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L’accès au crédit auprès des banques et les activités des coopératives d’épargne et de crédit en Haïti au regard de la situation socioéconomique des gens à faibles revenus (2003-2009). Cas de Kotelam dans les communes de Delmas et de Pétion-ville.par Siméon NICK Université d'Etat d'Haïti - Licence en Sciences administratives 2014 |
INTRODUCTIONLa réalisation et la présentation d'un travail de recherche est une étape importante dans le processus de l'obtention du grade de Licence en Gestion des affaires à l'Institut National d'Administration, de Gestion et des Hautes Etudes Internationales (INAGHEI). C'est dans cette optique que nous avons réalisé ce travail en traitant ce sujet : L'accès au crédit auprès des banques et les activités des coopératives d'épargne et de crédit en Haïti au regard de la situation socioéconomique des gens à faibles revenus (2003-2009) : cas de KOTELAM dans les communes de Delmas et de Pétion ville. En effet, depuis l'existence de l'homme, il est toujours dominé par un souci qui est de gagner sa vie. Toutes les activités dans lesquelles il s'engage, consistent à la réalisation des choses matérielles pour satisfaire ses besoins. En effet, le changement de civilisation de l'homme primitif au civilisé a fait que l'homme rencontre d'autres problèmes économiques et sociaux dans son évolution5(*). Il existe une étroite relation entre la situation économique et la situation sociale d'un pays6(*). Il est évident plus qu'un pays est pauvre plus il confronte à des problèmes économiques et sociaux beaucoup plus complexe, il est aussi plus difficile pour que la majorité des habitants ait accès au système bancaire c'est-à-dire le système financier formel et de pouvoir bénéficier des produits financiers tels que l'épargne le crédit etc. Le développement des petites et moyennes entreprises deviennent très difficile ce qui empêche une amélioration de la classe des plus démunis. En fait, voulant faire face à ces problèmes qui ravagent les pays les plus pauvres, les habitants se trouvent dans l'obligation de se mettre ensemble afin de porter un soulagement à leur situation si précaire, d'où la nécessite de se coopérer. La coopérative devient un élément essentiel dans ces genres de situation et se propage dans presque tous les continents de la planète dans un temps très court. Du point de vu économique la coopérative d'épargne et de crédit a rapidement créé une place dans la vie des coopérateurs. En Haïti, les législateurs7(*) n'étaient pas restés sans réaction face à ce mouvement car depuis en 1960 ils ont affirmé que le mouvement coopératif « est de nature à contribuer au relèvement économique et social de nos populations tant urbaines que rurales »8(*) . Ils ont fait cela pour favoriser ceux de la population qui croupissent dans la misère. Le mouvement de part ses caractéristiques est à la fois économique et social. Il peut contribuer à l'amélioration de la vie de toute une couche de la population, il rend l'homme libre de son destin et capable de décider sur son avenir.9(*) Tenant compte de tous ces caractéristiques du mouvement coopératif, nous avons réalisé cette recherche en vu de comprendre un peu plus ce que la coopérative, surtout celle d'épargne et de crédit a apporté aux sociétaires de l'air métropolitaine de Port-au-Prince plus spécialement dans les communes de Delmas et de Pétion Ville. Pour la réalisation de ce travail de recherche, nous avons utilisé une méthodologie qui nous permet de bien agencer notre recherche. Le travail est divisé en cinq (5) chapitres qui nous facilitent l'élaboration des différentes théories relatives à la coopérative et à la vérification de nos hypothèses de recherche. D'abord, dans le premier chapitre, nous avons énoncé quelques théories sur le secteur de la Microfinance en général, car la coopérative, surtout les coopératives d'épargne et de crédit de part son mode de fonctionnement est toujours considérée comme une entreprise de Microfinance, en fait c'est une branche de la Microfinance. Ces théories permettent de comprendre les différents points de vue des analystes sur ce secteur. Ensuite nous présentons notre cadre conceptuel qui nous aide à conceptualiser les concepts utiliser au cours de notre recherche. En fin, nous présentons la méthodologie que nous avons utilisée pour la réalisation