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Aspects epidemiologique, clinique et therapeutique de la cirrhose hepatique


par Stanislas MUHINDO BATUNDI
Université de Goma - Docteur en médecine 2017
  

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A. HEMORRAGIES DIGESTIVES (Hématémèse, mélaena)

L'HD est la 2e cause de mortalité chez le cirrhotique. La survenue d'une HD en rapport

avec une HTP signe un tournant dans l'histoire naturelle du cirrhotique.
L'HD est due à :

- Une rupture de VO dans 70-80 % des cas

- Une rupture de varices gastriques dans 10 % des cas, et

- Dans 20 % des cas à un ulcère, des ulcérations gastroduodénales, un syndrome de Mallory-Weiss. [15]

Le pronostic est fonction :

? De la sévérité de l'hémorragie digestive

? Du degré d'insuffisance hépatocellulaire (score de Child-Pugh). [15]

o Physiopathologie

- L'HTP se définit par une pression portale supérieure à la pression cave (gradient hépatique) de plus de 5 mmHg, ou par une augmentation de la pression portale au-dessus de 15 mmHg. Le risque d'hémorragie digestive apparaît lorsque le gradient est supérieur à 12 mmHg.

- Dans la cirrhose, elle est due à un bloc intra-hépatique.

- L'HTP entraîne le développement d'une circulation collatérale.

- Les varices oesophagiennes (VO) sont très fréquentes. Elles siègent le plus souvent au niveau du tiers inférieur de l'oesophage.

Le risque principal des VO est leur rupture qui se traduit par une hémorragie digestive haute. Les varices gastriques (cardio-tubérositaires) sont moins fréquentes. [3]

o Diagnostic

L'hémorragie digestive peut se révéler par une hématémèse et/ou un méléna, et/ou une hématochesie (en cas d'hémorragie abondante), ou des rectorragies (en cas varices ectopiques), une anémie et/ ou un état de choc hypovolémique. Tout cirrhotique qui va mal doit avoir en urgence un toucher rectal et, au moindre doute, un sondage gastrique et une numération-formule sanguine pour ne pas méconnaître une hémorragie digestive non extériorisée.

L'endoscopie oeso-gastro-duodénale est réalisée après contrôle de l'hémodynamique. Le plus souvent (75 % des cas), il s'agit d'une rupture de varice oesophagienne ou gastrique. Le diagnostic d'hémorragie d'origine variqueuse est certain quand le saignement persiste pendant l'examen ou s'il existe un caillot adhérent sur une varice. D'autres causes d'hémorragie digestive sont fréquentes chez le cirrhotique: gastropathie hypertensive, ulcère gastro-duodénal, syndrome de Mallory-Weiss,oesophagite, cancer de l'oesophage.

En effet, elle majore l'insuffisance hépatocellulaire et augmente le risque d'encéphalopathie hépatique. [3]

B. ASCITE

a) Physiopathologie

L'ascite n'apparaît que si deux conditions sont réunies : une hypertension portale (HTP) et une rétention hydrosodée :

? La rétention hydrosodée est induite par l'insuffisance hépatocellulaire (IHC) : l'IHC induit une stimulation du système rénine-angiotensine et donc un hyperaldostéronisme l'hyperaldostéronisme entraîne une réabsorption du sodium et de l'eau au niveau du tube distal du rein.

? L'HTP localise la rétention hydrosodée dans la cavité péritonéale. [3]

b) Diagnostic :

- Il existe une matité des flancs, mobile et déclive.

- L'ascite est souvent associée à des signes d'HTP et/ou d'IHC, à des oedèmes des membres inférieurs (mous, indolores, prenant le godet), plus rarement à un épanchement pleural (habituellement droit).

- Il existe une oligurie avec natriurèse basse.

- Il faut rechercher systématiquement un facteur favorisant : hémorragie digestive, infection bactérienne (septicémie ou infection du liquide d'ascite), hépatite alcoolique aiguë, hépatite virale active, écart de régime hyposodé ou arrêt des diurétiques, survenue d'un carcinome hépatocellulaire. [3]

c) Complications de l'ascite

? Hernie ombilicale, rupture de l'ombilic ;

? Infection du liquide d'ascite [16] : un taux faible de protides (inférieur à 10g/l) dans l'ascite prédispose à l'infection spontanée du liquide d'ascite.

