INTRODUCTION
L'utilisation des multimédias est observée
depuis plus d'une décennie en milieu éducatif. De nos jours, il
parait incontournable dans ce milieu. Ce chapitre vise à évaluer
l'intégration des TIC dans l'enseigne de la géographie en
période de covid19 au lycée classique de Nkolbisson. Et aussi,
à proposer un système d'Enseignement-Apprentissage-Evaluation en
période de crise sanitaire (Covid19) plus scientifique ; interactif et
donc plus apte à pallier à la distance qu'impose le contexte
sanitaire. Il sera donc question tous d'abord d'analyser la perception de
l'apprenant par rapport l'utilisation de cet outil, ensuit, évaluer les
enjeux de l'utilisation des multimédias dans l'enseignement et enfin de
faire des suggestions et recommandation.
4.1. PERCEPTION DE L'APPRENANT
Elèves
Afin d'opter une vulgarisation durable de l'utilisation du
multimédia dans l'enseignement de la géographie, il est d'abord
voire comment l'apprenant s'approprie et perçoit cet outil d'acquisition
de connaissance. Généralement, l'outil multimédia rend
très enthousiaste l'apprenant. Environ 62,5% des élèves
rencontrés sur le terrain sont pour l'intégration des
multimédias dans l'enseignement de la géographie comme le montre
la figure (9).
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
masculin féminin
oui non
Avis
Source : Enquête, mars 2022
Figure 9 : Avis des apprenants par
rapport à l'intégration des TIC dans l'enseignement de la
géographie au lycée de Nkolbisson
47
La majeure partie des apprenant sont en faveur de
l'intégration des multimédias dans l'enseignement de la
géographie. Il faut tout de même relever que les garçons en
sont plus intéressés par rapport aux filles.
4.1.1. Avantage de l'intégration des
multimédias dans l'enseignement de la géographie au lycée
classique de Nkolbisson
L'utilisation des multimédias dans l'enseignement de la
géographie a de nombreux avantages (figure 10). Les élèves
sont en faveur de l'utilisation de ces outils pensent que leurs avantages sont
les suivants :
- Il facilite la compréhension des cours : en effet,
grâce à l'utilisation des photos, des cartes, des croquis et des
vidéos, les cours deviennent plus faciles à comprendre. De plus
les cours sont plus détaillés et l'on a la possibilité
d'avoir facilement le cours même en cas d'absence pendant la dispensation
;
- Il facile les recherches : avec la connexion internet,
l'élève peut faire des recherches pour non seulement faire ses
devoirs, connaitre davantage sur le cours, mais aussi faire d'autres recherches
afin acquérir de nouvelle connaissance ;
- Autres raisons : il s'agit par exemple que la formation
à distance est plus flexible que celle en présentiel. Lorsque la
dispensation du cours a par exemple lieu dans un groupe WhatsApp,
l'élève qui n'était pas présent, peut, en lisant
les messages de l'enseignant et de ses camarades et en écoutant les
voices notes véritablement se rattraper comme s'il avait assister au
cours lui-même.
[POURCENTA GE]
[POURCENTA
GE]
facilite la compréhension
du cours
[POURCENTA GE]
autre
permet de faire les recherches
Source : Enquête, mars 2022
Figure 10 : Avantages de
l'intégration des TIC dans l'apprentissage de la
géographie pendant le confinement
48% des enquêtés pensent que les
multimédia permet de faciliter la compréhension du cours
grâce à l'utilisation des images, des vidéos etc... ; pour
40%, ils permettent de faciliter les recherches avec internet.
48
En outre, il faut aussi préciser que la formation
à distance a permis la limitation de la propagation de la
pandémie de COVID-19 (figure 11). De plus, il faut aussi noter l'aspect
sécuritaire, car les élèves formés étant
à la maison sont moins en proie aux dangers tels que les accidents de la
circulation, la consommation des alcools, drogues et autres stupéfiants,
mais aussi aux quintaines qui sévit dans le pays actuellement.
14,6
oui non
85,4
Source : Enquête, mars 2022
Figure 11 : Enseignement à
distance et frein de propagation de la COVID-19
85% des élèves enquêtés pensent
que l'enseignement à distance est un moyen efficace de lutte contre la
propagation de la COVID-19 contre 14,6 qui ne sont pas de cet avis.
