INTRODUCTION
Après avoir abordé différents aspects de
nos questions et objectifs de recherche, il s'agit maintenant de comparer les
résultats de nos travaux avec les hypothèses et questions
posées au départ pour tester si ces hypothèses et
questions sont appropriées. Cela nous permettra non seulement de tester
et de valider ou d'invalider ces hypothèses, mais également de
vérifier que les objectifs de recherche ont été atteints.
Bien plus, dans cette étape de vérification de des
hypothèses, nous allons nous servir de la loi de KHI2 de Karl
Peason afin de valider ou invalider les hypothèses de départ.
5.1. Technique de vérification des
hypothèses de recherche
Au départ de cette recherche, afin de suivre une
démarche scientifique, nous avons émis en fonction des questions
de recherche, des hypothèses à chacune d'entre elles. Ainsi, il
est question à présent de procéder à la
vérification de ces hypothèses. Il faut préciser ici qu'il
s'agit des hypothèses spécifiques qui vont permettre à
leur tour de vérifier l'hypothèse centrale de la recherche. C'est
en d'autres termes la concrétisation de la démarche
hypothético-déductive que nous avons adoptée à
l'entame de cette recherche.
Un test d'hypothèse (ou test statistique) est une
démarche qui a pour but de fournir une règle de décision
permettant, sur la base de résultats d'échantillon, de faire un
choix entre deux hypothèses statistiques.
L'hypothèse selon laquelle on fixe à priori un
paramètre de la population à une valeur particulière
s'appelle l'hypothèse nulle et est notée H0. N'importe quelle
autre hypothèse qui diffère de l'hypothèse H0 s'appelle
l'hypothèse alternative (ou contre-hypothèse) et est notée
H1.
C'est l'hypothèse nulle qui est soumise au test et
toute la démarche du test s'effectue en considérant cette
hypothèse comme vraie.
À travers le test de Khi-deux (X2), nous
pouvons conclure sur l'existence d'une relation entre deux variables en
comparant les résultats du X2 calculé et du
X2 lu ou ddl (degré de liberté). Ainsi, on a :
? Si X2 calculé est inférieur à
X2 lu, alors Ho est retenue et H1 est rejetée ? Si
X2 calculé est supérieur à X2 lu,
alors H1 est retenue et H0 est rejetée
5.2. Vérification des
hypothèses
Dans cette étude, nous avons formuler quatre
hypothèses de recherche qui feront l'objet de vérification afin
de les valider ou invalider.
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5.2.1. Vérification de l'hypothèse
spécifique N°1
L'hypothèse spécifique 1 est intitulé
comme suite : HS1 : Le lycée classique de
Nkolbissson connait un énorme retard en matière d'utilisation des
TIC dans l'enseignement.
Au regard des informations collectées sur le terrain,
cette hypothèse se valide car : le lycée classique de Nkolbisson
n'est pas suffisamment outillé en matériel TIC ce qui ne
satisfait pas la demande et créer un déséquilibre entre
l'offre et la demande. En effet, le lycée classique de Nkolbisson compte
4872 élèves avec deux salles d'informatique d'une capacité
de 42 machines (ordinateurs) ; quand nous effectuons le ratio, cela nous donne
: (4872/42=116) ce qui signifie que c'est un ordinateur pour 116
élèves, ce qui est très insuffisant au regard du nombre
des apprenants et des effectifs grandissants. Bien plus, d'après les
observations fait sur le terrain, on constate que le lycée classique de
Nkolbisson de dispose pas véritablement d'un dispositif informatique
adapté pour l'enseignement via les multimédias.
5.2.2. Vérification de l'hypothèse
spécifique N°2
L'hypothèse spécifique 2 est formulé
comme suit : HS2 : Les enseignants et les apprenants
rencontrent d'énormes difficultés dans l'utilisation des TIC dans
l'apprentissage au lycée classique de Nkolbissson.
Au cours de l'élaboration du questionnaire de
recherche, nous avons formuler une question tres importante visant à
ressortir les statistiques sur les niveaux de maitrise des apprenants et des
enseignants concernant les outils TIC. Le résultat obtenu montre que
:
? Cas des enseignants
Sur les 6 enseignants de géographie
enquêté sur l'outil office Word qui est l'un des
principaux outils de montage et de transport des données, les
résultats montent que : 1 enseignants a le niveau
`'débutant», 2 enseignants niveau `'Bon» et 3 enseignants
niveau `'moyen».
En ce qui concerne l'outil Telegram qui est
l'un des grands outils de communication qui sert à regrouper les
apprenants et les enseignants dans un même forum avec pour but
d'échange des données et des informations ; le résultat
obtenu relate que : 3enseignants ont un niveau de `'débutant», 2
enseignants ont un niveau `'Moyen» et 1 enseignant avec un niveau
`'Bon».
En ce qui concerne l'outil ZOOM qui est un
des outils leaders dans la formation par vidéo conférence, sur
les 6 enseignants enquêté, le résultat obtenu est le
suivant : 3enseignants n'ont `'pas la maitrise» de cet outil, 2
enseignants ont un niveau `'Moyen» de cet outil et 1 enseignant un niveau
`'Bon».
Pour ce qui est de l'outil WhatsApp, les
enquêtes effectuer au sein du lycée classique de Nkolbisson nous
donne les Résultats suivant : sur les 6 enseignants
enquêtés, dans la maitrise de l'outil, 4 enseignants ont un niveau
`'Moyen», 1 enseignant un niveau `'Bon et 1 autre enseignant un niveau
`'Très Bon».