La récidive est fréquente. Le diagnostic repose sur la numération des polynucléaires neutrophiles et le résultat des cultures bactériologiques. [20]

Ponction d'ascite

- Le liquide est habituellement citrin.

- Il s'agit d'un transsudat, contenant 5 à 25 g/l de protides, stérile.

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- Quand l'ascite ne répond plus au régime désodé ou aux diurétiques, on parle d'ascite réfractaire. [6]

Ascite réfractaire: Une ascite réfractaire est définie par une ascite qui ne peut pas être mobilisée. Elle se manifeste par la récidive précoce d'une ascite qui ne peut pas être prévenue par le traitement médical.

On rencontre deux sous types: l`ascite résistante aux diurétiques, où l'association restriction hydrosodée et diurétiques est inefficace, et l'ascite intraitable où l`utilisation de diurétiques est efficace mais induit des complications sévères qui contre-indiquent leur utilisation.

C. SYNDROME HEPATORENAL

o Définition:

II s'agit d'une insuffisance rénale fonctionnelle. En effet, il n'y a aucune lésion organique des reins et la transplantation hépatique rétablit une fonction rénale normale. [15]

o Physiopathologie

Il désigne une insuffisance rénale fonctionnelle, qui complique les cirrhoses graves avec ascite et qui est due à la vasoconstriction des artères rénales [3].

o Diagnostic

Le diagnostic du syndrome hépator-énal a récemment fait l'objet d'une conférence de consensus.

Les critères majeurs retenus sont :

- Augmentation de la créatinine > 130 mmol/l ou clairance de la créatinine < 40 ml/min en dehors de l'administration de diurétiques.

- Les autres causes d'insuffisance rénale doivent être éliminées, en particulier les nécroses tubulaires secondaires à des médicaments (aminosides, AINS) ou à des chocs hémorra-giques ou septiques.

- Absence d'amélioration de la fonction rénale après arrêt de la prise de diurétiques ou administration d'une expansion volémique. Dans la situation inverse, le diagnostic de syndrome hépato-rénal peut être éliminé.

- Protéinurie < 500 mg!j et absence de manifestation échographique en faveur d'une uro-pathie obstructive ou d'une maladie du parenchyme rénal.

Les Critères mineurs (un syndrome hépato-rénal peut se voir sans ces critères) :

- Diurèse < 500 ml! 24 heures.

- Na+ urinaire < 10 mmol!l.

- Osmolalité urinaire >osmolalité plasmatique.

- Absence d'hématurie.

- Hyponatrémie de dilution < 130 mmol!l.

o Traitement

Le traitement repose sur le traitement d'une éventuelle cause déclenchante, l'expansion volémique (le plus souvent par albumine) et les analogues de la vasopressine, en particulier la terlipressine. [3]

D. ENCEPHALOPATHIE HEPATIQUE

o Définition

Ensemble des complications neuro-psychiques en rapport avec I'IHC, donc sans lésion organique cérébrale. [15]

o Physiopathologie

- L'encéphalopathie est liée à l'insuffisance hépatocellulaire (IHC) et favorisée par le développement d'anastomoses porto-systémiques.

- Elle serait la conséquence de l'effet de substances neurotoxiques produites par l'intestin et normalement détruites par le foie (comme l'ammoniaque ou le GABA), mais qui échappent à la destruction hépatique du fait de l'IHC ou en empruntant des anastomoses porto-caves. [3]

o Diagnostic

- L'encéphalopathie hépatique est de diagnostic clinique et comporte trois stades de gravité

croissante :

? Stade I : défini par une conscience normale, une fréquente inversion du

rythme nycthéméral et la présence d'un astérixis.

? Stade II : troubles de la conscience, coexistant avec l'astérixis.

? Stade III : défini par un coma avec parfois des signes d'oedème cérébral.