49
4.1.2. LIMITES DE L'UTILISATION DES MULTIMEDIAS
EN PERIODE DE COVID 19
Lors de la dispensation des cours de géographie pendant
le confinement lié à la pandémie du COVID 19, les
élèves du lycée de Nkolbisson ont relevé un certain
nombre de limites dont il est important de relever. Il s'agit de :
- La difficulté à se concentrer : parce qu'ils
restaient à la maison, certains élèves avaient des
difficultés à se concentrer, car très occupés par
les tâches ménagères données par les parents qui
estimaient que ces derniers avaient beaucoup de temps libre qu'il fallait
exploiter. Il faut aussi noter que dans certains cas, l'environnement familial
n'est pas favorable au travail à cause notamment des bruits ;
- Les incompréhensions dues au manque ou à
l'insuffisance des interactions avec l'enseignants et d'autres camarades. C'est
l'exemple des élèves qui se plaignent du fait qu'ils ne pouvaient
pas poser de questions à l'enseignant, ou alors que les questions qu'ils
posaient restaient sans réponse comme le montre la (figure 12) ; le
manque d'interaction rendait les cours ennuyeux pour certains
élèves et de ce fait conduit à un
désintéressement aux cours ;
non; 4,2
parfois; 14,6
oui; 35,4
Source : Enquête, mars 2022
Figure 12 : Fréquence de
réponse aux questions posées par les élèves
pour éclaircissement du course
Il est certes vrai que plus de la moitié des
apprenants ont des réponses aux questions qu'ils posent, mais il faut
aussi mentionner que certains élèves n'ont pas de réponses
qu'aux questions qu'ils posent, ce qui peut causer leur
désintéressement aux prochains cours.
Cette situation est l'une des raisons du fait qu'après
l'expérience des formations à distance, de nombreux
élèves préféraient retourner aux cours en
présentiel en salle de classe.
50
Interrogé sur cette question, de nombreux
élève choisissent la formation en présentiel comme le
contre la (figure 13).
64,6; 65%
à distance présentielle
35,4; 35%
Source : Enquête, mars 2022
Figure 13 : Pourcentage des
élèves préférant les cours en présentiel par
rapport à ceux qui préfèrent les cours à
distance
Environ 64,6% des élèves enquêtés
préfèrent retourner aux cours en présentiel. Par contre,
35,4% préfèrent continuer les cours à distance.
- Le forum de dispensation du cours comme outil de distraction
: les cours étant essentiellement dispensés sur WhatsApp et
Telegram, certains élèves se servent plutôt de ces forums
d'échange pour s'amuser et faire la causette à leurs camarades.
Les échanges avec les élèves nous ont permis d'observer
les statistiques ci-dessous (tableau 6).
51
Tableau 6 : Utilisation des outils
multimédias pour aller sur les réseaux sociaux
Classe
|
Genre
|
Fréquence
|
Total
|
Jamais
|
Souvent
|
Toujours
|
6ème
|
Filles
|
3
|
2
|
1
|
6
|
Garçons
|
2
|
1
|
1
|
4
|
Total
|
5
|
3
|
2
|
10
|
5ème
|
Filles
|
3
|
3
|
0
|
6
|
Garçons
|
3
|
1
|
0
|
4
|
Total
|
6
|
4
|
0
|
10
|
4ème
|
Filles
|
3
|
2
|
1
|
6
|
Garçons
|
1
|
2
|
1
|
4
|
Total
|
4
|
4
|
2
|
10
|
3ème
|
Filles
|
3
|
4
|
6
|
12
|
Garçons
|
2
|
2
|
4
|
8
|
Total
|
5
|
6
|
10
|
20
|
2nd
|
Filles
|
1
|
2
|
3
|
6
|
Garçons
|
0
|
2
|
2
|
4
|
Total
|
1
|
4
|
5
|
10
|
1ère
|
Filles
|
3
|
4
|
5
|
12
|
Garçons
|
2
|
3
|
3
|
8
|
Total
|
5
|
7
|
8
|
20
|
T
|
Filles
|
1
|
3
|
8
|
12
|
Garçons
|
1
|
2
|
5
|
8
|
Total
|
2
|
5
|
13
|
20
|
Source : Enquête, mars 2022
Il faut aussi préciser que les élève se
servent très souvent des multimédias pour accéder aux
réseaux sociaux. Ce qui n'a pas toujours une bonne influence sur eux
(tableau 7).
