation
|
|
Marais
|
0.3 km
|
850.000
|
255.000
|
Mauvaise
|
Réhabilitation
|
|
Itaga
|
1.0 km
|
850.000
|
850.000
|
Mauvaise
|
Réhabilitation
|
|
Ruakadingi
|
0.4 km
|
850.000
|
340.000
|
Mauvaise
|
Réhabilitation
|
|
Total général
|
2.8 km
|
|
2.380.000
|
|
|
Source : Réalisé sur base de la mercuriale
de l'Office de Voirie et Drainage (OVD).
Tableau 8: Coût estimatif pour le curage de la
rivière Bitshiaku-tshiaku.
N° DÉSIGNATION Longueur Prix Unitaire ($) PT ($)
Réalisation Financement
|
|
en Km
|
1m=15 $
|
|
|
|
1
|
Curage de la rivière Bitshiaku-tshiaku
|
0,4
|
15.000
|
6.000
|
Entreprises de construction
|
L'État et autre partenaire
|
2
|
Total
|
6.000
|
|
Source : Réalisé sur base de la mercuriale
de l'Office de Voirie et Drainage.
Tableau 9: Coût estimatif pour renforcement de la
berge de la rivière Bitshiaku-tshiaku.
N° DÉSIGNATION Longueur en m Prix Unitaire ($) PT
($) Réalisation Financement
|
|
|
1m3=450 $
0.40 x 2 x 400m x450$
|
|
|
|
1
|
Renforcement de la berge de la rivière
Bitshiaku-tshiaku
|
400
|
144.000x2=288.000
|
288.000
|
Entreprises de construction
|
L'État et autre
partenaire
|
|
Total
|
288.000
|
|
Source : Réalisé sur base de la mercuriale
de l'Office de Voirie et Drainage.
P a g e 73 | 86
Tableau 10: Coût estimatif pour la
réhabilitation du chemin de fer.
N° DÉSIGNATION Longueur en Km Prix Unitaire ($) PT
($) Réalisation Financement
|
|
|
1km=2.500.000
$
|
|
|
|
1
|
Chemin de Fer
|
1 km
|
2.500.000
|
2.500.000
|
Consortium allemand
|
L'État et consortium allemand
|
|
Total
|
2.500.000
|
|
Source : la Société nationale des Chemins de fer
du Congo (SNCC).
Tableau 11: Coût estimatif pour l'aménagement
des terminus et des arrêts d'autobus.
N° DÉSIGNATION Nombre Prix Unitaire ($) PT ($)
Réalisation Financement
|
|
|
Un arrêt de bus =300
$ Termunis bus =500 $
|
|
|
|
1
|
Aménagement des terminus
|
14
|
300
|
4.200
|
Entreprises de
|
L'État et autre partenaire
|
2
|
Arrêts d'autobus
|
4
|
500
|
2.000
|
construction
|
|
|
Total
|
6.200
|
|
|
|
Source : La mercuriale de l'entreprise `Société
Zenghwei Technic Cooperation (SZTC) no29,
av. Lubefu C/ Gombe à Kinshasa.
Tableau 12: Coût estimatif pour la construction de 3
centrales des collectes.
N° DÉSIGNATION Superficie en m2 Prix
Unitaire ($) PT ($) Réalisation Financement
|
|
|
|
|
|
|
1m2=100 $
|
|
|
|
1
|
Construction collectes
|
de
|
3
|
centres
|
des
|
1.200
|
100
|
120.000
|
Entreprises de construction
|
L'État et autre partenaire
|
|
Total
|
|
|
|
|
120.000
|
|
Source : La mercuriale de l'entreprise `Société
Zenghwei Technic Cooperation (SZTC) no29,
av. Lubefu C/ Gombe à Kinshasa.
P a g e 74 | 86
Tableau 13: Coût estimatif pour la mise en place de
tombeau poubelle.
N° DÉSIGNATION Prix Unitaire ($) PT ($)
Réalisation Financement
|
|
1e poubelle=200 $
|
|
|
|
1
|
Mise en place de tombeau poubelle
|
460
|
92.000
|
Entreprises de construction
|
L'État et autre partenaire
|
|
Total
|
92.000
|
|
Source : La mercuriale de l'entreprise
`Société Zenghwei Technic Cooperation (SZTC) no29, av.