- Le foetorhépatique (une odeur douceâtre caractéristique de l'haleine), perturbation de

l'électroencéphalogramme, l'hyperammoniémie veineuse et artérielle.

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L'encéphalopathie hépatique du cirrhotique peut être provoquée ou aggravée par plusieurs

facteurs :

+ Anastomose porto-cave.

+ Absorption de sédatifs.

+ Hémorragie digestive (numération formule sanguine et toucher rectal systématiques).

+ Infection du liquide d'ascite (ponction systématique), pneumopathie, infection urinaire.

+ Troubles hydroélectrolytiques souvent favorisés par les diurétiques.

+ Hépatite alcoolique aiguë.

+ Carcinome hépatocellulaire.[3]

o Traitement

Le traitement de l'encéphalopathie hépatique repose avant tout sur le traitement (si celui-ci est possible) de la cause déclenchante. Des traitements visant à modifier la flore bactérienne colique et accélérer le transit intestinal peuvent avoir une certaine efficacité. Le traitement le plus utilisé est le lactulose.

E. ICTERE

- Il est habituellement en rapport avec une aggravation de l'IHC (souvent liée à une hépatite alcoolique aiguë) ou favorisé par une autre complication (hémorragie digestive, infection du liquide d'ascite).

- Il faut toujours éliminer les autres causes d'ictère (voir question correspondante). [3]

F. INFECTIONS

- Infection du liquide d'ascite.

o Un taux faible de protides dans l'ascite (< 10 g/l) expose à un risque accru d'infection et peut justifier d'un traitement antibiotique préventif.

o Elle doit être évoquée, chez un cirrhotique, en présence d'une fièvre, de douleurs abdominales ou d'une aggravation inexpliquée de l'insuffisance hépatique (encéphalopathie).

o Le diagnostic repose sur l'examen du liquide d'ascite, avec ascitoculture : (Entérobactéries : bacilles Gram négatifs, anaérobies et Elévation des polynucléaires neutrophiles : > 250/mm3) [3]

- D'autres infections peuvent être rencontrées chez les cirrhotiques hospitalisés 20 % en rapport avec une immunodépression et fréquemment chez l'alcoolique de mauvaises conditions socio-économiques : tuberculose, pneumopathie, infection urinaire,infections

dermatologiques (érysipèles favorisés par l'oedème chronique des membres
inférieurs,risque...)
[15].

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Fibrose sans nodule : ces états correspondent au stade précirrhotique des maladies chroniques du foie, à la sclérose hépatoporte diffuse et à la bilharziose hépatique.

- Traitement : le traitement de l'infection repose sur une antibiothérapie (association amoxicilline-acide clavulanique, céphalosporine, quinolones) pendant 10 à15 jours.

G. CARCINOME HEPATOCELLULAIRE (CHC)

- Le CHC est une tumeur primitive du foie, développée à partir des hépatocytes. Elle est

unique ou multiple, plus ou moins bien limitée, nodulaire ou massive [3].

La vascularisation principale de la tumeur se fait à partir du réseau artériel hépatique [3].

- Le facteur de risque majeur est la cirrhose, quelle que soit son étiologie, qui est présente

dans 90 % des cas de CHC [15].

- Chez les cirrhotiques, les plus à risque de développer un CHC sont ceux ayant une

infection virale chronique B et/ou C, et/ou une intoxication alcoolique [15].

- Dans la majorité des cas, le CHC se développe sur un foie cirrhotique [3].

o Diagnostic:

- Le CHC peut être découvert soit devant une symptomatologie clinique, soit lors d'un examen de surveillance systématique (dosage de l'alpha foeto-protéine et échographies régulières).

- Son diagnostic est affirmé par la biopsie (guidée par l'échographie ou le scanner). [3]

H. COMPLICATIONS HEMATOLOGIQUES

- Anémie macrocytaire par carence en folates, microcytaire par saignement, normocytaire par hémolyse.

- Leucopénie et thrombopénie par hypersplénisme. [3]

I. COMPLICATIONS ENDOCRINIENNES

- Intolérance aux glucoses.

