Chapitre 4 : Effet du
labour et de la disposition de plantation des boutures sur le rendement en
racines de manioc
INTRODUCTION
Problématique
Le manioc étant un exportateur des
éléments minéraux, il soustrait environ 30 kg d'azote, 4
kg de phosphore et 20 kg de potassium pour une production de 10 tonnes à
l'hectare (Egleet al. 1994) et en retour, il ne restitue pas
grand-chose au sol. Les variétés actuellement en diffusion en
République Démocratique du Congo peuvent produire jusqu'à
plus de 50 tonnes de manioc frais à l'hectare. Dans cette condition, les
exportations deviennent plus importantes et peuvent être estimées
à 150 kg d'azote, 20 kg de phosphore et 125 kg de potassium à
l'hectare (Egleet al. 1994). Il est considéré comme
plante appauvrissante et vient généralement en fin de rotation
(Sylvestre et Arraudeau, 1983). Cependant, d'aucuns sait l'importance de cette
culture en RDC. Il est incontestablement la principale culture vivrière
du pays et occupe plus de la moitié des surfaces sous culture. En zone
forestière, les agriculteurs utilisent l'ASB mode pratique culturale.
Traditionnellement, la pratique comprend 2 à 3 ans d'activité
agricole avec des cultures telles que le manioc, le maïs, l'arachide puis
suivies de 10 à 20 années de jachère (de Wasseigeet
al. 2010). Pendant ces périodes de longues jachères, les
nouveaux espaces sont ouverts dans la forêt et sont soumis à
l'ASB.
Si la RDC est le plus grand pays des forêts tropicales
du Bassin du Congo, son taux net de déforestation entre 2000 et 2005
était à 0,22%, ce qui est relativement faible par rapport
à d'autres pays tropicaux dans d'autres continents, mais le plus
élevé parmi les pays du Bassin du Congo (De Wasseigeet
al. 2010). Geist et Lambin, 2002 confirme que l'ASB est l'une des
principales causes de la déforestation et par conséquent
contribue à environ 14 % parmi les causes de changement climatique. Il
faut donc développer des solutions alternatives susceptibles de
contourner l'ASB en zone forestière.
Objectif
Évaluer les pratiques agricoles alternatives à
l'ASB pour réduire la pression anthropique sur les
écosystèmes forestières
Hypothèse
Il existerait des pratiques agricoles alternatives qui peuvent
garantir une production optimale sur les jachères de zones
forestières et conserver la forêt des effets néfastes de
l'ASB sur le climat.
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