? Cas des élèves
Sur les 100 élevés enquêté sur
l'outil office Word, les résultats
révèlent que : 40% des élèves ont un niveau de
`'Débutant», 30% ont un niveau `'Moyen», 20% un niveau
`'Bon» et 10% avec un niveau `'Très Bon».
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En ce qui concerne l'outil Telegram, le
résultat obtenu révèle que : : 30% des
élèves ont un niveau de `'Débutant», 40% ont un
niveau `'Moyen», 10% un niveau `'Bon», 10% un niveau `'Très
Bon», et 10% avec un niveau `'Excellent».
Pour ce qui concerne l'outil ZOOM, les
résultats stipulent que : 40% des élèves
ont un niveau de `'Débutant», 50% ont un niveau `'Moyen», et
10% avec un niveau `'Bon».
Pour ce qui est de l'outil WhatsApp, les
résultats du terrain donnent les statistiques suivantes : 10% des
élèves ont un niveau de `'Débutant», 10% ont un
niveau `'Moyen», 30% un niveau `'Bon», 30% un niveau `'Très
Bon», et 20% avec un niveau `'Excellent».
Au regard des statistiques lister ci-dessus,
l'hypothèse spécifique 2 se valide car la non maitrise ou
l'insuffisance des capacités des apprenants et des enseignants constitue
l'une des raisons majeures des difficultés rencontrées par
ceux-ci dans l'utilisation de ces outils. Il y'a donc une
nécessité de former ceux-ci pour une maitrise des outils TIC afin
qu'ils puissent les utiliser dans leurs systèmes d'apprentissage pour
les apprenants et la transmission des connaissances pour les formateurs que
sont les enseignants.
5.2.3. Vérification de l'hypothèse
spécifique N°3
L'hypothèse spécifique 3 est formulé
comme suit : HS3 : L'utilisation des TIC dans
l'enseignement de la géographie en période COVID dans le
lycée de Nkolbisson n'était pas efficace.
Cette hypothèse se valide en ceci que : pendant les
enquêtes de terrain au sein du lycée classique de Nkolbisson plus
précisément dans le cadre des entretiens, les enseignants
consultés nous ont fait part de ce que l'implémentation des
mesures d'enseignements pendant la période covid était
très brusque, ils n'ont pas été préparer
psychologiquement, matériellement et autres pour faire face à ce
nouveau dispositif. Ils ajoutent que : « ils n'étaient pas former
sur l'approche de l'utilisation des outils TIC dans l'enseignement et par
conséquent ne s'adaptait pas y compris les apprenants ce qui a rendu les
choses un peu compliquer et a fait en sorte que l'approche par TIC en tant de
corona virus ne fut pas un succès »
5.2.4. Vérification de l'hypothèse
spécifique N°4
L'hypothèse spécifique 4 est formulé
ainsi qu'il suit : HS4 : L'implémentation
d'un système d'enseignement numérique via les TIC permettra de
booster les capacités des apprenants et de faciliter les méthodes
d'enseignements des formateurs dans la discipline géographique.
La collecte des données sur le terrain notamment
à travers les observations et les entretiens nous a permis de tester
cette hypothèse. Ainsi au vu de l'insuffisance du matériel
informatique, du manque de formation du personnel enseignants et des
apprenants, l'absence d'une réelle politique de gestion de
l'enseignement par les multimédias, et bien d'autres nous amène
à valider cette hypothèse selon laquelle :
l'implémentation d'un système d'enseignement numérique via
les multimédias permettrait effectivement de booster la capacité
d'apprentissage des apprenants, mais également renforcer la
capacité des formateurs(enseignants) dans leur mission des
connaissances.
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5.3. Critique des résultats
À la fin de tout travail scientifique, il est important
de procéder à une évaluation critique pour identifier les
éléments pertinents qui permettront d'améliorer les
recherches futures. C'est pourquoi il est important de prêter attention
aux lacunes observées dans notre étude, qui ont en quelque sorte
altéré les résultats obtenus.
5.3.1. Orientation de la recherche
L'opérationnalisation des variables du sujet de
recherche permet de couvrir toutes les dimensions, variables et indicateurs,
permettant aux chercheurs de rendre compte des tendances et de la
fréquence et de l'ampleur des changements sur le terrain. Dans le
présent travail, à partir de l'élaboration d'un cadre
opérationnel, plusieurs dimensions, variables et indicateurs n'ont pas
pu être intégrés pour représenter au mieux nos
variables. Considérant qu'ils ont certainement une certaine connaissance
du sujet.
5.3.2.les limites méthodologiques
Lors de la collecte de données secondaire et primaire,
nous nous sommes heurtés au problème de la pandémie du
coronavirus donc les mesures barrières qui limitait le nombre
d'élèves par salle de classe avec le système de mi-temps ;
L'absence permanente des élèves et enseignants suite au
mouvements OTS.
Bien plus, nous avons également fait face à des
problèmes du manque de certaines données statistiques par exemple
sur les évolutions des TIC au Cameroun dans l'enseignement, les
statistiques sur l'évolution des utilisations des
téléphones mobiles, et bien d'autres. L'absence de de ces
données ne nous ont pas permis de présenter d'avantage les enjeux
sur le taux d'utilisation des TIC.
Pour le cas de l'échantillonnage, au regard de
l'effectif pléthorique du nombre d'élèves (4872) que
compte le lycée classique de Nkolbisson doublé sur les
contraintes du corona virus, nous n'avons pas pu enquêter une part bien
représentative de cet effectif, ce qui nous contraint de prendre un
échantillon de 2%. Sans ces multiples contraintes, un échantillon
plus conséquent nous aurait permis de pousser plus loin nos
statistiques.
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