2 REVUE DE LITTÉRATURE
2.1- Généralités
Avec une production mondiale de 460 millions de tonnes de riz
paddy en 2011, le riz fait parti des céréales les plus
cultivées et consommées dans le monde (juste après le
maïs avec 808 millions de tonnes et le blé soit 649 millions de
tonnes) (USDA, 2012). Le riz contribue à plus de 20% à la
fourniture mondiale en calorie consommée. Plus de deux milliards
d'habitants en Asie y tirent 80% de leur calorie (FAO, 2010).
En raison de sa valence écologique, le riz peut
être cultivé de l'équateur jusqu'à plus de
45o de latitude nord, du niveau de la mer jusqu'à plus de
1500 mètre d'altitude et il est cultivé dans les sols les plus
divers, les plus argileux ou encore les plus limoneux, en culture aquatique
comme en culture sèche, on dit que le riz est une plante plastique.
Toutefois, il est à noter que la productivité du riz est fonction
des facteurs climatiques, pédologiques et hydrauliques (Angladette,
1966).
La riziculture se présente comme l'une des cultures
céréalières les plus complexes, sur le plan de ses
variétés et caractéristiques morphologiques. D'où
la nécessité d'avoir même une connaissance liminaire sur la
morphologie du riz, et surtout des différentes étapes de sa
croissance pour mieux comprendre son comportement et les exigences culturales
qui en découlent. Car une juste appréciation de l'importance des
facteurs qui concourent à la vie de la plante est le seul remède
qui pourra corriger certaines pratiques aberrantes et mettre en oeuvre les
techniques rationnelles qui permettent d'assurer la rentabilité optimale
des aménagements et du travail (BOTSOE, 2001).
2.2 Les caractéristiques écologiques de
la culture
Le riz, (Oryza sativa) est une céréale
de la famille des graminées, cultivée dans les régions
tropicales, subtropicales et tempérées chaudes pour son caryopse,
riche en amidon. Il est cultivé de diverses manières : On
distingue classiquement la riziculture pluviale sans inondation du champ, la
riziculture inondée avec inondation de champ mais le niveau d'eau n'est
pas contrôlé et la riziculture irriguée ou la
présence d'eau et son niveau sont contrôlés par le
cultivateur (Angladette, 1996 cité par JÉRÔME, 2009).
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Le riz a une certaine préférence pour les sols
à texture fine relativement riche en matière organique avec un pH
compris entre 6 et 7, même s'il peut être cultivé dans
divers types de sols (Angladette, 1996). Les sols des zones irriguées de
la vallée de l'Artibonite pour la culture du riz sont typiquement des
sols alluviaux, profonds et fortement calcaires jusqu'à 1,50
mètre de profondeur.
Dans les rizières on peut rencontrer certaines fois
des terres ayant une teneur élevée en sel toxiques. Cette
accumulation de sels peut être imputable par suite d'un mauvais drainage
du sol, l'utilisation d'eau de mauvaise qualité telle que les eaux de
drainage ayant traversées des sols salés et
réutilisées pour l'irrigation. L'effet des taux de sel sur le riz
est décrit dans le tableau 1.
Tableau 1. Classification des eaux d'irrigation et
tolérance du riz à la salinité
Classes Conductivité électrique Qualité et
utilisation
en mmhos/ cm à 250C
< 0.250 0.250 - 0.750 0.750 - 2.250 2.250 - 5
5 - 20
Eaux douces.
Salinité moyenne, tolérable par le riz.
Forte salinité, critique pour le riz.
Très forte salinité, critique pour le riz
Inutilisable.
Inutilisables.
I
II
III
IV
V
Source : Dobelmann, 1976
Analyses et commentaires.
- Pour l'eau de la première et de la deuxième
classe, si on utilise cette eau il serait intéressant de faire un
drainage surtout si le sol est peu perméable et ou affecté de
sel.
- Si on utilise l'eau de la troisième classe, il faut
prendre une très bonne mesure de drainage et du contrôle de la
salinité. Cette eau ne peut être utilisée que pour les
cultures qui sont très tolérantes aux sels.
- Pour la quatrième et la cinquième classe
cette eau ne convient pas à l'irrigation en condition ordinaire. On peut
l'utiliser dans des conditions très spéciales (Sol très
perméable suivi d'un paillage pour limiter l'évaporation) (JEAN
JOSEPH, 2012).
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