52
Tableau 7 : Possession d'un compte de
réseau social
Classe
|
|
Possession d'un compte
|
Total
|
Compte
|
Filles
|
Garçons
|
6ème
|
Facebook
|
2
|
1
|
3
|
WhatsApp
|
0
|
1
|
1
|
Snapchat
|
1
|
0
|
1
|
Tik tok
|
2
|
0
|
2
|
Telegram
|
1
|
1
|
2
|
Total
|
6
|
3
|
9
|
5ème
|
Facebook
|
2
|
0
|
2
|
WhatsApp
|
1
|
1
|
2
|
Snapchat
|
2
|
0
|
2
|
Tik tok
|
2
|
0
|
2
|
Telegram
|
1
|
1
|
2
|
Total
|
8
|
2
|
10
|
4ème
|
Facebook
|
3
|
2
|
5
|
WhatsApp
|
2
|
1
|
3
|
Snapchat
|
2
|
0
|
2
|
Tik tok
|
2
|
1
|
3
|
Telegram
|
1
|
1
|
2
|
Total
|
10
|
5
|
15
|
3ème
|
Facebook
|
4
|
3
|
7
|
WhatsApp
|
9
|
5
|
14
|
Snapchat
|
2
|
2
|
4
|
Tik tok
|
3
|
2
|
5
|
Telegram
|
8
|
7
|
15
|
Total
|
26
|
19
|
45
|
2nd
|
Facebook
|
2
|
3
|
6
|
WhatsApp
|
5
|
3
|
8
|
Snapchat
|
4
|
5
|
10
|
Tik tok
|
5
|
3
|
8
|
Telegram
|
7
|
5
|
12
|
Total
|
23
|
19
|
42
|
1ère
|
Facebook
|
10
|
6
|
16
|
WhatsApp
|
8
|
5
|
13
|
Snapchat
|
9
|
7
|
16
|
Tik tok
|
8
|
4
|
12
|
Telegram
|
8
|
6
|
14
|
Total
|
45
|
28
|
72
|
T
|
Facebook
|
11
|
6
|
17
|
WhatsApp
|
10
|
7
|
17
|
53
Classe
|
|
Possession d'un compte
|
Total
|
Compte
|
Filles
|
Garçons
|
Snapchat
|
7
|
4
|
11
|
Tik tok
|
8
|
4
|
12
|
Telegram
|
9
|
7
|
16
|
Total
|
45
|
28
|
72
|
Source : Enquête, mars 2022
Sur les cents élèves rencontrés, plus de
la moitié possède au moins un compte sur un des réseaux
sociaux que sont : Facebook, WhatsApp, Snapchat, Tik Tok et Telegram. Il faut
aussi ajouter que ces réseaux sociaux sont moins utilisés par les
plus petits de la 6ème (9 comptes créés) par
rapport aux grands de la Terminale (72 compte créés). De plus,
les réseaux sociaux notamment WhatsApp et Telegram ont été
les plus utilisés par les élèves en salle d'examen (45
comptes en 3ème, 72 en 1ère et 72 en
Terminale contre 9 en 6ème, 10 en 5ème, 15
en 4ème et 42 en 2nd).
- Ces outils peuvent également être une source de
distraction dans la mesure où les apprenants s'en servent pour jouer
à tout type de jeux, en ligne ou or connexion (tableau 8). Il faut
préciser que les garçons sont plus intéressés par
les jeux par rapport aux filles.
