CHAPITRE
PREMIER
Ce premier chapitre consacré à la
problématique de recherche est subdivisé en trois sections; la
première concerne l'énoncé du problème, la
deuxième résume le but et les objectifs de l'étude et la
troisième porte sur l'intérêt et la justification de
l'étude.
Énoncé du problème
Accueillir un soigné à l'hôpital est une
étape indispensable qui conditionne le bon déroulement de la
prise en charge. L'accueil est le premier temps de la relation, il est
essentiel de prendre la mesure de l'importance de ce moment. C'est dans les 5
premières minutes que s'instaure un climat de sympathie ou d'antipathie,
de bonne ou de mauvaise opinion. Il est donc indispensable de mettre à
l'aise le soigné dès son arrivé afin de favoriser le bon
déroulement de l'hospitalisation.
L'homme est un être vivant qui éprouve des
émotions, des sentiments, des avis et des points des vues qu'il doit
pouvoir exprimer et communiquer. Cet homme cherche chaque jour à se
réaliser et lutter pour atteindre un équilibre. Cependant, le
soins aux malades restent un fait complexe dans les hôpitaux. Les gens
viennent à l'hôpital parce qu'ils ont un problème de
santé qu'il faut satisfaire et cette satisfaction est établie par
des personnes qui ont choisi comme métier d'aider ceux qui souffrent
dont leur état de la santé est altéré.
Malheureusement ces personnes après leur formation elles
exécutent leurs pratiques hospitalières différemment.
Très souvent et curieusement quand les malades
arrivent, ont les traite comme si c'était une faveur qu'on leur faisait.
Le tout commence avec l'accueil où on commence à les
stupéfier, gronder, les appelaient sous les noms de leurs maladies et
les blasphémer. De fois, les soignants ou les soignés parlent en
mal dans un argot ou dialecte que l'un de ses pairs n'entend pas, juste pour
effrayer l'une des parties.
Dès que les soignés arrivent, à partir de
la réception qui est l'entrée de l'hôpital, le
problème se pose. Aujourd'hui dans les hôpitaux, pendant qu'une
bonne relation peut commencer à soulager même à plus ou
moins de 25% le mal d'une personne qui souffre, l'admission du malade dans un
hôpital reste une période difficile pour le malade, le blesse, le
stress et le rend triste.
En effet, le malade est généralement inquiet.
L'attitude et le comportement du soignant joue un rôle majeur car, le
malade à besoin d'une ambiance sympathique.
Cet aspect de la relation humaine en milieu hospitalier doit
impressionner le malade qu'il est attendu, considéré et
respecté. Cependant, l'application de la relation soignant
soignée n'est pas prise en considération dans la pratique
quotidienne des soins.
Bien que la communication soit la base de toute relation, de
multiples facteurs peuvent l'influencer de barrières tels que le cas de
la relation à domicile qui rend le soin plus intime et l'absence en
comparaison avec l'institution, favorisent une certaine proximité dans
la relation. Dans ce climat si spécifique, le soigné adopte
différents comportement. Le soignant, dont la responsabilité est
de veiller à la qualité de la relation soignante et
soignée, se doit adopter une posture professionnelle pertinente au
regard des circonstances. La tâche n'en est pas moins facile et la
posture du soignant semble dépendre de nombreux paramètres, qui
émanent notamment de son expérience tant professionnelle que
personnelle.
De leur côté, les soignants qui prennent en
charge des soignés souffrent parfois d'un sentiment d'échec ou de
dileme quand leur intervention relationnelle ne leur permet pas d'atteindre les
objectifs fixés. Une relation efficace entre soignant et soigné
durant un entretien est associée à une meilleure
appréciation des soins de la part des patients. (Trudel J et al
.2013).
Selon Vanderbulcke C. (1999), l'accueil est un acte que l'on
réalise toute la journée à des endroits divers. Mais
lorsqu'il s'agit d'accueillir un patient, cela relève du soin, dont les
soignants sont seuls responsables. Parce que cette personne arrive dans un lieu
où elle va devoir se faire agresser corporellement et psychiquement.