- Chez l'homme : impuissance, gynécomastie, atrophie testiculaire. - Chez la femme : aménorrhée, stérilité. [3]

I.7. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

Toutes les hépatopathies, mais deux situations méritent une attention :

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Foie nodulaire sans fibroses : il s'agit d'une hyperplasie nodulaire régénérative faite de régénérations nodulaires du foie sans véritable désorganisation vasculaire et sans fibrose. [16]

I.8. EVOLUTION, PRONOSTIC ET SCORE DE GRAVITE

On considère habituellement qu'une fois constituée, une cirrhose est définitive. Cependant, des observations suggèrent qu'après traitement de la cause, la fibrose peut régresser dans certains cas : cela a été observé au cours de la maladie de Wilson, de l'hémochromatose, de la cirrhose biliaire secondaire ou de la cirrhose virale. Il s'agit alors de cirrhoses « jeunes » non compliquées. [4].

Des scores évaluant la gravité d'une cirrhose ont été proposés. Le plus utilisé est celui de Child-Turcotte modifié par Pugh (tableau). Parmi les autres scores, le MELD score (model for endstageliverdisease) est particulièrement utilisé par les transplanteurs [14].

Tableau VIII : Score de Child- Pugh [15]

NOMBRE DE POINTS 1 2 3

Ascite Absente Minime Abodante

Encéphalopathie Absente Confusion Coma hépatique

Bilirubine totale (umol/L) < 35 35 à 50 > 50

Albumine (g/L) = 35 28 à 35 < 28

TP (%) =55 45 à 55 < 45

Trois stades de gravité croissante sont à distinguer :

Stade A = 5-6 ; Stade B = 7-9 ; Stade C > 9.

D'autres facteurs témoignent de la gravité du pronostic: la survenue d'une hémorragie digestive, d'une hépatite aiguë, d'un syndrome hépatorénal, d'une hyponatrémie inférieure à 125 mmol/l, d'une septicémie et/ou d'une infection du liquide d'ascite, d'un foie atrophique, d'un carcinome hépatocellulaire. [44]

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I.9. TRAITEMENT DE LA CIRRHOSE HEPATIQUE I.9.1. Mesures générales

Comportent

y' Un sevrage alcoolique définitif et complet quelle que soit la cause;

y' La proscription des sédatifs, des anticoagulants (AVK), des oestroprogestatifs et tous les autres médicaments hépatotoxiques;

y' La nutrition car la dénutrition est un facteur de mauvais pronostic chez le cirrhotique. [14]

I.9.2. Traitement de la cause

y' L'hémochromatose: le traitement est la diminution de la surcharge ferrique par des
saignées hebdomadaires jusqu'à normalisation des stocks en fer.

y' La maladie de Wilson: le traitement médical est représenté par la D-pénicillamine qui
est un chélateur du cuivre et permet son élimination urinaire.

y' L'hépatite alcoolique: il est indispensable d'obtenir l'arrêt complet et définitif de
l'intoxication qui permet parfois d'interrompre l'évolution de la maladie.

y' L'hépatite virale C: la bithérapie par Interféron et Ribavirine.

y' L'hépatite virale B ou B/D: un traitement par Interféron est possible, seulement à un

stade non compliqué, un traitement par Lamivudine ou Adéfovir est possible.

y' L'hépatite auto-immune: le traitement repose sur les corticoïdes et les immunosuppresseurs principalement l'Azathioprine.

y' La cirrhose biliaire primitive: l'acide ursodésoxycholique ralentit l'évolution de la
maladie.

y' La cirrhose biliaire secondaire: la levée précoce de l'obstacle peut avoir un effet
favorable. [44]

I.9.3. Traitement des complications de la cirrhose

1. Traitement de l'ascite

+ Il associe le décubitus, le régime désodé et les diurétiques.

+ Une restriction hydrique n'est indiquée qu'en cas d'hyponatrémie.

+ Un traitement diurétique est le plus souvent nécessaire :

? Il est contre-indiqué en cas d'insuffisance rénale ou d'hyponatrémie (Na+< 130 mmol/l).