54
Tableau 8 : Utilisation des outils
multimédias pour des jeux
Classe
|
Genre
|
Fréquence
|
Total
|
Jamais
|
Souvent
|
Toujours
|
6ème
|
Fille
|
1
|
2
|
3
|
6
|
Garçon
|
0
|
1
|
3
|
4
|
Total
|
1
|
3
|
6
|
10
|
5ème
|
Fille
|
2
|
2
|
2
|
6
|
Garçon
|
0
|
0
|
4
|
4
|
Total
|
2
|
2
|
6
|
10
|
4ème
|
Fille
|
1
|
2
|
3
|
6
|
Garçon
|
0
|
2
|
2
|
4
|
Total
|
1
|
4
|
5
|
10
|
3ème
|
Fille
|
3
|
4
|
6
|
12
|
Garçon
|
2
|
2
|
4
|
8
|
Total
|
5
|
6
|
10
|
20
|
2nd
|
Fille
|
1
|
2
|
3
|
6
|
Garçon
|
0
|
2
|
2
|
4
|
Total
|
1
|
4
|
5
|
10
|
1ère
|
Fille
|
3
|
4
|
5
|
12
|
Garçon
|
2
|
3
|
3
|
8
|
Total
|
5
|
7
|
8
|
20
|
T
|
Fille
|
3
|
4
|
5
|
12
|
Garçon
|
1
|
3
|
4
|
8
|
Total
|
4
|
7
|
9
|
20
|
Source : Enquête, 2022
Les échanges avec les élèves nous ont
permis de constater qu'ils se servent très souvent les
multimédias à pour jouer. De plus, les élèves en
classe d'examen jouent moins par rapport aux élèves des classes
intermédiaires. Quatorze (14) élèves des classes d'examen
sur les soixante (60) interrogés disent ne pas se servir des
multimédias pour jouer soit 23,33%. Par contre, cinq (5)
élèves des classes intermédiaires sur les quarante (40)
interrogés n'utilisent pas les multimédias pour des jeux soit
12,5%.
55
4.2. PERCEPTION DES ENSEIGNANTS
Au terme des échanges avec les six enseignant de
géographie du Lycée de Nkolbisson, on peut noter que les
multimédias appuient de façon significative l'enseignement de la
géographie. Les TIC sont d'un grand apport dans l'enseignement de la
géographie (tableau 9), notamment :
- Les multimédias comblent l'insuffisance voire l'absence
dans certains cas des
supports didactiques tels les cartes, les manuels etc ;
- Elles facilitent la préparation et l'administration des
leçons de géographie ;
- Les multimédias permettent également une
meilleure motivation des élèves, de varier
les activités ;
- Ils permettent une meilleure compréhension des
leçons de géographie ;
- Ils permettent aussi une meilleure motivation des
élèves et une variation des activités
- Les TIC permettent d'explorer, de visualiser des documents
géographiques à l'aide
d'un ordinateur d'un vidéoprojecteur ; etc.
Tableau 9 : Apports des
multimédias dans l'enseignement de la géographie
Source : Enquête, mars 2022
De plus, il faut aussi ajouter que l'utilisation des
multimédias a permis à de nombreux enseignants d'achever leur
programme de l'année comme le montre la figure ci-dessous.
31,3; 31%
oui non
68,8; 69%
56
Source : Enquête, mars 2022
Tableau 10 : Utilisation des
multimédias et achèvement du programme d'enseignement
68,8% des enseignants soit quatre sur les 6 affirment avoir
fini leur programme de l'année contre 31,3 qui ne l'ont pas
achevé.
57
4.3. EVALUATION DU TAUX DE REUSSITE
L'intégration du multimédia a été
d'un grand apport dans l'évolution du taux de réussite des
élèves. Cette évolution est visible aussi bien de
manière générale notamment en observant les statistiques
de réussite aux examen officiels, que du point de vue spécifique
en jetant un coup d'oeil sur l'évolution du taux de réussite des
élèves aux examens internes de géographie (figure 14). Les
résultats officiels du BEPC et ceux des examens internes
généraux et de la géographie des années scolaires
2018-2019 ; 2019-2020 et 2020-2021 au lycée classique de Nkolbisson le
démontrent :
- Au BEPC, le taux de réussite était de 78,6%
à la session 2019, contre 81,43% lors de
la session 2020 et 76,01% lors de la session 2021 ;
- Le taux de réussite interne de l'année
scolaire 2018-2019 était de 64,71% contre 66,57% lors de l'année
2019-2020 et 65,96% lors de l'année 2020-2021 ;
Taux de réussite
- Le taux de réussite interne en géographie de
l'année scolaire 2018-2019 était de 87,60% ; alors que lors de
l'année 2019-2020 ce taux de réussite s'élevait à
92,81% ; et l'années scolaire d'après (2020-2021) ce taux s'est
élevé à 89,16%.
100,00%
40,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
taux de réussite interne taux de réussite au
BEPC
taux de réussite interne en géographie
Examen
2018-2019 2019-2020 2020-2021
Source : Enquête, mars 2022
Figure 14 : Comparaison des taux de
réussite entre les années scolaires 2018-2019 ;
2019-2020 et 2020,2021
Les taux de réussite de l'année scolaire
2019-2020 (année d'application du confinement dû au COVID19) sont
nettement supérieurs à ceux des années 2018-2019 (avant le
confinement) et 2020-2021 (après le confinement).