Elle est d'autant plus réceptive à son nouvel
environnement face à des sentiments de peur, d'angoisse, de stress, le
patient et le soignant cherchent à établir confiance et
sécurité nécessaires à son intégration.
Les perceptions des soignés prennent de plus en plus
d'importance dans les soins. On s'interroge sur sa satisfaction afin
d'améliorer la qualité des soins. Les critères de
satisfaction découlent des attentes du patient envers les soins,
attentes liées à ses perceptions et sa compréhension du
milieu (Marro. C. 2013).
Selon Calista R. (1995), l'homme est un être bio -
Psycho - social en interaction constante avec un environnement. Il doit
constamment faire face au changement. Les patients hospitalisés pour des
investigations médicales approfondies, apprécient la
qualité de la relation et le niveau de connaissance des infirmiers.
Pour sa part Camiré (2OO5) cité par Nduba N.
(2018) dans une étude qualitative de type cas unique, a exploré
les déterminants structurels et interactionnels de la collaboration
interpersonnelle en milieu des soins gériatriques. Les résultats
de cette étude démontrent que pour les déterminants
interactionnels et la compétence de l'intervenant venaient en premier
lieu suivis de la confiance mutuelle entre les membres de l'équipe.
Par ailleurs pour les déterminants structurels la
présence d'une idéologie organisationnelle s'avère
importante. Alors que, dans la prestation du jour au jour des soignants, ces
facteurs sont de plus en plus négligés.
Au Québec où l'entrée en vigueur de la
loi régissant les activités relationnelles a suscité une
mutation dans la pratique professionnelle de la santé, celle-ci a mis en
place une situation d'interdépendance et d'interrelation entre les
personnels gravitant autour du patient dans un contexte soutenant la
collaboration relationnelle bien comprise par les différents
intervenants qu'elle demeure une nécessité incontournable et une
réalité dans la pratique quotidienne. (Office des professions du
Québec, 2003).
Plusieurs chercheurs français se sont
intéressés à l'étude de la relation
soignant-soigné. C'est le cas d'Obertelli et al. (2015) qui ont
relevé que la relation soignant - soigné permet non seulement
d'analyser ou d'harmoniser et coordonner les liens entre le soignant et le
soigné dans le but commun de résoudre des difficultés dans
les soins de ce dernier, mais aussi pour une bonne collaboration et relation
dans la pratique et dans la prise des décisions au sein d'une
équipe des soignants et des soignés.
Ces mêmes auteurs montrent que dans le contexte d'une
profession infirmière de plus en plus technique et performante, la
relation soignant - soigné s'est profondément modifiée au
cours des dernières décennies et continue à se
transformer. Les soins peuvent donner lieu aussi bien à des interactions
qu'à des relations. Certaines situations de soins ne nécessitent
que des interactions.
La plupart de prise en charge des patients devrait être
basée sur des relations Formarier, (2007) cité par Obertelli P.
(2015).
En outre, dans le domaine des soins, la relation se joue dans
un contexte professionnel avec ses codes pré - établis. Cette
relation soignant - soigné est donc codifiée et
imprévisible tout à la fois (Formarier, 2007 cité par
Obertelli P. 2015). Ces codes dépendent notamment des
représentations des individus en présence.
Les rôles respectifs dans la relation qui se joue. Si
les représentations diffèrent fortement entre soignant et malade,
la relation est beaucoup plus difficile à établir car les
attentes des divers acteurs sont trop divergentes (Formarier, 2007).
La relation soignant - soigné est par nature
asymétrique (Sorsanna, 1999, cité par Formarier, 2007). Il n'y a
pas de la symétrie dans les représentations, les attentes, les
statuts et les rôles des personnes initiées qui évoluent
sur leur territoire (les soignants) et des non - initiées (les
soignés et les familles) qui arrivent dans une micro - culture, une
organisation, des modes de relation, un environnement qui leur sont
étrangers et qu'ils ne maîtrisent pas ou, pour le dire autrement,
les rôles distribués déterminent des rapports de pouvoir.
Ces rapports mettent l'accent sur les soignants et soignés face à
face au lieu de les mettre côtes à côte face à un
problème à résoudre. (Deutsch, 2005 cité par
Obertelli P. 2015).
