CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail scientifique consacré à
« L'étude des personnages sur les affiches
publicitaires d'africell », nous venons de
comprendre que le personnage humain par rapport aux autres types des
personnages c'est-à-dire les animaux ou les objets, présente une
valeur supérieure. Ce qui fait que l'iconique présente une
dimension supérieure en tant que stimulus psychologique.
Toutefois, cela ne peut se réaliser qu'en passant par
le concept qu'on appelle en psychologie cognitive ou en neurosciences,
l'imagerie mentale. L'imagerie mentale facilite la rétention de
l'information associée à un stimulus préalablement
stocké dans la mémoire à long terme et activé.
C'est pourquoi l'utilisation d'un stimulus iconique sur une affiche
publicitaire peut augmenter le nombre d'images mentales évoquées
mais aussi des instructions à les imaginer. C'est ce que beaucoup de
chercheurs cités dans ce travail (S.Veksner, Fodor, D. Sperber et D.
Wilson, Gavard-perret, M. Denis, Chambard, Droulers et Adil) ont pu
évoquer en mettant en relation l'imagerie mentale et la
mémorisation. Cette imagerie peut intervenir dans les stratégies
envisageables en création publicitaire.
Et la plupart de ces auteurs sont arrivés à
démontrer que les stimuli iconiques se rapportent à un dessin,
aux illustrations, aux graphiques et aux photographies et peuvent susciter le
processus d'imagerie mentale lorsqu'ils sont réalistes et interactifs.
Parmi ces auteurs, Gavard-perret a démontré la
supériorité de ces stimuli visuels sur les stimuli verbaux. C'est
à ce niveau qu'il a démontré l'importance du personnage
humain dans ces stimuli visuels par rapport à d'autres stimuli.
Plusieurs hypothèses pour expliquer ce
phénomène ont été évoquées par ces
auteurs, mais dans le cadre restreint de cette étude, nous n'avons pas
pu tous les évoquer. Mais nous pouvons retenir que le texte qui met en
scène le personnage parait donc plus congruent et plus susceptible
d'établir une relation de redondance entre deux composantes de la
publicité : l'image et le texte.
Ainsi les hypothèses posées au début de
ce travail méritent un regard plus éclairé :
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La première hypothèse stipule que l'on recourt
aux personnages car ils présenteraient le ou les produit(s) autrement et
favoriseraient la décision d'achat, mais ce serait limiter le rôle
des personnages surtout du personnage humain. Le personnage humain
présente des traits psychologiques qui le rendent mémorable.
La deuxième hypothèse suppose que les affiches
publicitaires du réseau cellulaire africell incluraient entre autres la
représentation des objets, des animaux, des êtres humains ou des
plantes sur ses affiches. Mais africell utilise davantage le personnage humain
que tous les autres types des personnages et elle devrait continuer à
l'utiliser pour permettre aux consommateurs de se rappeler ses
publicités.
La troisième et dernière hypothèse
suggère que la hiérarchie du personnage dépendrait du
modèle de publicité et du media mis en contribution. Un
personnage central serait seul ou combiné avec les autres types de
personnage selon les objectifs poursuivis. Cette hypothèse se confirme
car l'imagerie mentale tient compte de la hiérarchie.
Pour arriver à cette conclusion, nous avons
subdivisé notre travail en trois chapitres : dans le premier chapitre,
nous avons des concepts clés notamment le personnage, la communication
visuelle, l'image, l'affiche et la publicité et nous avons
également évoqué la théorie des neurosciences. Dans
le deuxième chapitre, nous avons présenté le cadre
empirique et l'entreprise sur laquelle ont porté nos observations et
enfin, au troisième chapitre, nous avons appliqué nos analyses
sur les affiches publicitaires d'africell pour démontrer le rôle
du personnage.
Gaudemar, M. d. (2001). Chrétienne du bien public.
histoire raisonnée de la philosophie morale et politique .
Paris: La Découverte.
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