58
4.3.1. CADRE INSTITUTIONNEL
Plusieurs acteurs interviennent dans l'enseignement secondaire
au Cameroun. Ils peuvent être regrouper en deux catégories. Il
s'agit des acteurs internationaux et les acteurs locaux.
4.3.1.1. Les acteurs internationaux
Il s'agit essentiellement des organismes internationaux tels
que l'UNESCO, l'UNICEF, etc. ils offrent au Cameroun aussi bien un appui
financier qu'un appui technique. Il aide également à la recherche
des financements pour l'éducation au Cameroun.
A titre d'exemple, en riposte à la propagation de la
COVID-19, l'UNESCO a appuyé le Cameroun dans la mise en place du
dispositif national intégré d'enseignement à distance
« EDUCATION CANNOT WAIT ». Cet agent d'exécution des fonds du
Partenariat Mondial pour l'Education, avec l'appui des autres partenaires
techniques et financiers a mobilisé deux financements sous forme de don
auprès Partenariat Mondial pour l'Education (PME) et de EDUCATION CANNOT
WAIT (ECW) dont les bénéficiaires prioritaires étaient le
ministère de l'éducation de base et le ministère des
enseignements secondaires.
Le premier don portait sur onze millions de dollars
américains en vue de mettre en oeuvre le projet de riposte d'urgence
contre la COVID-19 dans l'enseignement de base allant du primaire au premier
cycle du secondaire général sur la période de juillet 2020
à décembre 2021.
L'UNICEF quant à lui a mis en place le projet «
connect my school » dont la phase pilote a débuté en avril
2021 à l'école publique de Melen vise à connecter les
écoles à internet en leur fournissant un accès à
l'enseignement et à l'apprentissage en ligne et hors ligne via des
tablettes, y compris pour les adolescents non scolarisés.
Cette phase pilote entend expérimenter et
étendre l'utilisation de modèle durables destinés à
améliorer l'accès à une éducation de qualité
au primaire et au secondaire à travers l'utilisation des TIC dans les
salles de classe et la construction de hubs digitaux (e-containers).
4.3.1.2. Les partenaires nationaux et locaux
A l'échelle nationale, de nombreux acteurs secondaires
4.3.1.2.1. Le ministère des enseignements secondaires
(MINESEC)
Selon le DECRET N°_2012/267 DU _11 juin 2012 Portant
Organisation du Ministère des Enseignements Secondaires, les missions du
ministère des enseignements secondaires sont les suivantes :
- L'organisation et du fonctionnement de l'enseignement
secondaire général et technique ;
- L'organisation et du fonctionnement de l'enseignement normal
;
- De la conception des programmes d'études et de la
recherche des méthodes de l'enseignement secondaire
général et technique ainsi que du contrôle de leur mise en
oeuvre ;
59
- La conception des programmes d'études et de la
recherche des méthodes de l'enseignement normal ainsi que du
contrôle de leur mise en oeuvre, en relation avec le Ministère
chargé de l'Education de Base ;
- La formation morale, civique et intellectuelle des
élèves de l'enseignement secondaire général et
technique, en liaison avec le Ministère chargé de la Jeunesse et
de l'Education Civique ;
- L'élaboration et du suivi de la mise en oeuvre de la
carte scolaire de ce niveau d'enseignement ;
- L'élaboration, de l'analyse et de la tenue des
statistiques de ce niveau d'enseignement ;
- Le suivi et du contrôle de la gestion administrative
et pédagogique des structures d'enseignement publiques et privées
pour ce niveau d'enseignement ;
- L'orientation et de la planification scolaire ;
- La politique du livre pour ce niveau d'enseignement ;
- Le suivi des constructions des bâtiments et
infrastructures scolaires de ce niveau d'enseignement ;
- La gestion et de la formation continue des personnels
enseignants de ce niveau d'enseignement sous réserve des attributions
dévolues aux autres Départements Ministériels.