Cette relation efficace entre soignant et soigné durant
un entretien est associée à une meilleure appréciation des
soins de la part des soignés. Ces derniers sont davantage satisfaits des
soins qui leur sont prodigués lorsque les infirmiers les tiennent
davantage au courant et leur donnent plus d'informations sur leur état
de santé et les soins.
De plus, les soignés mentionnent que les soignants plus
sensibles à leurs préoccupations et qui leur apportent du
réconfort et du soutien augmentent leur niveau de satisfaction et une
bonne dynamique entre soignant et soigné durant une consultation
infirmière offre aussi plusieurs avantages pour les patients.
Ceux-ci peuvent plus facilement leur faire part de leurs
sentiments, reprendre le contrôle de leur vie, se souvenir des
recommandations des soignants et les suivre, ainsi qu'améliorer leur
état de santé psychologique, la qualité d'une relation
entre soignant et soigné a donc un impact sur la qualité de vie
des patients.
Pour Obertelli P et al (2015), l'écoute attentive de
personnes atteintes de maladie(s) chronique(s) dans la relation soignant -
soigné, révèle que l'enjeux de leur processus d'adaptation
psycho -sociale à la maladie est de se sentir suffisamment en bonne
santé pour mener une vie qui soit la plus proche possible de la
représentation qu'elles se font d'une vie normale pour elles.
De leur part, Cherbonnier A et al. (2006), stipulent que les
conflits de représentations entre soignants et soignés sont le
plus souvent évoqués sous l'angle du choc culturel d'une
incompréhension mutuelle qui serait liée à l'origine
nationale ou régionale exotique des patients.
Cependant pour, Dazure H. cité par Myléne
M. (2016), démontre que dans une relation soignant
soigné, le recours aux outils appropriés en fonction du type des
conflits et de sa gravité est nécessaire et chacun des outils
joue le rôle de l'autre mais pas de manière assez efficace.
Cependant, l'écoute et la narration sont des habilités, des
outils essentiels que le soignant doit développer car c'est la seule
voix d'accès à la compréhension de ses soignés.
D'après Mantz J et Wattel F(2006), une
société sans conflits n'existe pas et n'existera jamais. Les
conflits sont liés à notre existence il est nécessaire de
prévoir les conflits potentiels pour mieux les éviter et les
résoudre lorsqu'ils surviendront.
Or ; une étude réalisée par Coulibaly. A.
(2008); montre qu'aucune société n'est un ensemble
homogène, uniforme ou définitif car, à partir du moment
où deux ou plusieurs entités cohabitent, elles peuvent avoir des
points de vue divergents ce qui est déjà un premier pas vers les
conflits qui peuvent avoir plusieurs dimensions variant des simples
échanges verbaux à la violence physique.
Ces auteurs démontrent que la plupart des litiges voir
des conflits qui surviennent entre soignants et soignés résultent
d'un manque ou d'une insuffisance de communication. Or, la qualité des
premiers contacts, les informations que le malade reçoit,
l'inquiètent. La confiance qu'il porte à son soignant s'en trouve
compromise de même, à terme, que la relation infirmier - malade
elle - même et cette carence sont une prise de conscience insuffisante de
l'importance de l'information du malade, un manque de temps et une formation
quasi inexistante du personnel soignant.
Ces auteurs stipulent qu'il est urgent de remédier
à cette situation en veillant à la qualité de l'accueil,
particulièrement en urgence, à la formation à la
communication de tous les acteurs de santé et en permettant aux
infirmiers de consacrer l'essentiel de leur temps aux malades, aussi bien en
milieu hospitalier que libéral.
Selon DESHAYS C cité par Ivandi. A. (2013), la relation
est au carréfour de toute action dans le milieu professionnel. Or,
chaque instant passé auprès de nos soignées nous
mène à établir une relation soignant - soigné. Le
soignant n'a pas de choix du soigné mais sa profession l'impose ce cadre
relationnel. Mais à l'encontre si, dans un établissement
hospitalier, les soignants et les soignés s'expriment peu, font peu des
débats ou se rangent rapidement derrière quelques idées
dominantes. Ce qui peut signifier des difficultés.