de ce travail de recherche. A travers le deuxième chapitre, nous présentons l'histoire de la coopérative dans l'antiquité et celle contemporaine. Ce chapitre permet de connaitre l'origine de la coopérative, et son début dans l'histoire de l'humanité. Nous essayons de voir aussi les expériences de quelques autres pays en Europe, en Amérique et surtout sur le continent Africain avec le mouvement coopératif. Dans le troisième chapitre, nous avons mis l'accent sur les communes ou nous avons effectué notre recherche. Nous présentons les communes du point de vu social, économique et géographique à partir d'une recherche effectuée par l' Institut Haïtien de statistique et d'informatique qu'il a réalisée en 1998. Dans la deuxième partie du chapitre nous présentons la KOTELAM10(*) avec ses différents produits, sa mission ses objectif etc. Ces éléments nous donnent une idée des différents produits qu'on peut trouver dans une coopérative et dans la troisième partie nous présentons l'histoire de la coopérative en Haïti. Le quatrième chapitre est constitué par l'ensemble des éléments qui nous permet de vérifier notre hypothèse secondaire I en démontrant combien il est difficile pour des sociétaires potentiels d'avoir accès au crédit des banques. Nous avons identifié les différentes sources des difficultés. Nous avons aussi montré les responsables de ces contraintes tant au niveau du système bancaire qu'au niveau de l'Etat. Le cinquième chapitre est divisé en deux parties, dans la première partie nous avons tenté de présenter la situation de la `'Koperativ Tèt Ansanm pou Lavi Miyò'' pendant quelques années pour nous aider à comprendre un peu plus le dynamisme du mouvement coopératif beaucoup plus.Dans une deuxième partie nous avançons les résultats de notre enquête sur le plan économique et social. Ces résultats nous permettent de justifier nos deux hypothèses secondaires en un mot l'hypothèse générale en démontrant par des résultats tirés de notre recherche et de tous ceux et celles qui avaient déjà effectués des recherches dans ce domaine. En développant le quatrième et le cinquième chapitre, nous avons pu constater qu'il est vraiment difficile aux gens de faibles revenus ainsi qu'aux sociétaires potentiels de pouvoir trouver du crédit au sein des institutions bancaires et que les coopératives d'épargne et de crédit donnent un accès beaucoup plus facile et facilitent dans une certaine mesure l'amélioration socioéconomique des gens qui ont bénéficiés de leurs produits financiers. Enfin compte, nous pouvons dire que sous aucun prétexte nous ne pouvons pas considérer ce travail de recherche comme une innovation bien qu'il soit difficile d'apprécier la participation réelle du coopératisme dans l'évolution de l'économie nationale. Cette étude trouvera son sens dans la présentation de l'importance de la coopérative au niveau du secteur féminin et de l'économie des communes en général. Nous espérerons que les faiblesses de notre recherche sera comblées par des chercheurs qui ont ce même champ d'intérêt, à cause des difficultés que nous avons confrontée dans la collecte des données tant sur le terrain que dans les institutions étatiques. Tenant compte de la remontée de ce secteur ne s'avère-t-il pas important de chercher à savoir la relation qu'il y a entre le mouvement coopératif et l'évolution de la situation socioéconomique des sociétaires dans les communes ou se trouve la kotelam ? D'où la nécessité de ces interrogations. Les instituions qui de microcrédit qui évoluent dans les communes de Delmas et de Pétion ville facilitent-elles à ses membres d'avoir accès au crédit ? La quantité de crédit donnée par les coopératives permet-elle à augmenter le portefeuille des petites entreprises ? Ont-elles apporté une amélioration au niveau du crédit et de l'épargne ? Peuvent-elles améliorer la situation socioéconomique des sociétaires de la commune de Delmas et de Pétion-ville ? * 5 Jean POINCY, Précis d'introduction à l'économie, Port-au-Prince, 2006, P 8. * 6 Ibid., p 10 * 7 Législateurs : sont les responsables d'élaboration et de vote de loi * 8 ÉLIE, Jean Rénol / Des coopératives, pourquoi faire ? H ; 334.9 ; e42c ; 1991, Bibliothèque nationale, Port-au-Prince, p23 * 9 Ibid., p 27 * 10 KOTELAM : koperativ Tèt Ansanm pou Lavi Miyò, Port-au-Prince, fondée en 1989. |
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