4.3.1.2.2. Le ministère des postes et
télécommunications (MINPOSTEL)
Le Ministère des Postes et
Télécommunications est en charge de l'élaboration et de la
mise en oeuvre de la politique du Gouvernement en matière des postes,
des télécommunications et des technologies de l'information et de
la communication. A ce titre :
- Il étudie, réalise ou fait réaliser les
équipements et infrastructures correspondants aux secteurs des Postes et
des Télécommunications ;
- Il assure le développement des Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC) ainsi que des communications
électroniques sous toutes leurs formes en liaison avec les
Administrations concernées ;
- Il assure la promotion des investissements dans le secteur
en liaison avec le Ministère de l'Economie, de la Planification et de
l'Aménagement du Territoire et les Organismes concernés ;
- Il assure ou fait assurer la formation des personnels de son
secteur ;
- Il suit les activités des sociétés de
télécommunications mobiles ou par satellites ;
- Il suit les activités liées au commerce
électronique et les questions de cybersécurité et de
cybercriminalité, en liaison avec les Administrations concernées
;
- Il élabore, analyse et tient les statistiques
relatives aux domaines des Postes et Télécommunications et des
Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) ;
- Il suit les activités des organismes de
régulation intervenant dans son secteur de compétence ;
- Il assure la liaison entre le Gouvernement et l'Union
Postale Universelle (UPU) ainsi qu'avec l'Union Internationale des
Télécommunications (UIT) en liaison avec le Ministère des
Relations Extérieures.
Il exerce la tutelle sure : l'Agence de Régulation des
Télécommunications (ART), l'Agence Nationale des Technologies de
l'Information et de la Communication (ANTIC), la Cameroon Postal Services
(CAMPOST), la Cameroon Télécommunications (CAMTEL).
60
4.3.1.2.3. L'Agence de Régulation des
Télécommunications (ART)
C'est un acteur qui influence indirecte l'enseignement
secondaire au Cameroun, car il régule l'utilisation des technologies de
l'information et de la communication entre autres. L'Agence de
Régulation des Télécommunications (ART) est
instituée par la Loi N°2010/013 du 21 décembre 2010
régissant les communications électroniques au Cameroun. C'est un
établissement public administratif doté de la personnalité
juridique et de l'autonomie financière, dont l'organisation et le
fonctionnement sont définis par les dispositions du Décret
N°2012/203 du 20 avril 2012 portant organisation et fonctionnement de
l'Agence de Régulation des Télécommunications (ART). Selon
l'article 4 dudit décret, l'ART a pour missions :
- De veiller à l'application des textes
législatifs et réglementaire en matière de
télécommunication et de technologies de l'information et de la
communication ;
- De s'assure que le réseau ouvert au public s'effectue
dans des conditions objectives, transparentes et non discrétoires ;
- Sanctionner les manquements des opérateurs à
leurs obligations ainsi que les pratiques anticoncurrentielles ;
- De définir les principes devant régir la
tarification des services fournis ;
- De définir les conditions et les obligations
d'interconnexion et de partage des infrastructures ;
- D'émettre un avis formel sur tout projet de texte
à caractère législatif et réglementaire en
matière de communication électronique ;
- D'assurer l'assignation et le contrôle du spectre des
fréquences ;
- D'établir et de gérer les plans de
numérotation ;
- De soumettre au gouvernement toute proposition et
recommandation tandant à développer et à moderniser le
secteur des télécommunications et des technologies de
l'information et de la communication ;
- De délivrer des agréments ;
- De garantir la protection des consommateurs ;
L'agence veille également à la mise en oeuvre du
service universel et du développement des communications
électroniques sur l'ensemble du territoire national ; mais aussi, elle
collabore avec l'agence nationale des technologies de l'information et de la
communication dans le cadre des activités liées à la
sécurisation des réseaux de communication électroniques et
les systèmes d'information, conformément aux dispositions de
l'article 7 de la loi relative à la cybersécurité et
à la cybercriminalité au Cameroun.
4.3.1.2.4. L'Agence nationale des Technologies de
l'Information et de la Communication (ANTIC)
Tout comme l'ART, l'ANTIC est un acteur qui influence
indirectement l'enseignement secondaire au Cameroun. Elle assure plusieurs
missions regroupées en deux catégaries : tout d'abord la
promotion et le suivi de l'action des pouvoirs publics en matière de
Technologies de l'Information et de la Communication (TIC). Mais aussi, la
régulation, le contrôle et le suivi des activités
liées à la sécurité des systèmes
d'information et des réseaux de communications électroniques
ainsi qu'à la certification électronique, en collaboration avec
l'Agence de Régulation des Télécommunications.