Le même auteur montre qu'on ne peut pas donc parler de
la relation imposée, car ni le patient ni le soignant ne
choisissent d'entrer en relation l'un avec l'autre et cette vision des choses a
poussé certains pays à réglementer cette approche dans les
différentes structures sanitaires.
Audrey M. (2016), publie en France que la relation soignant
soignés est respectée dans la prise en soins. Ceci à un
but de permettre une bonne installation et un bon déroulement de la
relation entre son patient et lui. Il est l'un des gages de qualité de
la prise en charge du patient, et conditionne le bien être mutuel des
deux acteurs.
Une étude réalisée par OMS, (2012)
démontre que le sexe du soigné et du soignant peut influencer les
perceptions du patient et conclu qu'en Afrique, les soignants sont plus
disposés aux tâches techniques, ils entretiennent et
développent moins l'aspect relationnel bien qu'ils aient appris au tour
de leur formation professionnelle. Ceci explique le taux élevé
d'insatisfaction chez la majorité de soignés interrogés
lors de cette étude.
Pour Vanderbulcke C. (1999), II est vrai que la relation
soignant - soignée requiert de la disponibilité, de la patience,
du temps et de l'ordre des priorités. Celui-ci n'est pas
considéré comme une urgence, cette perception des malades est un
acte qui dépend de chacun, selon son expérience, sa
sensibilité, sa disponibilité et dont dépendra la
qualité de la communication.
Le continent Africain est victime à des nombreux
conflits qui constituent une entrave sérieuse à son
développement dans la relation soignant - soigné. Depuis la fin
de la colonisation le continent est victime à des cycles, des violences
relationnelles qui débouchent souvent sur la relation soignant -
soigné et sociale majeurs. Ces conflits relationnels engendrent une
déstabilisation voir une fragilisation des soignants et des
soignés dans les structures hospitalières, cette tendance lourde
est devenue un enjeu politique pour les Etats, les organisations
hospitalières sous régionales et régionales ainsi que la
communauté soignante.
Au Burkina - Faso, Fridericii M. (2009), souligne que cette
relation où les soignants se sentent incompris, injustement
accusés, et où les patients sont excessivement stigmatisés
et ou blâmés, la relation s'apparente à un affrontement,
chacun rejetant la faute sur l'autre. Les soignants évoquent la mauvaise
éducation de certains malades, expliquent les mauvais comportements de
leurs collègues par leur caractère, ou leur
personnalité.
Le même auteur relève que la colère des
patients est telle que certains ont le sentiment de n'avoir aucun rôle
à jouer dans la relation soignant-soigné, que tout incombe au
soignant, et que toute les difficultés dans la relation ne peut venir
que de lui. A part l'argent, le patient n'a aucun rôle
là-dédans dans la relation soignant - soigné, le malade,
est de mauvaise humeur, et aigre parce qu'il sait qu'il va beaucoup
dépenser.
République Démocratique du Congo, les conditions
de travail des soignants laissent à désirer. Aussi toutes les
structures de santé à ces jours connaissent une pénurie et
des insuffisances de toutes catégories.
Il est indispensable de réconnaitre la main sur le
coeur, que la relation soignant - soigné n'est pas garantie, quand
même les soignés se mettent à l'avant garde-malade. Dans
nos hôpitaux nous constatons que plus les soignants néglige les
soignés et plus les soignés les indisposent physiquement et
psychiquement. Ce qui se justifient par un comportement observable de
délaistage des malades hospitalisés souffrant des pathologies
chronique
D'après le constat fait par Kabengele et al (2010) dans
la ville de Kinshasa les soignés et tout le personnel soignant sont sans
coeur. Cependant; cette sécheresse du coeur insécurise les
malades, abuse, crée et renforce leur stress et celui de leur famille et
entourage, par conséquent s'installe l'aliénation des malades par
les soignants. Ces attitudes plongent sans doute les malades et leurs familles
dans des frustrations inoubliables et ils se résignent, car ils se
sentent déshumanisés. Ainsi, les soignés et leurs familles
gardent un souvenir amer de l'institution de santé qui les traite de
cette façon.