Lubefu C/ Gombe à Kinshasa.
Tableau 14: Coût estimatif pour la reconstruction des
3 marchés du pôle commercial zando.
N° DÉSIGNATION Superficie en m2 Prix
Unitaire ($) PT ($) Réalisation Financement
|
|
|
1m2=1000 $
|
|
|
|
1
|
La construction des 3 marchés du pôle
commercial
|
12.857
|
1000
|
12.857.000
|
Entreprises de construction
|
L'État et autre partenaire
|
|
Total
|
12.857.000
|
|
Source : La mercuriale de l'entreprise
`Société Zenghwei Technic Cooperation (SZTC sarl)
no29, av. Lubefu C/ Gombe à Kinshasa
P a g e 75 | 86
Tableau 15: Tableau synthèse des coûts du
projet.
N° DÉSIGNATIONS Prix Total
|
|
($)
|
1
|
Coût estimatif pour asphalter les routes
|
2.380.000
|
2
|
Coût estimatif pour paver les routes en pierre
naturelle
|
8.960.000
|
3
|
Coût estimatif pour le curage de la rivière
Bitshiaku- tshiaku
|
6.000
|
4
|
Coût estimatif pour renforcement de la berge de la
rivière Bitshiaku-tshiaku
|
288.000
|
5
|
Coût estimatif pour la réhabilitation du chemin de
fer
|
2.500.000
|
6
|
Coût estimatif pour l'aménagement des terminus
et des arrêts d'autobus.
|
6.200
|
7
|
Coût estimatif pour la construction de 3 centrales des
collectes
|
120.000
|
8
|
Coût estimatif pour la mise en place de tombeau
poubelle
|
92.000
|
9
|
Coût estimatif pour la reconstruction des 3 marchés
du pôle commercial zando
|
12.857.000
|
10
|
Total général
|
27.209.200
|
|
Source : Réalisé par C.
Kingombe
Le coût global du projet de renouvellement urbain du
pôle commercial zando est estimé à 27.209.200$
et le financement de la mise en oeuvre de ces différentes
actions de ce projet peut être sollicité chez les bailleurs de
fonds internationaux multilatéraux ou bilatéraux.
CONCLUSION PARTIELLE
Ce projet de renouvellement urbain se présente comme
un système d'actions qui tente de coordonner les opérations
publiques et les actions individuelles existantes pour permettre une
valorisation du pôle commercial zando, mais aussi pour assurer
l'amélioration du cadre de vie et inclure une continuité avec
l'existant. Les solutions proposées dans ce chapitre visent à
recomposer les équilibres sociaux et à revaloriser le pôle
commercial zando touché par la dégradation afin
d'améliorer durablement la qualité de vie urbaine.
P a g e 76 | 86
CONCLUSION GÉNÉRALE
En conclusion, l'objectif poursuivi dans cette étude
sur le renouvellement urbain du pôle commercial zando dans le cadre du
PPA/SOSAK de la partie nord de la ville de Kinshasa était
d'élaborer les plans d'aménagement du pôle commercial zando
qui est le fruit d'un renouvellement urbain spontané avec un projet de
renouvellement urbain planifier dans le cadre du PPA Nord de la ville de
Kinshasa.
Pour y arriver, nous avons utilisé les approches
historiques, descriptives, analytiques, associées à des
techniques suivantes : l'observation sur terrain, la technique documentaire, la
technique d'interview et la technique instrumentale avec les images
satellites.
C'est donner suite à une croissance exponentielle de
la population kinoise, une situation économique difficile dans laquelle
le pays est en train de passer, une mauvaise politique d'urbanisme, des
constructions anarchiques combinées avec la présence du
marché central de Kinshasa qui sert le dernier recours pour les kinois
sans-emploi que le pôle commercial zando a vu le jour et depuis
là, il ne cesse de s'étaler anarchiquement dans les quartiers
environs avec les projets de démolition-reconstruction ponctuels qui
sont majoritairement individuels et privés (propriétaires des
parcelles). Ce renouvellement urbain spontané du pôle commercial
zando pose de nombreux problèmes sur le plan de mobilité,
d'environnement, du commerce comme énuméré au-dessus.
