2.1.3. SUR LE PLAN ECONOMIQUE
La création de la ville autour de l'usine de la
Gécamines fera en sorte que d'autres activités économiques
viennent s'y greffer. D'autres activités commerciales et culturelles
vont s'y implanter pour répondre au besoin de la population toujours
croissante.
A sa création, la ville comptait 300 européens
et 1000 africains de diverses nationalités. En ce qui concerne la
population blanche, (Kasongo Ngwele,2004-2005) note que « trente ans plus
tard, soit de 1900 à 1930, ce groupe est passé de 300 sujets
à 4170. Parmi les blancs présents à Elisabethville, on
trouvait notamment des belges, des norvégiens, des britanniques, des
sud-africains et des australiens ».
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extrémités. Entre les blancs et les noirs, il y
avait les indiens, les italiens, les grecs, les levantins et les portugais.
Aussi plusieurs entreprises de sous-traitance et agro-alimentaires ont
été créées. C'est notamment la minoterie, la
brasserie, la laiterie, etc.
Dès lors, la politique économique adoptée
déjà à cette période était extravertie. Cela
s'explique par l'orientation de la construction des voies de communication
construites pour relier Lubumbashi à l'Afrique australe jusqu'en Afrique
du sud, mais aussi de relier Lubumbashi au port Lobito en Angola.
2.1.4. SUR LE PLAN POLITICO-ADMINISTRATIF
La ville de Lubumbashi est dirigée par un maire qui est
secondée dans les communes par le bourgmestre. Ainsi la ville est
subdivisée en 7 communes :
i' La commune Annexe qui est la plus grande ;
i' La commune de Kamalondo qui est la plus vieille de toutes
les sept communes;
i' La commune Kampemba, la plus industrialisée; i' La
commune de Katuba, la plus peuplée;
i' La commune Kenya, la plus mouvementée à cause
de son grand marché et du stade omnisport;
i' La commune de Lubumbashi, elle contient le centre-ville
peuplé jadis uniquement par les colons, raison pour laquelle elle
était entourée par des camps militaires pour assurer leur
sécurité et celle de la cité Gécamines, camp des
agents de la grande entreprise de la ville ;
i' La commune Ruashi, la plus éloignée du
centre-ville.
Sur le plan organisationnel, la gestion est centripète,
c'est-à-dire une gestion qui se rapproche du centre. Ainsi de toutes les
7 communes, la commune de Lubumbashi est celle dans laquelle est
concentrée la majorité des activités de la ville.
Tous les sièges sociaux sont dans la commune de
Lubumbashi et plus particulièrement dans les centres commerciaux.
L'infrastructure routière la plus développée se trouve
dans la commune de Lubumbashi, suivie de la commune de Kampemba qui est plus
industrielle car les dépôts, les usines sont
répertoriées dans cette commune. Quant à la commune de
Kamalondo,
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elle est une commune résidentielle. C'est la
première commune des évolués noirs, d'où son
appellation de Kamalondo Wantanshi.
La commune de la Ruashi, de la Kenya et de la Katuba sont des
anciennes cités indigènes, mais la Kenya a une certaine
particularité du fait qu'on y a construit un stade omnisport du Katanga.
Cette commune est également le deuxième centre commercial
après celui qu'on trouve dans la commune de Lubumbashi.
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