61
Dans le cadre des missions de promotion et de suivi de
l'action des pouvoirs publics en matière des technologies de
l'information et de la communication, l'Agence est notamment chargée
:
- L'élaborer et de suivre la mise en oeuvre de la
stratégie nationale de développement des TIC ;
- D'identifier les besoins communs des services publics en
matière d'équipements informatiques et logiciels ;
- De veiller à l'harmonisation des standards techniques
et de proposer des référentiels
techniques, afin de favoriser l'interopérabilité
entre les systèmes d'information ;
- De fournir son expertise aux administrations pour la
conception et le développement de leurs objets techniques ;
- De coordonner la réalisation et d'assurer le suivi
des sites Internet, Intranet et Extranet de l'Etat et des organismes publics
;
- De concourir à la formation technique des formateurs
des universités, grandes écoles, lycées, collèges,
écoles normales et écoles primaires ;
- De participer aux actions de formation des personnels de
l'Etat dans le domaine des TIC, en émettant des recommandations sur le
contenu des formations techniques et sur les programmes des examens
professionnels et des concours ;
- D'entretenir des relations de coopération technique
avec des organismes internationaux publics ou privés agissant dans ce
domaine, suivant les modalités prévues par la législation
en vigueur. Dans cette perspective, elle est chargée de l'enregistrement
des noms de domaines « .cm » ;
- De mettre en place des mécanismes pour régler
des litiges d'une part, entre les opérateurs des TIC et, d'autre part,
entre opérateurs et utilisateurs, pour les problèmes
spécifiquement liés aux contenus et à la qualité de
service (spamming, phishing, hacking) ;
- De veiller, dans l'usage des TIC, au respect de
l'éthique, ainsi qu'à la protection de la propriété
intellectuelle, des consommateurs, des bonnes moeurs et de la vie privée
;
- D'élaborer la politique et les procédures
d'enregistrement des noms de domaines « .cm », d'hébergement,
d'administration des serveurs racine, d'attribution d'agrément de
Registrar du « .cm » ;
- De planifier, d'attribuer et de contrôler les adresses
Internet (IP) au Cameroun ;
- De mettre en place des mécanismes pour assurer la
sécurité de l'Internet au niveau national ;
- De réguler les technologies de l'information, de la
communication et internet
Dans le cadre des missions de régulation, de
contrôle et de suivi des activités liées à la
sécurité des systèmes d'information et des réseaux
de communications électroniques, et à la certification
électronique, l'Agence a notamment pour missions :
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- D'instruire les demandes d'accréditation et de
préparer les cahiers de charge des autorités de certification et
de les soumettre à la signature du Ministre chargé des
télécommunications ;
- De contrôler la conformité des signatures
électroniques émises ;
- De participer à l'élaboration de la politique
nationale de sécurité des réseaux de communications
électronique et de certification ;
- D'émettre un avis consultatif sur les textes touchant
à son domaine de compétence ;
- De contrôler les activités de
sécurité des réseaux de communications
électroniques, des systèmes d'information et de certification
;
- D'instruire les demandes d'homologation des moyens de
cryptographie et de délivrer les certificats d'homologation des
équipements de sécurité ;
- De préparer les conventions de reconnaissance
mutuelle avec les parties étrangères et de les soumettre à
la signature du Ministre chargé des télécommunications
;
- D'assurer la veille technologique et d'émettre des
alertes et recommandations en matière de sécurité des
réseaux de communications électroniques, des systèmes
d'informations et de certification ;
- De s'assurer de la régularité et de
l'effectivité des audits de sécurité des systèmes
d'information suivant les normes en la matière, des organismes publics
et des autorités de certification ;
- D'assurer la surveillance, la détection et la
fourniture de l'information sur les risques informatiques et les actes des
cybercriminels.
4.3.1.2.5. La commune
La commune est un acteur très peu actif dans le cadre
de l'enseignement secondaire, son action dans ce secteur est régis par
le code générale des collectivités territoriales
décentralisées 24 décembre 2019. Le secteur
éducatif est l'un des nombreux secteurs dont les compétences leur
été transférées.
En matière d'éducation elle a comme mission de
participer à la gestion et à l'administration des lycée et
collèges de l'Etat et de la région par des structures de
concertation et de dialogue.
4.3.1.2.6. Les enseignants
Ce sont avec les élèves les principaux acteurs
dans l'enseignement. Ils assurent la formation des élèves
à l'école.