Franchement, la communication demeure le pilier de la relation
soignant-soigné. Elle s'impose dans l'accueil du malade, dans
l'information au malade, dans le vécu quotidien à
côté du malade et dans la relation d'aide. C'est ça le soin
relationnel! C'est dans ce sens que COLLIERE et TABART cité par
Kabengele (2013) dans leur étude sur Évaluation de la relation
entre le curriculum d'enseignement infirmier du niveau A2 face aux soins
humanisés préconisés aux malades, estime que "soigner,
c'est avant tout établir une relation humaine."
En bref, les soins humanisés sont
complémentaires des soins techniques L'humanisation de l'hôpital
n'est possible que lorsque les infirmiers qui y exercent leur fonction sont
formés dans le même sens. En d'autres termes, c'est le curriculum
d'enseignement qui modèle en principe le comportement des individus
formés, en l'occurrence le programme d'enseignement infirmier peut bien
contribuer à modeler le comportement du personnel infirmier. Il n'est
pas stupéfiant d'entendre les malades jurer de ne plus jamais suivre
leurs soins au sein d'une telle structure sanitaire. Très souvent les
soignés choisissent l'hôpital auxquels ils ont confiance et
sécurité qui, à son tour, lui manifestera l'estime de
même nature.
A Mbuji-Mayi, Yampua Nt. (2018), dans son étude
qualitative intitulée perceptions des patients face à la relation
soignant - soigné dans les milieux hospitaliers de la ville de
Mbuji-Mayi cas de l'hôpital général de
référence Kansele révèle d'une part que les
enquêtés avaient soit peu une idée de ce qui se passe dans
la relation soignant - soigné et d'autre part ressortent les avantages
de cette relation, notamment estimé de soi, soulagement et confort sans
oublier la confiance dans le personnel et voir même la
guérison.
La relation est un aspect de la vie humaine en milieu
hospitalier, le malade doit avoir l'impression qu'il est attendu,
considéré et respecté. Le comportement du soignant donnera
l'impression favorable d'être accueilli en hôte et soigné
avec courtoisie et discrétion, impression dont il gardera le bien fait
dans la suite d'une relation soignant - soigné.
Actuellement la relation soignant soigné est
affectée par une insuffisance de dialogue. Le partenariat découle
d'un dialogue enrichissant et chaleureux entre les deux interlocuteurs. Ainsi,
le dialogue de ce genre met l'accent sur l'individualité des
intervenants et sur les soins humanisés.
Quant à MISSERCHMITT (1983) cité par Kabengele
M. et Tambwe M. (2013) le personnel soignant oublie trop souvent que son
métier et même sa vocation deviennent une habitude, un lieu de
vie, un lieu coutumier, et, cet apparent confort des soignants dans son
rôle peut être agressif aux malades et aux familles qui ne
constituent que trop souvent un « objet » des interventions. En
effet, le malade se sent chosifié. Pour le personnel soignant, c'est la
compétence technique qui prime sur tout. Par conséquent, la
liberté du soigné, sa personnalité, le besoin de se sentir
respecté, soutenu et le sentiment qu'on a confiance en lui de la part du
soigné n'attire guère le soignant.
Dans le même sens, GORDON et STERLING (1997) cité
par Kabengele M. et Tambwe M. (2013) dans leur etude dite Évaluation de
la relation entre le curriculum d'enseignement infirmier du niveau A2 face aux
soins humanisés préconisés aux malades, remarquent que
d'innombrables études montrent qu'un grand pourcentage des patients est
insatisfait de la relation soignant-soigné, car il existe un manque de
communication franche entre les deux.
Bien étant un aspect de la vie humaine son manque ou
absence d'utilisation constitue un obstacle dans la vie professionnelle du
soignant envers le soigné. La non perception de cette relation est
à la fois de rendre plus invisibles, les appauvrir, à
négliger la spontanéité, à les privés de
leur authenticité, à n'est pas tenir compte de nos
soignés, des émotions qui les animent.