Pour résoudre ce problème, nous avons
proposé les plans d'aménagement du pôle commercial zando
sur base du PPA/SOSAK, dont les principales orientations et les principes
d'aménagement sont :
· La mise en place des nouvelles prescriptions
urbanistiques sur l'implantation des bâtis et l'affectation de
l'espace
· La mise en place des techniques urbanistique pour
lutter contre le Covid-19 ainsi que pour décongestionner le pôle
commercial zando.
· L'asphaltage des routes secondaires
· Le pavage des routes tertiaires
· La réhabilitation du chemin de fer
· L'aménagement des terminus et des arrêts
d'autobus.
· La construction de 3 centrales des collectes des
déchets
· La mise en place des tombeaux poubelles
(innovations)
· La reconstruction des 3 marchés du pôle
commercial zando
· Une viabilisation du site par l'aménagement de
réseau d'assainissement adéquat
· Le renforcement de la capacité d'accueil et de la
qualité de service des équipements de proximité.
Nous pensons modestement que ces plans proposés
pourraient contribuer à l'amélioration du cadre de vie du
pôle commercial zando ainsi qu'à son fonctionnement en symbiose
avec le marché central en cours de modernisation.
P a g e 77 | 86
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages et articles
1. CHOAY Françoise, MERLIN Pierre, Dictionnaire de
l'urbanisme et de l'aménagement, Ed : Publications Universitaires
Françaises, Paris, 1988, 964 p.
2. Le petit Larousse illustré (2012).
3. JOURET P, La bataille des Marolles, Actes du colloque :
Rénovation urbaine, bilans et perspectives, Université Catholique
de Louvain, Allemagne, 1981.
4. SAïDOUNI Maouia, Eléments d'introduction
à l'urbanisme : Histoire, méthodologie, réglementation, Ed
: Casbah, Alger, 2000, 136 p.
5. GAUTHIEZ B., Espace public : Vocabulaire et Morphologie,
Ed : Du Patrimoine, Paris, 2003, 494 p.
6. CLARA Rubin, Les marchés africains, Enoncé
théorique de Master en Architecture SAR / ENAC / EPFL, Janvier 2015,
Lausanne.
7. ALLAIN Rémy, La morphologie urbaine :
géographie, aménagement et architecture de la ville, Ed : Armand
Colin, Paris, 2004, 254 p.
8. CROUSSE Bernard, Le BRIS Emile, Le ROY Etienne, 1986
Espaces disputés en Afrique noire, Paris, le Harmattan.
9. Dictionnaire français le Grand Robert (2005).
10. JAGLIN Sylvie (1995), Gestion urbaine partagée
à Ouagadougou, pouvoirs et périphéries (1983-1991),
Karthala- ORSTOM, Paris.
11. MPURU MB et MBULUKU M, Crise de la planification de la
métropole congolaise, Kinshasa in Annales de l'IBTP, n°7, octobre
2008, pp 33-46.
12. PAIN M.et al (1975), Atlas de Kinshasa, MFU, IGZA.
13. PAIN M. (1984), Kinshasa, la ville et la cité,
ORSTOM, Paris.
14. PAULAIS Thierry, Le marché dans la ville d'Afrique
noire, Les Annales de la recherche urbaine, Gouvernances, n°80-81.
15. PAULAIS Thierry, Wilhelm Laurence, Marchés
d'Afrique, Editions Karthala, 2000.
16. WILHELM Laurence, Les circuits d'approvisionnement
alimentaire des villes et le fonctionnement des marchés en Afrique et
à Madagascar, Collection « Aliments dans les villes »,
organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, 1997.
II. Mémoires et TFC
17. KINGOMBE KEMBA LUFALA Christian (2018), Impact de
l'extension spatiale du marché central sur l'habitat de la commune de
Kinshasa, TFC, I.S.A.U.
18. KIANA BASILA Joel (2013-2014), amélioration des
activités tertiaires dans la ville de Kinshasa cas des quartiers matonge
1 et 2 dans la commune de Kalamu, mémoire, I.S.A.U.