4.3.1.2.7. Les parents d'élèves
Les parents d'élèves prennent le relai des
enseignants à la maison. Ils veillent à ce que l'apprenant suive
normalement sa formation. Ils sont aussi par le biais de l'Association des
Parents d'Elève (APE) un organe de concertation et de soutien financier
dans le lycée ou collège ou fréquente son enfant.
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4.3.1.2.8. Les élèves
Ils sont au centre, car ce sont les principaux concernés.
4.3.1.2.9. Les organisations de la société civile
(OSC)
Les organisations de la société civile
regroupent les associations, les ONG, plateformes et coalition exerçant
dans l'éducation de manière générale et
l'enseignement secondaire de manière particulier. Elles sont des organes
de veille et de plaidoyer. Il existe plusieurs OSC dans le secteur de
l'éducation au Cameroun.
La plus connue est le CEFAN (Cameroon Education For All
Network). C'est une coalition des ONG au Cameroun, qui regroupe des syndicats
d'enseignants, les ONG nationales et les ONG internationales oeuvrant dans le
secteur de l'éducation.
Association à but non lucratif et apolitique, elle a
été constituée le 21 octobre 2005 à Yaoundé
et s'est donnée pour principale ambition d'apporter une contribution
forte à la réalisation des objectifs de l'Education Pour Tous
dans notre société. La mise en place du CEFAN fut une initiative
des organisations de la société civile camerounaises,
appuyées par l'UNESCO, VSO, Plan Cameroon, le Commonwealth Education
Fund, la Société Internationale de Linguistique et la
Coordination Nationale de l'EPT.
Cette coalition qui regroupe en son sein près de 60
organisations réparties sur l'ensemble du territoire camerounais, s'est
donné pour mission de contribuer à assurer une éducation
de qualité pour tous les camerounais, dans la perspective de l'atteinte
des Objectifs de l'Education de Qualité pour tous à l'horizon.
La mission de la Coalition est lisible dans l'occasion
même de sa création en octobre 2005, à la suite logique et
programmatique du Forum de Dakar sur l'Education (Avril 2000, partie IV) et de
la Déclaration qui s'ensuivît. Soixante (60) organisations de la
Société civile camerounaise de l'Education, la
Société Internationale de Linguistique (SIL), VSO, la
Coordination Nationale de l'EPT, l'UNESCO, et le CEF-Cameroun décident
alors de se mettre ensemble pour travailler à l'épanouissement de
tous les Camerounais par la promotion, aux côté du gouvernement
camerounais, des PTF et de l'ensemble de la Communauté éducative,
la réalisation des objectifs de l'EPT.
Le CEFAN mène plusieurs activités
regroupées en trois (03) cibles programmatiques comme suit :
Cible 1 : Renforcer l'inclusion, le fonctionnement et
l'appropriation démocratiques de la Coalition ainsi que son
efficacité d'action Il s'agit essentiellement de la tenue des
réunions statutaires (Assemblée Générale et Conseil
d'Administration) et de l'organisation des ateliers de renforcements de
capacités des membres et du fonctionnement de la coalition (mise en
place et conduite des groupes thématique, fonctionnement des coalitions
régionales, etc).
Cible 2 : Mobiliser, informer, interpeller et sensibiliser en
faveur d'une éducation permanente et de qualité pour tous. Il
s'agit entre autres de : l'organisation de la semaine mondiale de
l'éducation ; l'organisation de la journée de l'enfant africain.
Le suivi de la mise en oeuvre de l'ODD4 et des objectifs de l'EPT au Cameroun.
La production de la lettre du CEFAN (Newsletter) qui est un des outils de
plaidoyer et communication, l'organisation des ateliers
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de renforcement de capacités et de plaidoyer ;
l'organisation du forum solidarité éducation qui rassemble tous
les acteurs de l'éducation, Etc ;
Cible 3 : Participation plus effective de la Coalition dans le
dialogue politique sur l'Education, aux niveaux : national, sous
régional, et régional Il s'agit de :
- La Participation de la coalition aux activités et
processus du GPLE (Groupe de Partenaires Local pour l'Education),
- La tenue des rencontres avec les pouvoirs publics (point
focal de l'Education en
Situation d'Urgence, point focal scolarisation de la fille, et
les parlementaires) ; - La participation de la coalition aux rencontres
nationales et internationales sur
l'éducation.
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