Chaque fois dans la pratique soignant, que ce soit les
stagiaires, des visiteurs voir même des soignants constate à
plusieurs fois des reprises des certaines situations qui nous ont parus assez
problématique au regard de la communication qui est
l'élément incontournable de la relation soignant - soigné
et dans le même ordre d'irritation, nous sommes parvenu à voir un
soignant appelé un soigné par le nom de sa maladie, toujours dans
ce constant nous sommes arrivés à observer un soignant
administré des soins sans support écrit et sans adresser la
parole si ce n'est pour donner les ordres à des patients.
La relation soignant - soigné bien qu'une approche des
soins à l'hôpital, son application n'est pas prise en
considération dans la pratique quotidienne des soins. Notre
personnalité professionnelle nous inquiètes mentalement,
moralement, physiquement car notre pays la République
Démocratique du Congo précisément dans notre province du
Kasaï Oriental; Ville de Mbuji-Mayi, nous ne reconnaissons jamais une
assisse théorique et pratique qui autorise les soignants à
prendre une telle attitude frustrante et stupéfiante qui engendre un
biais relationnel avec nos malades que nous même soignant nous sommes
appelés à protéger.
Un soignant formé est d'abord un homme, qui appartient
à une communauté humaine. Il est appelé à rendre
service aux êtres humains, membres de cette même communauté.
Former en tant qu'homme signifie amener l'enseigné à atteindre
son épanouissement intellectuel et affectif. C'est ainsi que l'homme
devient utile et sensible à autrui et à la communauté.
Vue toutes ces irritation, c'est alors que nous avons
opté de mener une étude sur perceptions des malades face à
la relation soignant - soigné à l'hôpital
général de référence Tudikolela.
Faisant recours à cette problématique et la
réalité rencontrée dans les hôpitaux nous nous
sommes poussés à ces questionnements de savoir quelles sont les
perceptions des malades face à la relation soignant - soigné
à l'hôpital général de référence
Tudikolela ?
Cette interrogation fondamentale soulève principalement
d'autres questions complémentaires telles que:
1. En quoi la représentation sociale influe-t-elle sur la
relation soignant soigné?
2. Quels sont les réalités qui déterminent
les perceptions des malades concernant cette relation?
3. Quelles conséquences ces perceptions ont-elles dans
nos milieux sanitaires? Objectifs de l'étude
1.2.1 Objectifs Générale
Cette étude est réalisée dans le but de
comprendre les perceptions qu'ont les malades face à la relation
soignant-soigné à l'hôpital général de
référence Tudikolela.
1.2.2 Objectifs Spécifiques:
? Identifier les malades hospitalisés à
l'hôpital général de référence
Tudikolela;
? Interviewer les malades sur leurs relations avec les soignants
pendant
leurs séjours à l'hôpital;
? Identifier les causes des blocages dans la relation soignant -
soigné;
? Explorer leurs compréhensions.
1.3 Justification et choix du sujet
Pour notre sujet d'étude, nous avons choisi d'orienter
notre réflexion sur la distance professionnelle soignant -
soigné. Il nous semble intéressant d'aborder un sujet sur cette
relation car ce domaine suscite un intérêt croissant. cependant;
Les interactions sont des rencontres significatives entre individus, mais qui
restent ponctuelles, tandis que la relation est une accumulation d'interactions
entre individus qui durent et qui impliquent des attentes, des affects et des
représentations spécifiques s'inscrivant dans une
continuité et un lien. Chaque interaction est affectée par les
interactions passées et affecte à son tour les interactions
futures.
Ces sont les significations cognitives et affectives que les
acteurs donnent aux interactions successives qui permettent de qualifier le
processus mutuel de la relation, en particulier. La relation
soignant-soigné est la base de la pratique des soins infirmiers. Elle
est fondée sur un processus interpersonnel qui a lieu entre le malade et
soignants. (Oberteli P. 2015).
Il nous semble important de comprendre et saisir les sens sur les
perceptions qu'ont les malades face à la relation soignant-soigné
sans laquelle les soins de qualité et efficaces ne sont pas
possibles.
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