19. RAHAL Kaoutar. (2012). Reconstruire la ville sur la
ville, Magister en Architecture, universite badji mokhtar, Annaba.
III. Rapports
1. The world's cities in 2018, ONU.
2. Ville de Kinshasa, commune de Kinshasa, service
secrétariat générale, rapport annuel
3. Ville de Kinshasa, commune de Kinshasa, service de la
population, rapport annuel, exercice de 2019.
4. Ville de Kinshasa, commune de Barumbu, service
secrétariat générale, rapport annuel
P a g e 78 | 86
5. Ville de Kinshasa, commune de Barumbu, service de la
population, rapport annuel, exercice de 2019.
6. Ville de Kinshasa, commune de Gombe, service
secrétariat générale, rapport annuel
7. Ville de Kinshasa, commune de Gombe, service de la
population, rapport annuel, exercice de 2019.
8. Ville de Kinshasa, administration marché de Kinshasa
et Barumbu service des affaires économiques, rapport des
activités.
9. SOSAK Kinshasa, rapport final, 2014.
IV. Notes de cours
1. MBUYI WA MBUYI, cours de droit de construction, 3ème
graduat urbanisme, I.S.A.U., 2010-2011.
2. MBULUKU Romain, cours de trame assainie, 1ere Licence
Urbanisme, I.S.A.U., Kinshasa, 2012-2013.
P a g e 79 | 86
ICONOGRAPHIE
Figure
Figure 1: Graphique comparative de la population de la commune de
Kinshasa pendant 5ans. 27
Figure 2: Cette figure illustre comment les caniveaux, les
égouts sont bouchés par les immondices et
attire les insectes qui nuisent à la santé de la
population. 42
Figure 3: cette figure illustre le fonctionnement du tombeau
poubelle. 62
Photo
Photo 1: Vue satellitaire du pôle commercial zando en 2004.
30
Photo 2: Vue satellite du pôle commercial Zando en 2008.
31
Photo 3: Vue satellite du pôle commercial zando en 2018.
32
Photo 4: Vue satellite des bâtiments du pôle
commercial zando en 2004, dans la commune de
Kinshasa. 46
Photo 5 : Vue satellite du pôle commercial zando en 2008,
dans la commune de Kinshasa. 47
Photo 6: Vue satellite du pôle commercial zando en 2021
dans la commune de Kinshasa. 47
Photo 7a : Vue satellite des parcelles
sélectionnées sur avenue Lac-moero, Itaga, Tshuapa en 2004 au
sein du pôle commercial zando 48 Photo 7b : Vue
satellite des parcelles sélectionnées sur avenue Lac-moero,
Itaga, Tshuapa en 2011 au
sein du pôle commercial zando. 48 Photo 7c :
Vue satellite des parcelles sélectionnées sur avenue
Lac-moero, Itaga, Tshuapa en
2021 au sein du pôle commercial zando 48 Photo 8a :
Avenue ITAGA, croisement LUAMBO-MAKIADI, quartier MADIMBA ET BITSHIAKU-
TSHIAKU, octobre 2021. .. 49
Photo 8b : Avenue LUAMBO-MAKIADI, octobre 2021. 49
Carte
Carte 1: La localisation de la commune de Gombe, Barumbu et
Kinshasa dans la ville province de
Kinshasa. 23 Carte 2 :La localisation du pôle
commercial Zando dans la commune de Gombe, Barumbu et
Kinshasa 24
Carte 3: Plan illustrant l'évolution spatial des
activités commerciales du pôle commercial Zando. 33
Carte 4: Plan d'occupation du sol du pôle commercial zando.
36
Carte 5: Plan illustrant la situation actuelle de l'état
physique des bâtis du pôle commercial zando. 39 Carte 6 : Plan
illustrant la situation actuelle de l'état physique de la voirie du
pôle commercial zando.
41
Carte 7: Illustre le niveau d'assainissement actuel du pôle
commercial zando. 44
Carte 8: Plan illustrant la situation actuelle de l'organisation
du transport du pôle commercial zando.
51 Carte 9: Plan illustrant la situation actuelle de la
répartition des activités du pôle commercial zando.
54
Carte 10: Illustre les contraintes et les potentialités du
pôle commercial zando.: 56
Carte 11: Plan particulier d'amenagement de la partie Nord de la
ville de Kinshasa 59
Carte 12: Plan particulier d'aménagement du pôle
commercial zando. 65
Carte 13: Plan de la réorganisation du transport du
pôle commercial zando. 66
P a g e 80 | 86
Carte 14: Plan d'assainissement du pôle commercial
zando. 67
Tableau
Tableau 1: Population résidente nationale et
étrangère du pôle commercial zando par quartier. 26
Tableau 2: Répartition de la population
étrangère résidente au pôle commercial Zando par
nationalité
d'origine 2019. 26
Tableau 3: comparative de la population nationale et
étrangère pendant 5ans, de 2013 à 2018. 27
Tableau 4: Répartition de la population du pôle
commercial par tranche d'Âge (2019). 28
Tableau 5: mètre linéaire du pôle
commercial zando de Kinshasa. 40
Tableau 6: Coût estimatif pour paver les routes en
pierre naturelle. 71
Tableau 7: Coût estimatif pour asphalter les routes.
72
Tableau 8: Coût estimatif pour le curage de la
rivière Bitshiaku-tshiaku. 72
Tableau 9: Coût estimatif pour renforcement de la berge
de la rivière Bitshiaku-tshiaku. 72
Tableau 10: Coût estimatif pour la réhabilitation
du chemin de fer. 73
Tableau 11: Coût estimatif pour l'aménagement des
terminus et des arrêts d'autobus 73
Tableau 12: Coût estimatif pour la construction de 3
centrales des collectes. 73
Tableau 13: Coût estimatif pour la mise en place de
tombeau poubelle. 74
Tableau 14: Coût estimatif pour la reconstruction des 3
marchés du pôle commercial zando. 74
Tableau 15: Tableau synthèse des coûts du projet.
75
WEBGRAPHIE
1.
www.Africa-oneweb.com.
2.
www.e.marketing.fr.
3.
www.wikipedia.com.
4.
www.petitfute.com.
5.
www.definitions-marketing.com.
P a g e 81 | 86
TABLE DES MATIERES
Page 82 | 86
EPIGRAPHE 1
DEDICACE 2
REMERCIEMENTS 3
0. INTRODUCTION 4
0.1. PROBLÉMATIQUE 4
0.2. HYPOTHÈSE 5
0.3. OBJECTIFS DE L'ÉTUDE 6
0.3.1. Objectif principal 6
0.3.2. Objectifs spécifiques 6
0.4. DÉLIMITATIONS DE L'ÉTUDE 6
0.5. LES CHOIX DU SUJET ET INTÉRÊTS DE
L'ÉTUDE 6
0.6. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE 7
0.6.1 Méthodes 7
0.6.2 Techniques utilisées 8
0.7. DIFFICULTÉS RENCONTRES 9
0.8. STRUCTURES DU TRAVAIL 9
CHAPITRE PREMIER 10
CADRE THÉORIQUE ET ÉTAT DE L'ART
10
I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS 10
I.1.1. Réhabilitation 10
I.1.2. Rénovation urbaine 10
I.1.3. Restructuration urbaine 11
I.1.4. Pôle commercial 11
I.1.5. Centre commercial 11
I.1.6. Urbanisme commercial 11
I.1.7. Zone de chalandise 12
I.1.8. Aire d'influence 12
I.1.9. La planification urbaine 12
I.1.10. PPA (schéma d'orienta0on
stratégique de l'agglomération de Kinshasa) 12
I.1.11. Renouvellement urbain 12
I.2. CADRE THÉORIQUE 13
I.2.1. La genèse du renouvellement urbain 13
I.2.2 Le renouvellement urbain : un mouvement spontané
de l'évolution urbaine 13
I.2.3. Le renouvellement urbain comme action planifiée et
volontariste des pouvoirs publics
14
I.2.4. Les objectifs du renouvellement urbain 16
I.3. ÉTAT DE L'ART 17
CONCLUSION PARTIELLE 19
CHAPITRE DEUXIÈME 20
PRÉSENTATION DU PÔLE COMMERCIAL ZANDO DE KINSHASA
20
II.1. APERÇU GÉNÉRAL SUR LES PÔLES
COMMERCIAUX 20
II.1.1. Le pôle commercial spontané 20
II.1.2. Le pôle commercial planifier 20
II.2. PRÉSENTATION DU PÔLE COMMERCIAL ZANDO 20
Ii.2.1. La commune de la gombe 20
II.2.2. La commune de Barumbu 21
II.2.3. La commune de Kinshasa 22
II.3. LOCALISATION 25
II.4. CADRE BIOPHYSIQUE 25
II.4.1. Relief 25
II.4.2. Sol 25
II.4.3. Végétation 25
II.4.4. Climat 25
II.4.5. Hydrographie 25
II.5. ASPECT DÉMOGRAPHIQUE 26
II.6.
