Les cas de maladies liés au nouveau coronavirus
peuvent évoluer très différemment. Par exemple, certaines
personnes n'ont que de légers symptômes et remarquent à
peine qu'elles sont malades. D'autres ont besoin d'être
hospitalisés ou parfois d'une prise en charge en réanimation.
I.5.1. AUCUN SYMPTÔMES(10)
Certaines personnes infectées ne présentent
aucun symptôme. Par conséquent, elles ne savent pas qu'elles sont
infectées et peuvent dès lors transmettre le nouveau coronavirus
sans le savoir.
I.5.2. ÉVOLUTION BENIGNE (80% des cas)
(10)
Pour la grande majorité des personnes
infectées, l'évolution de la maladie est bénigne. Des
symptômes apparaissent donc, mais ils restent bénins. Il s'agit
là surtout des personnes en bonne santé et de moins de 60 ans.
I.5.3. ÉVOLUTION SEVERE (20%) (10)
En cas d'évolution sévère, les
symptômes sont tout d'abord bénins, mais ils s'aggravent
après environ cinq à dix jours. Survient d'abord une
détresse respiratoire, qui peut être suivie d'une pneumonie. Dans
ce cas, la personne concernée a besoin d'un traitement hospitalier, et
souvent aussi d'un apport en oxygène. En règle
générale, la maladie dure entre une et quatre semaines. Dans la
grande majorité des cas, les personnes bénéficiant d'un
bon traitement recouvrent leur santé. L'évolution peur être
sévère à tout âge: chez les enfants et les
adolescents, une telle évolution est très rare. Par contre, les
personnes vulnérables présentent un risque accru
d'évolution sévère.
I.5.4. ÉVOLUTION CRITIQUE (5% de cas)
(10)
Chez certaines personnes, les symptômes liés aux
voies respiratoires s'aggravent tellement qu'elles ont besoin de soins en
réanimation. Alors, une respiration artificielle est mise en place pour
soutenir les fonctions pulmonaires. Grâce à une intervention
médicale réalisée à temps, plus de la moitié
des personnes présentant
"10"
une évolution critique survivent. Elles recouvrent leur
santé après quelques semaines. Selon les connaissances actuelles,
1 à 2 % des personnes testées positivement décèdent
des suites de la maladie.
I.6. TRAITEMENT (13)
A ce jour, il existe des protocoles qui donnent de bons
résultats, les études se poursuivent, mais pour se
protéger il faut respecter les mesures barrières.
Les Protocoles suivent de façon systématique le
schéma suivant : les 4 jours suivant; Le Zinc, la vitamine, chloroquine
, Pour les cas sévères avec complication et Pour les cas de
comorbidité : on applique le traitement spécifique.
"11"
CHAPITRE II. QUELQUES COMORBIDITES CHEZ LES PATIENTS
À COVID-19 II.1. INSUFFISANCE RÉNALE
II.1.1. DÉFINITION
L'insuffisance rénale désigne la diminution
plus ou moins importante des fonctions des reins. Le rein étant un
organe vital dans la création d'hormones et l'épuration des
déchets néfastes de notre corps, sa perte d'efficacité
partielle ou totale entraîne d'énormes bouleversements sur notre
vie quotidienne (diurèse, vitalité, santé, ...). (14)
II.1.2. IMPLICATIONS DU COVID-19 EN
NÉPHROLOGIE
Les implications de la pandémie causée par le
virus SARS-CoV-2 qui cause la maladie appelée COVID-19, concernent tous
les domaines de la néphrologie.
Le rein est une des cibles du coronavirus, Dès les
premiers mois de la pandémie, plusieurs études ont
rapporté une atteinte rénale extrêmement fréquente
chez les patients atteints de COVID-19. Cette atteinte peut se présenter
sous forme d'une insuffisance rénale aiguë (5-35% des patients),
d'une hématurie (30-40%) et/ou d'une protéinurie (40-65%) Cette
atteinte rénale est associée à la survenue de
complications majeures, dont l'insuffisance respiratoire, le besoin de
ventilation mécanique invasive et le décès,
indépendamment des comorbidités et autres facteurs de risque
(14).
Les mécanismes et le type d'atteinte rénale au
cours de l'infection par le nouveau coronavirus restent à
déterminer. L'analyse par PCR d'organes de patients
décédés de la COVID-19 a révélé que
les reins sont parmi les organes-cibles les plus fréquemment
touchés par le virus, après les poumons (15). La fréquence
élevée de l'atteinte rénale est expliquée par la
présence du récepteur viral ACE2 (angiotensin converting enzyme
2) et de ses co-récepteurs à la surface de cellules
rénales. Le virus est ainsi susceptible d'affecter plusieurs
compartiments du rein, dont les glomérules, l'endothélium et le
tubule proximal (16).
"12"
Des données récentes, non encore
publiées, suggèrent une dysfonction tubulaire proximale
très fréquente chez les patients avec COVID-19, causant
protéinurie de
bas poids moléculaire
(bêta-2-microglobulinurie), aminoacidurie,
hypophosphatémies et
hypo uricémie dans un bon nombre de cas. Ces anomalies, exceptionnelles
dans la population générale, sont spécifiques de la
COVID-19 et sont associées à un pronostic défavorable. Il
est donc hautement probable que l'atteinte rénale par le coronavirus
puisse aider à un diagnostic précoce, et qu'elle soit un marqueur
fiable de la sévérité de la COVID-19.(17)
II.1.3. COVID-19 ET TRANSPLANTATION
RÉNALE
Les patients greffés rénaux sont
particulièrement à risque de développer des complications
infectieuses compte tenu de la prise quotidienne de médicaments
immunosuppresseurs (18). Cependant, nous manquons encore de données
à large échelle pour pouvoir affirmer que les greffés
rénaux risquent davantage de développer une maladie COVID-19
sévère/mortelle que la population générale.
Rappelons qu'un risque accru de complication grave n'avait pas
été observé chez les transplantés rénaux
lors des épidémies MERS et SARS-Cov-1 (19). Néanmoins, la
mortalité intra-hospitalière des patients greffés
rénaux atteints du COVID-19 rapportée par des équipes
italiennes, britanniques, espagnoles et américaines (25%, 14%, 25% et
28%, respectivement) est interpelant (20).
L'épidémie COVID-19 a réduit de
manière drastique le nombre de greffes rénales
réalisées dans le monde, y compris dans notre centre, en raison
de la crainte de transmettre un organe infecté par le COVID ou
d'administrer une charge immunosuppressive importante à un nouveau
greffé dans ce contexte de risque infectieux (21).