CONCLUSION GENERALE
La présente étude a porté sur
l'importation et l'inflation en République Démocratique du Congo
de 1980 à 2016.
En abordant cette thématique, notre
problématique s'est proposée comme principale
préoccupation celle de savoir comment l'importation induit le niveau
d'inflation en RDC durant la période sous examen. De manière
spécifique, la préoccupation suivante s'est avérée
pertinente : quelle est l'implication de l'inflation sur la masse
monétaire, le taux de change, le PIB et le déficit
budgétaire.
Eu égard à ces préoccupations,
l'évaluation des effets d'importation sur l'inflation en RDC
était l'objectif principal poursuivi dans ce travail. De manière
spécifique, il a été de déterminer l'implication
d'inflation sur la masse monétaire, le PIB, le taux de change, le
déficit budgéter suivant un modèle théorique
développe par J.H. STOCK et M. W. WATSON (1999) pour évaluer la
pertinence des indicateurs d'inflation aux Etats-Unis entre 1959 et 1997 tout
en adaptant ce modèle aux spécificités de la RDC a
l'instar de MUNGAZA (2014).
De par ces objectifs, nous avons émis
l'hypothèse selon laquelle,en République Démocratique du
Congo de 1980 à 2016 L'importation a induit le niveau de l'inflation a
la hausse, pendant cette période l'inflation a impliqué
l'accroissement de la masse monétaire ; l'appréciation du taux de
change ; la diminution du déficit budgétaire ; la
baisse du PIB.
Dans le souci de vérifier nos hypothèses et
d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, la présente
étude s'est articulée sur trois chapitres pour y parvenir. Le
premier a porté sur l'approche théorique : revue sélective
de la littérature théorique, le deuxième s'est
consacré à la présentation des données et cadre
méthodologique et enfin le troisième s'est largement
attelé sur l'analyse et l'interprétation des résultats
auxquels il a été question de tester la validité
statistique et économétrique du modèle d'une part ainsi
que la discussion (interprétation et analyse économique des
résultats) d'autre part.
En effet, utilisant un modèle à correction
d'erreur vectoriel, les principales conclusions montrent que :
Ø L'importation induit le niveau d'inflation à
la hausse en RDC durant la période sous examen, ce qui affirme notre
première hypothèse ;
Ø Par ailleurs, l'inflation est aussi expliquée
par la masse monétaire, le taux de change à long terme, la
croissance économique et le déficit budgétaire à
court et long terme
Ø En outre, une innovation dans l'écart type du
taux d'inflation de l'ordre d'une unité (un choc positif) se traduit
généralement par un effet positif sur ses valeurs durant la
période prise en considération ; ce qui n'est pas le cas sur
le taux de change et le taux de croissance économique lesquels sont
affectés négativement par ledit choc durant la même
période ; un choc positif sur le taux d'inflation se traduit par un
effet positif sur la masse monétaire pendant les deux premières
années pour devenir négatif par la suite ;un choc positif
sur le taux d'inflation affecte négativement le déficit
budgétaire pendant les deux premières années pour devenir
positif pour les dernières années.
Au regard de ces résultats, il a été
recommandé d'institutionnaliser les politiques fixant le taux
d'intérêt à un niveau permettant d'encourager les
investissements et d'accroître le niveau de production, de réduire
les importations en RDC de manière à ne pas inciter les
consommateurs à modifier leur goût.
Toutefois, la présente étude n'a pas
prétendu traiter toutes les questions liées à l'inflation.
Dès lors, il est possible d'envisager un prolongement de cette
étude en utilisant un modèle plus élargi (modèle
DSGE) pouvant améliorer, compléter et affiner les présents
résultats.
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