BREF APERÇU HISTORIQUE DU PÔLE COMMERCIAL ZANDO
28
II.7. ÉVOLUTION SPATIALE DU PÔLE COMMERCIAL ZANDO
29
II.8. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU PÔLE COMMERCIAL
ZANDO 34
II.8.1. Organisation 34
II.8.2. Fonctionnement 34
P a g e 83 | 86
II.9. LES PRODUITS VENDUS 35
II.10. TYPES DES VENDEURS 35
II.11. ORGANISATION SPATIALE DES QUARTIERS 37
P a g e 84 | 86
CONCLUSION PARTIELLE 37
CHAPITRE TROISIÈME 38
DIAGNOSTIC SPATIEL ET IMPACTS DE L'EVOLUTION DES TISSUS BATIS
DU PÔLE COMMERCIAL ZANDO. 38
III.1. DIAGNOSTIC SPATIAL DU PÔLE COMMERCIAL ZANDO 38
III.1.1. ÉTAT PHYSIQUE DU CADRE BÂTI DU PÔLE
COMMERCIAL ZANDO 38
III.1.2. ÉTAT PHYSIQUE DE LA VOIRIE DU PÔLE
COMMERCIAL ZANDO 40
III.1.3. NIVEAU D'ASSAINISSEMENT DU PÔLE COMMERCIAL ZANDO
42
III.2. IMPACTS DE L'EVOLUTION DES TISSUS BATIS DU PÔLE
COMMERCIAL ZANDO 45
III.1.1. UN ESPACE PUBLIC EN CONSTANTE MUTATION 45
III.2.2. DES INTERACTIONS FORTES AVEC LE SECTEUR DES TRANSPORTS
50
III.2.3. UNE DENSITÉ VARIANTE DES COMMERÇANTS 52
54
III.3. CONTRAINTES ET POTENTIALITÉS DU PÔLE
COMMERCIAL ZANDO 55
CONCLUSION PARTIELLE 55
CHAPITRE QUATRE 57
PROPOSITION D'AMENAGEMENT DU PÔLE COMMERCIAL ZANDO 57
IV.1. PPA-PLAN PARTICULIER D'AMÉNAGEMENT DE LA PARTIE NORD
DE LA VILLE DE
KINSHASA 57
IV.1.1. Les options du PPA de la partie nord. 57
IV.1.2. Prescription du PPA Nord 58
IV.2. Axe programmatique 60
IV.2. 1. Projection de la population 60
IV.2. 2. Projection des équipements 60
IV.3. Description du projet 61
IV.3.1. Opérations 61
IV.3.2. Principes innovateurs 62
IV.4. Proposition des prescriptions urbanistiques 63
IV.5. LES ACTEURS DU RENOUVELLEMENT URBAIN DU PÔLE
COMMERCIAL ZANDO 68
Carte 80
Tableau 81
WEBGRAPHIE 81
IV.5.1. Acteurs publics 68
IV.5.2. Acteurs privés (acteurs
économiques) 68
IV.5.3. Acteurs professionnels 69
IV.5.4. Acteurs civils 69
IV.6. ESTIMATION BUDGÉTAIRE DU PROJET DE
RENOUVELLEMENT DU PÔLE COMMERCIAL
ZANDO 70
CONCLUSION PARTIELLE 76
CONCLUSION GÉNÉRALE 77
BIBLIOGRAPHIE 78
ICONOGRAPHIE 80
Figure 80
Photo 80
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P a g e 86 | 86
|