? Un diurétique agissant sur le tube distal (Aldactone) est prescrit en première intention. En cas d'échec, on associe le furosémide (Lasilix).

La spironolactone (Aldactone) bloque la réabsorption du sodium au niveau du tube contourné distal ; elle n'entraîne pas de perte de potassium et tend à augmenter la kaliémie. [3]

La posologie est de 100 à 400 mg/j. [3]

Le furosémide (Lasilix) bloque la réabsorption de sodium au niveau de l'anse de Henlé et entraîne une perte de potassium ; la posologie est de 20 à 80 mg/j.

Les antibiotiques les plus utilisés en première intention sont l'association amoxilline-acide clavulanique (Augmentin, Moxyclav, Dafraclav...), les céphalosporines de troisième génération (Claforan, Ceftriaxone...) et les quinolones (Oflocet). L'antibiothérapie est bien entendu adaptée secondairement aux données de l'antibiogramme si un germe a été individualisé. Sa durée est en général de 7 jours et est associée à un remplissage par l'albumine.

2. Traitement de l'Encéphalopathie hépatique

? La cause déclenchante doit être décelée et traitée.

? On associe un traitement par lactulose (Duphalac) ; 50 à 100 g/jour. [3]

3. Traitement du Carcinome hépatocellulaire

? Il existe plusieurs possibilités thérapeutiques : résection chirurgicale (petite tumeur localisée), alcoolisation, chimioembolisation, transplantation hépatique.

? Le pronostic est très mauvais en raison de la fréquence des récidives locales et des métastases, en particulier pulmonaires et osseuses. [3]

I.9.4. Prise en charge de Cirrhose non compliquée

? Le traitement étiologique est essentiel, car le contrôle de la cause de la cirrhose a une influence majeure sur l'évolution.

Si le processus causal est supprimé, on assiste souvent à une amélioration des fonctions hépatiques. Le malade reste cependant exposé au risque d'hémorragie digestive et de carcinome hépatocellulaire.

· Le dépistage des varices oesophagiennes par une fibroscopie digestive haute est indispensable, car nous avons vu qu'il y avait indication à un traitement prophylactique par â-bloquants en cas de varices oesophagiennes de grade II ou plus. En leur absence, une endoscopie de contrôle doit être répétée tous les 3 ans.

· Le dépistage du carcinome hépatocellulaire (CHC) ne fait pas l'unanimité sur son intérêt, ni sur ses modalités. La plupart des hépatologues recommandent de réaliser un échographie tous les 6 mois.

L'intérêt du dosage simultané de l'á-foetoprotéine est discuté.

· En cas de cirrhose alcoolique, le dépistage des complications du tabagisme souvent associé est nécessaire (examen ORL, radio- graphie du thorax).

· Précautions médicamenteuses : certains médicaments sont fortement déconseillés : aspirine et anti-inflammatoires non stéroïdiens (risques hémorragique et d'insuffisance rénale) ; aminosides (insuffisance rénale) ; sédatifs (risque d'encéphalopathie hépatique).

· Diététique : en cas de cirrhose compensée, il n'y a pas de régime particulier.

Seul l'alcool est à déconseiller quelle que soit la cause de la cirrhose. L'état nutritionnel doit être évalué, les dénutritions étant fréquentes.

· Vaccins : la plupart des hépatologues recommandent une vaccination contre les virus des hépatites A ou B si les malades ne sont pas immunisés. [14]

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Chap. II. MATERIEL ET METHODES II.1.Cadre d'étude

Le département de médecine interne de l'hôpital provincial du Nord-Kivu nous a servi de cadre à la présente étude.

L'Hôpital Provincial du Nord-Kivu (HPNK) est situé à l'Est de la République Démocratique du Congo, dans la Province du Nord-Kivu, Ville de Goma, Chef-lieu de cette province, dans la commune de Goma, sur avenue du 20 mai dans le quartier Katindo le long de la route Goma-Sake. Il est construit sur le versant du Mont Goma, à quelques 500 mètres du rond-point des martyrs, communément appelé «Rond-point Signers ».

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand